Ayaaa ce fin de chapitre

Magnifique risitas, continue comme ça khey

Vraiment génial ton risitas ! Le talent d'écriture est là. C'est une très belle déclaration d'amour un risitas aussi émouvant

Ca fait un moment que je voulais apprendre a signer je trouve ce langage très intéressant. Je vais m'y mettre avec la chaîne que tu as partagé khey

Le 08 avril 2019 à 13:39:10 The-one67 a écrit :
Ca fait un moment que je voulais apprendre a signer je trouve ce langage très intéressant. Je vais m'y mettre avec la chaîne que tu as partagé khey

Je ne peux que t'encourager

Souite

Absolument excellent khey. Superbement bien narré et l'histoire est top, j'attends la sweeeeeet et les one shot impatiemment !!

Chapitre 8 : Cartes sur table

« Mais bordel qu’est que t’as fait Kel ? »

Aziz est venu aux nouvelles à la fin des cours, autant dire que les nouvelles ne lui ont pas plu.

« J’ai paniqué ! »

Heureusement que les élèves sont déjà partis, ma prof cred en prendrait un coup autrement.

« C’était même plus un boulevard que t’avais là, c’était une piste de décollage ! »

« Je sais mais… »
Je suis coupé par le bruit de mon téléphone, j’ai reçu un message.

Sauvé par le gong, je le sors rapidement pour voir de quoi il s’agit et là…
« C’est elle ! »

« Qu’est qu’elle dit ? »

Je lis le message :
« Salut Kel, merci pour cette belle soirée l’autre jour. J’ai envi de te renvoyer l’ascenseur, tu es libre ce vendredi soir ? »

Aziz éclate de rire.
« T’as de la chance Kel, elle te tend une perche. Mais laisse pas passer ta chance cette fois. »

Facile à dire.

Qu’est-ce qui m’a fait peur ? Tout était parfait, on aurait dit une scène de film.

J’étais figé, comme frappé par la foudre, je ne savais pas quoi faire.

J’avais jamais été dans cette situation après tout.

Bon j’ai une deuxième chance, mais si la même chose arrivait ?

Je continue de travailler mes signes en attendant le nouveau rendez-vous qui arrive vite et vendredi soir je pars rejoindre Lise à l’adresse qu’elle m’a donné me mas je ne connais pas l’endroit.

On se retrouve devant un grand bâtiment assez classe, elle me salue avec un grand sourire.

Bon soi elle ne m’en veut pas d’avoir filé à l’anglaise, soi elle le cache très bien.

Je lui demande où on va, elle me répond avec un sourire au coin des lèvres :
« Tu vas voir. »

Elle m’entraine à l’intérieur du bâtiment, intérieur aussi classe que l’extérieur avec son combo moquette + tableaux + lustres.

Bordel où est-ce qu’elle m’emmène ?

On rentre dans une grande pièce, les gens à l’intérieur arrêtent leurs conversations et nous saluent d’un grand geste de la main.

J’en conclu qu’ils connaissent Lise, je ne connais pas cet endroit mais elle doit être une habituée.

La pièce est pleine de… Tables de jeu ?

Des jeux de cartes, des plateaux d’échecs et de dames, des dès…

C’est une salle de jeux ?
Il y a surement tous les jeux classiques possibles et imaginable mais avant que j’aie le temps de faire l’inventaire Lise m’entraine à une table d’échecs.

Voyant que j’ai les blancs je fais tourner le plateau en lui envoyant :
« Les dames d’abord. »

Elle sourit et s’exécute immédiatement : pion en e4.

Mais c’est qu’elle veut me tester ? C’est l’ouverture d’un mât du berger.

Pour ce qui ne savent pas le mât du berger est une tactique aux échecs qui permet de faire échec et mat au roi adverse en quelques coups, du coup il est surtout utilisé pour troller les débutants qui jouent sans connaître de stratégies planifiées à l’avance.

