Ce n’est pas vraiment nouveau, la sortie d’un champion sur League of Legends fait très souvent parler d’elle, et rarement en bien. Entre des champions à la tendance très (trop) mobile, munis de plusieurs dashs et autres sauts à travers les murs, et ceux dont les statistiques sont bien trop élevées pour être considérées comme équilibrées, il n’est pas rare que Riot Games doivent intervenir rapidement pour revoir les ambitions de leurs derniers nés à la baisse. Depuis la saison 12, cependant, la tendance semble se confirmer davantage qu’auparavant, puisque chacun des champions sortis dans l’année ont été problématiques à leur sortie. C’est également le cas de Nilah, 161e champion du jeu.

Quand la joie est de courte durée

Si la joie de Nilah est supposée infinie, celle des joueurs, elle, commence à s’estomper un peu trop. S’il est normal qu’un personnage avoisine les 50% de winrate, et qu’une telle valeur signifie d’ailleurs normalement un équilibrage parfait, ce n’est pas le cas des nouveaux personnages. En effet, particulièrement pour les champions plus complexes à maîtriser, il est d’usage que leur taux de victoire soit tout d’abord un peu en dessous de 50%, le temps que les joueurs s’habituent à un nouveau type de gameplay. Par la suite, le winrate du nouveau personnage s’améliorera de lui-même sans que Riot Games n’ait à intervenir. C’est ce que l’on appelle la “Courbe de maîtrise”. Cependant, Nilah semblait déjà trop forte dès sa sortie, comme l’indiquent ces statistiques :

Comme vous pouvez le constater, le taux de victoire de Nilah avoisinait déjà les 52% en moyenne dès les premières heures de sa sortie. Cela ne pouvait donc signifier que deux choses : soit les statistiques du personnages étaient trop élevées, soit son kit de compétences était trop puissant, et ce, dès sa sortie. A titre de comparaison, Bel’Veth, le 160e champion du jeu et prédécesseur de Nilah, avait fait une entrée dans la Faille de l’Invocateur bien plus discrète avec ses 46% de winrate lors des premiers jours de mise en ligne. Cela ne lui a tout de même pas empêché de finalement se révéler beaucoup trop fort avec ses 55% de winrate une fois la courbe de maîtrise bien installée, et Riot Games a donc dû intervenir.

Un futur terrifiant

Si Nilah avoisine donc déjà les 52% de victoires dès les premiers jours de jeu, les joueurs sont donc en droit de s’inquiéter sur le taux qu’elle arrivera à atteindre une fois la période de courbe de maîtrise terminée. Pour rappel, des personnages considérés aujourd’hui comme très forts comme Viego, Yone ou Lillia avaient respectivement commencé avec un winrate de 40%, 43% et 38%. Le futur de Nilah s’annonce donc terrifiant, et promet une vague ahurissante de bans en mode compétitif, sous peine de perdre la partie de façon quasi certaine.

Fort heureusement, nous savons d’ores et déjà que Nilah va subir un nerf au patch suivant. Cependant, la communauté de League of Legends commence à exprimer un certain ras le bol de ce genre de champions jugés “broken” (= surpuissants) à leur sortie. Si Nilah et Bel’Veth sont de bons exemples, que dire de Zeri, qui a déjà subi pas moins de 12 modifications depuis sa sortie, qui ne date que de janvier dernier. Pire encore, certains anciens champions commencent à subir le même traitement lors des derniers buffs appliqués par Riot Games. Ainsi, Gwen, Sivir et Maître Yi ont tous les trois nécessité un hotfix (= modifications d’urgence entre deux grosses mises à jour) depuis le patch dernier qui les avait remis sur le devant de la scène. Nous espérons que Riot Games saura avoir la main un peu moins lourde lors des prochaines sorties, comme par exemple celle de la refonte d’Udyr qui ne devrait plus tarder…