Pourquoi l'arrivée du MMO coréen est un tel événement ?

Une belle promesse

Il n'y a pas de secret, si Lost Ark est tant attendu c'est tout d'abord car il s'annonce comme un très bon MMORPG. Avec son lore et son contenu travaillés, il a de quoi donner envie aux joueurs du genre. Concrètement, Lost Ark nous promet une approche inédite (sur laquelle nous reviendrons plus en détails) et un monde riche. Avec 16 000 lignes de dialogues réparties auprès de 1500 PnJ, 15 classes disponibles en Occident et 7 continents à explorer, l'épopée à l'intérieur de ce nouvel univers Heroic fantasy a de quoi donner envie.

Surtout que les joueurs du genre sont à la recherche de nouveautés, fatigués pour beaucoup de devoir se cantonner à des classiques du genre comme World of Warcraft ou Final Fantasy XIV. Ce renouveau beaucoup le voyaient en New World, autre titre produit par Amazon Games et sorti il y a quelques mois. Sans grande surprise, il avait enregistré un lancement record avec 913 000 joueurs en simultané. Mais le soufflé retomba vite... Mois d'un mois plus tard, le jeu avait déjà perdu la moitié de ses joueurs, ne parvenant pas à maintenir leur intérêt. "Le jeu est ennuyeux et répétitif, c'est aussi simple que ça" affirmait le streamer Asmongold en décembre, espérant que Lost Ark remonterait le niveau.

Il faut dire que sur ce plan, le MMORPG coréen a une longueur d'avance. En effet, la version qui se rendra disponible chez nous à partir du 11 février correspond à celle que les Coréens ont découverte en 2018. Pas de contenu additionnel pour nous donc, enfin pas pour le moment. Car avec cette approche, Amazon Games s'assure un large panel de nouveautés à dégainer au fur et à mesure. Par exemple, on sait que six classes du jeu ne seront pas disponibles en Occident. On peut donc s'attendre à les voir apparaître par la suite pour pimenter un peu l'expérience.

Nous aurons plein de contenu passionnant à révéler avant le lancement et nous sommes impatients de vous en dévoiler plus dans les semaines à venir, mais il va sans dire que nous avons hâte de pouvoir lancer des mises à jour régulières de contenus comme les classes, les continents, les donjons et plus encore après le lancement du jeu.

Amazon Games en juin dernier

Entre Diablo et FF XIV : le MMOARPG

Ce qui intrigue le plus dans ce Lost Ark, c'est sans conteste son gameplay hybride. À mi-chemin entre les hack'n'slash à la Diablo III et les MMO à la Final Fantasy XIV ou World of Warcraft, ce jeu fait clairement un appel du pied aux fans des uns et des autres. La promesse est somme toute assez enivrante : un gameplay à la Diablo pour une expérience de jeu axée MMO. Ainsi, l'épopée oscillera entre raids traditionnels et tâches artisanales, le tout avec des compétences à exploiter, un tripod à maîtriser et des capacités à adapter, sans oublier une bonne grosse dose d'action.

Ce côté hybride se ressent également dans le contenu du jeu. En effet, Amazon Games nous promet une expérience riche sur tous les points. En tant qu' hack'n'slash, Lost Ark proposera d'abord un contenu PvE conséquent, bourré de boss à abattre et de stratégies à mettre en place. Mais bien sûr, qui dit MMO, dit une bonne dose de PvP. Cette partie s'annonce intéressante, à en juger par les premiers échos. Surtout que la meta de Lost Ark s'annonce changeante, renouvelant au fil des semaines l'expérience de jeu.

Ainsi, tout le monde devrait y trouver son compte. Notez tout de même que le jeu s'adresse plus aux joueurs de MMO. Si les éléments constituants habituellement ce genre (raids, guildes...) ne vous conviennent pas, il y a peu de chance que Lost Ark soit fait pour vous. Mais cela ne veut pas dire que les petits curieux venus du monde du hack'n'slash ne pourront pas y découvrir une nouvelle vocation pour le MMO, en se laissant porter par les mécaniques hybrides et bien ficelées du jeu. Selon les premiers avis publiés au moment de la bêta, ces dernières constituent d'ailleurs le gros point fort de ce MMOARPG.

Pari tenu ?

Voilà, un autre point qui a su rajouter de l'intérêt pour Lost Ark : les avis élogieux à son sujet. Lors de la phase de bêta fermée en novembre dernier, de nombreux joueurs ainsi que des journalistes ont pu s'essayer au jeu. Si on note des retours extrêmement positifs sur Steam, du côté de la presse se dessine la même conclusion : Lost Ark est bien plus que prometteur. Chez nous, c'est l'ami 87 qui s'est penché sur le sujet. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a été convaincu par ce qu'il a vu. Le verdict ? Un petit 5/5 (soit excitant), rien que ça.

