Je suis pas sûre d'avoir bien compris ta question, mais oui, n'importe qui peut participer au concours et tout le monde peut ensuite voter
Bon bah je tente ma chance alors, voici ma modeste contribution
17 septembre 8369, Galnichéa
A travers ses paupière closes et ankylosées par l’alcool, la lumière blafarde du plafonnier de la chambre dans laquelle se trouvait Ethan Mc Elroy agressait ses pupilles. Le crépitement incessant de la pluie s’abattant contre la fenêtre, uniquement perturbé par quelques grondements sourds de tonnerre, n’arrangeait rien à la migraine lancinante qui s’insinuait dans son crane. Il avait la gorge râpeuse, et une sale impression d’avoir bouffer des clous et du gravier. Dans un effort dont il ne serait jamais cru capable, il se leva du fauteuil dans lequel il s’était endormi et se dirigea vers la salle de bain, paupières mi closes. A son entrée, la pièce s’illumina d’une lumière bien plus vive que ce que son nerf optique pouvait supporter après la cuite de la veille. Il ouvrit le robinet et s’aspergea le visage d’eau fraîche, avant d’étancher sa soif. Cela apaisa son mal de crane momentanément, et il pu se regarder dans le miroir. Son reflet lui renvoyait une image bien piteuse. Il avait les joues creusées par la fatigue, le teint cadavérique et les yeux cernés au delà de ce qu’il avait déjà connu. A moins que ce ne soit un souvenir d’une rixe de la veille dont il ne se souvenait pas. L’un dans l’autre, il s’en moquait. Il prit une douche froide histoire de choquer son corps et de le remettre d’aplomb. Il tenait cette technique ancestrale de l’école des sous-off, méthode qu’il avait expérimenté pour la première fois bien malgré lui, mais qui avait le mérite de marcher. Une fois bien réveillé, et se regarda a nouveau dans le miroir Les joues étaient toujours aussi creuses, mais les cernes s’estompaient déjà. Il se dit que ça suffira. De toute façon, que ça suffise ou pas, il faudra faire avec. Il enfila sa tenue de cérémonie, bu une demi-cafetière d’un café dégeulasse mais qui avait le mérite d’être chaud et diablement efficace, puis se décida a sortir de la chambre.
Dehors, il faisait toujours aussi noir, mais la pluie s’était arrêtée aussi soudainement qu’elle avait du apparaître. Il savait pourquoi il était la : Le Général Monfort, commander suprême des forces fédérées, tenait à recevoir en personne le seul survivant de la bataille de Gatysborough. Et c’était loin d’être une bonne nouvelle. Dans l’ordre qui lui avait été communiqué, Mc Elroy avait lu qu’il était convoqué dans le palais ou résidait le Général. Il ne pouvait s’empêcher de trouver ça stupide et horriblement arriéré, surtout depuis qu’il savait que le leader de l’armée, ce cher Général Monfort, n’était qu’une IA dans laquelle le vrai Général avait implanté sa conscience et sa mémoire avant que son corps ne meure à la suite de complications médicales irréversibles 350 ans auparavant. Cet ordre indiquait que la convocation était effective des réception, mais ne précisait aucune date ni heure. Après les horreurs qu’il venait de voir la semaine passée, Ethan s’était dit que le Général pourrait attendre quelques heures de plus. Après tout, il venait de survivre dans l’antichambre de l’enfer, contrairement aux autres. Il ne devait son salut qu’à la providence : lorsque son escouade rencontra l’ennemi, les tirs d’artillerie se mirent a pleuvoir de toute part, et l’un d’eux décima la plupart de sa section. Il ne restait que lui et deux autres soldats de son âge. Tout le monde était en état de choc. Il ne virent pas le char ennemi franchir la crête qui les séparaient de l’infanterie adverse. Le tank écrasa les deux survivants sans qu’il ne bougent, paralysés par la peur. Ethan vit le monstre d’acier s’avancer, et ferma les deux, pensant sa dernière heure venue. Il attendait la douleur atroce qui devait suivre, mais qui ne vint jamais. Au lieu de ça, un bruit sourd lui vrilla les tympans et le sol trembla. Quand il rouvrit les yeux, il était allongé sous le tank qui ne bougeait plus, frappé de flein fouet par un nouveau tir d’artillerie. Il resta comme ça plusieurs heures, bien que le conflit s’était déplacé. Ce ne fut qu’a la nuit tombée qu’il se décida a sortir, et se mit a marcher tout droit tel un zombie. Sept heures plus tard, un drone de surveillance le localisa, et un hélicoptère vint le chercher. Une fois prit en charge, il se laissa complètement envahir par l’horreur qu’il venait de voir, alternant entre vomissements et sanglots. Il apprit a bord que la totalité des 43 compagnies engagées dans la bataille avait été décimée, et qu’il était pour l’instant le seul survivant.
