Le 06 novembre 2024 à 12:48:23 :
C’est bon finalement je peux vous dévoiler mon plan dès aujourd’hui. Attention titanesque pavé en approche.
Le 06 novembre 2024 à 12:48:23 :
C’est bon finalement je peux vous dévoiler mon plan dès aujourd’hui. Attention titanesque pavé en approche.
Je suis ready
Le 06 novembre 2024 à 12:48:23 RuskiaIrak a écrit :
C’est bon finalement je peux vous dévoiler mon plan dès aujourd’hui. Attention titanesque pavé en approche.
Bordel 5 minutes que j'essaie de poster et que j'ai "ce message n'est pas valide gneugneu"
Le 06 novembre 2024 à 13:57:04 :
Bordel 5 minutes que j'essaie de poster et que j'ai "ce message n'est pas valide gneugneu"
vite ma doseuuhhhhhh
Le 06 novembre 2024 à 13:57:04 :
Bordel 5 minutes que j'essaie de poster et que j'ai "ce message n'est pas valide gneugneu"
Ou go long screen ?
Mise à jour du 6 Novembre.
AYAO. PAVAX en approche mon capitainent. :noelent:
https://streamable.com/3m9ws5
Cette fois on est y est, la bombe est lâchée, et avec elle le début de la guerre est officialisé.
Désolé pour ce gigantesque pavé mais j'ai écris les événements un peu au fur et à mesure des jours depuis un moment et il s'est passé énormément de choses, l'atmosphère est si électrique qu'on pourrait faire briller une lampe même débranchée. Elle est même plus électrique elle est toxique à souhait.
Jusque là c'était en suspens, j'attendais de voir ce qu'ils feraient et eux aussi peut-être. Maintenant c'est terminé, ils veulent me coincer et me virer à tout prix, je le sais, et ils savent que je le sais. En une semaine à peine après mon retour la situation était déjà largement partie en couilles, la guerre était largement déclarée et particulièrement une fois que le directeur est venu me menacer en personne. Je suis littéralement devenu l'homme à abattre.
Et cette fois ça y est, je viens de larguer la première bombe, et j'ai aucune idée de comment se terminera la guerre.
J'ai pas mal bluffé sur le topic au cas ou ma direction avait l'oeil dessus, au cas où. Mais ça y est les quais je peux enfin vous dévoiler mon plan maintenant, le vrai, mon quitte ou double.
J'ai l'impression d'être Dutch Van Der Linde tellement je mise tout sur un dernier gros coup pour m'en sortir, ONCE AND FOR ALL ARTHUR.
Le 23 Octobrent j'ai vu une avocate et on a établit 2 plans possibles :
- Soit je restais en arrêt et elle leur adressait une nouvelle mise en demeure, en comptant sur le coup de pression de recevoir un courrier d'une avocate, et on attendait de voir ce que ça donnait.
- Soit on allait direct aux prud'hommes avec une requête en référé.
(C'est en gros, une sorte de requête d'urgence pour faire cesser des troubles qui sont évidents. Le juge des référés on l'appelle le juge de l'évidence, il donne des verdicts quand les faits ne laissent aucun doute sur une violation de la loi incontestable et flagrante, ce qui est mon cas puisque je suis un salarié protégé qui dérange parce que j'essaie de me défendre ou de défendre mes collègues et qu'on a modifié mon contrat sans me demander mon avis et sans mon accord. Et contrairement aux prud's hommes "classiques", en référé c'est l'affaire de 5 ou 6 semaines tout au plus.)
Mais pour ça il fallait que je retourne bosser et de nuit pour que la violation de mes droits soit gravée dans le marbre et avérée, pour qu'Auchan ne puisse pas se défendre en disant "Eugneugneu mais de toute façon il est jamais venu à ces horaires hein", et il fallait aussi que je ne pose plus une seule minute de délégation pour prouver qu'ils foutent en l'air mon rôle de représentant syndical puisque vu le rythme que c'est la nuit, c'est impossible de parler aux employés, et donc impossible de faire un boulot de représentant syndical.
D'autant que tout mon syndicat travaille de journée, je suis donc complètement isolé.
J'ai choisie cette option, parce que niveau finances ça devenait vraiment un désastre et je pouvais plus me permettre de rester en arrêt, et parce que je voulais plus perdre de temps avec d'énièmes "menaces" mais passer à l'action. J'avais déjà eu la décence de les prévenir 15 fois, maintenant fallait agir.
