La saison 3 de The Boys vient tout juste de commencer, et le moins qu'on puisse dire, c'est que la série reste fidèle à elle même. C'est trash, c'est gore, c'est sordide dans tous les sens du terme, mais cela vient avant tout du matériau d'origine, les comic books The Boys.
La naissance de la déchéance des héros
The Boys est une série de comics écrite par Garth Ennis, connu pour sa plume et son style provocateur. Avec un tel talent, on lui confie rapidement les rênes de la série Judge Dredd, avant de rejoindre la fameuse maison de bande dessinée DC Comics. Avec eux, il a eu le droit de scénariser entièrement sa première série Hellblazer. Par la suite, il lancera une de ses œuvres les plus connues, Preacher, racontant l'histoire d'un prêtre aux pouvoirs extraordinaires, en quête de Dieu. Ce comics à la réputation d'être extrêmement provocant, au point d'avoir fait l'objet de protestations de la part de l'Amérique conservatrice. Autant vous dire qu'à chaque sortie de numéro, DC Comics n'était pas serein. Nous pouvons voir que le bonhomme est déjà très orienté vers la provocation, avec un style très, voire trop adulte'. Il passe un accord avec Marvel pour reprendre le personnage du Punisher, qu'il relance avec brio, mais toujours dans la classification mature de la Maison des idées. C'est en 2006 que Garth Ennis propose à Wildstorm, une filiale de DC Comics, une série appelée The Boys''.
The Boys : une satire super-héroïque
Étant donné que la série reprend la trame générale du comics, les similarités entre les deux médiums sont légion. L'intrigue se place dans une société où l'entreprise Vough International a réussi à mettre au point une formule permettant de créer des super-héros. Grâce à son influence et au potentiel de cette invention, des être extraordinaire se sont développés dans un monde où Les 7, sont l'équipe de héros la plus puissante. Cependant, Garth Ennis ne fait clairement pas dans la dentelle quand il crée un univers. Ici, les héros ne sont pas les parangons de la justice et du bien, au contraire. Ici, ils sont pervertis par l'argent, la célébrité, la drogue, etc... Le comics est trash, vulgaire et sans complexe, au point que DC Comics a arrêté la publication au bout de 6 épisodes.
Fort heureusement, la maison de comics a autorisé la série à être reprise facilement par l'éditeur Dynamite Entertainment. Entre gore, viol, implosion de corps humains, la violence est poussée à son paroxysme. Par exemple, le personnage de Starlight, nouvelle recrue des 7 est forcée par Le Protecteur (le chef de la bande), de pratiquer une fellation à chacun des membres de son équipe pour fêter son arrivée. Comment parler du comics sans mentionner le fameux arc Herogasm, mettant en scène une orgie entre super-héros, agrémentée de prostitué, de viol et de nudité dans tous les sens. Ce passage est adapté dans l'épisode 6 de la saison 3 de The Boys, et a des chances d'être classé X, pour vous dire à quel point le matériau d'origine est trash.
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