En raison de son aspect énergivore, Bitcoin s’attire de plus en plus les foudres des associations écologiques. Cependant, une collaboration entre un ingénieur spécialisé dans la cryptomonnaie et une cultivatrice de fleurs vient de créer un pont entre les crypto-mineurs et l’écologie.
L’électricité de Bitcoin fait pousser des Tulipes aux Pays-bas
Au fur et à mesure que Bitcoin gagne de l’intérêt, la cryptomonnaie est pointée du doigt en raison de son emprunte carbone. En effet, pour percevoir des BTC, les mineurs investissent dans du matériel coûteux dans l'espoir de miner de nouveaux blocs sur le réseau Bitcoin. En utilisant des machines telles que des serveurs remplis de dizaines de cartes graphiques dans un état de marche permanant, les mineurs de Bitcoin consomment massivement de l’électricité.
Ce système de fonctionnement nommé epreuve de travaile (PoW) est controversé. Cependant, de plus en plus de projets voient le jour dans le but de réutiliser l’énergie nécessaire au minage de Bitcoin.
En ce sens, une initiative a récemment vu le jour pour utiliser l’énergie de Bitcoin dans la culture de fleurs. Ce projet est le fruit d’un d’une collaboration entre un ingénieur en cryptomonnaie et une cultivatrice de Tulipes située aux Pays-bas. Si à première vue, le lien entre les fleurs et Bitcoin ne parait pas évident, c’est bien normal.
Miner du Bitcoin tout en faisant pousser des Tulipes : comment ça marche ?
Les calculs nécessaires pour miner du Bitcoin font généralement fonctionner les machines à plein régime. De ce fait, les serveurs produisent beaucoup de chaleur, au même titre qu’un ordinateur exploitant un programme.
Ainsi, l’ingénieur Bert de Groot a tenté une expérience pour le moins innovante : placer six serveurs de minage crypto dans une serre remplie de rangées de tulipes. La chaleur générée par le matériel de minage a permis de chauffer la serre sans l’utilisation de chauffage d’appoint, généralement nécessaire pour cultiver.
Dans une logique encore plus éco-responsable, l’entreprise « Bitcoin Brabant » fondée par Bert de Groot utilise de l’électricité provenant de panneaux solaires installés directement sur le toit de la serre. Dès lors, il ne reste plus que l’eau à payer avec les Bitcoins obtenus grâce au minage. Baptisée « Bitcoin Bloem », l’initiative intéressante permet de réconcilier une partie du secteur crypto avec la sphère écologique.
En outre, alors en pleine économie énergétique, le projet va également dans le sens des institutions puisque le mécanisme permet de se passer du gaz, dont le prix est monté en flèche depuis le conflit en Ukraine.
"Nous économisons du gaz naturel et nous gagnons des bitcoins en les générant dans la serre", indique avec enthousiasme la floricultrice du projet, Danielle Koning, à l’AFP.
Les expérimentations se multiplient dans le but de redorer le blason de la première cryptomonnaie. À titre d’exemple, ce nouveau projet n’est pas s’en rappeler le chauffe-eau de Tresorio. En octobre dernier, cette entreprise avait présenté un chauffe-eau qui réutilisait la chaleur produite par le minage de Bitcoin.