Le 24, je lui donnais ma décision : la seconde option, elle avait plus qu'à se lancer dans mon dossier avec tous les éléments que j'avais fournis pour écrire sa requête.
Le plan comportait un premier risque nonobstant : si entre temps, avant la convocation du tribunal ils me remettaient d'après-midi pour une raison ou pour une autre, alors c'était finito. La requête prud'homale coulerait puisque la violation de mes droits serait terminée, donc non seulement j'aurais eu l'air con parce qu'ils auraient reçue une convocation et qu'ils auraient pu se défendre à merveille, mais en plus j'aurais lâché 1500 euros à une avocate pour rien. Il fallait donc tout faire pour que je reste de nuit, et la meilleure option c'était de laisser penser à ma hiérarchie que je commençais à arriver à bout de forces, que leur stratégie pour me briser était sur le point de fonctionner comme elle avait fonctionné avec tant d'autres.
Je suis donc revenu le Samedi 26, de nuit aux horaires qu'on m'avait imposé pour me briser, à la surprise de mes collègues et de mes supérieurs qui ont eu l'air de commencer à se faire dessus puisque le mercredi 30, le directeur lui-même venait me menacer directement ( page 269 )
Depuis le 26 j'adoptais une stratégie claire : rester en sous-marin. C'est à dire que devant ma cheffe je jouais au mec résigné mais à la fois en colère, comme si j'étais dos au mur et que je savais plus quoi faire et/ou que j'allais rien faire, comme si je savais qu'elle avait gagné et que j'enrageais de n'avoir aucun recours.
J'ai fait le mec fauché devant mes collègues en grattant des cafés à la machine, je prenais toujours une mine résignée et affaiblie, bref, je faisais tout pour qu'on croit que j'étais finito, j'avais la dégaine de ce sticker 24/24 :
J'avoue que pour ce qui était de gratter des cafés j'inventais rien en réalité, j'étais dans le rouge du rouge à force d'arrêts maladie, -1800 euros. Et je savais en plus que j'aurais pas de paie ce mois-ci vu que j'avais été en arrêt bien trop longtemps. Mais j'insistais là dessus pour jouer le mec finito, ce qui était plutôt vrai puisque j'ai eu droit à un "paiement refusé" en essayant de me prendre un café à 0.35 cents en salle de pause. Ca a été dur.
Y'a 3 semaines que j'avais un parallélisme urgent à faire sur la voiture, que j'avais pas fais parce que 0 thunes, mon volant tremblait comme un vieillard atteint de Parkinson chaque fois que j'allais au taf et on entendait plus les "tac tac tac tac" du volant que le bruit du moteur qui est pourtant un diesel, la hess to-tale.
Le Lundi 28, ma cheffe convoquait au bureau un collègue pour un entretien informel. Comme c'est un type "vulnérable" dans le sens ou c'est un sans papier et un bon gars réglo et travailleur, j'ai insisté pour assister à cet entretien de peur qu'elle ne cherche à le harceler comme elle l'a fait avec moi. Ce que dit la loi, c'est que si cet entretien est informel l'employeur peut refuser un témoin, et c'est ce qu'elle a fait. Je lui ai alors signalé que je prendrais soin de noter qu'elle refusait qu'un représentant syndical soit témoin de ce qui serait dit pendant cet entretien, ce qui lui a particulièrement déplu.
J'ai ensuite fait un mail à ce sujet, lui demandant de confirmer que cet entretien était bien informel, histoire de bien lui montrer que tant que je serais là, et que tant que je serais représentant syndical, elle ne harclerait plus personne sans que j'en sois témoin et que je prenne toutes les mesures pour l'empêcher de harceler qui que ce soit.
Ce que je voulais, c'était lui faire comprendre que je ne la laisserais pas faire à ce collègue ce qu'elle m'avait fait à moi : démarrer un harcèlement moral.
J'ai même proposé à la balance du rayon un café et une clope (avec la monnaie qui trainait dans mon portefeuille ahi) on a discuté juste lui et moi et je lui ai raconté que j'étais revenu juste pour le 13éme mois et les primes de décembre, et qu'en janvier je poserais ma démission tellement j'en pouvais plus de bosser de nuit, et de toute cette merde. Dans l'espoir bien sur qu'il le répète à ma cheffe et pour endormir la direction un peu plus, qu'ils ne voient rien venir et soient convaincus que leur stratégie allait être payante.
