Il fut un temps où Sony cherchait à tout prix à s'offrir une mascotte, surtout après avoir perdu les services de Crash et Spyro, ses deux égéries de l'ère PlayStation. Au début du siècle, pour participer aux débuts d'une PlayStation 2 en plein boom, le constructeur japonais était parvenu à s'assurer l'exclusivité des nouvelles licences de Naughty Dog et Insomniac Games, ses deux studios "amis" : Jak & Daxter d'un côté, Ratchet & Clank de l'autre. Dans l'ombre de ces duos vedettes, un jeune studio presque sans expérience du platformer "cartoon" entamait une collaboration avec succès avec la marque PlayStation : Sucker Punch, accompagné de sa première licence, Sly Raccoon, hélas portée disparue depuis dix ans au grand dam de ses fans.

Un succès relatif pour une saga mal récompensée

À l'origine, rien ne destinait les créateurs de Sly Cooper, mais aussi de inFamous puis de Ghost of Tsushima, à travailler en exclusivité pour Sony pendant deux décennies. Fondé par d'anciens de Microsoft, ce studio basé dans la banlieue de Seattle a développé son premier jeu en exclusivité sur… Nintendo 64. Sorti fin 1999 uniquement en Occident et édité par Ubisoft, le quasi inconnu Rocket : Robot On Wheels est pourtant un très bon titre hélas paru sur une console dont on ne retient pratiquement que les exclusivités maison, ainsi que celles signées Rareware. La qualité du jeu n'échappe cependant pas à Sony qui fait signer un contrat d'exclusivité à Sucker Punch pour concevoir une nouvelle IP, qui paraîtra en exclusivité sur PS2 en septembre 2002 : Sly Raccoon est ainsi né, et recevra par ailleurs des critiques très positives, notamment grâce charisme de son trio de voleurs (et surtout du raton-laveur ayant donné son nom au jeu) et l'humour global qui se dégage de l'aventure.

Reconnaissable entre mille de par sa direction artistique, baptisée toon-shading en interne et qui séduira les critiques, le premier "Sly" est également acclamé pour la qualité globale de son gameplay, entre platformer et jeu d'inflitration. Auréolé d'un très satisfaisant 16/20 sur jeuxvideo.com début 2003, sa sortie européenne étant décalée de quelques mois, le premier vrai "gros" jeu de Sucker Punch est autant encensé dans la presse spécialisée (sa moyenne Metacritic est un très solide 86/100) que trop peu vendu compte tenu des qualités louées. S'il parvient quand même à atteindre suffisamment de copies distribuées pour bénéficier d'une réédition "Greatest Hits" à prix modéré en 2003 sur le continent américain, le succès est insuffisant en Europe pour être de nouveau vendu dans la gamme "Platinum". Ce premier volet sera écoulé à environ 1,21 millions d'exemplaires dans le monde, un chiffre très inférieur à ses "rivaux" contemporains : le premier Ratchet & Clank atteint 3,71 millions de ventes, et Jak & Daxter culmine à 4,2 millions. Heureusement, la suite sera plus prometteuse.

Deux ans plus tard, à l'automne 2004, arrive Sly 2 : Association de Voleurs, qui sera mieux noté (un excellent 17/20 sur jeuxvideo.com et une moyenne de 88/100 sur Metaritic) et surtout vendu que son aîné, avec 1,81 millions de copies, ce qui restera très longtemps le plus gros succès commercial du studio. Cette suite fait même mieux que le décevant Jak II : Hors la Loi et même si elle reste encore loin des 2,9 millions de Ratchet & Clank 2, on s'attend à une conclusion brillante avec un Sly 3 qui ramènera hélas Sucker Punch à sa dure réalité de studio incapable de "percer" en dépit des immenses qualités de ses productions. Distribué à seulement 0,83 million d'exemplaires, et ce malgré de très bonnes notes une fois de plus (une moyenne de 83/100 sur Metacritic, et un autre 17/20 sur jeuxvideo.com), le dernier volet de la trilogie arrive peut-être trop vite, juste un an après le deuxième, et sonne la fin du traitement de la licence par ses créateurs, qui partent alors sur une autre licence prévue pour la PlayStation 3.

