En réalité faut trouver un équilibre potes/meufs mais ça demande de la subtilité (je sais que t'en est conscient l'auteur).
Sweet.
Merci pour la suite khey, j'ai lâché une larme quand tu t'es battu avec Johnny
J'espère qu'avec ce stage à l'étranger t'as pu repartir sur de bonnes bases
Par contre le fait qu'il y ait plein de gens dans ta promo qui ont pour unique centre d'intérêt leurs cours c'est un peu flippant
Johnny secrètement amoureux de toi à up en temps voulu
Le 24 décembre 2017 à 13:03:54 Jeanthousiaste a écrit :
Merci pour la suite khey, j'ai lâché une larme quand tu t'es battu avec Johnny
J'espère qu'avec ce stage à l'étranger t'as pu repartir sur de bonnes bases
Par contre le fait qu'il y ait plein de gens dans ta promo qui ont pour unique centre d'intérêt leurs cours c'est un peu flippant
Je vous poste aujourd'hui les deux prochains chapitres qui marqueront la fin de la premiere moitié des années à Ulm. Ce sera mon cadeu de noël.
De toute façon j'ai pas écrit la suite, ce sera pour 2018
Allé je stickerise.
Saison 2 : CHAPITRE 9 Loin, par delà l’atlantique (Partie 1)
C'est le cœur léger et lourd a la fois que tu t'apprêtes a partie pour ce continent nord américain dont la culture n'est plus a présenter.
Léger car c'est une découverte, tu vas loin de chez toi pour la première fois (vraiment loin) et tu vas être seul, vraiment autonome, toi qui as pour le moment été chouchouté en internat ou chez ta tante
Mais lourd comme vous pouvez l'imaginer car tu t'es salement engueulé avec Johnny.
Et même si sur le coup tu faisais le fier, tu ne l'es vraiment pas, c'est triste tu te dis de quitter un pote, ton meilleur pote en s'étant fâché.
Tu penses même qu'à ton retour tout aura changé, bah oui, partir longtemps avec comme dernière impression votre engueulade... On a connu mieux.
Bref tu es extrêmement mitigé.
Tu organises une dernière soirée chez ta tante qui t'a gentiment laissé l'appartement, en invitant beaucoup de gens.
A chaque sonnerie à la porte tu es tiraillé, en même temps tu sais très bien que Johnny ne viendra pas mais au fond de toi tu aimerais bien qu'il vienne.
La soirée se déroule de la plus normale des façon et le lendemain tu t'occupes de préparer toutes tes affaires, tu pars le jour suivant.
Le trajet en avion est long, tu as le temps de réfléchir a un peu tout, ta vie, ton stage, tes potes, ton futur, ton stage te plaira t il ?
Jet lag oblige (cette expression hipster), tu es un peu déphasé lorsque tu arrives dans ton nouveau pays.
Tu prends un taxi jusqu’à la fac où tu as réussi par tu ne sais quel miracle à trouver une chambre.
Certes tu payes cher mais c’est mieux que certains potes qui dormiront par terre comme des clodos les premiers jours avant leur stage.
Tu en profites pour visiter le campus, tu vois des gens courir, faire du sport, bref ça a l’air bien cool.
Tu t’aventures un peu en ville (tu prends un bus pour ça, les campus sont pas petits, ça te change de celui de l’ENS !).
Ca ne respire pas l’intelligence, la culture et la recherche architecturale mais tu t’en accommoderas.
Tu résous les questions d’internet le lendemain et tu es presque prêt pour attaquer ton stage.
Le jour J arrive, tu te lèves en avance, tu arrives avec 15 minutes d’avance au rdv que vous vous êtes fixés avec ton maitre de stage. On l’appellera Brandon.
Brandon est déjà là et te salue, tu lui dis bonjour, il te dit de le suivre et te fait visiter le labo.
Ok ça a l’air cool, il y a déjà des doctorants au boulot, tu seras le plus jeune, le seul master’s student comme ils disent !
Brandon te file des trucs à remplir au niveau administratif puis te laisse avec les doctorants, lui il a un cours.
Ils se présentent ainsi que leur travail, ça a l’air intéressant.
Tu commences par lire la biblio que Brandon t’a laissée par mail, y a plusieurs articles et deux thèses, décidément ça commence fort.