J'ai même poussé le vice le lendemain des menaces du directeur que j'ai signalées par mail à l'inspection du travail et à la direction (oui je leur ai dit que j'avais balancé). Je suis allé voir le chef de secteur dans la matinée en mode :
Heu écoute, j'vais surement partir plus tôt que prévu aujourd'hui, j'suis... J'me sens pas bien.
...Comment ça Ruskia qu'est-ce qui a ?
J'ai joué la comédie en soupirant et en répondant : "Bah... tu vois quoi." avec un geste de la main en mode "Bah, j'suis à bout quoi " pour le laisser imaginer que ça y est, j'étais en train de vaciller et que j'étais plus très loin de lâcher l'affaire et démissionner, qu'ils commençaient à me briser. Bien entendu je savais qu'il se ferait un plaisir lui aussi d'en parler à toute la direction et à ma cheffe, et que tout le monde penserait qu'il suffirait de me laisser de nuit encore quelques semaines pour que je finisse vraiment par craquer pour de bon. Bien entendu le but était qu'ils le fassent pour donner plus de poids à ma requête prud'homale.
J'ai joué avec vice, comme eux. Et entre temps un collègue m'a raconté qu'aux bureaux (qu'on partage entre employés et managers) il avait plusieurs fois entendu mon chef de secteur demander à ma cheffe de vérifier mes pointages genre "Ruskia fumait une cigarette y'a 10 minutes, il l'a pointée cette pause ?", à l'affut, dans l'attente de la moindre faute/oubli ou erreur de ma part pour pouvoir me tomber dessus et me sanctionner, donc clairement en plus de tout ça, j'avais cette pression parce que je savais définitivement que le but était de river les yeux sur moi en attendant que je me plante pour me faire sauter.
Le jour même, le 31, mon avocate m'informe qu'elle vient de remettre notre dossier et sa demande de requête en référé au conseil des prud'hommes, et que mon employeur et moi on recevra une convocation au tribunal d'ici une semaine si tout va bien.
A partir du 1er Novembre j'en ai chié pour de bon par contre, je me suis réveillé avec une fièvre et une crève affreuse et l'épaule gauche complètement bloquée, le moindre geste me faisait un mal de chien, surement le poids du stresse. Mais je tenais bon en me disant que je souffrais peut-être enfin pour la victoire finale.
Le samedi 2 Novembre par contre, ça a été très bizarre comme journée.
Je sais pas si c'est moi qui était juste moins fatigué qu'aux premiers jours à ces horaires à la con, mais je sentais une tension mais électrique. Les managers et leurs regards sur moi, tout était bizarre.
A chaque fois que je revenais de pause, je voyais le chef de secteur surgir de nulle part, comme si il scrutait mes pointages en live pour me coincer. Plus tard dans la matinée j'ai eu besoin de lui parce que j'avais perdu ma clé de casier, on est donc allé au bureau du personnel pour qu'il récupère un double, et là je croise une élue de mon syndicat, une que je méprise parce que c'est une vendue qui se contrefous de tout sauf de ses propres intérêts. Elle commence à me parler et à me dire que ça se voit que j'suis pas bien, que j'suis fatigué, que je devrais pas jouer avec ma santé et que de toute façon Auchan ont trop d'avocat, qu'ils sont "beaucoup trop forts" et que peu importe ce que j'ai contre eux c'est fini j'ai perdu. Plusieurs fois je lui fais signe de parler plus discrètement parce que le chef de secteur est à 3 mètres à peine et qu'il entend forcément, mais nan, elle parle fort.
Donc clairement elle cherche à me décourager, mais pas que, elle cherche aussi à ce que mes responsables le sachent, comme si ils lui avaient parlé, elle a l'air au courant de tout en plus, clairement je vois qu'elle veut qu'il entende tout, qu'il entende qu'elle cherche à me faire abandonner. Elle me conseille de trouver un autre taf ou de demander une mutation, et je me rends bien compte de tout ça tant c'est évident. Alors, je lui dis à elle aussi que j'en ai ras le cul et qu'en réalité je vais me barrer d'ici 2 ou 3 mois tout au plus tellement j'en ai marre, parce que je vois de quel côté elle est. Et j'ai même la conviction vue la situation qu'elle a passé un "accord" avec la direction pour chercher à me décourager.