Le gang constitué du trio Murray / Sly / Bently est attachant, et son doublage français succulent et plein d'humour.

Sucker Punch, un studio sous-estimé ?

Bon, ce n'est pas tout à fait vrai : en vérité, Sucker Punch a remasterisé sa propre trilogie sur PS3 en 2010, dans le cadre d'une vaste opération de "HD Classics" visant à porter bon nombre de gros titres PS2 sur la dernière machine de la marque, dont seuls les premiers modèles (retirés de la circulation depuis) étaient rétrocompatibles. Une sorte d'adieu à la licence qui les a fait connaître, et à laquelle le studio semblera tenir énormément par la suite si l'on en juge par l'impressionnante série de clins d'œil et autres easter eggs, plus explicites les uns que les autres, disséminées dans la série inFamous. Puisque l'on en parle, alors que Insomniac et (surtout) Naughty Dog connaissent un succès retentissant sur PS3, Sucker Punch semble rencontrer le même type de plafond de verre sur la génération de consoles PlayStation suivante avec sa nouvelle licence. Comme si le studio basé à Bellevue n'arrivait pas à créer une IP qui décolle, malgré les moyens fournis par Sony qui le rachètera en 2011.

Pourtant, inFamous fut un très bon jeu, deux fois million seller et mettant en scène un super-héros aux pouvoirs basés sur l'électricité dans un monde ouvert urbain, totalement dans l'air du temps. Sa suite, inFamous 2, sera même excellente et probablement un des hits les plus sous-estimés de la console, mais à l'instar de Sly, elle ne parviendra pas à crever l'écran en dépit d'immenses qualités. Il faudra attendre la PlayStation 4 et le rôle de première exclusivité majeure de la console, au printemps 2014, pour voir Sucker Punch enfin réaliser de beaux chiffres, avec les 6 millions de ventes cumulées de inFamous : Second Son, qui ne fut pourtant pas leur meilleur jeu. La génération se conclura cependant en apothéose avec l'excellent Ghost of Tsushima, exclusivité testament d'une PS4 qui n'en aura pas manqué ; cette époque aura étonnamment vu Sucker Punch se voir confier l'ouverture et la fermeture d'un glorieux chapitre dans l'histoire de PlayStation et de ses exclusivités. Pourtant, l'image du studio reste la même : ce n'est clairement pas à lui qu'on pense en priorité lorsque l'on évoque la galaxie PlayStation Studios.

inFamous Second Son a glissé de multiples easter eggs et clins d'œil à Sly Cooper un peu partout dans Seattle.

Du baroud d'honneur au cliffhanger maudit

Par miracle absolu, alors que Sucker Punch vient tout juste de sortir inFamous 2 (NLDA : si vous avez toujours une PS3, jouez à ce jeu, je vous en conjure), Sony annonce le grand retour du raton-laveur masqué et de ses compagnons lors de l'E3 2011. Une véritable surprise, même un an après la parution de la trilogie remasterisée. Intitulé Sly Cooper : Voleurs à travers le Temps, ce quatrième volet inattendu est prévu pour PS3… et la future PlayStation Vita, en qui le constructeur croyait encore à l'époque. Mais surtout, ce ne sont pas les créateurs de Sly, Bentley et Murray qui reprennent du service, mais bel et bien un studio pas loin d'être novice en la matière qui s'en occupe. Sanzaru Games, qui a collaboré avec Sucker Punch sur la compilation The Sly Trilogy (et s'occupera exclusivement de son portage PSVita tardif paru au printemps 2014), n'est pas 100% étranger aux univers "cartoon" de la galaxie PlayStation, puisqu'il s'occupa du portage PS2 (aux critiques hélas très mitigées) de Secret Agent Clank en 2009. Une telle sous-traitance n'est cependant pas forcément rassurante, si l'on repense par exemple au décevant Jak and Daxter : The Lost Frontier, sorti dans un contexte assez similaire (licence un peu oubliée, ressuscitée par un studio tiers quand personne ne l'attendait).

