C'est le 05 avril que Blizzard a décidé de lancer la nouvelle année d'Hearthstone, son jeu de cartes, soit plus de trois mois après le début de 2022. Une nouvelle année sous le signe de l'Hydre synonyme, entre autres, d'un ensemble de cartes fondamental revisité ainsi que trois extensions inédites. La première d'entre elle s'appelle Au Cœur de la Cité Engloutie et plante son cadre dans la cité elfique de Zin Azshari. Disponible depuis le mardi 12 à 19h00, on a pu faire le tour de tout ce qu'elle avait à proposer. On résume tout ça dans l'article ci-dessous.
Sommaire
- L'année de l'Hydre : une année qui change (presque) tout
- Sous l'océan
- Hearthstone : quels sont les meilleurs decks ?
Si les faveurs sont en ce moment accordées à Hearthstone et son mode standard, du neuf devrait paver les Champs de Bataille. En cause, l'arrivée d'une nouvelle tribu avec les nagas.
Jamais sept sans huit ! Hearthstone a entamé la semaine dernière sa huitième année d'existence. Une nouvelle année de jeu dont le déroulement semble très similaire aux quatre années précédentes : le contenu sera réparti sur trois phases différentes, dont trois nouvelles extensions. La première s'appelle Au Cœur de la Cité Engloutie et est disponible depuis mardi 12 avril. C'est la vingtième extension du jeu de cartes de Blizzard et intègre, comme ses sœurs aînées, 135 nouvelles cartes ainsi que plusieurs mécaniques. On en fait le tour ci-dessous avant de proposer quelques pistes des meilleurs decks qui ont émergé dans les jours qui ont suivi la sortie de l'extension.
L'année de l'Hydre : une année qui change (presque) tout
Mais avant de jouer cartes sur table, il est bon de rappeler quelque chose de très important. Depuis mars 2021, Hearthstone intègre un ensemble de cartes dit "fondamental". Il est composé de 235 cartes et estgratuit pour tous : toutes les cartes sont prêtées au joueur s'il a atteint le niveau 10 de toutes les classes du jeu (Chaman, Chasseur, Chasseur de démons, Démoniste, Druide, Guerrier, Mage, Paladin, Prêtre et Voleur). C'est cet ensemble de cartes qui est jouable (aux côtés des extensions des deux dernières années) dans le mode par défaut d'Hearthstone, appelé le mode Standard.
Or, lors de l'annonce de cet ensemble, Blizzard a précisé qu'il y changerait les cartes intégrées lors de chaque année hearthstonienne. Depuis le 05 avril et l'année de l'Hydre, c'est environ un tiers des cartes qui sont parties de l'ensemble pour laisser leur place à d'autres. Une modification qui peut paraître mineure au premier abord, mais qui sur la pratique change énormément de choses. L'une d'elles ? La construction de decks, les paquets de 30 cartes que les joueurs peuvent fabriquer avant de partir à l'assaut du classement : il arrive régulièrement que ce soit souvent les mêmes cartes puissantes qui soient utilisées. La rotation permet donc de rafraîchir le paysage des cartes avec des cartes d'extensions qui n'étaient plus dans le format Standard
Sous l'océan
Maintenant que cette histoire de set fondamental, on peut passer aux vraies nouveautés de l'année de l'hydre et ça commence avec se première extension : Au Cœur de la Cité Engloutie. 135 nouvelles cartes dont le thème orbite autour Zin-Azshari : c'est l'ancienne capitale des Elfes de la Nuit, qui a pour reine Azshara, est construite autour d'une source inépuisable de magie appelée le Puits d'Éternité. L'explosion de ce dernier, engendrée par la Guerre des Anciens, scinde Zin-Ashari en deux : une première partie échoue en Kalimdor, au nord de la capitale de la Horde, et devient la région d'Azshara. La deuxième reste noyée sous les flots. Pour protéger son peuple, la reine décide de pactiser avec le dieu très ancien N'Zoth : il transforme alors les Elfes de la Nuit en naga, ces créatures issues de l'hindouisme qui sont un mélange entre un humain et un serpent de mer. C'est donc sans surprise que les nagas arrivent comme nouvelle espèce. Une nouvelle tribu (comme l'est celle des mécas, celle des pirates ou encore celle des bêtes) dont les synergies s'axent autour des sorts, justifiées par le contexte scénaristique évoqué ci-dessus.