Mais je ne suis pas né de la dernière pluie, et elle comprend bien vite que ça ne marchera pas.

La partie continue longtemps, elle prend tout son temps pour jouer avec l’attention entièrement tourné sur le plateau, en même temps le bruit de la salle ne la dérange pas.

Ses coups sont difficiles à lire, en les voyant on se demande où elle veut en venir mais au bout de quelques tours on comprend en voyant une pièce importante se faire piéger.

Autant dire qu’elle a des coups d’avance, ce qui n’est jamais bon aux échecs.

Pour essayer de la contrer j’essaie de jouer de manière plus imprévisible, je tends des pièges en laissant apparaître des proies faciles.

Mais malgré mes efforts elle fini par me coincer, échec et mat.

On enchaine rapidement sur d’autres jeu, on doit bien en faire une dizaine.

Je remarque que dans tous les jeux elle a un style assez similaire, très réfléchie elle prévoit longtemps en avance. Les fois où j’arrive à la battre c’est quand je réussis à la prendre par surprise.

On joue aussi en équipe contre d’autres clients de la salle, je suis tenté de tricher en lui faisant passer des infos en langue des signes mais j’ai pas envi qu’on se fasse virer.

En tout cas faut que je m’accroche, elle semble experte de tous les jeux, au début c’est un peu stressant en équipe parce que j’ai pas envie d’être un boulet mais même quand on perd elle continue de me sourire.

Bon elle a un plus grand sourire quand on gagne hein, au moins ça me motive à bien jouer.

Alors que l’heure avance on part manger un morceau au resto de la salle où on poursuit nos discussions, et lorsqu’il est temps de partir elle me demande de la raccompagner à nouveau.

J’accepte mais dans ma tête c’est alerte générale.

YAKELKECHOSE !!!

On marche ensemble en discutant, elle dirige la marche vue que je ne connais pas le chemin vers chez elle d’ici.

A un moment on se retrouve à suivre la berge du fleuve locale, la lune est haute et les étoiles sont de sortie, c’est une belle nuit de printemps marquée par les bruits de nos téléphones alors qu’on s’envoie des messages.

La conversation s’étiole petit à petit, on entend plus les alertes, le silence tombe entre nous.

Je regarde au loin, cherchant à repérer son immeuble, j’ai peur de ce moment où on devra se dire au revoir.

Tellement de questions, et juste le silence pour réponse.

Je lui glisse un regard, elle est belle sous la lune.

Partie 2 :

« Et puis merde ! »

Je l’attrape par la taille et l’amène contre moi, elle sursaute de surprise mais pas un son ne s’échappe pas de sa bouche.
Trop tard pour reculer, je me lance et l’embrasse.
Ça dure un long moment alors qu’elle me rend mon baiser, enfin aucun de nous n’avaient embrassé avant alors c’est pas exactement un baiser de film.

Vu de l’extérieur on a surement l’air de s’arracher les amygdales.

Mais on s’en fout, on reste planté là sur la berge à s’embrasser. Finalement, elle me repousse gentiment, je la regarde, elle me sourit.

Ce n’est pas un sourire très large, plutôt un sourire à son image, discret mais élégant.
Je passe mon bras au-dessus de son épaule et on reprend notre marche, impossible de communiquer dans cette configuration mais à cet instant on n’a pas besoin de se parler.

Finalement on arrive devant sa porte, elle l’ouvre et glisse à l’intérieur, je vais pour la suivre mais elle me bloque de la main.

Elle me fait un clin d’œil et ferme la porte.

« Bon… »

« Je m’en suit pas trop mal sortie tout de même. »

En route pour rentrer chez moi je reçois mon message.

« On a un projet à finir d’abord. »
Je souris comme un con devant mon téléphone.
« C’est une promesse ? »

« Peut-être… Chéri. »

C’est Aziz qui va être content.