Pendant qu’il marchait dans la rue, les ténèbres de la nuit entrecoupée régulièrement de la lumière crue des candélabres, il pensait a ce qui allait se passer. Il avait entendu tellement de choses sur le Général, qu’il ne savait pas auxquelles se fier. Certains prétendaient qu’en fait le Général était toujours en vie, d’autres pensaient au contraire qu’il n’avait pas existé. Il avait aussi entendu toute sorte d’inepties, notamment que personne n’était jamais revenu d’une entrevue avec lui, ou encore qu’il pouvait s’infiltrer dans votre esprit. Mc Elroy continua d’énumérer tout ce qu’il avait pu entendre sur le Général avant de balayer toute ces idées de son esprit au moment ou il arriva devant le palais. Entre l’entrée et le cœur du palais, il dut présenter 7 fois son ordre de mission, et fut finalement escorté jusqu’à une immense double porte. Il attendit que les gardes s’éloignent, prit une profonde inspiration et frappa a la lourde porte. Aucune réponse. Il frappa de nouveau, puis ce décida à entrer.
Il se retrouva dans une immense salle, toute en longueur. Des piliers s’alignaient de parts et d’autres, se rejoignant en voûtes afin de soutenir le plafond. Ethan ne put s’empêcher de penser aux vestiges religieux dont parlait les livres d’histoire. Cela lui rappelait les anciennes églises catholique, jusqu'à la sorte de lucarne ornée de motifs qui laissait à présent les premiers rayons de soleils de l’aube naissante courir jusqu'à une sorte de stèle. Il chercha une éventuelle présence dans la pièce, mais ne décela rien, et reprit donc son observation, ignorant a quel moment le Général daignerait se montrer. Trop occupé a regarder la pièce dans son ensemble au départ, il s’aperçut qu’il se tenait sur un tapis rouge, qui courrait jusqu'à la stèle. En observant de plus près, il se rendit compte qu’il s’était trompé : ce qu’il avait pris dans un premier temps pour une stèle était en fait un trône. Il ne put réprimer l’idée que cela était vraiment stupide.
Soudain, une douleur lui transperça littéralement le cerveau, le projetant à genoux au sol. La douleur était telle qu’il ne put retenir ni les cris ni les larmes. Il avait l’impression que sa tête allait exploser, quand la douleur disparu aussi brutalement qu’elle était arrivée. Puis une voix résonna dans sa tête.
Je vous attendais...
Vraiment à chier l'image de cette semaine
Le Couronnement de la Bête
C'était un quartier multiculturel ou se côtoyaient juifs, musulmans et chrétiens. Cette nuit-là, les habitants effarés s'étaient rassemblés aux environs de la synagogue. Pauvre gamin, disait-on un peu partout. Si jeune en plus... quel âge avait-il, au fait ?
Personne ne le savait, sauf ce papy muslim d'allure chétive.
« J'ai partagé le thé souvent avec ce garçon, déclara-t-il à la presse locale. Un garçon très bien, c'est dommage qu'il finisse comme ça, j'espère qu'il trouvera sa place au paradis, insh'allah... »
Le garçon discret n'était pas mort, en réalité. Une tonnelle de fortune, tendue là par hasard, se trouvait en dessous de lui. Elle avait ralenti sa chute. Les ambulanciers firent rentrer le brancard dans leur véhicule et ils partirent vers l’hôpital. Des lueurs bleues tapissèrent le quartier avant de disparaître, rendant au quartier la fadeur qu’évinçait de moins en moins l'aspect « coloré » du quartier.
C'est à l'inspecteur Benoît Wilmot que l'on confia l'affaire. En fait, c'était à lui qu'on refilait toutes les enquêtes de moindre importance. Ici, pas de lien avec DAESH, piste terroriste écarté, donc, logique, ça lui revenait de droit. La raison pour laquelle on rechignait à le mettre sur des dossiers chauds, c'est parce que qui disait dossier chaud disait média et Benoît Wilmot présentait mal, très mal. Il était gros, avait un nez éclaté, le cheveux rare et pelliculeux et ses sourcils psoriasiques tombaient en lambeaux.
Mais c'était un flic hors-pair et rapidement, il leva le voile sur cette affaire. Entre temps, le jeune homme avait recouvré la vie, mais pas l'esprit. Il délirait complet, nul ne pouvait s'adresser à lui, il radotait, répétait toujours la même chose. De plus, à cause de sa mauvaise chute, il avait définitivement perdu l'usage de ses jambes.
« LA GUERRE POUR LE TRONE ! ELLE PEUT PAS SE FINIR COMME CA ! C'EST PAS POSSIBLE ! PAS LUI ! PAS LUI! »
« Ça concerne un forum. Dit Wilmot à la mère du garçon. Vous étiez au courant que votre fils fréquentait jeuxvideo.com ?
– Euh, je sais qu'il collectionnait des figurines, mais à part ça... avoua-t-elle en haussant brièvement les épaules.
– En fait, il fréquentait l'une des plate formes dudit site, on y partage ses écrits et on y discute de tout et de rien, en somme.
– Ah, oui, il m'en a déjà parlé, il m'a même fait corriger quelques chapitres.