Et quand je reviens, je suis obligé de passer devant le bureau du chef de secteur qui est planté là avec 2 autres managers à me regarder revenir, comme pour voir si oui ou non les propos décourageants de l'élue ont porté leurs fruits. Bien évidement je fais la tête du mec qui réalise qu'il est finito.
Un peu plus tard dans la matinée je parle à une collègue d'un rayon voisin pendant une minute, une qui est réputée pour répéter tout ce qu'on lui dit. On parle de conneries, de rien d'intéressant, puis je me casse. Plus tard dans les vestiaires je la croise (enfin devant), et elle me dit : "Ruskia, pourquoi le chef de secteur est venu me demander de quoi tu m'avais parlé tout à l'heure ?"
Et encore plus tard dans la matinée, je verrais le chef de secteur posté immobile près du rayon où bosse mon délégué syndical quand j'y passe, à me regarder fixement, comme pour attendre de voir si je vais aller lui parler. Comme si il se méfiait et qu'il cherchait à savoir si j'avais prévu de les attaquer en justice ou bien de baisser les bras.
Sachant qu'il a commis un délit d'entrave syndicale grave en me menaçant de faire sauter toutes mes formations devant mon délégué un jour ou j'ai posé une délégation, donc j'ai du lourd contre lui, ça explique peut-être sa crainte.
Cette journée m'inquiète autant qu'elle me rassure. M'inquiète parce que je sais qu'ils me pistent font tout pour que je fasse un faux pas qui leur permettrait de m'allumer, mais me rassure aussi parce que visiblement, ils ont peur. Ils ont clairement poussée une élue (vendue) à me décourager, et elle a tout fait pour leur confirmer qu'elle essayait. Et le chef de secteur va jusqu'à demander aux gens de quoi j'ai discuté avec eux. C'est flagrant qu'ils sont pas sereins. Comme si ils venaient de se réveiller et de réaliser qu'il y a des mois qu'ils faisaient n'importe quoi et qu'ils m'avaient offert un dossier solide.
D'autant que je ne pose plus AUCUNE délégation alors qu'avant j'avais tendance à bombarder, et ça ne leur a pas échappé j'imagine, ils ont du se poser des questions.
Constatant tout ça, comprenant qu'il se méfie qu'il cherche à connaitre mes intentions, je décide de le rassurer le lundi 4 Novembre : je ne viens pas travailler et je pose un arrêt maladie d'une journée, je peux rien me permettre financièrement mais tant pis, si ça peut les endormir un peu plus et les laisser penser que je tiendrais pas à long terme, ça vaut le coup. Juste pour le rassurer, pour le laisser penser que finalement je tiens pas, et que mon cas est réglé. Surtout que je sais que c'est le lundi qu'ils publient les horaires de la semaine d'après, et que ça va les encourager à me laisser de nuit pour me faire craquer pour de bon.
Pendant ce temps, je sais que d'ici quelques jours ils recevront une convocation du tribunal.
Le même jour je vois que les horaires du 17 au 23 sont publiés, il y a un nouveau dans l'équipe. Bien évidement il fait mes horaires, d'après-midi, et moi je suis toujours de nuit. Ils ont l'air d'y croire, ils me voient déjà lâcher l'affaire en donnant ma place à un autre.
La discrimination syndicale est de fait ENCORE plus évidente, puisqu'après m'avoir remplacé l'après-midi à coups d'intérimaires, ils prennent carrément un nouvel embauché, pour combler le trou qu'ils ont fait dans mon équipe en me dégageant.
Le 5 fut une bonne journée.
Ma soeur me vire 1200 euros que je lui promets de rembourser à la fin du mois, ça me permet de renflouer mon découvert en partie, et de payer mon avocate. Sans elle c'était finito. Et au passage de me payer des cafés, j'en étais à ce niveau de misère financière.
Mon père qui sait comme ma soeur la merde dans laquelle je suis autant avec ma bagnole que financièrement et au boulot, me prête une bagnole, et petit détail :
Juste avant de le faire il m'a mit un plein, c'est sa façon à lui de me souhaiter courage, de me dire qu'il est derrière moi, je le connais assez pour le savoir et ça me donne une énergie dont j'avais bien besoin.
Dans la matinée, je discute avec une collègue qui a eue une embrouille avec une autre. En plaisantant je lui dis : "Elle va t'éclater la tronche, c'est sur. Pour moi c'est clair, ça en restera pas là."
