Le nouveau HomePod est disponible pour le grand public à partir du 3 février 2023, et alors qu’il ressemble énormément à son prédécesseur, la presse a déjà mis la main dessus. Il s’avère être un produit assez compliqué à juger.
Le nouveau HomePod : de légères améliorations d’une recette qui a raté
Commençons par un petit récapitulatif de la situation. En 2018, Apple sort sa première encinte connectée : le HomePod. Un modèle grand format au son exceptionnel et à la qualité de fabrication aux petits oignons. Le souci, c’est qu’il y a deux soucis :
- Un prix trop élevé (329€) par rapport à ce que les consommateurs sont prêts à mettre dans une enceinte connectée
- L'absence de Bluetooth et l’obligation d’utiliser un iPhone et Apple Music pour balancer du son ou communiquer avec. Siri est donc le seul assistant vocal disponible.
Après une baisse de prix à 299€ et des ventes plus que décevantes, le HomePod est abandonné par Apple au profit du nouveau HomePod mini, une formule de petite taille à 99€ se rapprochant plus de ce que la concurrence comme Amazon ou Google a déjà l’habitude de faire depuis plusieurs années.
Mais v'là-t'y pas qu’en ce mois de janvier 2023, Apple nous sort le coup de bluff de ce début d’année avec l’annonce de la nouvelle version du HomePod au prix de 349€, avec de légères différences. De quoi être un peu perplexe, même s’il ne faut pas juger seulement aux apparences. Voyons ce que la presse spécialisée a à dire sur ce produit revenu d’entre les morts.
Des avis mitigés sur le HomePod 2023 d’Apple
Commençons avec The Verge, qui lui attribue la note de 7/10, et annonce tout de suite la couleur : Apple ne prend pas de risques avec si peu de changements.
Apple le considère comme la deuxième génération et un tout nouveau produit, mais dans les faits, le HomePod est un coup assez facile pour l’entreprise. Plus que tout, sa restitution dans la gamme d’enceintes connectées comble un vide qui aura duré deux ans, et qui donne à Apple à peu près autant de temps pour envisager des produits plus ambitieux destinés à la maison.
Passons maintenant à Numerama qui, plus généreux, lui octroie la note de 8/10, et mentionne les légères différences comme l’arrivée du capteur d’humidité et de température, qui devient pertinent quand on s’équipe d’autres appareils connectés pouvant réagir à ces informations. Mais ce qui fait la force de ce HomePod, c’est toujours la qualité de son :
Notre constat est le suivant : un même morceau joué sur les deux générations de l’enceinte sonnera quasiment systématiquement mieux sur le HomePod 2. À volume maximal, le HomePod 2 est plus percutant et, surtout, bien plus juste. On perçoit beaucoup plus distinctement les voix, en grande partie grâce à une meilleure diffusion dans l’espace (on a souvent l’impression que les instruments viennent des murs, tandis que les paroles de l’enceinte). Les efforts algorithmiques d’Apple et la puce S7 de l’Apple Watch signent un véritable tour de force, ce qui est assez impressionnant au vu du design inchangé de l’appareil.
On finit avec MKBHD, qui mentionne quelques petits détails importants :
- Le câble est maintenant facilement détachable pour pouvoir le faire passer un peu partout
- La version blanche laisse toujours des traces permanentes sur les surfaces en bois, attention donc.
Marques Brownlee nous partage aussi sa confusion sur le produit, une confusion que j’ai également. Comment justifier le retour d’un produit comme celui-ci, au vu de l’échec du modèle précédent et des changements aussi minimes ?
Est-ce que le câble détachable va être la raison pour laquelle le HomePod ne va pas flopper ? Non. Est-ce que ce sera grâce à l’écran plus large ? Non. (...) Mais en général, les gens ne sont pas prêts à payer un prix premium pour la qualité sonore uniquement. Et c’est pour cela que le mini est sorti, il s’agit du même produit, mais avec une qualité sonore plus faible, mais s’est beaucoup mieux vendu car il est trois fois moins cher. Peut-être qu’Apple s’en fiche. Ils dépensent beaucoup pour développer le produit, alors pourquoi ne pas le dévoiler. Ils se disent “essayons encore, nous sommes peut-être arrivés trop tôt, voyons si les gens en veulent cette fois-ci.”