– Vous lisiez ses productions ?
– Pas toutes, justes celles qu'ils me forçaient à corriger. Vous savez, moi, les histoires d'elfes et de chevalier, ça me passe un peu au-dessus de la tête.
– Est-ce que vous avez lu ça ? »
La maman consulta vaguement les documents que lui présentaient l'inspecteur. Pas de toute, ça comportait la patte littéraire de son enfant ; un monde de fantasy sans queue ni tête qui la déboussolait et, au fond, l'importunait clairement.
« Non, non... déclara-t-elle. Ça ne me dit rien du tout.
– Un personnage revient régulièrement au fil de ses pages, un certain Yugo. Ça vous parle ?
– Écoutez, monsieur l'inspecteur, c'est bien beau tout ça, mais je ne vois pas bien le rapport avec mon fils, pour le coup. Vous savez, c'est dur, il a perdu ses jambes et sa raison, il ne cesse de parler de cette salle du trône, de ce stupide couronnement... »
La brave dame s'arrêta, la morve tout aux bords de ses larges narines. Wilmot ne voulait pas paraître inconvenant, mais encore une fois, sa conscience professionnelle pris le dessus.
« Vous parlez d'un couronnement. Reprit-il très sérieusement, d'un ton plus ou moins compatissant. Vous savez de quoi il en retourne, exactement ?
– Je n'en sais rien, il regardait toujours ces stupides dessins animés japonais, ça lui donnait des drôles d'idées, j'ai l'impression qu'il...
– Qu'il vit dans une fiction ?
– Oui... lâcha-t-elle en se mouchant bruyamment dans son mouchoir de poche. Je sais aussi qu'il avait gagné un concours de pizza, c'est peut-être ça, cette histoire de couronnement, je ne sais pas... je ne sais plus...»
Elle reniflait fort. Wilmot peinait à dissimuler son écœurement lorsqu'il écoutait les reniflements de la mère meurtrie. Il voyait presque la morve couler dans cette gorge rose gonflée de chagrin.
« J'ai une autre théorie, si vous me permettez.
– Allez-y.
– D'après moi, votre fils nourrissait une sorte de fascination malsaine pour ce dénommé Yugo qu'il dépeint d'une manière grotesque dans ses écrits. J'ai également trouvé ceci sous un paquet de chips à côté de son clic-clac. »
Wilmot donna le petit carnet. Sa mère l'ouvrit et ce qu'elle lut l'horrifia tellement qu'elle laissa tomber le carnet sur sa robe à fleur. Il dégringola entre ses mollets et tomba à ses pieds. Elle tremblait de tout son être. L'inspecteur se pencha et ramassa respectueusement la pièce à conviction.
Le carnet avait été totalement noirci par une seule phrase :
YUGO, T'ES FOUTUS, LES MEMBRES GOLD SONT DANS LA RUE
« Je peux continuer ?
– Oui, je vous en prie, désolée, inspecteur.
– C'est moi qui suis désolé. Je sais que vous traversez une épreuve difficile, mais il faut être fort.
– D'accord.
– La relation qu'il entretenait avec cet auteur était assez ambiguë, je dois dire. D'un côté, il le détestait, mais d'un autre, il l'obsédait. J'ai retrouvé des posts, sur ce même forum, relatant des rêves de votre fils parfois très... hum...gênant, mettant en scène le principal intéressé.
– Vous pensez que c'est lui qui l'a forcé à se balancer par la fenêtre ? »
Wilmot observa un court silence. Tout ce que cette pauvre femme désirait, c'était un coupable. Cela se comprenait aisément ; sa détresse était totale et quiconque ne l'avait pas vécu ne devait pas se permettre de la juger. Aussi, il demeura très respectueux, malgré l'aspect cocasse du dossier en question.
« Je pense qu'il n'a pas supporté que ce fameux Yugo soit couronné roi du forum.
– Je... je ne comprends pas... »
Une fois encore, l'inspecteur dû faire preuve de tact ; difficile d'annoncer à une mère aimante que son fils s'est fichu en l'air à cause d'une histoire virtuelle qui prêtait plutôt à sourire qu'autre chose.
« Vous seriez surpris de voir à quel point le système mis en place, pour consacrer un membre à la tête de cette petite communauté perdue sur le web, était sophistiqué. Votre fils faisait campagne pour une jeune femme nommée Elfindel et il y a mis vraiment beaucoup, beaucoup de cœur. »
C'est tout ce qu'il avait trouvé pour la rassurer ; son fils était devenu un légume, mais au moins, il avait un cœur d'artichaut. Songeant à ce jeu de mot inopportun, Wilmot refréna un rire qui aurait pu être très violent.
« … quand elle s'est fait sortir au premier tour, quelques jours avant le drame, il est sorti de ses gonds et avec quelques forumeurs, il a monté une milice. épaulé par le roi sortant et quelques membres pas très Charlie, si vous me passez l'expression, ils ont fait barrage.