Le chef de secteur arrive à ce moment, il entend que le "c'est clair ça en restera pas là", et nofake je le vois se figer net l'espace d'une seconde en me regardant avec de gros yeux en mode :
Juste après je demande à ma cheffe si je peux partir plus tôt pour un rendez-vous important : "Oui bien sur Ruskia, je l'autorise parfois à d'autres donc y'a pas de raisons j'essaie de vous traiter tous avec la même égalité."
J'avais envie de lui dire attends, calme-toi, on est pas encore au tribunal.
Au moment de finir le boulot, je croise le directeur et sa clique dans un couloir, on est obligés de se dire bonjour, il me regarde mais d'une manière... il me parle avec les yeux, et il me dit : "Toi mon gars, t'es la cible à abattre, sache le t'es un homme mort. "
Et ça y est, tout à l'heure en rentrant, un avis de passage dans la boite aux lettres, surement la convocation du tribunal. Que ce soit ça ou pas, c'est qu'une question de jours de toute façon, et j'ai tous les documents qu'il me faut donc je peux vous lâcher le plan, ça changera plus rien que ce soit maintenant ou dans une semaine.
Pour l'instant tout s'est déroulé selon le plan. You need to keep FAITH, ORTHUR.
Bref, maintenant cette partie du plan est validée puisque j'ai reçue la convocation au tribunal et Auchan aussi. Ils peuvent plus maintenant me remettre d'après-midi en mode "C'est bon c'est fini hein ^^", nan, c'est acté maintenant qu'ils ont reçue la convocation du tribunal et ce serait ridicule, d'autant que j'ai déjà imprimés tous les horaires des semaines qui viennent au cas où ils auraient dans l'idée de les modifier pour se couvrir.
Maintenant tout est entre les mains des juges, mais j'ai lu le dossier de mon avocate et il est solide, y'a tout de manière concise : les traces de harcèlement moral, indirectes mais nombreuses, les traces de délit d'entrave syndicale devant témoin et avérée, les sanctions disciplinaires basées sur des mensonges qui là encore sont avérés, les manquements répétés à l'obligation de sécurité de la direction qui n'a JAMAIS répondu à mes nombreuses alertes sur le harcèlement moral, les vents qu'ils ont mis quand j'ai tiré l'alerte en leur rappelant à plusieurs reprises qu'ils violaient mon droit protecteur en modifiant de force mon contrat de travail, le vent à ma mise en demeure, le fait qu'ils se soient contentés de me remplacer par un intérimaire l'après-midi en rendant de fait leur volonté de me nuire encore plus évidente, bref.
J'ai le témoignage de mon délégué syndical, et peut-être d'un collègue qui témoignera également que depuis longtemps ma cheffe me traite beaucoup plus sévèrement que les autres. Il le lui a d'ailleurs déjà dit de vive voix et devant moi.
Elle leur offre même sur un plateau les textes de lois et les cas similaires qui expliquent qu'ils sont dans l'obligation d'intervenir dans un cas comme le mien.
Par principe, l’employeur peut imposer aux salariés une modification de leurs conditions de
travail (et non de leur contrat de travail) sans avenant.
A l’inverse « aucune modification du contrat de travail ni aucun changement dans ses
conditions de travail ne peut être imposé à un salarié protégé » (Soc., 22 juillet 2001, n° 10-
13.820 ; Soc., 16 juin 2016, n° 15-12.134 ; Soc., 1er février 2017, n° 15-24.047; Soc., 12
septembre 2018, n° 16-27.549).
Toute modification des conditions de travail imposée par l’employeur et refusée par le salarié
protégé engendre un trouble manifestement illicite auquel le Juge des référés doit mettre fin.
(Cass. Soc. 18 juillet 1991, n°88-41.955, Bull. Civ. V., n°356)
La modification du contrat de travail ou des conditions de travail d’un salarié protégé
imposée sans son accord étant de nature à caractériser un trouble manifestement illicite, il
appartient au Juge des référés de se prononcer même en présence d’une difficulté sérieuse.
(Cass. Soc. 5 décembre 2012, n°11-20.975)
La modification du contrat ou des conditions de travail d’un salarié protégé constitue un
manquement suffisamment grave pour emporter la rupture du contrat aux torts de
l’employeur (Cass. Soc. 26 novembre 2015, n° 14-11.100)
Elle demande l'annulation de mes sanctions, le rétablissement de mes conditions de travail, et évidement des dommages et intérêts à hauteur de 7500e pour le harcèlement moral, 7500 pour le délit d'entrave syndicale, et 2500 pour la procédure que j'ai été obligé de lancer et payer.
