Vous le savez : Microsoft souhaite racheter Activision-Blizzard, mais ce n'est pas parce que les deux parties sont d'accord que l'acquisition se fera en un clin d'œil. Étant donné l'ampleur du projet, il faut d'abord que les différents organismes officiels et gouvernementaux donnent leur accord… et l'un d'eux vient tout juste de le faire.
Le Brésil, c'est validé
Annoncé en janvier dernier, le rachat d'Activision-Blizzard par Microsoft a fait l'effet d'un séisme, non pas seulement dans le monde du jeu vidéo, mais l'industrie de la tech toute entière. Une absorption négociée pour un montant astronomique et qui devrait aboutir en 2023 seulement, si tout va bien.
Car oui, le chemin présente quelques embûches, notamment semées par Sony qui pointe du doigt un danger de monopole et de concurrence déloyale. En faisant l'acquisition d'Activision-Blizzard, Microsoft s'approprie par exemple la saga Call of Duty, l'une des principales poules aux oeufs d'or de PlayStation et forcément, la pilule ne passe pas.
C'est pour cela que les différentes autorités gouvernementales, chargées de valider ou non un rachat pour éviter une situation de monopole, doivent d'abord donner leur feu vert à Microsoft pour que l'accord ait lieu avec Activision-Blizzard. Il y a peu, le premier pays à donner son aval était l'Arabie Saoudite. Aujourd'hui, c'est le Brésil qui lui emboîte le pas et il s'agit d'une marche importante, puisque le pays sud-américain dispose d'une très grosse communauté de joueurs, notamment Xbox.
Un pas de plus vers le rachat
Au Brésil, l'organisme de régulation qui s'occupe de l'affaire s'appelle le CADE : Sony lui avait justement envoyé un dossier en août dernier pour pointer du doigt les méfaits que pouvait engendrer un tel rachat. Un dossier étudié minutieusement, mais qui n'aura donc pas porté ses fruits puisque la validation par le CADE vient d'être rendue publique à cette adresse. La mention suivante peut d'ailleurs être constatée :
Il est important de souligner que l'objectif central des activités du CADE est la protection de la concurrence pour les consommateurs brésiliens, et non la défense des intérêts particuliers de concurrents spécifiques.
Certains y verront un petit clin d'œil acide à Sony (à raison ?), mais pour l'instant, tout semble se dérouler comme prévu pour Microsoft qui espère bien convaincre les autres États de valider son ambitieux projet.