Les services comme le Game Pass et le PS+ ont le vent en poupe ces derniers temps – il faut voir comment les constructeurs chérissent leur service –, mais cela n'est pas toujours du goût de tout le monde.
Take-Two (GTA V) n'est pas fan du Game Pass et du PS+
Avec le Game Pass, Microsoft a démocratisé une toute nouvelle vision du jeu vidéo, celui du jeu vidéo à la demande. Le service disponible sur PC, Xbox One et Xbox Series X|S permet, contre quelques euros par mois, de jouer aux toutes dernières sorties. Récemment, on a pu apprécier l'arrivée de Scorn par exemple, mais aussi de Immortality et même du très attendu A Plague Tale : Requiem. Cette proposition a bien évidemment été reprise par la concurrence, à commencer par Sony qui a dévoilé de nouvelles formules pour son PlayStation Plus. Désormais, en plus de proposer des jeux "gratuits" tous les mois (pour en savoir plus sur les jeux du mois de novembre, rendez-vous sur ce lien), le programme propose toute une ludothèque à portée de main, comprenant notamment de nombreux hits passés ou présents. Mais si cette nouvelle formule permet de rendre accessible le monde du jeu vidéo au plus grand nombre, certaines pratiques commerciales, comme sortir un jeu Day One sur un service n'est pas du goût de tout le monde.
Aujourd'hui, Strauss Zelnick, le PDG de Take-Two, l'éditeur derrière Rockstar Games (GTA 5) et 2K Games (NBA 2K23), trouve que lancer un jeu dans un service d'abonnement comme le Game Pass ou le PlayStation Plus est absolument contre-productif… Tout du moins, du point de vue des développeurs et des éditeurs.
C'est lors d'un entretien téléphonique dédié aux résultats de Take-Two, que le PDG a donné son point de vue sur les services de jeux vidéo à la demande.
Le secteur du divertissement interactif (jeu vidéo) est très différent de celui du divertissement linéaire (cinéma, série). Les gens consomment beaucoup moins d'heures de divertissement interactif au cours d'un mois donné que de divertissement linéaire. Et au sein de cette consommation, il y a beaucoup moins de titres consommés dans le divertissement interactif que dans le divertissement linéaire. Je me suis donc demandé si l'abonnement avait autant de sens pour le divertissement interactif que pour le divertissement linéaire et j'ai fait part d'un certain scepticisme, que je maintiens. Strauss Zelnick, PDG de Take-Two
S'il est sceptique pour toute la démarche, finalement, c'est surtout le lancement des jeux Day One dans les services qu'il a du mal à comprendre.
Je crois qu'il devient maintenant évident que cela n'a pas de sens. C'est juste une occasion perdue pour l'éditeur. Strauss Zelnick
Plusieurs jeux Take-Two tout de même sur les services
Malgré cette prise de parole, Strauss Zelnick précise bien évidemment qu'il n'est pas contre ce genre de proposition, et que parfois, ça vaut le coup pour des éditeurs. Pour nous le prouver, notez que plusieurs jeux Take-Two ont déjà été sur des services comme le Xbox Game Pass ou le PS+. Eh oui, Grand Theft Auto V comme GTA : The Trilogy ont déjà été disponible sur ces catalogues, mais généralement, ils ne sont présents que pour un bref instant, afin d'apporter un peu plus de visibilité à un moment donné.