Les rumeurs l’avaient prédit : oui, il y a bien eu un State of Play durant ce mois de mars et, comme à chaque fois, l’impatience et les bruits de couloir ont érigé les attentes de bon nombre de joueurs à un niveau, très certainement, trop élevé. Toutefois, en l’espace de vingt minutes, Sony et PlayStation nous en ont montré pas mal. Petit retour sur cette étonnante soirée du 9 mars et sur les annonces du State of Play !
Sommaire
- Un départ canon …
- … mais des absences qui font mal
- Un tunnel d’annonces et des projets modestes
Pour celles et ceux qui l’auraient oublié : hier soir, à partir de 23h, se tenait un évènement PlayStation retransmis sur YouTube et sur Twitch. Vingt minutes, cela paraissait court pour évoquer la myriade de titres que les joueurs attendent avec impatience et, au vu du temps alloué à ce State of Play, les joueurs se sont vite dit que le constructeur nippon allait précieusement utiliser ses cartouches et ne pas dévoiler tout ce qu’il garde au chaud en réserve. Au final, les très grosses licences ont été mises de côté et ne sont restés que les titres qui avaient du concret à nous offrir très prochainement ainsi que les licences qui rythmeront le catalogue de la PlayStation dans les semaines, ou plutôt mois, à venir.
Un départ canon …
D’entrée de jeu, Sony et PlayStation ont laissé l’honneur à une toute nouvelle licence d’ouvrir le bal de ce State of Play qui s’annonçait bien plus riche en annonces qu’escompté. Capcom, l’un des éditeurs japonais phares dont le constructeur nippon faisait allusion dans son message d’annonce de l’évènement numérique d’hier soir, a dégainé Exoprimal, libérant ainsi une flopée de dinosaures dans un véritable bal d’effets visuels. Une révélation choc qui doit, tout de même, préciser ces enjeux : au-delà d’un shooter, le jeu de Capcom semble miser sur une dimension coopérative importante et sur une sacrée dose d’action. Prévu pour 2023, le titre a largement le temps de se dévoiler au compte-gouttes et de convaincre les joueurs de sa proposition avant de se ruer dessus sur PS4 et PS5.
D’emblée surpris, les joueurs ont rapidement été ramené en terrain connu avec une présentation successive de Ghostwire Tokyo, de Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin et de Forspoken. D’un côté, Sony apporte du tangible avec la bande-annonce officielle du lancement du titre de Tango Gameworks, attendu pour le 25 mars prochain, et du spin-off de Final Fantasy qui revient convaincre les joueurs de son incursion dans le domaine du gameplay "souls-esque" exigeant, concocté par la Team Ninja, avec une troisième démo d’ores et déjà disponible. Forspoken, quant à lui, fait amende honorable avec une nouvelle bande-annonce de gameplay qui ravira pour quelques minutes les joueurs les plus déçus après l’officialisation du report du jeu en tout début de semaine. Et le site du 35ème anniversaire de Final Fantasy dans tout cela ? Il faut croire que ce n’est toujours pas le moment d’avoir du neuf.
… mais des absences qui font mal
Douze annonces en l’espace de vingt minutes, c’est suffisant pour se rendre compte du rythme effréné qu’a pris l’évènement de Sony, là où on pouvait espérer une présentation plus posée nous délivrant enfin des informations sur God of War : Ragnarök, les différents travaux de Bluepoint Games, les remakes et remasters en attente (Bloodborne, Resident Evil 4, …), le retour de grandes licences du constructeur (Sly Cooper, InFamous, …). Mais pour cela, il faudra encore patienter même si Sony a déroulé le tapis rouge pour l’une de ses principales exclusivités : Returnal. Le dernier hit de Housemarque a notamment passé une tête pour présenter sa mise à jour gratuite Ascension : au programme, la Tour de Sisyphe, qui comblera de joie les férus de challenges, et un mode coopération qui souffrir non plus seul, mais à deux !
À un moment donné, on a même cru voir passer Ghost of Tsushima mais il n’en est rien : pour le moment, Sucker Punch n’est pas encore prêt à dévoiler ses futures ambitions et préfère laisser la place à des jeux comme Trek to Yomi, dont l’esthétique rappelle l’excursion féodale de Jin Sakai. Des visuels léchées, des affrontements aux chorégraphies soignées, une patte artistique en noir et blanc du plus bel effet : le jeu édité par Devolver Digital nous a offert un joli moment, aussi suspendu que tranchant, dans un line-up qui risque de ne pas avoir convaincu tout le monde. Jusqu’au bout ce State of Play a joué avec nos nerfs et les deux dernières annonces qui ont vu Square Enix refaire un deuxième tour sur scène sont venues doucher les derniers espoirs d’un final tonitruant. Il n’y a définitivement pas eu de Final Fantasy mais il y a du J-RPG : une grande nouveauté, à savoir The DioField Chronicle que l’on détaille plus longuement ici, et une franchise déjà très réputée, a contrario, qui n’est autre que Valkyrie Profile qui revient, ici, avec une aventure inédite, à la croisée du beat’em all et du hack’n slash, prénommée Valkyrie Elisium.
Un tunnel d’annonces et des projets modestes
Un peu de surprise et un peu de concret, mais pas vraiment de grandiloquence même si le public a été assailli d’entrée de jeu par Exoprimal. En se focalisant sur quelques annonces occidentales et en laissant une grande marge aux développeurs et éditeurs nippons, Sony a vite rétrogradé en milieu d’évènement pour des annonces plus modestes et fortement imprégnées de culture populaire. Dès les dernières secondes du trailer de Forspoken, PlayStation a entamé une portion où se sont succédés des projets comme Gundam Evolution, pour nous plonger dans un FPS compétitif et free-to-play mettant en scène les fameux méchas, les Tortues Ninja avec TMNT : The Cowabunga Collection, soit une compilation extrêmement dodue regroupant pas moins de 13 jeux issus de la franchise aux reptiles adeptes des arts martiaux, ou encore l’illustre manga JoJo’s Bizarre Adventure qui aura le droit, lui aussi, à une énième adaptation vidéoludique (à l'image de Dragon Ball, Naruto, One Piece, Demon Slayer et d’autres que l’on oublie de citer) intitulée JoJo’s Bizarre Adventure : All-Star Battle R et qui arborera un joli roster d’une cinquantaine de personnages extraits des différents arcs. À noter qu'il s'agit ici d'une version remastérisée d'un opus précédemment sorti sur PS3, il y a de cela quasiment huit ans.
Au cours de l’évènement Sony, le titre GigaBash a également eu le droit à quelques secondes gloire avant de passer la main. La présentation fut courte, mais intense en termes de rythme de sorties, même si les attentes n’auront pas été satisfaites à 100%. On peut se consoler en se disant que l’ensemble des jeux cités durant cette soirée arriveront prochainement sur nos consoles, soit durant l’année en cours, soit, au plus tard, d’ici 2023. En quelque sorte, de quoi faire patienter jusqu’aux annonces qui nous faisaient tant rêver : les réjouissances n'en seront que plus grandes à l’annonce du prochain évènement de ce genre, reste à savoir maintenant à quelle date PlayStation nous retournera vraiment le cerveau : le plus tôt possible, on l’espère.