– Ah ben ça, mon fiston, il se laisse pas faire... »
« Quand Yugo a finalement été élu, ça représentait tellement pour votre fils qu'il n'a pas désiré poursuivre sa vie réelle.
– C'est horrible.
– C'est... déplorable... dit-il finalement, un peu maladroit.
– Le médecin m'a dit la même chose à propos de son taux de cholestérol. »
Quelques mois plus tard, le garçon mourut étouffé dans sa salive. Il n'arrivait plus à avaler depuis que les muscles qui lui servaient à déglutir avaient été broyé dans sa chute.
Durant son dernier souffle, il vit sa Némésis assise sur le trône. Elle était comme dans ses fantasmes, rouge, avec des piercings aux tétons et des vêtements sadomasos, entourés d'un halo divin. C'était une vision fugace et ultime... Yugo était vaporeux et il s'effaçait à mesure que la vie s'échappait de son corps défoncé.
« Dans cette vie, dit le satyre de sa voix nasillarde... on a qu'un seul pseudo... »
Et le garçon mourut.
FIN
Je tente moi aussi le coup ! Il a été long et dur à écrire
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Quelque part, un an avant la moitié du quinzième siècle
J'aime le silence. Non, je ne l'aime pas : je l'adore. Même plus, je le vénère.
J'adore ce silence de mort qui règne sans partage dans la salle du trône, d'ordinaire fourmillante de vie. Même mes pas n'osent troubler sa quiétude. Le silence est un être respectable ; s'il s'installe à un endroit, jamais ô grand jamais je ne dois le perturber en premier. De cette manière, ce ne serait pas moi qui bafouerais ses droits. Mère pouvait bien dire que c'est stupide, Père avait bien le droit de signifier que ce n'est pas normal, je n'obéis qu'à ce que j'ai décidé. L'avis de certaines personnes ne sert à rien, de toute façon.
Je fais une courbette au maître de la voûte, puis m'installe sur le siège de mon père. Les yeux fermés, la bouche close, j'attends.
« J'ai failli t'attendre. »
Seul un être avait droit de déchirer le corps saint du silence. Je rouvre les yeux.
« Excuse-moi. J'ai eu du mal à… me débarrasser de mon entourage. Encore désolé, Astre.
Astre rit. J'aime son rire. Presque autant que le silence. Astre se rapproche de moi et s'assoit sur un accoudoir. Sa longue tunique lui est remontée jusqu'au bassin, et son bas flotte autour de ses jambes fines.
— C'est vraiment plus rien, dit Astre. Vraiment vraiment.
J'aime quand Astre sourit. Ses lèvres s'étirent toujours de la même manière, à croire qu'elles ne connaissent rien d'autre que la joie. Ses joues se creusent un peu. Et ses yeux sourient aussi. À croire que, quand sa bouche décidait une émotion, tout son corps suivait automatiquement. Comme si c'était normal chez l'être humain. Chez moi, en tout cas, ça ne l'était pas.
— Tes cheveux ont bien poussés, dis donc petit roitelet ! Ils cachent tes oreilles, dommage.
Astre descend de son perchoir, fait quelques sauts de cabri sur le long tapis rouge en virevoltant, faisant quelques pirouettes, puis se retourne et plie son échine en révérence.
— Et bien et bien, tu es bientôt adulte. Tu as l'air d'être monarque !
Je me lève calmement et esquisse chaque pas sur le tapis, droit vers Astre.
— Redresses-toi, pas de ça entre nous, ris-je. Quand je serais sur ce trône, tu seras… mon Vice-roi !
Mon rire cassé sonnait faux à côté du sien, si cristallin.
— Ton Vice-roi ! Ah ah ! (Astre faillit s'étouffer dans un demi fou rire, avant de se pendre à mon cou.) Raconte tout !
— On dirigera le royaume ensemble, main dans la main !
— Tu me délaisseras quand tu te marieras !
Astre grimpe sur mes épaules, riant légèrement. Sa carrure et son poids plume sont aisés à porter sur mon dos. Je tente quelques pas de danse de salon, qui font pouffer mon agréable fardeau.
— Je ne marierai pas, répondis-je.
— Parole en l'air ! Tu auras besoin d'un héritier !
Ses vertèbres le font se plier au-dessus de ma tête. Je vois ses grands yeux devant les miens, sa tête se balançant de droite à gauche. Son mouvement de pendule me désarçonne. Je saute sur un pied, puis l'autre, sentant la disparition de mon centre de gravité.
— Arrête de bouger, je vais tomber ! crie-je en perdant l'équilibre.
Je me retrouve sur les fesses, Astre face à moi, juste à quelques pas. Par quel prodige ? Même si je lui demande, jamais je n'aurais de réponse. Juste un petit sourire mutique
Donc je me suis tu.
Et Astre aussi.
On se fixe dans les yeux.
Enfin, le silence reprend ses droits.
J'aime deux choses : le silence et Astre. Le silence est beau. Astre est magnifique. J'ai déjà parlé du silence, mais pas de ce personnage particulier. Sa silhouette trop svelte et longue pour être masculine ou féminine. Son visage doux qui ne fait pas fille ni garçon. Cela résume bien Astre : un être ni homme ni femme, en dehors de tout ça.