Dans un premier temps, le retour aux affaires du trio de voleurs est quelque peu mitigé, le titre étant quelque peu daté dans ses mécaniques, et peut-être handicapé par son statut de titre "cross-play" ; la PS3 s'apprête en effet à tirer sa révérence, et livrera quatre mois plus tard un chef-d'œuvre intemporel en la personne de The Last of Us, à côté de qui ce fameux "Sly 4" ne paie pas de mine. Le positionnement de cet ultime épisode dans son contexte fera débat chez de nombreuses critiques, comme en témoignera sa moyene de 75/100 de Metacritic. Crédité quand même d'un troisième 17/20 consécutif sur jeuxvideo.com, le dernier épisode en date de la série Sly Cooper séduira cependant sur à peu près tous les points ayant fait le charme de la licence jusqu'ici, arrivant juste probablement un peu trop tard pour rencontrer un succès commercial qui aurait été tout sauf usurpé. Toutefois, le plus gros problème de Sly Cooper : Voleurs à travers le temps, c'est bel et bien son épilogue : le titre se conclut en effet sur un cliffhanger absolument démoniaque dont le sens demeure sans explication depuis une décennie.

Mais où est passé le raton-laveur ?

Comme nous l'évoquions un peu plus haut, la véritable dernière production officielle à mettre à l'actif de la licence Sly Raccoon remonte au 27 mai 2014, avec la sortie américaine de la trilogie PS2 remasterisée sur PSVita. Cependant, cela fait bel et bien 10 ans qu'aucune réelle nouveauté n'a vu le jour du côté des aventures du raton-laveur cambrioleur et de ses acolytes, aussi précieux que loufoques. Sorti quelques semaines plus tard en Europe, le 27 mars 2013, Sly Cooper : Voleurs à travers le temps est la dernière itération de cette licence très appréciée des fans, et que Sucker Punch s'est amusé à remettre sur le devant de la scène dans inFamous : Second Son à de multiples reprises. Mais ça, c'était en 2014, lorsque personne ne doutait encore de l'avenir de la franchise, pas encore considérée comme stagnante à l'époque. Toutefois, le 14 novembre de cette même année, Sanzaru Games publiera un communiqué peu rassurant concernant sa collaboration avec Sony :

Nous souhaitons répondre à tout un tas de questions qui ont été posées au sujet de Sanzaru Games et de Sly Cooper. Bien que, comme vous, nous adorions le clan Cooper, nous ne travaillons actuellement sur aucun projet avec PlayStation, et il n'y a rien de prévu concernant un futur jeu Sly Cooper.

– Communiqué officiel du studio Sanzaru Games, 14/11/2014

Parti sur le développement du médiocre Sonic Boom : Le Cristal Brisé, exclusivement sur Nintendo 3DS, Sanzaru Games n'a ensuite plus jamais conçu le moindre jeu exclusivement pour Sony, ne retournant qu'à une seule reprise sur une console PlayStation de nouveau, lors du développement de l'anecdotique TRON RUN/r sorti sur plusieurs supports dont la PS4. Mais alors, quid de Sly, de toute évidence orphelin des deux studios l'ayant bichonné durant une décennie entière ? Alors que la nouvelle génération se développait, les rumeurs faisaient davantage état d'une adaptation au cinéma des aventures du clan Cooper ; en janvier 2014, il semblait même confirmé pour 2016, sous forme de film d'animation. Il faut savoir que ce film a plus que largement dépassé le statut de simple rumeur, et a même plus ou moins existé, au-delà d'une simple fiche sur Allociné. Une bande-annonce était tout simplement parue, mais est demeurée sans suite, le film ayant tristement été annulé sans plus d'explications, bien que l'échec du film d'animation Ratchet & Clank (un projet similaire, pour le coup) ait sans doute pesé dans la balance.

