Avant de servir la spéculation de certains dans le milieu de l’art digital, les jetons non-fongibles (NFT) sont avant tout une technologie. Les NFT pourraient s’avérer utile dans dans le milieu hospitalier. Ces deux organismes français en ont fait leur objectif.
Les NFT dans le milieu hospitalier
Et si les NFT pouvaient se rendre utiles ? Le web3 et ses usages n’a pas que des mauvais côtés, en témoigne cette nouvelle initiative.
Galeon, une start-up hospitalière créée par des soignants, a pour but d’utiliser la blockchain (réseau derrière les cryptos et les NFT) afin de fournir des solutions innovantes aux soignants et aux patients.
Pour son nouveau projet, l’entreprise française s’est alliée à l’association de soutien au don d’organes France ADOT (Associations pour le Don d'Organes et de Tissus humains.)
À travers cette collaboration, les deux organismes souhaitent « encapsuler » la volonté des Français concernant le don d’organes, directement dans la blockchain.
Actuellement, les modalités autour du don d’organes se présentent sous cette forme : les individus sont considérés comme des donneurs potentiels depuis la loi Caillavet du 22 décembre 1976 jusqu’à un éventuel refus. Pour faire respecter son choix, un individu français doit le faire connaître lors de son existence à son entourage. Cela peut être par écrit ou bien par oral, pour que les proches puissent le préciser à l’équipe médicale.
Un NFT en guise de testament pour le don d’organes
Le moyen actuel pour transmettre son choix semble encore quelque peu archaïque... Ainsi, Galeon et France ADOT ont entrepris la création d’un meilleur support pour communiquer son choix concernant le don d’organes : un NFT.
Et oui, en effet, cette technologie basée sur la blockchain pourrait s’avérer être efficace pour remplacer la transmission orale ou bien à l’écrit, nécessaire pour faire valoir ses choix sur le don d’organes.
Concrètement avec leur site lepremiernftquidonnelavie.fr, les deux partenaires permettent de générer gratuitement un jeton dans lequel figure le choix du propriétaire. Chacun peut associer son propre enregistrement audio à ce NFT, lequel fait état du choix de l’individu.
Grâce à la blockchain (grand registre virtuel entre autres), ce choix restera consultable par le corps hospitalier, et ce, à tout moment – une manière plus sécurisée et plus fiable de transmettre son souhait. Ce NFT n’a bien entendu aucune valeur pécuniaire, celui-ci sert en quelque sorte de capsule temporelle virtuelle gratuite.
Il ne dispose également pas encore de valeur juridique puisque celui-ci constitue un moyen alternatif permettant de mettre en lumière les problèmes quant à la clarification des choix au sujet des dons d’organes.
« On parle là d’une opération de communication. L’idée, c’est que cela ouvre la discussion autour du don d’organes dans les familles pour tout le monde », explique Matthieu Gueniffey, le cofondateur de Galeon chez 20minutes.
Cette nouvelle incitative permet donc d’envisager la blockchain et les NFT comme des solutions viables dans la transmission d’informations – malgré les connotations négatives autour de ces concepts. Avec 24 000 patients en attente de greffes d’organes, le sujet a le mérite d’être exploité sous un nouveau prisme dans le but d’apporter des solutions plus efficientes pour les demandeurs et les donneurs.