Je crois que sa beauté vient aussi du fait qu'on ne peut pas toujours l'attraper. Sur mes épaules, à mon cou, sur mon dos, je sens son poids, ses mains. Quand je tente de saisir son bras, je n'y arrive pas.
— À quoi tu penses ? lance Astre
— À… Laisse tomber, ça n'a aucune importance, dis-je.
Je me redresse et m'étire, certainement pas comme un chat.
— Sois à mes côtés.
— Pourquoi, Hélios ?
Pour la première fois depuis notre rencontre, une ombre passe dans son regard. Pourquoi ? Qu'avais-je dis de mal ?
— Tu es sage. Plus que moi.
— Non.
Ses yeux s'illuminent à nouveau.
— Jouons ensemble ! s'écrie Astre.
Dans ses mains se matérialise une balle. Une balle qui ne m'ait pas inconnue. Celle de notre rencontre.
Quand j'étais haut comme trois pommes, j'avais trouvé une balle. Pas moi. Pas à quelqu'un de connu. Juste mon père qui avait écarquillé les yeux de terreur en la voyant. Et ma mère qui s'était signé. J'avais commencé à jouer seul, puisque tout le monde semblait vouloir éviter cette balle. Puis Astre avait massacré mon isolement. Je me rappellerais toujours de ses mots. « Hé, c'est ma balle » d'une petite voix grêle.
Cette vieille boule décousue m'arrive sur la poitrine. Astre vient de se suspendre d'une main à un barreau du premier lustre d'acier.
–- Envoie !
Je la renvoie. Astre le gobe juste devant son torse, enjambe son barreau, s'assoit dessus et la jette dans ma direction. Immédiatement, sa place se déplace jusque au jumeau de son perchoir métallique. Je prépare mon lancer. Mon bras s'étend. Lancer lamentablement raté. Plus une réception plus que minable. Résultat : perte du ballon.
On a souvent joué à ça. Mais jamais aussi mal.
Astre me saute à la tête, puis me gifle. Et se met à rire.
— On a perdu le jeu ! Ah ah ! Perdu ! Perdu ! Perdu !
Je ne pose pas de question. C'est Astre après tout. Ses coups de folie, j'en avais l'habitude. Son raisonnement devait être fascinant à étudier, sauf que je n'ai ni l'envie ni le temps de perdre la tête pour comprendre.
— Perdu ! Perdu !
Astre se laisse choir sur le sol, dans un soupir que je ne peux interpréter.
— À quoi on pourrait jouer, maintenant ? soupire Astre.
— À « ferme-la ».
— Ça consiste en quoi ?
Si je ne comprenais pas la logique d'Astre, Astre ne pipait mot à l'ironie.
— C'était… une plaisanterie.
— Je ne comprends pas.
— Il n'y a rien à comprendre, conclus-je.
Je m'installe sur le trône, sans regarder quoi que ce soit. Le soleil entrant par la fenêtre derrière me chauffe le dos.
— Pardon, Hélios, sourit Astre. Je croyais que…Je n'avais pas compris…
— Ce n'est pas grave.
— Mais, j'aurais dû voir que… Enfin… Je suis stupide, après tout, non ?
— Suffit ! je grogne autoritairement.
Lentement, sa silhouette se mouve avec grâce. Une chose : Astre aime danser.
— Tes excuses marchaient quand nous étions enfants. Je suis adulte, je suis roi. Je ne supporte plus cette partie de ton caractère.
— Je croyais que… Bon, si tu le dis.
Astre valse du bout des pieds sur le tapis rouge. Sa joie n'irradie plus. Son corps dégage plutôt une impression de désillusion, de tristesse. Quoi, Astre pense vraiment que nous resterons enfants ensemble ? C'est stupide, c'est stupide. Nous grandissons. Nous vieillissons. Nous devenons adulte. Même si son corps semble épargné par ce phénomène, Astre doit bien en avoir conscience non ?
Astre gravit les marche une à une, et s'agenouille devant moi.
— Sachez Majesté que vous êtes dans mon cœur. »
Astre se lève, pose un baiser sur mes joues et part dans un fou rire. Pas joyeux. Pas triste. Ses jambes flageolent, elles font reculer son corps. Je tends les bras pour l'attraper. Peine perdue : Astre reste toujours aussi insaisissable. Et s'en va de plus en plus. Puis disparaît comme de la vapeur. Et arrive le silence, qui redevient maître de son domaine. Je m'en bouche les oreilles tant il m'est assourdissant.
Ce que je déteste le plus chez Astre, c'est le sentiment de solitude que cet étrange personnage laisse un bouche quand vient le temps de son départ.
Et ce départ a un goût de définitif.
Un goût que même deux têtes tranchées familières n'adouciraient pas.
Je ferme les yeux, assis sur le trône. Un cri d'effroi ose troubler le seigneur taciturne.
