Nous vous proposons une sélection non-exhaustive des moments les plus effrayants rencontrés dans des jeux vidéo non-horrifiques allant jusqu'au PEGI 12. Il s’agit de passages précis de titres qui n’ont pas vocation à effrayer les joueurs ou ne se déroulent pas dans un univers cultivant ce type de tonalité. Aussi, la sensibilité de chacun étant un critère hautement subjectif, cette sélection n’a évidemment pas des prétentions universelles.

Super Mario 64 - le piano

Commençons cette sélection par un passage du jeu Super Mario 64, probablement la plus célèbre en termes de peur inattendue. Ce titre du moustachu à la casquette rouge est connu pour ses nombreux niveaux divers et variés. L’un d’entre eux, s’appellant le Manoir de Big Boo, sort du lot de par son ambiance effrayante. Peu de musique, une atmosphère lourde appuyée par le bruit du vent, la présence de Boo ricanant… Rien n’est fait pour sentir une quelconque chaleur dans ce lieu. La curiosité est un vilain défaut, qui peut s’avérer fatal. Cela s’applique bien évidemment à ce manoir qui contient une pièce dans laquelle se trouve un piano. Si par malheur, le joueur décide de s’en approcher, cet instrument prendra vie et cherchera à le dévorer. Avec ses dents pointues, ce piano se déplace par coup de mâchoire dans une cacophonie aussi brutale que soudaine. Il n’existe pas d’objets ou de créatures de la sorte dans le reste du jeu, ce qui accentue cette surprise dévorante. Le joueur est également démuni, car il ne peut riposter aux attaques de ce piano affamé. Véritable piège, ce passage de Mario 64 a marqué les esprits.

Psychonauts - le traumatisme de Milla

Connaissez-vous Psychonauts ? Cet excellent jeu de plateforme sorti en 2005 met en scène un héros nommé Raz aux pouvoirs psychiques : il peut s’incruster dans les esprits et en explorer les moindres recoins. L’un des cas les plus marquants est le niveau où Raz examine la psyché de Milla, une femme gentille, joyeuse et pittoresque. Entrer dans sa tête est, sans surprise, une grande fête à l’image de sa personnalité excentrique dans une ambiance disco. Néanmoins, en explorant plus en profondeur ce niveau, il est possible de trouver une salle plus sombre avec un coffre. Milla avertit le joueur qu’il doit faire demi-tour et que ce n’est pas un endroit pour continuer à faire la fête. Dans cette salle, il est possible de découvrir le passé de cette femme qui n’est pas aussi joyeux que le joueur pourrait le penser. Milla travaillait dans un orphelinat où elle s’occupait d'enfants avant que ce bâtiment ne prenne feu et qu’elle entende, grâce à ses pouvoirs psychiques, les souffrances qu’ils ont endurées lors de leur mort. Ensuite, le joueur, s'il entre dans le coffre, se retrouve dans une salle en feu, où il est possible de voir des silhouettes sombres murmurer des repproches et des accusations liées à l’événement de l’orphelinat et appeler Milla. Il s’agit d’une salle qui semble illustrer la culpabilité et le traumatisme enfoui de ce personnage. Une scène qui dénote avec le reste du jeu, mais surtout avec la frivolité du niveau. Malgré l'aspect convenu de son gameplay de plateforme, Psychonauts sait aborder des thématiques sérieuses et parfois, comme nous l'avons vu, glauque mais jamais sans pertinence.

The Legend of Zelda : Twilight Princess - Le cauchemar de Link

The Legend of Zelda : Twilight Princess n’est pas le plus joyeux et le plus lumineux des Zelda. Malgré son ambiance crépusculaire, il est loin d’égaler l'obscurité de Majora’s Mask en la matière. Pourtant, il contient une scène pour le moins étrange. Vers le milieu du jeu, Link est confronté à une vision cauchemardesque mettant en scène notamment son amie d’enfance, Iria. Cette scène confuse utilise des éléments horrifiques tels que Link avec des yeux blancs et d’autres versions de lui en Dark Link. Cette vision a pour objectif de donner des informations sur l'intrigue du jeu, mais le message est vite oublié tant la scène est déroutante car elle se déroule d’une façon horrifique. Voir Link crier d’effroi ou de le voir adopter un sourire inquiétant en regardant tomber de lentement dans le vide nombreuses versions d’Iria impose des images plutôt perturbantes pour les joueurs non avertis. La mise en scène est très angoissante, en partie car elle demeure surtout énigmatique.