Pour tout ça elle s'appuie beaucoup sur le délit d'entrave syndicale avéré, la violation de mon droit protecteur, et sur les manquements à l'obligation de sécurité vu que j'ai lancé l'alerte au moins 4 fois pour le harcèlement moral et qu'on ne m'a jamais ne serait-ce que répondu. Harcèlement moral largement souligné par le fait qu'ils m'aient remplacé l'après-midi par des intérimaires, puis qu'ils aient carrément embauché un nouveau mec qui commencera bientôt.
Un autre truc qui va m'être utile d'ailleurs : quand ma cheffe m'a menacé de modifier mes horaires à cause d'une ou deux délégations que j'ai posé en soirées, j'ai fais un mail pour le signaler immédiatement.
Et ils n'ont jamais répondu, et donc ils n'ont pas nié que c'était à cause de mes délégations que mes horaires seraient modifiés de force. Et évidement, imposer de nouvelles conditions de travail à un salarié protégé c'est déjà illégal, mais ça l'est encore plus si c'est à cause de l'exercice de sa fonction de représentant syndical, de ses délégations.
Et en ne répondant pas à ce mail, en ne niant donc pas que c'était à cause de ça, ils ont aggravé leur cas : modification des conditions forcée et illégale, mais en plus pour des motifs illégaux qu'ils n'ont pas démenti. La totale.
Je sais que même si je gagne je toucherais jamais tout ce fric vu que c'est largement revu à la baisse, mais tant que je gagne, c'est tout ce que je veux. Retrouver mes conditions de travail et la paix, l'argent je m'en contrefous.
Maintenant, c'est plus qu'une question de temps et de chance.
Parce que, bon, même si la loi dit clairement et à la lettre que c'est les juges des référés qui sont sensés intervenir quand un représentant syndical a été victime d'une modification forcée de ses conditions/contrat de travail, on sait jamais ce qu'il adviendra. Particulièrement quand on a un petit employé de rayon qui fait face à une multinationale qui pèse 33 milliards d'euros par an.
Même si les textes de lois sont clairs, concrètement l'argumentation de l'accusation et de la défense pèseront lourdement et ce qui décidera de mon sort ce sera l’interprétation du juge qui statuera. Même si en général elle est favorable au salarié dans des cas comme le mien, c'est pas gravé dans le marbre.
Y'a plus qu'à prier parce que maintenant c'est quitte ou double, en cas de victoire j'aurais ENFIN cette foutue paix et ils oseront plus rien faire, en cas de défaite, ce sera finito pipo, j'aurais plus la force de faire appel et d'être contraints de rester de nuit des mois et des mois le temps que la procédure soit jugée en cassation.
Dans les deux cas c'est plus qu'une question de semaines avant qu'on ne soit fixés sur toute cette foutue histoire. C'est tout ou rien, la machine est lancée.
Bon bah finalement fallait diviser le truc en 4, je voulais le diviser en 2 mais bon.
Désolé encore pour le titanesque pavé mais y'a tellement du lourd.
On est prêt khey.
wtf la longueur du pavé, faut poser un congé pour le lire
Le 06 novembre 2024 à 14:14:08 :
wtf la longueur du pavé, faut poser un congé pour le lire
Je crois que j'avais besoin de parler et d'évacuer tellement il s'est passé des trucs.
Après vous pouvez vous contenter du premier et du dernier, le reste c'est un peu du détail façon de parler.
Tu n'as pas une aide pour l'avocat avec ton syndicat justement?
J'ai tout lu cette masterclass.
Tu pourrais te reconvertir comme acteur.
Bravo champion
Le 06 novembre 2024 à 14:25:06 :
Tu n'as pas une aide pour l'avocat avec ton syndicat justement?
Possible, j'ai pas le temps et l'énergie de demander, tout ce que je veux c'est en finir avec cette merde.
Puis de toute façon je suis isolé de mon syndicat, je fais 4h/11h30, quand je fini le boulot la plupart des élus ont même pas encore commencé leur journée.
Le 06 novembre 2024 à 14:26:18 :
J'ai tout lu cette masterclass.Tu pourrais te reconvertir comme acteur.
Bravo champion
Cimer khey.
Résumé de cette merde ?
Y'a une mise à jour page précédente les quais.
C'est extrêmement long donc si vous voulez vous pouvez vous contenter du premier et du dernier pavé, le reste c'est un peu du détail.