Ça y est, le premier volet de la série The Last of Us est accessible à tous, et il y a une question qui revient souvent : qu’est-ce qui change comparé au jeu vidéo ? Notre avis après avoir vu l’épisode 1.
“Wow, le premier épisode de The Last of Us est à tomber” peut-on lire en ce 16 janvier - sur Twitter. Eh oui, après des mois d’attente, la série tirée du jeu culte de Naughty Dog fait enfin ses débuts (en France sur Amazon Prime) et les compliments n’arrêtent pas ! De notre côté, comme évoqué dans un dernier article, nous avons adoré cette entame. Le show HBO s’annonce comme une adaptation très solide, aussi bien en termes de performance dramatique que de décors et d’écriture, qui donne à voir au-delà du soft de 2013. Que vous soyez fan ou non, vous trouverez votre compte. Mais, pour les fans d’Elie | Joël, il y a une question qui revient souvent. Qu’est-ce qui change face au jeu vidéo ?
Une adaptation “trop” fidèle ?
Dès le départ, The Last of Us HBO a été présenté comme une adaptation fidèle à l'œuvre de base. Fidèle, c’est-à-dire suivant presque à la lettre la trame établie par Naughty Dog il y a près de dix ans (pour rappel, Neil Druckmann, créateur de l’univers post-apo PlayStation, est co-créateur du projet). Après l’événement tragique - clin d'œil clin d'œil - du premier chapitre, on imagine donc l’exploration de la ville jusqu’au Capitole ; la rencontre avec Bill ; la traversée des bois pour retrouver Tommy, etc. Ça d’accord, mais le schéma pour y parvenir sera sans doute un peu différent, comme l’épisode 01.
Au-delà d’un talk-show TV daté de 1968 qui fait office de prologue, la série The Last of Us ne s’ouvre pas de nuit - comme dans le titre - mais de jour, au réveil de la jeune Sarah, la fille de Joël. Dans un premier temps : pas d’apocalypse imminente (ça viendra bien assez tôt) mais une journée ordinaire, entre petit-déjeuner avec papa, préparatifs pour son anniversaire, passage en classe… Des scènes complètement absentes du jeu vidéo et pour cause. Ici, pas possible d’incarner Sarah pour créer un lien spécial avec elle. L’introduction se passe donc exclusivement de son point de vue, dans l’ombre d’une catastrophe de plus en plus pressante. Jusqu’à ce moment de bascule, dans les bras de Joël.
Au-delà du jeu The Last of Us
En réalité, pour les fans du soft de base, The Last of Us HBO apparaît à la fois nouveau et familier. Pour l’heure, les scènes inédites s’imbriquent parfaitement à ce que l’on connaît (de notre côté, pas de sentiment de déjà-vu) et apportent plus de concret à certains points de l’univers. Dans le premier épisode, vous en apprendrez plus sur le fonctionnement de la micro-société post-apo où vivent Joël et Tess ; verrez les coulisses des Lucioles, le célèbre groupe de résistant ; même la captivité d’Ellie, avant que Marlene (boss des Lucioles) ne la remette aux deux héros. C’est certain, comparé au jeu, quelques passages de cette première heure | demie ont été abrégés, mais sans que rien ne semble précipité ou rapide. C’est peut-être juste le cas quand Marlene décide de confier Ellie à Joël et Tess.
Évidemment, des “raccourcis” comme celui-ci, il va y en avoir d’autres dans la série The Last of Us. Surtout qu’on sent que le show souhaite apporter des choses en plus à l’univers ! Ajoutez à cela les étapes obligatoires du scénario de Naughty Dog, et en 9 épisodes, ça fait déjà un sacré programme.
Vous l’aurez compris, jusqu’à présent, Neil Druckmann et son co-créateur Craig Mazin (notamment aux commandes du show “Chernobyl”) ont l’air d’avoir réalisé de bons choix d’adaptation, sans pour autant oublier de faire directement écho au jeu vidéo. Dans le premier épisode, c’est par exemple le cas d’un plan sur la fenêtre de Sarah, rappelant l’écran-titre de The Last of Us ; ou de la scène dans la voiture lorsque l’apocalypse éclate, avec une caméra intérieure identique. D’ailleurs : pour l’anecdote, l’épidémie démarre désormais en 2003 contre 2013 dans le soft de base. Top pour briller en société.