Dans un petit peu moins de trois semaines, les abonnés de HBO Max pourront enfin découvrir la série en prises de vues réelles basée sur The Last of Us. Une adaptation ambitieuse, portée par une équipe reconnue et un casting solide. Mais toute adaptation à ses contraintes.
The Last of Us : une série ambitieuse et attendue
Annoncée il y a longtemps, la série The Last of Us sur HBO a mis du temps à se montrer. Le teasing a été long, et c'est au travers des déclarations des créateurs de la série ou des acteurs qu'on en a le plus appris. Au fil des mois, le casting s'est dévoilé, avec Pedro Pascal dans le rôle de Joel, Bella Ramsey dans celui d'Ellie, d'Anna Torv dans la peau de Tess, de Merle Dandrigde dans celle de Marlène ou encore Nick Offerman et Diego Luna dans les rôles de Bill et Tommy.
Les choses se sont accélérées ces derniers mois, avec des affiches, des visuels, des fuites mais également deux bandes-annonces qui se veulent très rassurante sur l'ambiance et les effets visuels. La série sortira officiellement le 15 janvier avec un épisode introductif de 85 à 90 minutes, mais on ignore encore où pourront-ils être vus en France. La tendance est à un accord avec Amazon Prime Video mais, pour le moment, aucune officialisation n'a eu lieu.
Ce n'est sûrement qu'une question de temps pour qu'on sache à quoi nous en tenir, mais patience. En attendant, les équipes font, comme le veut la tradition, la tournée des médias et des podcasts. L'occasion d'évoquer des points précis, que ce soit au sujet de la production, des ambitions, des personnages, des décors ou même quelques anecdotes de tournage.
Pas de violence, c'est les vacances
Interrogé par le magazine SFX, Neil Druckmann, réalisateur et scénariste du jeu, co-créateur de la série The Last of Us , a évoqué la façon dont la violence sera traîtée dans la série. On apprend ainsi que cette violence, présente de façon viscérale dans le jeu de Naughty Dog, aura droit à une forme de "censure" dans la série. Rien qui n'ait été imposé par HBO, les organismes de surveillance, mais un choix délibéré de la part des créateurs. C'est ce qu'explique Neil Druckmann dans son intervention :
Nous avions besoin d'une certaine quantité d'action et de violence en tant que mécaniques à part entière afin que vous puissiez vous connecter avec Joel et ressentir ses émotions.
Mais ce genre de chose n'existe pas dans un média passif. Très tôt dans l’écriture, l'une des choses que j'ai le plus aimé entendre de la part de Craig Mazin et d’HBO, c'est : « Supprimons toute la violence, sauf ce qui est essentiel ».
Cela a permis à la violence d'avoir encore plus d'impact que dans le jeu, car lorsqu'on s'en tient à montrer la menace et qu'on voit la réaction des personnages face à cette menace, cela rend la chose encore plus effrayante. Ainsi, lorsque nous révélons les infectés comme les Claqueurs, on comprend vraiment ce qui a provoqué l’extinction de l'humanité et pourquoi tout le monde en a si peur.
Autrement dit, la violence était nécessaire dans le jeu pour que les joueurs puissent ressentir le poids des actions des personnages qu'ils contrôlaient. Dans une série, le spectateurs est passif, et les deux créateurs ont estimé qu'il n'était pas nécessaire de rendre la série aussi violente que le jeu. A cela, ils ont préféré jouer sur la tension, la menace que représente chaque infecté, et rappeler à chaque instant pourquoi le monde s'est effondré.
Sans trahir l'esprit de The Last of Us, la série utilisera d'autres ressorts pour effrayer tout en se concentrant sur les personnages, ce qui n'exclut évidemment pas quelques affrontements sanglants. C'est d'ailleurs l'une des volontés de la production sur cette série, puisqu'au cours des différentes interviews, il a été dit que les personnages seraient approfondis, notamment à travers des séquences inédites, tournées pour la série. Ont-ils fait le bon choix ? Réponse à partir du 15 janvier.