« Tiens, ils les ont enfin découvert ? » souris-je en me sentant enfin roi.
[...]
[...]
Des siècles plus tard…
« Professeur ! Professeur !
Je me masse les tempes. La voix suraiguë de mon acolyte, rebondissant sur chaque pierre, me vrille les tympans. Pourquoi avais-je tenu à sa présence déjà ? Ah oui, parce que je ne voulais pas de présence maléfique dans ma classe.
— Quoi, Annie ? Qu'as-tu découvert ?
— La salle du trône, professeur ! hurle-t-elle, toute excitée.
Annie apparaît au bout du couloir, sa lanterne au niveau des yeux. La lumière jaune fait ressortir son teint pâlot et ses cheveux noirs. Elle fait très adolescente, alors qu'elle a fêté sa vingt-quatrième année il y a moins d'une semaine à l'université. Sa posture joue beaucoup, ses tresses aussi.
— Arrêtez de recoiffer votre barbe, professeur ! Venez vite ! Me presse-t-elle.
D'un bond, je me remets sur mes deux jambes. Je récupère mon fanal. Mes vieilles bottes, ayant vécues l'enfer des tranchées, sont les cheffes du chœur des blocs de pierres sous mes pieds. Annie ne supporte pas ma lenteur. Je la verrais bien, tiens, avec des fragments d'obus dans la hanche et un genou détruit par balle. Elle prend la manche de ma chemise et se met à me tirer.
— Je sais que vous n'êtes plus tout jeune, professeur…
La fin de quarantaine, ce n'est pas vieux petite impertinente.
— … Mais c'est un grand moment pour l'histoire et l'archéologie ! Dépêchez-vous, professeur !
Et elle n'a pas tord. La salle est dépouillée, très. Mais telle qu'elle l'était à l'époque de la Purge. Un gigantesque tapis écarlate brodé avec parcimonie de fils d'or part de l'entrée au trône, qui se dresse majestueusement au centre de la pièce. L’œil de bœuf derrière lui éclaire et donne une certaine dimension poétique au lieu. Nous sommes les premiers à la découvrir, à écraser les pavés depuis plus de quatre cent ans, dans ce vieux château en ruine, perdu au milieu de la forêt.
— Imagine, Annie, qu'à une époque cette salle grouillait de gens, je souffle, dépassé par la grandeur du lieu.
— J'imagine, professeur, j'imagine.
Je fais quelques pas, délaissant ma lampe sur le bord du chemin rouge, puis me tourne vers mon assistante.
— Annie, raconte-moi l'histoire d'Hélios III, dis-je posément.
— Plaît-il, professeur ? S'étonne-t-elle.
— Annie, bien que tu sois mon étudiante la plus ancienne et la plus prometteuse, je reste ton professeur. Ma vie se résume à enseigner des savoirs et évaluer pour vérifier leur maîtrise. Et accessoirement être sadique et tordu dans mes interrogations.
Annie soupire, passe une main dans ses cheveux.
— Hélios III est né le treize avril mille quatre cent trente-deux. Il est le deuxième enfant du couple, et surtout c'est le premier fils. Son père, Hélios II dit le Fort, l'élève loin des intrigues de la cour jusqu'à ses cinq ans, puis le délaisse au profit de son règne. Sa mère, Erzebet de Colicante, est trop préoccupée par l'état catastrophique de sa fille Séléné, qui décède en mille quatre cent quarante.
En mille quatre cent quarante-neuf, âgé de dix-sept ans, il monte sur le trône après le meurtre barbare de ses parents. Les dix premières années, il est très populaire et aimé par le peuple. Il se marie à Morgane de Firnencour, qui lui donne sept fils et trois filles.
En mille quatre cent soixante-dix, il bat à mort son épouse et massacre ses enfants, ne laissant en vie que les derniers-nés, des jumeaux qu'il abandonne. Il commence une période tyrannique, faisant exécuter tous ceux qu'il désire.
La Révolution éclate en mille quatre cent quatre-vingt-dix-sept. Le château est prit en deux jours. Les domestiques sont pendus. Hélios III est retrouvé éventré et éviscéré dans sa chambre. Puis commence la Purge de la noblesse et bla bla bla…
— Tu as tout bon, Annie, je la complimente. Mais… Tu n'y mets aucune bonne volonté. Tu connais bien le sujet, pourtant.
— Hélios III ne m'inspire que du dégoût, dit-elle en reniflant. C'est un salaud esclavagiste en plus d'être misogyne. C'est peut-être un homme à la psychologie fascinante, mais pour moi c'est un connard fini.
Le 'salaud' et le 'connard' me font sourire. Annie disait rarement des mots comme ça, mais à chaque fois qu'elle le faisait la convulsion de son visage était assez amusante. Je me traîne péniblement jusqu'au trône, sur lequel je m'installe.
— Tu pourrais être professeure, mais certainement pas avec cette partialité.
— Mais oui, si vous le dites, ricane-t-elle.
