Le moins que l’on puisse dire, c’est que Satoshi Nakamoto, l’inventeur du Bitcoin (BTC), avait tout prévu. Afin de raréfier la cryptomonnaie, le mystérieux individu derrière le code du Bitcoin a défini un stock limité dans le temps, au même titre que l’or et les métaux précieux. 14 ans après le lancement de la cryptomonnaie, combien de Bitcoin génère-t-on chaque jour pour atteindre la limite du stock total de pièces ?
Le stock limité de Bitcoins
Le 31 octobre 2008, un dénommé Satoshi Nakamoto partageait son projet de monnaie virtuelle à travers son whitepaper (document technique). Par le biais de celui-ci, on apprenait notamment que le Bitcoin aurait une offre limitée.
En effet, pour se rapprocher de la valeur d’une véritable monnaie, Bitcoin a dû emprunter quelques notions de rareté applicables à l’or et à d’autres métaux précieux. Ainsi, le code du Bitcoin est formel, le réseau ne pourra générer que 21 millions de BTC et pas un de plus.
Ce chiffre peut paraître important, mais au regard de la croissance de la demande, plus avance dans le temps plus la valeur d’un bitcoin se raréfie. Ainsi, la demande augmente et chaque nouvelle pièce minée rapproche Bitcoin de son offre maximale, qui est figée.
Combien de Bitcoin existent-ils aujourd’hui ?
Bien évidemment, ces nouveaux bitcoins sont n’apparaissent bien évidemment pas sur le réseau comme par magie. Pour fonctionner, le réseau de Bitcoin (la blockchain) nécessite une grande puissance de calcul. En mettant à profit diverses machines telles que des RIG de cartes graphiques ou encore des ASICs, les mineurs sécurisent les transactions Bitcoin.
Ces transactions sont inscrites dans des « blocs ». Une fois qu’un bloc est validé, le réseau récompense les mineurs en bitcoin. C’est ainsi que l’offre de Bitcoin s’écoule petit à petit.
Après presque 14 ans d’activité, les fermes de minage du monde entier ont réussi à extraire 19 218 206 BTC. Ce chiffre représente environ 91.51% de l’offre totale de bitcoins. En procédant à un calcul très simple, on se rend compte qu’il reste « seulement » 1 781 794 bitcoins à miner.
Néanmoins, s’il a fallu une dizaine d’années pour générer tous ces bitcoins, pour émettre les 10% restant, cela va prendre bien plus de temps…
Les derniers Bitcoins seront les plus durs à être minés
Plus on avance dans la vie de Bitcoin, plus les récompenses attribuées aux mineurs sont maigres. Tout cela est le résultat de ce qu’on appelle : le halving (réduire de moitié en français). Comme son nom l’indique, ce procédé divise les rétributions en Bitcoins par bloc miné tous les 210 000 blocs (environ 4 ans).
Au lancement de la crypto, en 2009, le réseau générait 50 Bitcoins pour chaque bloc validé. En 2022, un bloc rapporte 8 fois moins : 6.25 BTC.
Dans ce contexte, avec la puissance de calcul actuelle, l’entièreté des mineurs de Bitcoin arrive à générer 900 BTC par jour. Alors que le prix du Bitcoin a largement chuté, l’industrie du minage génère plus de 14 295 600 € en avoir chaque jour. Néanmoins, il faut déduire de ce chiffre les coûts liés aux machines, à l’électricité et à l’entretien des locaux.
Le prochain halving est prévu pour Mars 2024 et celui-ci réduira les récompenses à 3.125 par bloc. La rythme de BTC émis passera donc à 450 par jour. Durant les quatre prochaines années suivant ce prochain halving, on peut déduire que 657 000 Bitcoins seront minés en prenant compte la diminution des récompenses. Cette division exponentielle des émissions de bitcoins, nous permet d’affirmer, qu’en-dehors de tout scénarios catastrophes, la totalité de l’offre du bitcoin (soit 21 000 000), sera atteinte aux horizons 2140.