Bon les thèses sont bien écrites donc ça se passe plutôt bien.
Tu commences à t’installer dans une petite routine, tu arrives au bureau vers 9h et tu t’en vas a 18h histoire de faire bonne impression.
Bientôt va avoir lieu le premier « joint meeting » du labo avec pas mal d’équipes rassemblées et t’es supposé te présenter.
Le jour de cette grosse réunion, tu as préparé quelques slides, sur toi, ta formation ce que tu vas faire en stage etc.
Les gens parlent et vient ton tour.
Tu te lèves et avec un beautiful english accent (fake mon accent est acceptable en vrai) :
« Hello everyone, nice to meet you all, I’m hipopotaupin and I’m a master student coming from france »
Tout le monde te fixe alternant entre toi et Brandon.
« I studied blablabla, I like blablabla and during my internship I’ll do blablabla »
Et là y a Brandon qui te pose une question :
« Hmm what do you know about vortices »
Euh. C’est quoi cette question soudaine et absolument sans aucun rapport ?
Toi c’est ton maitre de stage donc tu fais profil bas, tu tentes d’y aller cool
« I did not particularly studied vortices, I read a bit about that but for now… »
Il t’interromp
« Instead of being late the first day… »
Euh. Il est sérieux ? T’arrives 15 minutes en avance il dit que t’es en retard car il est là avant toi ?
« But.. »
« Nevermind finsih it… »
Ok alors il se passe quoi là, le gars a ses règles ?
Tu finis ta présentation dans une ambiance glaciale où personne ne te pose de questions.
Au moment du déjeuner tu demandes quand même aux autres étudiant ce qu’il s’est passé.
Un grand amerloque en 4ème année de thèse te répond qu’il est étonné que tu te sois pas fait engueulé plus tôt, que c’est classique.
Tu tombes un peu des nues, toi qui t’attendais à retrouver une ambiance similaire à celle de l’an dernier, ça commence pas terrible.
Si tu savais !
Ca ira de mal en pis !
Le gars est en fait un pervers narcissique et n’en manque pas une pour humilier quelqu’un. Si c’est pas toi c’est un des phd student, si ce n’est pas eux c’est toi.
A un moment tu entends même les gars gueuler sur un doctorant en mode qu’il regrettait de l’avoir pris en thèse.
Le doctorants était pas bien après ça.
Bref c’est dans une ambiance plus que moyenne que tu continues vaille que vaille ton stage.
Même si tu fais plutôt bien ton travail (objectivement hein les kheys), Brandon quand il vient au labo (ce qui n’arrive pas souvent) trouve toujours quelque chose à redire, critique, sans arrêt.
Ca te fait bien chier mais tu prends sur toi.
A mi stage (environ), vous envoyez tous des petits comptes rendus du stage à l’ENS, pour dire si ça se passe bien, où vous en êtes etc.
Toi tu ne passes pas par quatre chemins, tu dis que ton encadrant est un taré, qu’il aime humilier les gens et que tu regrettes beaucoup car le sujet est intéressant mais le type empêche tout rapprochement.
Le point de non retour sera franchi lors d’une grosse réunion de labo.
Tu assisteras même lors d’une grosse réunion de labo à une scène extrêmement gênante quand un postdoc présente ses résultats et que le gars les regarde et sans rentrer dans les détails, les données obtenues ne lui plaisent pas. Il dit que ce n’est que de la « piece of shit. It’s entirely bullshit ! You’re the shame of this lab !! »
Toi tu regardes les courbes et ça te semble pas non plus dégueu.
En fait Brandon n’a pas bien vu les unités (c’est des unités chelou) et tu lèves timidement la main
« I think Brandon you didn’t make the calculations right. Look it’s square root of hertz here »
Et la tout le monde te dévisage avec des gros yeux, Brandon est possédé et rouge tellement il a crié sur le postdoc.
« What ??! »
Toi tu entends ton coeur qui bat, tu te dis que tu vas disparaitre de la surface de la terre plongé dans de l’hélium liquide et que tu ne verra plus ta famille.
Finalement il dit juste un vieux « ok ».
Se rassoit et ne s’excuse même pas auprès du postdoc.
A la fin de la réunion, le postdoc en question vient te voir et te dit que c’est cool, mais que j’aurais jamais du faire ça.