En parlant de pirates et de mécas, ils sont aussi au cœur de ce voyage à Zin Azshari (ou Nazjatar si l'on parle de l'époque actuelle). Bin oui, parler d'une cité engloutie et forcément, les pillards assoiffés de rhum pointent le bout de leur nez et mettent en valeur la nouvelle mécanique de dragage. Cette dernière consiste à afficher les 3 cartes du fond du deck du joueur pour qu'il en place une tout au-dessus. Une mécanique qui peut soulager les joueurs qui ont l'impression de ne jamais avoir les bonnes cartes en main, surtout lorsqu'elle est combinée avec des cartes qui piochent. Dans l'ensemble, cette nouvelle manière de jouer est très intéressante car elle multiplie les prises de décisions qui s'imposent aux joueurs : dragage permet de s'assurer l'une des cartes souhaitées au prochain tour, mais cette dernière peut être bloquante selon ce que fait l'adversaire. Par ailleurs, cette mécanique permet la construction de nombreux decks autour, comme le Mage Méca dont on reparlera plus bas dans cet article.
Et pour bien combiner avec cette mécanique de dragage, Blizzard a intégré des cartes spéciales : lors de leur utilisation, elles mettent une version plus puissante d'elle-même directement dans le fond du deck. C'est le cas du Nettoyeur d'Azshara. Ce serviteur Méca ajoute au fond du deck la carte Nettoyeur englouti au fond du paquet de cartes. Si c'est dernier a les mêmes statistiques, il permet d'avoir trois serviteurs de type "Méca" lorsque joué depuis la main. Une fois le Nettoyeur d'Azshara joué, on peut donc penser à utiliser la mécanique de dragage pour récupérer le nettoyeur englouti.
Enfin, c'est aussi le mot-clé inédit Colossal qui a été ajouté dans cette extension. Un mot-clé qui caractérise des serviteurs légendaires, trop gros pour tenir sur une seule carte : dès qu'ils arrivent sur le plateau de jeu, qu'ils soient joués de la main ou invoqués d'une quelconque manière, ils sont accompagnés de leurs autres parties. À titre d'exemple, le serviteur colossal du Paladin est le Léviathan. Quand il est invoqué, il amène sur le plateau sa griffe : le premier effectue un dragage quand il attaque, tandis que la deuxième pioche. Un enchaînement très pratique pour filtrer le fond de son deck.
Même s'il reste difficile d'avoir un avis tranché en ce début d'extension sur ce type de serviteurs, il ne semble pas très prépondérant. Ce mot-clé n'offre pas de nouveaux plans de jeux puisqu'il suffit de jouer le serviteur, tandis que les effets uniques des créatures ne sont, pour le moment, pas révolutionnaires.
Hearthstone : quels sont les meilleurs decks ?
Avant d'éclairer la lanternes des lecteurs sur les meilleurs decks du moment, il est bon de rappeler la définition du mot meta. C'est un accronyme anglais, signifiant Most Efficient Technique Available. Dans le cadre d'Hearthstone, il s'agit donc des decks les plus efficaces : or, sont considérés comme efficaces ceux qui affichent un taux de victoire/défaite supérieur ou égal à 50%. La meta est donc un ensemble de ces decks.
À ce sujet, existe-t-il des decks qui émergent en pôle position ? Pour le moment, difficile de sortir la tête de l'eau dans le paysage des parties classées : la meta est encore loin d'être stabilisée. En témoigne une première journée écoulée étonnante puisqu'aucun deck ne semble avoir pris la main... Un constat que l'on ne faisait pas sur les extensions précédentes, ou du moins à moindre échelle : avec l'extension Au Cœur de la Cité Engloutie, les différentes classes ont toujours leur rôle à jouer même si deux tendances pour la création de decks s'observent.
La première, qui revient à chaque extension, consiste à construire un deck de la méta précédente avec les nouvelles cartes afin de l'optimiser et de le rendre compétitif. C'est par exemple le cas du Guerrier Pirate, qui bénéficie d'un ajout de plusieurs cartes et armes pour faire valider sa quête. Un constat similaire qui s'observe pour le Chasseur Quête qui bénéficie d'un petit lifting et qui s'adaptera aux joueurs à petits budgets.
