Après le State of Play de mercredi soir, il faut bien l’avouer, c’était surtout "soupe à la grimace" du côté des joueurs. Globalement, le menu préparé par PlayStation n'a pas séduit. “J’ai de plus en plus de mal avec des événements digitaux de 15-20 min. Je ne comprends pas l’utilité” écrit par exemple dans un message sur Twitter Christopher Klippel, journaliste et chef de la rubrique jeux vidéo du média Presse Citron. “Et la communication claquée (...) pour annoncer finalement qu’une mise à jour gratuite. On ne s’attendait à rien, mais wow”. Sur le célèbre réseau social, il n’est pas le seul à exprimer son mécontentement. “Merci beaucoup (PlayStation - ndlr) de m'avoir fait perdre 20 minutes de ma vie” affirme un second internaute. Après le récent report de Forspoken de mai à octobre 2022, la période de mars à décembre est pour l’instant relativement vide du côté des exclusivités PlayStation. Ghostwire Tokyo arrivera dans quelques jours, après quoi, c’est le flou. Un brouillard que l'on aurait bien aimé voir dissipé.

Grosses attentes

La communication de Sony laissait pourtant prévoir de jolies surprises, avec les “prochains titres de quelques-uns de nos éditeurs japonais favoris” et “des annonces de développeurs du monde entier”, pour reprendre les mots de la société. De quoi miser sur des titres comme Final Fantasy XVI, du côté de l’éditeur nippon Square Enix, qui n’a pas donné de nouvelles depuis son annonce au PlayStation Showcase de septembre 2021. Ou encore de présenter le remaster voire la suite de Bloodborne - FromSoftware (Elden Ring) - que les rumeurs évoquent depuis maintenant des mois. Certains pensaient aussi tenir la date de God of War Ragnarok, toujours prévu pour 2022. Mais aucun de ces souhaits ne fut satisfait. À la place, les joueurs ont notamment eu le droit à Exoprimal, shooter inédit signé Capcom, à un DLC multijoueur pour Returnal et au retour de la licence Valkyrie sous la forme d'un action-RPG.

Format d'appoint

Même si le State of Play nous a déjà réservé d’excellentes surprises (notamment le retour de Final Fantasy VII Remake après des mois d’absence en mai 2019) Sony semble de plus en plus vouloir faire de ce format un format “d’appoint”. Autrement dit, un autre moyen pour relancer l’engouement à son égard, en marge d’autres temps forts de communication, comme par exemple la présentation d’un nouvel accessoire - le PSVR 2 en janvier et février dernier -, d’un rachat de studio, avec celui de Bungie il y a peu, voire une annonce plus importante : pour la version PC du reboot de God of War, c’était via un simple communiqué de presse. Pour ce qui est des prises de parole majeures du constructeur, elles sont désormais incarnées par les PlayStation Showcase. C’est lors de sa dernière édition, en septembre 2021, que nous avons appris l’existence de Marvel’s Spider-Man 2 et Marvel’s Wolverine, qui sortiront tous deux en 2023 en exclusivité sur PS5 - à moins d’une version surprise sur PS4. Sans oublier l’annonce du remake de Star Wars : KOTOR et du premier trailer de gameplay pour la suite de God of War.

Force est de constater qu’il faudra sans doute attendre le prochain PlayStation Showcase pour avoir d’autres surprises “dignes de ce nom”, format dont le mois favori semble être septembre. Mais le temps de communication de juin-juillet-août n’est pas à négliger pour autant, quand bien même Sony ne participe maintenant plus à l’E3. La société avait notamment profité du Summer Game Fest 2021 pour annoncer la nouvelle date de sortie d’Horizon Forbidden West. Autre point à garder à l’esprit, les State of Play dédiés à un seul et unique jeu, comme pour Gran Turismo 7 récemment. Un cas de figure qui pourrait se reproduire pour le prochain God of War. Pour autant, dur de contenir son excitation à chaque édition classique du State of Play, qui reste un format où “tout peut arriver” (surtout au vu des tournures de phrase de PlayStation pour annoncer ces événements). L'avant-dernier show semblait d’ailleurs plus inspiré, avec Star Ocean, Bugsnax et Little Devil Inside. Ce n'est que partie remise.