Là c’est le moment où tu commences à flipper surtout que dans l’aprem tu reçois un mail et Brandon veut te parler dans son bureau.
Evidemment vous n’évoquerez pas à un seul instant l’épisode de ce matin.
Il me demande où j’en suis, si j’avance, je lui dis que je me démène, que c’est pas facile mais que les phd student m’expliquent bien.
Il me demande où en est mon rapport.
Euh ? Le rapport que je suis sensé rendre deux semaines avant la soutenance aux rapporteurs à l’ENS
« Voyons Brandon, je le ferai deux jours de la date limite le rapport de stage, comme toute personne qui se respecte ! »
Mais tu diras pas ça.
Tu essaieras de noyer le poisson en disant que c’est pas encore, que tu as qu’un plan (le seul plan que t’as c’est le plan du campus sale menteur ! ), qu’il faut que t’attende encore un peu.
Il te regarde avec mépris et te sors un vieux truc en mode « Be careful. Be very careful, grades of this internship are important for you I heard »
Mais quel fdp !!!
(Partie 2)
Tu continues donc ton stage en subissant les remontrances constantes de Brandon mais tu t’en fiche, tu t’en bats les couilles.
Et d’ailleurs pendant une vraie grosse réunion, le boss de Brandon y assiste.
et vous découvrez un Brandon tout soumis.
Tu présentes des trucs et le gars pose pas mal de questions, semble intéressé (ça faisait longtemps tu te dis !) et à la fin te demandes si tu viens la semaine prochaine pour la conférence.
« Hein » Quelle conférence ? Tu te dis
« What ?? He’s coming ?? » répond Brandon
Bien fait, connard !
Du coup grâce au grand-chef tu seras le seul Master student du labo à avoir le droit d’aller à cette conférence !
En plus tu es un petit malin et tu prévois avec plusieurs autres étudiants du laboratoire de prendre quelques jours de vacances après la conférence pour pouvoir profiter du pays, visiter et faire un mini road trip.
En plus c’est l’occasion de se faire son réseau tu te dis.
Si tu savais !
La conférence est dans une semaine et au laboratoire tu remarques que c’est la fête du slip, tout le monde est stressé, les Phd Student préparent leurs posters (tu en boufferas pendant ta thèse ces posters à la con ! ), les grands chefs préparent leurs talks, bref ça s’active, comme dans une fourmilière.
Toi en tant que simple master’s student, tu es tranquille, ton chef te laisse tranquille, pour une fois qu’il te surcharge pas de conneries trop chiantes qu’il a la flemme de faire lui même.
Et en plus tu n’auras rien à présenter là bas car tu es trop nul pour présenter un talk et trop depuis peu longtemps dans le labo pour présenter un poster.
Tu vas donc être pour la semaine qui arrivé, nourri, logé blanchi par le labo pour assister à des conférences, diner avec des physiciens, bref, pas mal la vie de chercheur tu te dis.
Mais ce dont tu as le plus hâte, c’est évidemment les 4 jours que tu vas passer en train d’explorer les contrées du pays de l’oncle Sam !
Le départ arrive très rapidement et vous prenez l’avion. La douane se passe tranquillement, tu glisses un petit allah akhbar quand les policiers ont le dos tourné … (non, fake, t’es un fragile !), et vous embarquez.
A la descente, vous allez dans l’hôtel qui est prévu et vous posez vos affaires. Le taximan, un black style bronx vous raconte sa vie avec l’accent typique du renoi américain dans les clips ou dans les films, c’est assez amusant.
Il vous balance que Mitt Romney c’est un fou dangereux etc etc, qu’il y a pas pire (Ayaaaa, s’il savait ! )
Tu te couches dans ta chambre, serein, la vie est plutôt sympathique. Il y a des gens qui sont plus à plaindre que toi alors que tu écoutes de la musique dans ta chambre d’hôtel aux Etats unis car le lendemain tu assistes à une conférence.
Oui, tu confirmes, tu te sens serein. Ca faisait longtemps.
En fait même maintenant tu te souviens clairement de cette nuit dans cette chambre d’hôtel. Tu es seul, tu respires la sérénité avec ce petit lit, ces murs blancs mais pas en très bon état pour autant, la télé où tu zappes négligemment d’une chaine à l’autre, l’odeur de cette chambre te revient encore maintenant à l’esprit.