Cette version occidentalisée semble donc faire autant mouche que l'original. Car si ce MMO a d'abord suscité la curiosité, c'est bien car il cartonne en Corée. Entre les différentes bêtas fermées et la sortie en 2018, cela fait plus de quatre ans que les Coréens passent des heures et des heures à arpenter les plaines d'Archésia, sans jamais se lasser. Si Smilegate se fait plutôt discret niveau chiffres, l'ouverture d'un nouveau serveur en août dernier afin de désengorger les files d'attente est la preuve que le jeu attire encore et toujours de nombreux joueurs. Cela est notamment dû au lancement de la saison 2 qui a dernièrement fait grimper le nombre de connexions. Aujourd'hui, les joueurs de Lost Ark se comptent ainsi en millions d'après le studio (entre la Corée du Sud, la Russie et le Japon). Le MMOARPG a ainsi réussi le plus dur : parvenir à garder ses joueurs. Une tâche loin d'être facile, comme nous l'a récemment montré New World, mais qui constitue la base de tout bon MMO.

Désirer ce que l'on n'a pas

Pour une arrivée en beauté, il faut parfois savoir se faire désirer. Et ça, Lost Ark l'a bien compris. C'est en 2014 qu'on entend pour la première fois parler de ce nouveau MMO. La comparaison avec Diablo se fait d'elle-même et le jeu, tournant alors sous Unreal Engine 3, est plutôt beau à voir. Très vite, les fans de hack'n slash s'intéressent au produit et Lost Ark devient, pour eux, l'annonce phare de cette fin d'année. Quelle ne fut donc pas leur déception de découvrir, quelques mois plus tard, que le jeu ne se lancerait que sur les terres coréennes.

Mais certains n'en démordent pas pour autant et continuent de demander à Smilegate une sortie occidentale. C'est en 2020 que le studio répond enfin à l'un d'eux sur Facebook :

Nous sommes en train de travailler dur pour une sortie mondiale. On ne peut pas encore définir de date, mais nous voulons vous dire que nous sommes dessus et que nous avons hâte de pouvoir vous annoncer de bonnes nouvelles très bientôt.

La possibilité d'une sortie chez nous se rapproche donc et, avec elle, l'attente et l'excitation n'en sont que plus grandes. Toutes les annonces suivantes concernant Lost Ark font grand bruit. Les joueurs occidentaux se réjouissent de voir arriver ce jeu qui leur était interdit pendant des années. Surtout que certains l'attendent depuis presque huit ans. Avec ceci en tête, l'engouement auquel le jeu a le droit en ce moment est tout à fait logique.

Sans compter que la localisation occidentale du jeu a demandé à Amazon Games un gros travail. Et qui dit gros travail, dit beaucoup de temps pour le réaliser. Si le jeu devait arriver chez nous à la fin de l'année 2021, il fut finalement repoussé à février 2022. Une annonce qui aurait pu frustrer les futurs joueurs, mais qui alimenta un peu plus les sentiments d'attente et d'excitation. Surtout que ce report, comme souvent, fut décidé pour le bien du jeu et de ses équipes.

Car Amazon Games ne s'est pas contenté de reprendre le jeu et sortir une version identique en Occident. De gros efforts ont été produits pour la localisation occidentale du jeu (traduction, adaptation de certaines mécaniques, diversification des PNJ et personnages...). Le studio a ainsi cherché à rendre l'expérience des joueurs occidentaux aussi plaisante que possible. Un point qui aura raison des derniers sceptiques.

Lost Ark a rencontré un énorme succès dans d'autres régions du monde, mais certains contenus du jeu peuvent être inattendus pour certains publics occidentaux. Il peut notamment s'agir de références culturelles, de visuels ou de nuances qui sont nouvelles pour nous. Même si notre objectif est de préserver l'authenticité du jeu original, nous pensons également que des mises à jour de localisation peuvent être effectuées pour rendre le jeu plus accessible et plus représentatif de nos joueurs occidentaux.

Amazon Games en juin dernier

Et oui, si le matériel de base fonctionne, tout n'est pas forcément bon à prendre dans le modèle coréen, notamment d'un point de vue économique. Le rapport des joueurs asiatiques aux free-to-play n'est pas le même que chez nous. La réputation de pay to win de Lost Ark n'a ainsi rien de bien étonnant. Mais impossible de sortir en Occident un pay to win décomplexé. C'est pourquoi Amazon Games a assuré qu'il travaillait avec Smilegate pour produire une version du jeu correspondant aux attentes du marché occidental :

Nous voulons assurer aux joueurs que la version occidentale de Lost Ark sera une expérience de jeu équitable, amusante et enthousiasmante, où les achats en jeu seront totalement facultatifs. Nous pensons qu'il est important que les joueurs aient la possibilité d'acquérir tous les objets de notre version de Lost Ark sans avoir à effectuer d'achat, à quelques exceptions près.

Amazon Games en juin dernier

Obtenir un des packs Fondateur de Lost Ark sur Amazon

Notez tout de même que ces "exceptions" ont déjà commencé à pointer le bout de leur nez avec les Packs Fondateur. Au nombre de quatre, ils permettent d'obtenir des récompenses honorifiques exclusives et de nombreuses ressources. Leurs acquéreurs pourront également se lancer sur les serveurs de Lost Ark trois jours avant la sortie officielle du jeu. Pour les autres, il faudra patienter jusqu'au 11 février pour mettre fin à l'attente et (enfin) découvrir ce jeu événement.