Soudain, je sens comme un choc sur le torse. Comme une balle. Et je n'avais pas tord : j'avais été agressé à la balle en cuir. Je la prends puis la soupèse.
— Tu avais pris quelque chose dans le genre, Annie ?
Elle se rapproche et me fixe de ses yeux clairs. Puis fronce les sourcils.
— Non, professeur. Je n'ai pris qu'une boîte d'allumettes et une gourde. Et de la céruse, comme toujours.
— Même ici, tu fais ta coquette ?
— Mais non, professeur, soupire-t-elle, c'est juste que… ça me rassure.
Un rire de fou furieux retentit. Puissant. Aigu. Enfantin. Je sursaute, surpris.
— Qu'est-ce que c'était ? je demande fébrile.
— Je… je sais pas… »
Un être longiligne, trop androgyne pour pouvoir le classer dans un genre, à l'allure dégingandée, se dévoile de derrière un pilier. Sa maigreur est à faire peur. Ses yeux brillent à fleur de tête d'un éclat malsain. Cette personne devait avoir une certaine beauté à une époque, mais je ne contemple qu'un atroce personnage, plein de tics, tordu dans tous les sens. Ça se rapproche de moi. Un frisson me parcourt l'échine. Je ravale ma salive. Mon pouls s'accélère quand ça franchit les premières marches. Un de ses longs doigts cadavériques se pose sur la balle. Ses yeux se plongent dans les miens. Je ne peux retenir un soupir de crainte. J'entends Annie, glapissante de terreur, qui se prend les pieds dans le tapis en tentant de fuir. Mon sang bat mes tempes.
Le regard vide descend sur mes joues, ma barbe, une vieille cicatrice et s'attarde sur mes oreilles. Ça ne souffle pas, ne respire pas, ne cligne pas des yeux. Je retiens mon souffle, conscient que ma situation était totalement désespérée. C'était un ectoplasme. Oui, oui, un ectoplasme. Je suis le pire des cartésiens, et me voilà attaqué par un spectre vengeur. Putain de destin cruel.
Ça se saisit soudainement. de la chaînette que j'ai autour du cou. C'était un vieux pendentif que j'avais hérité de mon grand-oncle, un petit cheval en or. La chose le fait tourner entre ses phalanges, le détaille longuement.
« À… moi… », je pense entendre.
Les traits du fantôme s'adoucissent, s'arrondissent lentement. Jusqu'à devenir une reproduction parfaite d'un visage que j'avais vu sur un tableau… Comment il s'appelle, déjà, ce modèle ? Pas le temps de réfléchir, pas le moment de le faire, son visage se rapproche dangereusement du mien. Je me tasse dans un coin du trône. Ça va m'achever… Ça va m'achever. Ça va m'achever !
« Ce… collier… Je l'ai offert à… Hélios ! Voleur ! » vocifère l'esprit, la face dure et pleine de rage.
Astre Carmo d'If. Astre Carmo d'If. Allez savoir, plus mon cerveau me crie ce nom plus l'aura nocive et meurtrière émanant de l'être augmente, et plus mon effroi devient gargantuesque. Astre Carmo d'If. Astre Carmo d'If… Pourquoi le patronyme d'un ami proche d'Hélios II quand il était enfant me revient en tête. Pourquoi ? Pourquoi ?! Pourquoi ??! Pourquoi ??!!
Soudain, sa tête disparaît, puis son corps tout entier. Une volée de poudre blanche atterrit sur ma chemise. De la céruse. Annie se tient là, derrière, les jambes arquées et tremblantes, sur le point de pleurer. Lentement, elle range sa petite boîte ouvragée dans sa besace. Elle me saute au cou, puis fond en larmes.
« J'ai, snif!, eu peur, professeur, je suis, snif!, désolée ! J'aurais dû intervenir plus tôt, bouhouhou…
Je lui caresse la tête, sonné par les événements.
— On… on rentre… », je souffle.
Je crois que nous allions arrêter l'exploration pour un moment… Au moins dans ce périmètre. Annie relève doucement la tête et sèche ses sanglots d'un coup de manche rageur. Elle se redresse, encore agitée de spasmes, et m'aide à me soulever. Ses yeux azurés me fixent, puis elle articule d'une voix blanche :
« Ça… ça vaut mieux… »
Dans mon dos, je sens soudain un coup de couteau, me déchirant la peau, traversant mon estomac. Du sang sort de ma bouche. Mes genoux fléchissent. Ma tête tombe.
« PROFES… »
Je suis à genoux, face contre le tapis. Mort.