Et tu finis par te coucher. Tu dors mal. Et soudain, vers 4h du mat, ton téléphone sonne.
En fait il a sonné plusieurs fois mais tu l’entends seulement au bout d’un moment.
4h du mat, qui peut bien t’appeler à cette heure là… Tes collègues de labo ont fait la bringue jusqu’à cette heure ?
Tu te traines tant bien que mal jusqu’au téléphone, ce n’est pas un numéro inconnu, il est dans ton répertoire :
Papa.
Tiens, ton père t’appelle sachant très bien qu’il est super tard chez toi ? Etrange.
Ton coeur se met a battre. Et tu n’as soudainement plus du tout la tête dans le cul, tu es très réveillé.
« Allo Papa ? »
« Hipopotaupin ? »
« Oui, ça va pourquoi tu m’appelles à cette heure là, il se passe quoi » ?
« … ».
« Papa ? »
Tu sens ton père qui respire fort, un peu comme gêné.
« Papa ça va pas ? »
« Hipopotaupin, Johnny a eu un accident »
Tu ne réponds pas
« … »
Ta bouche s’ouvre, mais aucun mot n’en sort
Tu sens ton sang comme disparaitre, descendre du cerveau jusqu’en bas de tes pieds. Ta tête tourne tu t’assois sur le lit.
Tu essaies de dire quelque chose mais d’une part tu n’y arrives pas et d’autre part tu ne sais même pas ce que tu veux dire.
Tu entends juste ton coeur battre, fort. Très fort. Et un sifflement, un sifflement ininterrompu dans ta tête
Tu parviens à articuler quelque chose qui ressemble à un
« Quoi ? »
Ton père répète :
« Johnny a eu un accident hier soir, ses parents nous ont appelés »
Et il rajoute
« Il est dans le coma »
Tu as froid. Ta gorge tremble. Tu raccroches.
Et soudain le silence. Rien que le silence.
Pourquoi mettre des chapitres aussi triste avant Noël
Merci pour ce risitas khey
Exellent châpitre
Johnny
Johnny purifié par la moto
Saison 2 CHAPITRE 10 : Fin de stage. La moitié du chemin.
Comme je l’ai dit précédemment, je resterai flou et ne donnerai volontairement pas de détails, pour plein de raisons facilement devinables.
Tu ne réalises plus grand chose. D’assis sur ton lit tu te retrouves allongé par terre, comme congelé. Immobile si ce n’est les larmes qui coulent le long de ton visage.
Johnny putain.
Tes mains tremblent.
Ton corps tout entier tremble.
Ta tête bourdonne sans arrêt.
Tu t’habilles.
Tu ranges tes affaires.
Tu sors de l’hotel.
Personne dans la rue.
Tu marches tu ne sais même plus combien de temps. Tu n’as de toute façon plus aucun notion de temps.
Un taxi, vite, tu montes dedans.
Tu baragouines « airport please »
Tu arrives à l’aéroport.
Tu cherches un guichet, que tu mets un temps fou à trouver tellement tu es perdu.
Tu demandes un vol pour Paris.
La meuf te demande quand.
« When Sir ? »
Tu le veux le plus tôt possible, tu entends même pas ta voix tellement elle n’est pas posée et tremble encore.
« As soon as possible » tu murmures.
Elle t’entend pas et continue de te dévisager en machant son chewing gum.
Tu répètes en haussant le ton soudainement, tu ne contrôles vraiment plus ta voix.
Elle te dit qu’il n’y a pas de vol en éco avant demain (donc pas avant 30h vu qu’on est très tôt le matin)
Tu t’en contrefous de l’éco.
Tu te dis que la meuf doit te prendre pour un grand taré à être habillé comme un clochard, en train de pleurer et en prenant un billet business pour Paris.
Tu t’aprètes à payer.
Le montant est trop élevé pour ta carte bleue.
Tu crois devenir fou.
Tu appelles ton père, lui demande le numéro de la banque, vous avez la même.
Tu lui expliques la situation.
Il te dit qu’il fonce à la banque pour arranger ça.
Cimer Papa putain
Tu n’en peux plus tu es un véritable pile électrique, mine de rien l’horaire du vol se rapproche.