Les Sims 1 - cambriolage et canular téléphonique

Les Sims premier du nom est un très bon titre qui a lancé la célèbre saga de simulation de vie. Ce jeu avait une ambiance bien différente des opus suivants, avec notamment une atmosphère plus mûre. De nombreux éléments sonores faisaient notemment froid dans le dos des jeunes utilisateurs, comme le doublage d’un sims lors de sa mort par immolation où il pousse des cris perçants assez réalistes et déchirants . Cependant, Ce qui a le plus marqué les joueurs, ce sont les tentatives de cambriolage. En pleine nuit, il était possible d’entendre une musique stridente pour prévenir de la venue d’une personne de noir vêtu s’introduisant dans le domicile du joueur. Un son qui transmettait bien la peur qu’une personne peut ressentir face à un tel danger. Seulement, Les Sims 1 ne s’arrêtait pas à cet élément effrayant. Il était également possible de recevoir des appels qui étaient seulement des canulars téléphoniques dont les messages pouvaient aller de la simple boutade à des farces effrayantes et plutôt menaçantes telles que : “La fin est proche faites vos préparatifs" ou “Vous avez été choisi. Ils viendront bientôt”... A l’époque, les joueurs pensaient que ces appels étaient de mauvais augure et annonçaient un cambriolage peu de temps après. Une théorie fausse qui révèle néanmoins de la peur qui régnait autour de cet événement marqué par cet effet effrayant.

Super Mario Sunshine - La carie d'Anguy

Encore un jeu Mario ! Cette fois-ci, il s’agit du jeu Super Mario Sunshine sorti en 2002. Très lumineux, ce jeu met en scène Mario qui devait passer de simples vacances sur l'île Delfino. Doté d’une sorte de pompe à eau nommée J.E.T, il doit nettoyer plusieurs zones et s’en servir pour affronter différents ennemis. Tout comme Mario 64, Mario Sunshine demande aux joueurs de récupérer non pas des étoiles, mais des soleils, symbole de l’atmosphère estivale qui règne sur l’île. Pour l’obtention du quatrième soleil, le joueur est confronté à une situation bien plus sombre, il doit plonger dans les fonds marins pour… Nettoyer les dents d’une anguille géante. Une activité qui peut sembler amusante, mais s’est avérée effrayante pour beaucoup de personnes. Pour exprimer à quel point cela a pu être marquant, certains joueurs y ont découvert leur thalassophobie à cet instant précis.

Undertale - Flowey

Sorti en 2015, Undertale a rencontré un immense succès de par son ambiance travaillée, son histoire et son gameplay original. Bien qu’il soit exclusivement en anglais, ce titre indépendant a fortement marqué les esprits. L’une des scènes marquantes est la forme finale de Flowey. Cette fleur d’apparence inoffensive se révèle être une monstrueuse créature, dont la dangerosité n’a d’égal que son sadisme. Son apparence est hautement perturbante et ne ressemble à rien de ce qui a été rencontré auparavant, laissant le joueur abasourdi. Le combat est véritablement intense, ce qui le rend encore plus mémorable. Beaucoup de fans classent ce passage comme étant l’un des meilleurs combats de boss jamais créé. Un affrontement spectaculaire qui n’a laissé personne indifférent.

