Ce n’était plus vraiment un secret : Samsung avait bien deux nouveaux smartphones à écran pliant à dévoiler lors de sa conférence Unpacked. La gamme Z est désormais bien implantée et semble être là pour durer. Ce sont donc les Z Fold 4 et Z Flip 4 qui prennent la relève des Fold 3 et Flip 3, deux smartphones au design très différents, mais qui misent tous les deux sur une technologie d’écrans pliants. Nous avons pu découvrir les produits en avant-première, voici nos impressions avant les tests.

Galaxy Z Flip 4 et Galaxy Z Fold 4 : fiches techniques, prix et dates de sortie

Les nombreuses fuites à leur sujet laissaient peu de surprise quant à la fiche technique de ces deux nouveaux smartphones Galaxy Z et c’est ici confirmé : les puces Exynos laissent définitivement place au Snapdragon 8+ Gen 1 de Qualcomm, présents à la fois sur le Flip 4 et le Fold 4. Une bonne nouvelle et la garantie d’avoir un niveau de performances cohérent avec le positionnement premium de cette paire de nouveautés.

Car oui, vous vous en doutez, le Galaxy Z Fold 4 et Z Flip 4 sont parmi les smartphones les plus chers du marché. Voici les tarifs

Galaxy Z Fip 4

• 128 Go : 1109 euros
• 256 Go : 1169 euros
• 512 go : 1289 euros

Galaxy Z Fold 4

• 256 Go : 1799 euros
• 512 Go : 1919 euros
• 1 To (uniquement sur le site de Samsung) : 2159 euros

Des prix en raccord avec les précédents modèles.

Quant aux dates de sortie, c’est plutôt simple : les précommandes débutent dès maintenant, pour une disponibilité le 26 août.

Premier test du Galaxy Z Flip 4 : le smartphone « à clapet » qui fait toujours son petit effet

Penchons-nous tout d’abord sur le Galaxy Z Flip 4, smartphone « petit format », qui prend le parti de se déplier en mode portrait, rappelant ainsi les vieux téléphones à clapet.

Côté écran, la formule évolue peu : le Galaxy Z Flip 4 se dote d’un écran principal de 6,7 pouces en Full HD+ (2460x1080 pixels) et d’un petit écran secondaire à l'extérieur, de 1,9 pouce (260x512 pixels). L’AMOLED est bien entendu de la partie, avec un taux de rafraîchissement adaptatif montant jusqu’à 120 Hz.

Rappelons que le fait qu’il soit adaptatif permet à ce taux de varier en temps réel, en fonction de l’usage : il va par exemple baisser à 1 Hz si vous lisez du texte, puis montera si, par exemple, vous lancez un jeu. Une technologie désormais implantée sur la plupart des téléphones haut de gamme du marché (chez Apple, on appelle ça le « Pro Motion ») et qui permet de faire de sensibles économies de batterie.

Le design général du Flip 4 est, là encore, très similaire au précédent modèle et il faut vraiment mettre les deux générations côte à côte pour remarquer des différences. Samsung a cependant réussi à le rendre un peu plus compact en augmentant légèrement le taux d’occupation de la dalle, qui monte à 89%. Les contours sont donc particulièrement fins.

Le Flip 4 est donc avant tout une histoire d’ajustement et d’optimisation. Un peu plus compact, mais aussi plus résistant aux chocs (de l’ordre de 10%), il ne pèse que 187 grammes et s’avère particulièrement agréable à prendre en main, qu’il soit ouvert ou fermé.

Quant au petit écran de l’autre côté, Samsung étend son utilité, sans toutefois révolutionner l’usage. Il est toujours possible de répondre à un appel sans déplier l’appareil ou de donner des réponses courtes et/ou avec Emojis à un message. Vous serez sans doute heureux d’apprendre que l’on peut désormais afficher un Gif pour personnaliser l’écran, en plus de n’importe quelle photo. Moins fun, mais plus utile, on note aussi la possibilité d’ajouter des raccourcis pour 3 contacts favoris, ce qui peut s’avérer pratique au quotidien.

Le second petit écran du Flip 4 trouve également beaucoup de son intérêt sur la photo, avec notamment la possibilité d’afficher un retour lors d’une prise de vue, ou pour prendre des selfies avec l’écran fermé.