Ton père te rappelle 20 minutes après, te dit que c’est bon.
Tu payes ton billet.
Tu récupères ton billet tu fais la queue.
Tu embarques.
Encore maintenant tu n’as que peu de souvenirs de ce voyage tellement tu es dans un état second.
Tu arrives à Paris.
Tu appelles ton père.
« Où est ce qu’il est »
C’est ta mère qui te répond qui te dit de les rejoindre au Parking de l’aéroport.
Ils sont venus te chercher. Ca te fait chaud au coeur.
Tu les rejoins vers leur bagnole. Tu arrives vers eux en marchant, lentement.
(( Tu es digne (et tu avales pour ceux qui ont la référence ;) ) ))
Ils avancent vers toi et là c’en est trop, tu craques, tu fonds en larme en tombant dans leurs bras.
Ils t’enlacent, te caressent les cheveux comme un gamin de 4 ans, tu es complètement en roue libre.
Ca dure bien 5 minutes avant que tu te calmes et rentres dans la voiture.
Ton père vous amène à l’hôpital.
Dans la voiture l’ambiance est pesante, tu ne dis rien, tu as juste une envie : ne pas craquer à nouveau.
Mais tu ne tiens plus tu demandes des nouvelles, des détails, tu veux savoir.
Tu t’en souviens encore ta mère qui se retourne dans la voiture, qui te regarde droit dans les yeux :
« Il s’est réveillé, il est très fatigué »
C’est un tel soulagement tu t’enfonces dans ton siège, toute cette pression d’un coup qui diminue, tu as du mal à respirer, tu poses la question que tu n’osais pas poser jusque là :
« Il va s’en sortir ? »
« On est pas médecin hipopotaupin, le coma c’est pas rien mais visiblement tout le monde était très soulagé ».
Tu sens tes larmes qui reprennent. Tu n’oses pas te réjouir mais au fond de toi tu es tellement heureux.
Vous arrivez à l’hôpital, tes parents t’ont donné l’étage et la chambre, tu cours comme un dératé dans les couloirs.
Tu arrives devant la chambre, tu vois sa mère à l’extérieur de la chambre, affalée dans le couloir, tu ne sais pas ça fait combien de temps qu’elle n’a pas dormi. Son père doit pas être loin non plus.
Elle te voient débouler au loin, se lève et sourit péniblement.
Tu cours vers elles, tu vois qu’elle a les larmes aux yeux, vous vous prenez dans les bras, elle sanglote sur ton épaule, tu pleures aussi. Ca fait du bien.
Tu vois son père qui arrive qui était parti acheter tu sais pas quoi pour bouffer probablement.
Lui semble encore plus marqué, ses cernes sont très ancré et son visage émacié.
Il te prend aussi dans ses bras, tu entends juste un faible
« Merci… Merci » Répété plusieurs fois.
Tu auras le droit de rentrer dans la chambre en fin de journée.
Tu rentres avec tes parents et les siens.
Il peut pas trop tourner la tête donc il ne te voit que quand tu arrives près du lit.
Vous vous regardez, toi t’as encore les larmes qui coulent.
Il te regarde, et te sourit, tu vois des larmes dans ses yeux et il tousse, il a même du mal à pleurer.
Il parle très doucement :
« A cause de toi je pleure maintenant, c’est malin, ça me fait trop mal. Enfoiré »
Tu souris entre deux sanglots.
Sacré Johnny.
Tu reviens tous les jours le voir et il se remet de mieux en mieux, il a vraiment eu de la chance.
Tu restes finalement une quinzaine de jours en france et tu repars quand même pour finir ton stage avant de te faire définitivement virer par ton chef, déjà que tu as disparu la veille d’une conférence où ils avaient déboursé de la tune pour un simple master’s student en stage !
Décidément c’est pas grâce a toi que les français vont gagner en popularité !
Grosso modo le stage se finit tout comme il a commencé : mal, le sujet n’est pas inintéressant en soi mais le chef est tout bonnement insupportable, et n’en rate pas une pour t’enfoncer notamment au cours des réunions d’équipe où quant tu présentes les travaux, les autres équipes posent des questions et ton chef t’interromp dans tes réponses pour préciser aux autres équipes que c’est pas clair ce que tu as fait, que tes graphes sont pas beaux etc etc.