Les semaines suivantes passent comme dans un rêve, le projet avance rapidement et on se voie régulièrement avec Lise. J’ai commencé à prendre de vrais cours de langue des signes et elle ne manque jamais une occasion de m’aider, ou de se retenir de rire quand je me plante.

Finalement le jour de la sortie arrive, on a prévu d’emmener les classes dans un musée d’une ville voisine qui a une expo temporaire sur la surdité.

Mais deux adultes ce n’est pas assez pour surveiller autant d’élève, heureusement on reçoit les renforts marocains.

Aziz et moi on est posté devant le car à faire embarquer ma classe tout en attendant Lise et la sienne, depuis la soirée à la salle de jeu il n’arrête pas de me demander où on en est avec Lise mais il se retient devant les élèves.

Evidemment ils ne savent rien de notre relation, la déontologie avant tout.

Lise et ses élèves arrivent et on peut se mettre en route.

Au début les deux classes restent chacun de leur côté mais on a prévu un truc pour les pousser à coopérer.

Arrivé au musée on forme des groupes qui mélangent des élèves entendants et sourds, à chaque groupe on donne un travail portant sur un aspect différent de l’exposition, et oui si vous voulez votre bonne note il va falloir bosser ensemble.

Pendant qu’ils font leur travail, Aziz, Lise et moi on se disperse dans le musée pour garder un œil sur tout ce beau monde.

Et notre plan fonctionne à merveille, les élèves passent vite outre leurs réserves et se débrouillent pour communiquer entre eux avec ce qui savent de la langue des signes et leurs téléphones. Certains commencent même à bavarder et rigoler ensemble.

En théorie ils sont là pour le boulot mais cette mise en scène n’est qu’un prétexte visant à les faire se rencontrer, donc on les laisse tranquille.

Ils sont un peu bruyants mais on a expliqué la situation au personnel du musée et ils sont cools.

A la fin du travail ils nous ramènent leurs fiches, je les feuillette rapidement. Ils ont fait du bon boulot, bonnes notes pour tout le monde, c’est ma tournée.

On part tous ensemble au parc pour le repas et à partir de là pour le reste de la journée c’est liberté.

Pendant le repas des groupes de sourds et d’entendants se forment et ils discutent ensemble, ça fait plaisir à voir.

Alors qu’on fini le repas Aziz me jette un regard comploteur, il se lève et sort un ballon de sac.
« Bon les jeunes on fait un foot ? »

Il aurait pu dire j’ai mille euros qui en veut vu la réaction, une tonne de garçons de ma classe se lèvent et entraines leurs nouveaux amis sourds qui n’ont rien entendu derrière eux.

« Bon je fais les équipe », ils désignent un groupe d’élève en prenant soin de mettre les amis sourds et entendants ensemble. « Le reste vous allez dans l’équipe de Kel. »

« Comment ? » J’ai pas signé pour ça moi, j’étais tranquille en train de manger avec Lise.

Mais mes élèves m’attrapent avant que j’aie le temps de fuir, et voyant que même Lise me pousse vers eux en se retenant d’éclater de rire je dois m’avouer vaincu face à la trahison.

Le match est assez chaotique, faut dire qu’on est bien trop nombreux. Mais les garçons s’amusent sous les encouragements des filles et c’est le principal, ils ont l’air grands parfois mais ça reste des gamins.

Après une journée bien remplie on rentre, Aziz, Lise et moi on reste posté devant le car pendant que les parents qui viennent récupérer leurs enfants nous remercient.

Finalement c’est pas si grave de ne pas avoir été payé pour les heures supp’.

Lorsque le dernier élève et parti Lise veut nous inviter tous les trois pour fêter tout ça.

Mais Aziz, en bon wingman, prétexte quelque chose pour nous laisser seul en promettant de remettre ça à une autre fois.

Putain cimer frère.

Je raccompagne donc Lise une fois de plus, et cette fois je passe le seuil.

