Après des mois d’attente, nous avons pu poser nos yeux sur la série The Last of Us de HBO et plus particulièrement sur le premier épisode ! Forcément, qui dit introduction à l’univers post-apo créé par Naughty Dog, dit l’une des scènes les plus tristes de l'œuvre. Et ça donne quoi en live-action ?
On le savait depuis longtemps, la série The Last of Us de HBO sera “fidèle” au jeu vidéo ! Fidèle, oui, mais à quel point ? Dans quel sens ? Après avoir visionné le premier épisode - dispo dès maintenant sur Amazon Prime - nous pouvons vous dire une chose : le show s’amuse avec notre connaissance de l'œuvre de base, et c’est vraiment bien ainsi. On en veut pour preuve les premières secondes, qui ne s’ouvrent pas sur Joël (le héros) et sa fille Sarah dans un canapé, mais sur un talk-show télévisé et une date bien étrange, 1968. Quelques minutes plus tard, c’est le retour à la normale en 2023, sur un plan qui rappelle immédiatement l’écran-titre du jeu d’origine. Les rideaux de la chambre de Sarah dansent au rythme du vent et du soleil, comme pour nous dire “c’est maintenant que ça commence”.
Un début toujours très marquant
On entre donc dans le vif du sujet. S’il y a bien quelque chose que les fans de The Last of Us savent, c’est que l’introduction n’est pas super réjouissante ! En marge du virus Cordyceps (qui change tous ses porteurs en morts-vivants remplis de champignons), un second événement tragique - beaucoup plus personnel - va complètement redéfinir le personnage de Joël. Si vous ne connaissez pas le soft de Naughty Dog, nous n’en dirons pas plus. Pour les autres, sachez seulement que le cheminement jusqu’à cet événement est un peu différent - mais que l’issue, elle, reste malheureusement la même.
Alors, comment créer du lien avec le personnage de Sarah sans pouvoir l’incarner, à l’image du jeu ? Facile, en collant à son point de vue. À l’inverse de l’aventure vidéoludique, HBO commence l’épopée post-apo au matin, lors d’un jour ordinaire pour la fille de Joël. On y voit une complicité évidente avec son père dès le petit-déjeuner, les préparatifs d’un anniversaire, une scène en classe. Et doucement, la bascule s’opère. L’arrivée d’une catastrophe imminente s’insinue dans ce qui semble normal, pour un résultat très solide à l’écran. La magie du show The Last of Us prend immédiatement effet, dans une approche bien ancrée dans le réel, nouvelle et pourtant familière… Pour ce qui est de ce fameux événement tragique évoqué plus haut, pas de doute là-dessus : vous allez verser votre petite larme !
Une adaptation à toute épreuve ?
Pour l’heure, il y a quelque chose qui nous ravit avec le show de HBO : la manière dont des éléments inédits s’imbriquent à merveille avec ce que nous connaissons déjà, en tant que joueur. C’est certain, même en étant un fan absolu du titre original, vous n’allez pas décrocher de si tôt. La multiplicité des points de vue propre à la série, par-delà les œillères d’un personnage unique en jeu vidéo, va comme un gant à The Last of Us. On en apprend plus sur le fonctionnement des micro-sociétés propres à ce monde post-apo (dont la violence est assez glaçante) ainsi que sur la relation entre quelques héros.
L’un dans l’autre, l’adaptation de l'œuvre de Naughty Dog part sur les chapeaux de roues. Le sens du réel semble à toute épreuve, que ce soit par le jeu des acteurs (Pedro Pascal, Bella Ramsey et Anna Torv sont au top), l’écriture, les décors. Sur ce dernier point, dans cet épisode 1, il y a peut-être un ou deux plans qui versent un peu trop dans la “grandiloquence post-apo” pour être réellement crédibles, mais rien de grave. Ici, The Last of Us est loin d’être singé, mais transposé à l’écran de la plus belle des façons. Vous l’avez compris, nous avons hâte de voir la suite ! Rendez-vous dans une semaine.