L'exploitation de la licence Sly, tous publics et idéale pour une adaptation sous forme d'animation, n'en est pas restée à cet échec. En 2017, GamesIndustry.biz révélait qu'une série TV Sly Cooper était en cours de développement, fruit d'une collaboration entre PlayStation et Technicolor Animation Productions. L'année suivante, on apprenait via Destructoid que la diffusion de ladite série devait débuter en octobre 2019, et aurait été constituée de 52 épisodes de 11 minutes diffusés en deux temps, les 26 derniers étant attendus pour juillet 2020. Comme vous pouvez vous en douter, cette série n'a jamais été diffusée, et il ne semble en exister aucune bande-annonce, les rares labellisées comme telles sur la toile étant constituées d'un mockup paresseux enchaînant le tout nouveau logo de PlayStation Productions, dévoilé en mai 2019, et… le trailer du film d'animation annulé. Une bien piètre manière de tromper des fans frustrés et déçus, qui ne peuvent se contenter que d'une affiche officielle dont le design rappelle celui de l'adaptation au cinéma.

Ghost of Sly Cooper

Néanmoins, qui nous dit que de son côté, Sucker Punch n'a pas repris le flambeau ? Après tout, un des trophées cachés de Ghost of Tsushima, intitulé littéralement "Cosplayer du clan Cooper" (sic), consiste à revêtir des éléments de tenue et/ou d'équipement explicitement basés sur les attributs du raton-laveur cambrioleur, surtout le masque de voleur et le kit de sabre du Tanuki espiègle. Sony détenant toujours l'exclusivité de la licence, et Sucker Punch étant un studio plutôt discret, les rumeurs se sont mises à aller bon train depuis la sortie de l'épopée de Jin Sakai au début de l'été 2020. Le problème est hélas encore plus profond : à en croire les informations les plus récentes en date sur le sujet, et qui remontent au début de l'été 2022, Sucker Punch travaille bien sur quelque chose, mais rien qui puisse concerner les sagas inFamous… ou Sly Cooper. Bien que rien n'ait encore été annoncé, on peut davantage s'attendre à une suite de Ghost of Tsushima, meilleure vente de l'histoire du studio ayant atteint le cap des 10 millions d'unités distribuées dans le monde il y a quelques mois, et très probablement exclusive PlayStation 5 pour le coup.

L'easter egg Sly Cooper dans Ghost of Tsushima est explicite, et assumé, puisqu'il est lié à un trophée caché.

Pourtant, qui nous dit que Sucker Punch devrait absolument être derrière un cinquième épisode canonique de Sly Cooper ? À en croire certains insiders souvent bien renseignés, ce serait en réalité Pixel Opus qui aurait repris le flambeau. L'information datait de mars 2022 et avait été révélée par un certain Shpeshal_Nick, coutumier de ce genre de révélations. Le studio appartient en effet à PlayStation et avait notamment développé le très sympathique Concrete Genie sorti sur PS4 en 2019, et la rumeur aurait pu avoir du sens… si Sucker Punch ne s'était pas empressé de démentir via un communiqué on ne peut plus explicite, publié le 1er juillet 2022, et mettant définitivement fin à toute forme de spéculation pour le moment (qui a dit "aux espoirs tout court" ?) :

Alors que nous approchons des 25 ans de la création de Sucker Punch, nous sommes fiers de revenir sur l'héritage des personnages et des histoires que nous avons créées, de Rocket : Robot on Wheels à Sly Cooper et inFamous, et plus récemment, Ghost of Tsushima.

Nos jeux gagnant en intensité et en complexité, ils requièrent l'attention totale de notre studio. Vu que nous sommes focalisés sur notre projet actuel, nous n'avons pas l'intention de réexploiter les licences Sly Cooper ou inFamous pour le moment, et aucun autre studio ne travaille sur des projets liés à ces séries. Ces personnages sont très spéciaux et chers à nos cœurs, et même si nous ne souhaitons jamais fermer de portes, sachez qu'il n'y a pas actuellement aucun jeu Sly Cooper ou inFamous pour le moment.