Appendice :
Suite à la demande populaire, et avec autorisation de madame, voici un petit « compte-rendu » de la suite des évènements
Bon vous attendez pas à un porno non plus hein, et puis il y a toujours l’ombre du 410 de toutes façons.
Ah et il y a pas de stickers là parce que je n’ai pas envie d’associer ça à un espagnol édenté.
On a des gestes hésitants, pour le coup on est tous les deux en terre inconnu, mas on y est ensemble et c’est le plus important.
Beaucoup de caresses et de baisers au début, on hésite tous les deux à aller plus loin.
Finalement elle penche en arrière, m’attirant à elle tandis qu’elle se couche sur le dos.
Je la regarde, elle a peur, moi aussi.
Je l’embrasse encore une fois tandis que je la caresse pour la détendre, et puis on y va doucement.
Elle serre les dents pour ne pas laisser s’échapper un son, je l’embrasse encore pour qu’elle puisse retenir sa voix sans se crisper.
Ça dure un moment, combien de temps exactement difficile à dire, c’est dans ces moments que le temps suspend son vol.
Et puis on attend tous les deux le sommet, elle ne peut plus se retenir cette fois.
C’est un son très étrange, il me prend de cours, mais je continue, je ne veux pas qu’elle est honte de ce qu’elle est. Pas avec moi, pas maintenant.
Au moment de finir elle me sert très fort contre elle, impossible de bouger, ça ne me déplait pas.
Et puis on reste comme ça, le souffle cours, ses yeux verts me fixes derrière ses mèches noires en pagailles.
Dans le silence noir de la chambre son handicap ne veut plus rien dire, on est juste deux amoureux.

Et voilà, c’est la fin du risitas chronologique mes kheys, je suis très content qu’il vous ait plu. Un grand merci pour tous vos messages de soutien et d’encouragements à la fois sur le topic et en mp, ça c’est le forum que j’aime.
Il reste encore les one shots, ce sera des histoires et des anecdotes nous étant arrivés sans de chronologies ou de continuité particulière, même si on aura peut-être des mini-séries de temps en temps.
Il n’auront pas de rythme de parution précis, parce que pondre un gros chapitre par jour c’est du boulot
En tout cas venez nombreux ce mercredi à 18h car j’y laisserai mon compte à Lise qui vous fera part de sa vision des évènements et restera un moment après pour répondre aux questions des kheys
La faites pas fuir svp les kheys

Bordel c'est beau clé

T'a assuré khey même si le VIP c'est bien Aziz le grand frère

Le 08 avril 2019 à 15:29:21 The-one67 a écrit :
T'a assuré khey même si le VIP c'est bien Aziz le grand frère

Toutafé

Excellent risitas khey, tres bien ecrit tu as un bon style

Entre la premiere fois que tu l'as vu et votre premier baiser il s'est passé combien de temps ?

Bon boulot en tout cas, dommage que ca soit deja fini, hesite pas a mettre plusieurs chapitres d'anecdotes

Bordel c'était trop bien, allez hop hop c'est direct rentré dans mon top ça

On pourrait presque tomber amoureux de ta copine au vu de la manière donc tu la décris si poétiquement

C'était parfait mon khey ! J'ai adoré !

Un grand bravo mon kheh !

Ton histoire est touchante, tu as l'air de quelqu'un de très bien dans ta vie personnelle ET professionnelle

Longue vie à votre couple !

Le 08 avril 2019 à 15:31:32 Lyconik a écrit :
Excellent risitas khey, tres bien ecrit tu as un bon style

Entre la premiere fois que tu l'as vu et votre premier baiser il s'est passé combien de temps ?

Bon boulot en tout cas, dommage que ca soit deja fini, hesite pas a mettre plusieurs chapitres d'anecdotes

Plusieurs mois et merci

Le 08 avril 2019 à 15:31:59 BesoinAvisWatc3 a écrit :
On pourrait presque tomber amoureux de ta copine au vu de la manière donc tu la décris si poétiquement

Pas touche