Au final la fin du stage arrive, tu soutiendras ton stage à l’ENS où tu te feras à peine engueulé d’être rentré en France comme un vulgaire voleur, t’es soulagé puis mine de rien t’as bossé et ils peuvent pas enlever que tu as fait un très bon stage.
Quand à la fin ils te demandent ce que tu fais l’année prochaine, si tu as postulé pour un M2R tu ne leur réponds pas vraiment.
La physique en M1 et surtout les conditions de stage immondes t’ont vraiment rebutées.
Tu dis que tu ne sais pas trop où t’en es, que t’as postulé pour le master El karaoui en donnant la fameuse raison « car on voit des applications concrètes » (alors que c’est pour la tune arrête de mentir ! ).
A la fin de la soutenance, les gens s’en vont et un des gars du jury parle un peu avec toi, te dit qu’il a bien aimé ta présentation et le sujet.
« Merci »
« Vous allez vraiment faire le master de finance, vous en avez marre de la physique ? »
« … »
« Je peux comprendre, mais vous me semblez hésiter, qu’est ce qui vous fait hésiter » ?
Et là tu lui réponds cash :
« J’ai été très déçu par les enseignements jusqu’à maintenant à Ulm. J’ai des bonnes notes, je vois un intérêt pour la matière clairement, surtout la mécanique quantique mais je reste vraiment sur ma faim, j’ai pas l’étincelle »
« Oui, vous avez l’intérêt, comme vous le savez surement j’ai travaillé sur des choses similaires à votre sujet de stage »
« Oui je sais mais.. je sais pas, j’ai peur que ce soit trop tôt pour me lancer dans un M2R, je le sens pas trop »
« Je peux comprendre. Pourquoi vous ne passez pas l’AGREG l’an prochain, ça peut vous laisser le temps de réfléchir »
« L’AGREG ? Mais c’est fini pour postuler à la préparation AGREG non ? »
« Oh. Ca… il suffit de demander aux bonnes personnes vous savez. Et moi je pense que l’année d’AGREG, si vous vous investissez dedans, ça ne peut qu’être utile ».
« Ah. » Tu sais pas trop quoi répondre.
« Ecrivez moi un mail ce soir ou demain quand vous aurez pris votre décision. Il parait même qu’il y a de bons profs à Montrouge » te glisse-t-il
Tu rentres chez toi pensif.
Déjà qu’avant tu ne sais pas quoi faire, et bien maintenant c’est encore pire !
Tu vas prendre un verre avec Johnny le soir.
Il s’est bien remis et a même fini son année brillamment.
Vous avez eu le temps de tout mettre a plat entre vous, et dieux que ça fait du bien !
Vous parlez de tout et de rien et tu lui demandes ce qu’il fait l’an prochain.
Il te dit qu’il va faire des stats et de la physique, que le management les études de marché, l’économie, la finance, l’analyse quantitative, il n’en peut plus. Son stage l’a complètement écoeuré.
Et il te retourne la question.
Et la soudainement tu lui réponds.
« Je vais passer l’AGREG »
To be continued.
Pas Johnny
Voilà, la moitié est faite, restera 10 chapitres à écrire !
En attendant, joyeux noël les kheys !
Ah bah un nouveau chapitre au moment où je poste
Vive Johnny du coup
Au final pourquoi il t'en voulait ? C'était juste car t'avais fait passer Elisa une ou deux fois avant lui ?
D'habitude je fais le ghostfag mais là je tiens à te dire merci l'auteur, c'est un super risitas
Et joyeux noël
Heureusement que ça c'est tassé avec Johnny.
Par contre chaud d'avoir un accident comme ça.
gg l'auteur ça doit pas être facile de mettre à l'écrit des moments difficiles de sa vie comme celui-ci
Du coup joyeux Noël
1000 !
opla le 1000ème post
on n'oublie pas la sweet hein
super l'auteur
Tu démystifie pas mal l'ENS, les futurs jean-ulm de ma classe risquent d'être très décus
petites question concernant l'X : vu que le fameux jonhy y était, est-ce que l'école a vraiment quelque chose en plus en comparaison avec les autres écoles top 5 ( mines - ponts, ECP, ESPCI ... )