Dans ce nouvel épisode de JV Legends, on s’intéresse au premier open-world du jeu vidéo (voir vidéo en entête). Et oui, ce n’est ni Shenmue ni GT3. C'est Nomad Soul avec la ville d’Omikron, ses différents quartiers, tous uniques, ses bars, ses restaurants, ses institutions et logements. Le tout, sans temps de chargement.
Sommaire
- Un jeu ultra conceptuel
- La démo à l’origine de Quantic Dream
Un jeu ultra conceptuel
The Nomad Soul, c’est le projet d’un Français nommé David Cage. En 1994, il est musicien, mais c'est urtout un créatif et un joueur ambitieux. Alors qu’il produit des bandes-son pour des jeux vidéo et des pubs et à télé, il crée, sur son temps libre la ville d’Omikron et le concept de son futur jeu : Nomad Soul. Dans cette cité ultra futuriste, controlée par les industries, un air de révolte souffle. Son environnement est invivable; l’air y est tellement pollué, qu’un dôme en verre est placé autour pour que les habitants puissent y respirer. Elle est composée de plusieurs quartiers plus ou moins accueillants. Il y a Anekbahune; zone très sombre, froide et métallique, avec un côté taudis désaffecté. Pourtant, elle est le fleuron de la civilisation où les puissants côtoient les mendiants. Qalisar, est le secteur chaud, ambiance néons et strip club. C’est un endroit où règne la joie et le plaisir, un endroit à la fois sulfureux et sordide, où des meurtres vont vous mettre sur la piste d’une grande conspiration. Il y a également le quartier de Jaunpur, une zone orientale et un fief des éveillés, les rebelles qui se soulèvent face au dictat d’Anekbah et de ses élites. Comme expliqué dans le JV Legends en entête, le soft a aussi adopté des mécaniques de jeu très particulières.
Cage imagine son titre comme une expérience totale avec de l’exploration à pied, en voiture, des séquences de tir, des combats à main nue, des dialogues avec système de choix, un inventaire à gérer, etc. Le projet avance, et le musicien y croit. Problème : s’il s’en sort à la réalisation, il ne connaît pas grand-chose à la technique et au code, et doit s’entourer d’une poignée d’amis du milieu, afin de développer une démo.
La démo à l’origine de Quantic Dream
En 1996, la démo est finie. Le problème c’est que le jeu est prévu pour la PlayStation et ça fait peur aux éditeurs, car la machine n’est pas populaire. Pourtant ça n’empêche pas David Cage de croire en Nomad Soul, alors il crée lui-même son studio : Quantic Dream. Il décide de passer sa démonstration sur PC, ce qui est assez osé. À l’époque, le marché était loin d’être homogène, surtout que l’homme met en place des technologies très avant-gardistes. Le créatif a extrêmement peur que la démo ne tourne pas correctement sur une autre configuration que celle qu’il connaît alors, il débranche la tour de son PC et l’emmène à l’étranger à la rencontre des éditeurs. Cette fois, Nomad Soul réussit à séduire Eidos qui va signer immédiatement pour financer le projet. Ça y est, Quantic Dream peut travailler sereinement sur Nomad Soul. Cage, est de plus en plus confiant et en tant que musicien, il va même jusqu’à demander à David Bowie de participer à la bande son. Surprise, ce dernier accepte ! En 1999, le jeu débarque sur PC et c’est une réussite critique. Les joueurs peuvent enfin découvrir Omikron, le premier open world du jeu vidéo.