La photo, parlons-en justement : on trouve 2 capteurs à l’arrière (un grand angle et un ultra grand-angle), de 12 mégapixels chacun, ainsi qu’un capteur frontal de 10 mégapixels. Samsung avance le fait quel les photos sont 65% plus lumineuses que sur le Flip 3, grâce à des photodiodes qui captent 30% de luminosité en plus.

Le Galaxy Z Flip 4 est, à n’en point douter, un objet très séduisant… tout comme l’était son prédécesseur, ni plus ni moins. L’arrivée d’un SoC Snapdragon de dernière génération est bienvenue, les petits ajustements devraient rendre l’expérience un peu plus agréable, mais, clairement, les vraies nouveautés sont peu nombreuses.

Premier test du Galaxy Z Fold 4 : la force tranquille

Le ton ne sera pas très différent sur le Galaxy Z Fold 4, qui reste avant tout une évolution plus ou moins légère du Fold 3. Là encore, le design est très similaire, mais les dimensions changent très légèrement, puisqu'il est un peu moins haut et un peu plus large. Ces nouvelles mensurations découlent d’un constat de la marque : celles et ceux qui utilisent le Fold au quotidien restent en mode « portrait », et ce même pour regarder des vidéos ou pour jouer. La charnière est également un peu moins arrondie et donc un peu plus plate, offrant là encore une légère diminution des dimensions.

Côté écran, on retrouve une dalle AMOLED de 7,6 pouces en 2176x1812 quand le smartphone est en mode « tablette », et un écran à l’avant - aussi AMOLED - de 6,2 pouces en 2316x904 pixels lorsque celui-ci est refermé. Le taux de rafraîchissement adaptatif est encore une fois de la partie et la seule réelle différence visible par rapport au Fold 3 est une caméra « selfie » sur l’écran principal, qui devient presque invisible grâce à une densité de pixels améliorée. Selon le contenu affiché, elle peut même disparaître totalement. Très lumineux, l’écran peut par ailleurs monter jusqu’à 1000 cd/m2 sur les contenus HDR.

La partie photo semble connaître un joli boost, avec un capteur principal de 50 mégapixels hérité du Galaxy S22, un ultra grand-angle de 12 mégapixels et, pour la première fois sur la gamme, un zoom optique x3. L’application photo tire à nouveau parti du large écran de 7,6 pouces, avec la possibilité d’afficher plusieurs points de vue sur le même écran.

Avec sa résistance aux chocs accrue de l’ordre de 10%, son verre Gorilla Glass Victus pour la protection et sa certification IPX8 qui le protège d’une immersion dans 1m50 d’eau pendant 30 minutes (mais pas contre le sable, attention), le Fold 4 pourra être trimballé un peu partout, même si le faudra tout de même faire plus attention que sur la moyenne des autres smartphones.

Côté batterie, nous avons droit à une capacité de 4400 mAh, pour 3h d’autonomie supplémentaire annoncée par rapport au Fold 3. Une charge « rapide » est proposée, mais reste limitée à 25 watts en filaire (pour 50% de charge récupérée en 30 mn) et 15 watts en sans-fil.

Une nouvelle barre de raccourci, "façon Windows"

L’expérience « logicielle » du Z Fold 4 est globalement similaire à celle du Z Fold 3, avec toutefois une nouveauté intéressante : la présence d’une barre de raccourcis - façon Windows ou macOS - qui apparait en surimpression de n’importe quelles applications et qui permet de rapidement lancer autre chose et de faire un multifenêtrage. Il est toujours possible d’afficher jusqu’à 3 applications en même temps : un fil d’actu à gauche, une fenêtre de chat en haut à droite et une vidéo sur YouTube en bas à gauche, par exemple. La fonction est toujours aussi plaisante et n’est possible que sur ce type de format.

Le Galaxy Z Fold 4 et le Galaxy Z Filip 4 nous ont clairement fait bonne impression lors de cette première prise en main, malgré l’absence d’innovation majeure. Nous sommes sur une génération de transition, avant tout là pour consolider les acquis : design à peine remanié, mais un peu plus compact, puce haut de gamme de chez Qualcomm, expérience utilisateur améliorée par petites touches… Le charme opère toujours. À confirmer lors de notre test plus détaillé.