Avant notre test complet de Pokémon Diamant Étincelant / Perle Scintillante, qui arrivera à la fin de la semaine, voici un avant-goût de ce qui vous attend. Nous avons passé près de 15h dans la peau du futur grand maître de Sinnoh, et il est temps de faire une pause pour vous raconter ce que nous avons vécu. Voici donc nos impressions sur ce remake de la quatrième génération de Pokémon.
“Ah shit, here we go again” comme dirait le héros d’un autre jeu vidéo très connu. Avec Pokémon Diamant Étincelant et Perle Scintillante, la licence des monstres de poche ressort l’argenterie et nous sert un remake de sa quatrième génération. La région de Sinnoh, ses habitants et ses 150 créatures ont ainsi totalement été recréés par le studio ILCA, d’habitude en renfort sur des projets d’envergure, à quoi l’on doit aussi l’application Pokémon Home. Eh oui, Game Freak, papa de la série, est à l'œuvre Légendes Pokémon : Arceus. C’est donc le premier remake de la saga Pokémon qui n’est pas chapeauté par ses créateurs. Alors, bonne nouvelle ou non ? Avant l’arrivée de notre test, nous avons pu chasser du Pikachu pendant 15h.
Des remake à la hauteur ?
Après les approches modernes de Pokémon Let’s Go et Épée / Bouclier, difficile de ne pas lever un sourcil face aux premières images de Diamant Étincelant et Perle Scintillante, qui adaptent quasi-littéralement l’opus original mais avec des graphismes récents, sur Nintendo Switch. Alors oui, sur le plan technique ou même artistique, c'est loin d’être impressionnant. Le remake arbore des décors colorés tout en simplicité, dans une ambiance très “classique”. Un choix qui jure surtout lorsque le studio ILCA dégaine de gros zooms sur les visages des personnages, lors des nouvelles cinématiques. Dommage, mais nous n’avons pas pu nous empêcher d’être a minima charmés par l’atmosphère du titre, portée par une B.O. retravaillée et toujours entraînante. Pour sûr, il y a une magie inexplicable inhérente aux premiers Pokémon, ici retranscrite.
L’avantage d’une technique aussi “simple” : Diamant Étincelant et Perle Scintillante tourne sans le moindre problème, et rend particulièrement bien en mode portable (pas d’aliasing ou autre clipping), configuration où la modestie des graphismes se fait moins ressentir. C’est le même constat pour les phases d’exploration et de combat, dernier cas où la modélisation des Pokémon, dresseurs et arènes est d’ailleurs plus que satisfaisante. En revanche, on ne pourra pas en dire autant des animations des célèbres créatures, lors des affrontements, qui oscillent entre le très bon pour les attaques d’envergure au tout juste passable pour celles plus discrètes. Rien de dramatique, puisque la mise en scène des batailles, inspirée de Épée / Bouclier, gagne en dynamisme. Pour le coup, on ne regrette pas le côté statique de la version originale.
Plus “à la cool” que “old-school”
Pas évident pour Diamant Étincelant et Perle Scintillante de moderniser une formule si “vieille école” et en même temps si bien huilée. D’un côté, on s’agacera souvent de jouer à cache-cache avec les dresseurs du coin, prêts à vous sauter dessus dès que vous croiserez leur regard. De l’autre côté, on sera toujours aussi heureux d’attraper de nouveaux Pokémon et de voir évoluer son équipe. Plus que modernité, c’est plutôt le mot accessibilité qui semble avoir motivé le studio ILCA. Pour preuve, comme dans les récents opus, le multi-EXP est activé par défaut, et ne peut pas être enlevé. Une option qui répartit l’expérience gagnée au sein de toute l’équipe, et qui permet de faire grimper rapidement des créatures de bas niveau. Pour sûr, nos 15h de jeu se sont ainsi révélées plutôt simples, mis à part pour une arène où nous n’avions pas le bon type de Pokémon. Cela ne nous a pas forcément dérangés, surtout qu’il est possible de se balader avec moins de créatures pour minimiser l'impact de ce système. Mais les puristes ne seront sans doute pas du même avis.
Dans la même idée, les CS peuvent désormais être utilisées directement depuis la Pokémontre, sans même avoir à l’assigner à un membre de sa team. Les capacités secrètes (Vol, Surf, etc) sont donc opérationnelles dès leur obtention et activation auprès des champions d’arène. Plus besoin des “Pokémon poubelles” dans votre inventaire. Un bon point. Avec Diamant Étincelant et Perle Scintillante, la chasse aux monstres de poche gagne en simplicité mais aussi en fluidité, ce qui nous a encouragés à rester agglutinés à l'écran. Sans oublier les nouveautés que nous avons pu rencontrer jusque-là, notamment dans les Souterrains de Sinnoh, ici rebaptisés Grands Souterrains. Pour cause, ces derniers accueillent maintenant les “Hideways”, zones où les créatures se baladent à l’air libre, juste sous votre nez. Vous pourrez de plus agir sur leur type en plaçant les bonnes statues dans votre Base Secrète. Un autre bon point selon nous, qui rend plus ludique la course au Pokédex. Enfin, le joueur peut se balader n’importe où avec un Pokémon pour booster son XP.
Quelques interrogations
Si l’on accueille avec enthousiasme les nouveautés de cet épisode, nous sommes en revanche plus sceptique pour les aspects présents à l’époque et pas forcément de retour comme il se doit (Diamant Étincelant et Perle Scintillante ne contient pas les ajouts de Pokémon Platine). En premier lieu, le Super Show Concours, bien plus expéditif que par le passé, avec les trois épreuves ici mélangées dans une seule séquence de jeu courte et moins engageante selon nous. C’est un tournoi de beauté façon Pokémon qui permet d’obtenir des Rubans, sortes de médailles qui récompensent les efforts fournis. Presque un détail, mais qui pourra décevoir de nombreux fans. Également, nous n’avons pour le moment pas pu essayer les fonctionnalités online (combats, échanges, etc) et tout ce qui touche à la fin du jeu, après avoir rassemblé les huit badges et affronté La Ligue. On croise les doigts, mais pour l’instant, ce remake s’en sort plutôt bien.
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