EarthBound - Giygas

Après avoir évoqué Undertale, quoi de mieux qu’évoquer son inspiration principale : EarthBound. D’apparence, ce titre semble joyeux et coloré. Il se déroule dans un univers contemporain, et met en scène des enfants qui tentent de sauver le monde après qu’une créature tombée d’un météore leur informe que la fin du monde est proche. Seulement Earthbound possède une facette extrêmement sombre car il tend à être une satire du monde anglo-saxon, notamment via des références à la secte Ku Klux Klan. Tout au long de l’aventure, les enfants sont prévenus que la fin du monde sera causée par un être nommé Giygas. Décrit plusieurs fois comme épouvantable, il était difficile de s’imaginer à quel point il l’était réellement. Presque indescriptible, cette entité est également appelée le Destructeur Universel… Ce qui annonce la couleur. Considéré comme l’un des boss les plus terrifiants, Giygas sort du lot via son apparence abstraite qui accentue énormément l’effroi qu’il dégage. Qui plus est, une théorie sur ce boss ajoute une dimension encore plus obscure à ce combat : il représenterait un avortement. Bien que cette théorie soit répandue, elle est fausse. Shigesato Itoi, le réalisateur d’Earthbound, a avoué que cette scène est inspirée d’un traumatisme qu’il a vécu enfant : après s’être trompé de salle de cinéma, il a vu une scène de meurtre qu’il a cru être une scène de viol. Cette expérience traumatisante a influencé le design de Giygas, mais également ses lignes de dialogue incompréhensible pendant la bataille.

Kirby 64 : The Crystal Shards - Zero Two

Difficile d’imaginer un jeu Kirby dans cette liste quand on connaît cette adorable boule rose qui vit dans un monde bariolé et enfantin. Pourtant, certains boss des jeux Kirby, notamment Kirby 64 : The Crystal Shards sont particulièrement déroutants. Après avoir passé presque la totalité du jeu dans une atmosphère mignonne et joyeuse qui déborde de couleurs, le boss n’en paraît que plus abominable. Un œil rouge avec des ailes et une auréole, 0² (Zero Two) n’a pas une apparence aussi charmante que le reste du jeu. Similaire au boss du jeu précédent nommé Zero (Kirby 3), il est encore plus perturbant avec sa 3D de l’époque.

Rayman 2 - la grotte des mauvais rêves

Sorti en 1999, Rayman 2 : The Great Escape est un très bon jeu de plateforme que ce soit dans son gameplay dynamique, sa bande-son travaillée et son monde vivant et peinturluré. L’atmosphère de ce titre a marqué les esprits, notamment en ce qui concerne un niveau précis nommé “la grotte des mauvais rêves”. Avec une ambiance et un environnement effrayant, cette grotte n’a pas laissé les joueurs indifférents, surtout les plus jeunes d’entre eux. Ossements, tentacules, créatures repoussantes… Il ne s’agit pas du niveau le plus chaleureux du jeu, mais il ne s’agit pas de la partie la plus effrayante. Le boss Jano se met soudainement à poursuivre Rayman. Ce qui est particulièrement effrayant avec cette scène, c’est que la caméra se situe directement dans la bouche de ce monstre.Voir Rayman, notre héros, courrir pour sa vie, vivre l'impuissance d'une proie à deux doigt de se faire dévorer, voilà une expèrience inédite qui a sûrement laisser de nombreux cauchemard dans son sillage.

The Legend of Zelda : Ocarina of Time - Les Effrois et Le Poignant

Difficile de ne pas évoquer les Effrois de The Legend of Zelda : Ocarina of Time dans cette sélection des jeux non-horrifiques aux scènes effrayantes marquantes. Ces mort-vivants paralysent leur victime en poussant un cri strident. Elles s'accrochent ensuite à leur proie pour drainer leur énergie. Également présentes dans The Legend of Zelda : Majora's Mask, ces créatures ont valu de belles frayeurs aux joueurs de l’époque, et reste considérées comme un élément horrifique marquant. Dans ce même jeu, le mini-boss Le Poignant est également particulièrement terrifiant avec son apparence informe, sa grande bouche, son corps tacheté de sang, et les mains qui sortent du sol pour attraper le héros. Il est considéré comme le monstre le plus terrifiant de toute la saga Zelda, selon beaucoup de fans.