J'ai survolé ton texte et je me marre déja Yugo Je ne doute pas que ca sera bon esprit (j'espère!) et je n'en attendais pas moins de ta part
J'ai envie d'écrire la suite du rêve du Yugo de ton texte, Choco
ca va etre chaud de départager Choco et Yugo la, ils sont dans le même délire... Cette histoire de vote ca vous obsède vraiment, faut vous faire suivre
Remarque nan, c'est Mandoudou qu'il faudrait faire suivre, j'suis sûr qu'il a fait exprès de prendre cette image. cette histoire de Game of Ecriturius lui est monté a la tète
Le 08 août 2016 à 22:13:13 I-Ierzhul a écrit :
ca va etre chaud de départager Choco et Yugo la, ils sont dans le même délire... Cette histoire de vote ca vous obsède vraiment, faut vous faire suivreRemarque nan, c'est Mandoudou qu'il faudrait faire suivre, j'suis sûr qu'il a fait exprès de prendre cette image. cette histoire de Game of Ecriturius lui est monté a la tète
Moi, faire exprès de prendre cette image?
Ben noooooooon tout de même, que vas-tu t'imaginer là?
#GamesofÉcriture
Si je finis mon truc ça sera pas du tout dans le même délire.
J'avais eu une idée de POV depuis le siège, mais c'est tellement sans âme que j'ai tout delete. Au moins, j'ai une autre idée, pour compenser
Le 08 août 2016 à 21:38:09 Homm a écrit :
J'ai envie d'écrire la suite du rêve du Yugo de ton texte, Choco
Ah ben franchement fais toi plaisir mon gars
Bon et alors pour les votes on fait quoi ?
J'sais pas, moi jte dis j'suis pas super fan des "notes". Je préférerais garder le système des plus. Et deux point par texte, c'est cool je trouve. La dernière fois être obligé de donner des points a tout le monde en étant "dégressif", ca m'a un peu emmerdé. Y'aura bien encore deux textes au moins (celui de Homm, je compte dessus, déja) ca ferait 10 point (en imaginant 5 texte) a distribué selon nos envies.
J'trouve que c'est le meilleur système et d'ailleurs c'est celui la quo'n avait choisit lors de la séance d'ASI la plus mémorable, ou on avait eu genre une dizaine de texte. Avec l'image de la soucoupe qui attaque une église^^
J'aimerai quand même qu'on essaie le système "note", qu'on voit vraiment ce que ça donne
Et comme on a l'air lancé sur une bonne session, je pense que c'est le moment idéal pour tester un nouveau système
En fait en y repensant, voila le problème des "notes". C'est que tout le monde ne va pas noter pareil. Je m'explique. Certain ne mettrons, par exemple, pas moins que 6/10 (par exemple) a n'importe quel texte. D'autre seront plus sévère et descendront en dessus de la moyenne. Pas que leur appréciation du texte soit spécialement différente, simplement que leur manière de noter le sera.
Pareil dans l'autre sens. Certain aurait du mal a mettre plus de 8/10 a un texte très réussis. D'autre n'hésiterait pas a mettre des 10/10. Du coup je trouve que c'est pas super "égal". Mais bon, après tout...^^
(Moi je préférerais distribuer des points comme on l'a toujours fait, mais ca sera a Mandoudou de trancher )
Le système qu'on avait mit en place précédemment était tout à fait correct et y a que toi qui t'en plaignais choco, je vois même pas pourquoi on l'a remit en question.
Bah je trouvais le système de deux point par texte beaucoup mieux. Ca permet de marquer un peu plus une différence entre les écrits si certain sont beaucoup plus réussis que d'autre. Par exemple lors de la dernière session, j'avais trouvé que les textes de Neg et de Tanil se valait, et étaient tout les deux bien au dessus des autres. Du coup j'aurais aimé pouvoir distribué mes point autrement qu'en étant "dégressif".
On a encore le droit de donner son avis ou c'est comment ? (Et de toute facon c'est a Mandoulis de décider^^ Cela dit entre le système de la dernière fois et les notes, je préfère encore celui de la dernière fois )
Le 09 août 2016 à 16:38:59 Chocobo_3 a écrit :
Bah je trouvais le système de deux point par texte beaucoup mieux. Ca permet de marquer un peu plus une différence entre les écrits si certain sont beaucoup plus réussis que d'autre. Par exemple lors de la dernière session, j'avais trouvé que les textes de Neg et de Tanil se valait, et étaient tout les deux bien au dessus des autres. Du coup j'aurais aimé pouvoir distribué mes point autrement qu'en étant "dégressif".On a encore le droit de donner son avis ou c'est comment ? (Et de toute facon c'est a Mandoulis de décider^^ Cela dit entre le système de la dernière fois et les notes, je préfère encore celui de la dernière fois )
bah oui mais ton avis va systématiquement contre tout changement/évolution, alors partant de là, faut admettre que c'est un peu compliqué
Bah c'est pas vrai. J'étais tout à fait pour changer le système original de +3 +1 +1. J'étais tout a fait favorable au système de deux point par texte, qui était un changement permettant de donner plus de point et donc de récompenser plus de texte. Après si ce que tu veux dire c'est "De toute facon toi, de manière général, le changement c'est pas ton truc" alors je ne peux que te donner raison
Bref, essayons les notes si on veut hein, je dis juste que je suis pas fan (surtout que ca sera forcément inégal, personne ne note pareil) et que je préfère l'autre système... Après si on doit noter, bah on notera, jte promet que je ferais pas de caca nerveux