Toutes les raisons de relancer la licence

Pour les fans de Sly et de ses "partners in crime", le coup porté par le studio est dur. Sucker Punch, qui d'ailleurs peut se traduire grossièrement par "coup en traître" en français, ne laisse en vérité que peu d'espoir quant à la réutilisation de cette licence n'ayant hélas jamais rencontré de franc succès commercial, bien que disposant de sa fanbase qui n'attend que ce fameux "Sly 5" supposé répondre aux questions en suspens depuis dix ans. Pourtant, il y aurait de quoi s'inspirer, par exemple, de la résurrection inattendue de Crash Bandicoot du côté d'Activision ces dernières années, et surtout le retour en grâce réussi de Ratchet & Clank en deux temps – d'abord un remake PS4 en 2016, puis un nouvel épisode 100% inédit exclusif PS5 en 2021. En outre, à l'heure où la prise de conscience concernant le sujet du handicap dans le milieu du jeu vidéo est de plus en plus forte, ne serait-il pas idéal de remettre sur le devant de la scène une des rares licences à avoir pris le risque de rendre jouable un personnage en fauteuil roulant ? Le risque pris par Sucker Punch avec le personnage de Bentley était énorme et il serait judicieux de l'assumer encore un peu plus de nos jours, où le message serait très apprécié.

En outre, si les mécaniques de gameplay de la trilogie Sly ont, il faut bien le reconnaître, considérablement vieilli au point d'avoir par certains côtés donné un aspect démodé au quatrième volet sorti sans doute trop tard sur PS3, rien n'empêche de les moderniser tout en conservant la direction artistique proche du cel-shading faisant le charme de cette série unique en son genre. Si Sly Cooper n'a pas réussi à trouver son public au cinéma ou même sur le petit écran, c'est surtout parce que rien n'a vraiment été tenté pour mener à bien des projets pourtant séduisants sur le papier. Alors, pourquoi ne pas lui donner une nouvelle chance de rédemption ? L'univers créé par Nate Fox, par ailleurs toujours présent chez Sucker Punch dont il est une des têtes pensantes, est riche, blindé d'humour et se prêterait délicieusement bien à une nouvelle production dans le style d'un Ratchet & Clank : Rift Apart. On ne nous fera pas croire que Sony n'a pas les moyens d'offrir au clan Cooper une production de cette envergure. Prenons-nous quand même à rêver : si ses créateurs affirment dur comme fer que personne d'autre ne travaille dessus, c'est peut-être parce qu'ils veulent se réserver l'exclusivité de la faire renaître… à moins qu'un Bluepoint Games n'hérite d'un énième remake formidable dont ils ont le secret ?

Sly Cooper est-il mort et enterré, et le suspense insoutenable entretenu par la scène post-générique du quatrième épisode paru il y a dix ans risque-t-il de demeurer sans explication ? Pour le moment, il faut admettre que la franchise créée par Sucker Punch est plus qu'en jachère. De toute évidence chérie par un studio qui n'a pas hésité à y faire référence à de multiples reprises dans tous ses jeux, bien que n'ayant plus développé d'épisode par eux-mêmes depuis 2005, la licence pourrait quand même faire son retour un jour, mais très certainement sous le contrôle de ses créateurs. Ces derniers étant plus que probablement occupés à donner une suite aux aventures du samouraï Jin Sakai, cela ne risque malheureusement pas de se produire de sitôt. En attendant, autorisons-nous à rêver d'un remake de toute beauté produit par un des meilleurs studios PlayStation, histoire de jouer à ce film d'animation Sly Cooper que nous n'aurons jamais, et surtout, d'incarner enfin de nouveau un des personnages les plus sympathiques et sous-estimés que le jeu vidéo ait mis en scène.