De l'autre, et c'est heureusement la tendance majoritaire, c'est simplement de créer des decks autour des nouvelles cartes. On pense notamment au mage méca qui met la pression tour après tour avec des cartes à la valeur ajoutée forte. Côté paladin, on observe un archétype plus lent qui va se concentrer sur le soin en début de partie pour tuer l'adversaire en un seul tour grâce à des pirates surboostés. Chaman Bioluminescence passe aussi par la prise de contrôle du plateau, et tue l'adversaire grâce aux dégâts des sorts augmentés par ses propres créatures. Très rigolo, le Démoniste Malédiction consiste à mettre des cartes dans la main adverse qui lui infligent des dégâts.
Mais il faut reconnaître qu'un deck sort de la mêlée plus que les autres : c'est le Druide Rampe. Ce dernier consiste à gagner des cristaux de mana, ressource principale pour jouer les cartes, plus vite que son adversaire pour ensuite jouer des sorts et des créatures qu'il ne pourra pas gérer. C'est la version de Gaby, crack français du Hearthstone actuellement top 1 Légende (le plus haut rang possible) sur les serveurs Europe qui est présente ci-dessous.
Les decks, dont les codes se trouvent ci-dessous, ont été joués lors des de différents tests réalisés par joueurs professionnels et streamers sur le jeu. Ce n'est pas pour autant que ce sont les meilleurs decks du moment mais peuvent toutefois servir comme modèle d'inspiration pour d'autres listes :
- Chaman Bioluminescence :
AAECAc+LBQTDkQSXoAT8tATntQQN04AEqIEEuZEE+ZEElZIE3JIE25QE+Z8E7bEEvLYEjboEh9QEmdsEAA==
- Chasseur Quête :
AAECAYoWBtzqA/34A6mNBJegBMG5BIbJBAzb7QP3+AOpnwSqnwTjnwS7oAS/rATBrASdsASByQSEyQSM1AQA
- Démoniste Malédiction :
AAECAaPDAwby7QOwkQSXoASEsATmvQSY1AQM1+0DvfEDg/sDsZ8E56AE26ME/rQEh7cE3L0E4r0Em9QEndQEAA==
- Druide Rampe :
AAECAc6LBQSJiwTxpASlrQSEsAQNyfUDr4AEsIAEiZ8Erp8E2p8Ez6wEjbIE/70E8L8ErsAEgNQE2qEFAA==
- Guerrier Pirate : AAECAQcEiKAE5bAE27kEm8kEDY7tA5X2A/iABJuBBPmMBPqMBImgBNKsBIy3BJC3BLi3BI7UBJDUBAA=
- Mage Méca : AAECAY0WBKCKBKiKBP+iBOy6BA3D+QOTgQTWoAT6rASStQThtQTJtwTKtwTduQTkuQSywQTY2QSUpAUA
- Paladin Pirates :
AAECAZm4BAaR7AO/gASoigTgiwSwsgSc1AQMzOsD8PYDt4AEi40E7p8E+aQEj7AE0L0E2r0EktQEodQE8PEEAA==
S'il est difficile de la comparer avec les extensions précédentes, on peut dire que Au Cœur de la Cité Engloutie fait bien son travail. Malgré des cartes légendaires colossales bien moins impactantes que les cartes quête, la mécanique de dragage apporte une couche de stratégie supplémentaire et se combine à la perfection avec les nombreuses cartes jouables du jeu et notamment celles de type échangeable (arrivées avec Unis à Hurlevent). Par ailleurs, cette vingtième extension rafraîchit une meta morne avec 135 nouvelles cartes et un set fondamental dont la modificiation change radicalement la construction de decks. Et c'est là où Au Cœur de la Cité Engloutie tranche avec ses sœurs aînées : elle remet au goût du jour la prise de plateau au cœur de son gameplay, là où ses prédécesseurs avaient opté pour un gameplay moins interactif. Avec Voyage au Cœur de la Cité engloutie, Blizzard semble donc vouloir remettre à sa place un jeu axé sur la prise du plateau par les serviteurs. L'essence même du jeu de cartes.