Adieu Super Nintendo Switch Pro, bienvenue à la Nintendo Switch 2 !

Avec Nintendo, il est toujours difficile de faire la part des choses et de démêler le vrai du faux. Souvenez-vous des mois qui ont précédé l’annonce de la Nintendo Switch, la firme japonaise restait sur l’un des plus gros flops de son histoire avec la Wii U, cette console que personne n’a comprise, pas même la grande majorité des 101,63 millions de possesseurs de Wii qui pensaient que c’était juste un accessoire optionnel pour la star des consoles de l’époque.

Au final, entre son lancement le 18 novembre 2012 et le lancement de la Switch en mars 2017, Nintendo n’aura écoulé que 13,56 millions de Wii U, soit 8 fois moins que sa grande sœur la Wii. Une erreur marketing et commerciale évidente dû à un nom et un concept totalement incompris. Mais qu’aurait donné cette console si elle s’était appelée Wii 2 ? On ne le saura malheureusement jamais…

Tout ça pour dire qu’avec Nintendo, plus qu’avec n’importe qui d’autre, il faut se méfier de tout ce qui peut sortir sur le net. Car nos amis japonais sont des champions pour brouiller les pistes ! Souvenez-nous de la Nintendo Dolphin, à la toute fin des années 90, début 2000, dont certains auraient juré avoir vu des prototypes tourner, pour que finalement ce soit la (ou le comme vous voulez) GameCube qui sorte du placard avec la lourde tâche (déjà) de succéder à la N64.

Plus récemment, on aurait pu parier que la console qui ferait oublier l’échec de la Wii U serait la Nintendo NX avant que des rumeurs de plus en plus insistantes ne parlent d’une possible console hybride révolutionnaire… La Nintendo Switch était née !

La "fameuse" Nintendo Dolphin

Depuis son lancement et un succès qui ne s’essouffle pas, les rumeurs vont bon train sur celle qui prendra la suite, et après une Switch Lite et une Switch OLED, la question qui revient sur toutes les lèvres est : “aura-t-on droit à une Nintendo Switch Pro ?”. On a même entendu parler de “Super Nintendo Switch Pro”, mais en réalité, si Nintendo travaille bien évidemment sur un nouveau modèle, il semble acté que l’on se dirige tout simplement vers une Nintendo Switch 2, pour ne pas répéter les erreurs du passé et surfer sur la vague.

Nvidia et Nintendo main dans la main pour le développement de la Switch 2

L’un des (si ce n’est LE) principaux reproches que l’on peut faire à la Switch avec le recul, c’est clairement son manque de puissance, qui l’empêche de rivaliser avec les machines de Sony et Microsoft, même si Nintendo affirme sur tous les toits qu’ils ne boxent pas dans la même catégorie et que le concept est plus important que la puissance. Ce à quoi on a envie de répondre, “oui, mais…”.

Si un Zelda Breath of the Wild a pu, en son temps, nous laisser espérer de grandes choses, 5 ans après sa sortie, peu de jeux ont pu égaler techniquement le chef-d'œuvre de Nintendo et ce n’est pas toujours la mauvaise volonté des développeurs qui est à mettre en cause. Oui la Nintendo Switch est une super console au concept incroyable, mais aujourd’hui, elle est bien trop limitée et il faut sérieusement envisager la suite.

Car si le concept de la Nintendo Switch 2 ne devrait pas trop évoluer, c’est dans ses entrailles qu’il faudra voir les principaux changements et notamment du côté de la fameuse puce Tegra X1 fournie par Nvidia qui date déjà de 2015, une éternité dans ce milieu.

Contrairement à la PlayStation 5 et aux Xbox Series, qui fonctionnent un peu comme un PC, avec une carte mère, un processeur et une carte graphique (toutes deux équipées de puces AMD), la Switch s’apparente plus à un smartphone ou une tablette et utilise une architecture de type ARM en collaboration avec le grand rival Nvidia.

L’intérêt d’un SoC ARM réside dans le fait de pouvoir concentrer dans une seule et même puce le microprocesseur, la puce graphique et tous les contrôleurs nécessaires. On gagne ainsi énormément de place et la consommation est mieux maîtrisée. Voilà pourquoi nos smartphones, nos tablettes ou la Switch utilisent ce type d’architecture.

Un employé de Nvidia aurait-il lâché des informations confidentielles autour de la Nintendo Switch 2 ?

Les premières rumeurs autour de la puce qui équipera la Nintendo Switch 2 remonte déjà à l’année dernière et parlent d’un SoC Tegra 239, une version customisée de la Tegra 234 Orin spécialement pour Nintendo et sa nouvelle machine.

Selon toute vraisemblance, cette puce embarquerait 8 cœurs CPU ARM Cortex A78C ainsi qu’une puce graphique (GPU) Ampère, celle-là même que l’on retrouve dans les cartes graphiques RTX 3000 (qui va de la 3050 à la 3090 Ti). De quoi envisager sereinement le jeu en 4K à 60 FPS grâce à une fonction très attendue, le fameux DLSS de chez Nvidia en version 2.2.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore le DLSS, c’est une technologie développée par Nvidia et très appréciée sur PC, car elle permet, grâce à l’intelligence artificielle, d’améliorer sensiblement les performances des jeux pour les configurations les plus modestes.

Concrètement, et sans rentrer dans des détails techniques, cela permet de jouer et d’afficher une image en 4K alors que je le jeu ne tourne “que” en Full HD (1080p). On parle alors d’upscaling. Le jeu est alors plus beau et plus fluide et au prix, parfois, d’un léger flou sur les objets mais imperceptible pour nos yeux dans le feu de l’action, surtout depuis la sortie du DLSS 2.0 (ici on aurait le droit à une version 2.2). Pour information, si vous avez suivi les annonces des prochaines cartes RTX 4000, ces dernières auront le droit au tout nouveau DLSS 3.0.

Autre nouveauté attendue et apportée par la puce Tegra 239, le Ray Tracing ferait lui aussi son apparition, faisant entrer Nintendo de plein fouet dans la “Next Gen”. Pour rappel, le Ray Tracing, c’est cette technologie, assez gourmande, qui calcule de manière réaliste les rayons lumineux visibles et invisibles. Elle permet ainsi un éclairage réaliste et dynamique, tout ce que ne propose pas, par exemple, un Légendes Pokémon : Arceus, pour ne citer que lui…

Et si on en parle aujourd’hui avec tant d’insistance et de précision, c’est que la rumeur a pris une nouvelle ampleur après qu’un mail, visiblement envoyé par erreur, de la part d’un employé de chez Nvidia est arrivé chez Kernel.org

Si toutes ces rumeurs sont particulièrement excitantes, une dernière nous fait encore plus saliver, celle-ci parle non plus d’une architecture Ampère pour la partie graphique, mais plutôt autour d’Ada Lovelace, celle que l’on retrouve sur les toutes dernières RTX 4000…

Quoi qu’il en soit, aucune annonce n’est prévue avant la fin du premier semestre 2023 et donc aucune sortie n’est à envisager avant l’automne 2023 voir plutôt même 1er trimestre 2024, soit 7 ans après le lancement de Nintendo Switch. 7 ans, c'est le rythme “classique” entre deux générations de consoles, on est dans les clous !

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