J'suis en mode pk la vi je pense, bientôt les concours et j'imagine pas un après du coup ça motive pas des masses et ça rend la prépa débile

Et j'suis plus sûr d'avoir envie d'être prof et d'être pauvre, faudra que je demande à mes profs comment ils ont fait pour renoncer au biff avec sérénité.

Non je peux aussi choisir le biff

Mais je pense que prof ça me plairait bien et ça me branche bien de faire des études approfondies pour permettre aux autres de réfléchir, mais j'laisse ça aux autres, j'suis pas fou non plus

Toi t'as un objectif?

Y'a pas d'alternative au milieu universitaire?

T'as écrit quelque chose récemment?

Sinon faut que t'essaies de chopper la fille d'un dirigeant de Gallimard, t'auras besoin que d'écrire et de te laisser bercer dans ton hamac après

Ça va si tu fais ton Balzac y'aura bien un manuscrit qui finira par passer à l'usure, et après à toi le biff

Et par curiosité, t'es content de ce que t'écris qund tu te relis ou pas? Remarque je sais pas si c'est possible en fait, vu comment tous les grands passent leur temps à cracher sur leurs œuvres.

Le 24 septembre 2016 à 20:56:40 SlashBerry a écrit :
Je passe juste pour demander si tout le monde va bien.

Vous allez bien ?

Je prends des notes sur ce monstrueux casseur de couilles de Henry Céard, comment ça pourrait bien aller ?

Vu que j'ai récupéré au sort un commentaire de texte à faire à l'oral en anglais sur un mystère du XIVe et que je maîtrise bien évidemment pas l'anglais de cette époque, ça pourrait aller mieux j'imagine Surtout que je l'ai eu mardi dernier pour celui à venir.

Je passe plus de temps avec les gars de mon groupe de recherches cette année par contre, ça au moins c'est sympa.

Sinon j'ai jamais testé ton truc, désolé.

Le latin j'apprends personnellement avec la méthode de Simone Deleani, souvent utilisée dans les facs. L'apprentissage est dégressif, c'est pas trop mal mais c'est mieux d'être accompagné par un chargé d'exo en même temps.

Ton groupe de recherches, c'est-à-dire ?

Les étudiants qui partagent le même directeur que moi pendant le master, je sais pas bien comment appeler ça. J'ai un rapport un peu privilégié avec eux par rapport aux autres que je croise mais sans terme pour le qualifier précisément. Condisciples est un peu vieillot et pas tellement approprié, je les appellerais pas camarades parce que ça tisse une proximité que je ne reconnais pas, ce ne sont pas mes collègues parce que c'est pas du travail et on ne forme pas une classe puisqu'on suit tous des cours différents. D'où cette appellation pompeuse mais moins insatisfaisante que le reste.

En lecture perso j'ai fini ma deuxième du Troisième Reich de Bolano hier durant la nuit. C'est vraiment un roman d'une puissance incroyable, encore plus obscur - mais dans le bon sens, riche en mystères, que le reste de son taf de prose -, mais tellement suggestif et signifiant dans son recours au symbole. C'est un pur roman de poète.

Je pense que Proust ça te plaira au vu des lectures qui ont eu l'air de t'accrocher ces derniers temps. De toute façon c'est une expérience à faire, surtout maintenant que t'es mieux armé pour profiter pleinement de ce genre de projets.

A force d'avoir bouffé presque que de la nouvelle pendant deux ans j'ai du mal à retaper des bouquins aussi longs qui ont forcément des passages qui participent pas directement à construire du sens par rapport à la progression narrative. J'ai essayé de relire récemment 2666 et Les Instructions, qui sont authentiquement deux romans que j'estime énormément, mais bon ça voulait pas.

Pedro Paràmo reste mon favori je pense, Cent ans, classique mais quand tu le pousses jusqu'au bout et que tu prends bien conscience de la technique déployée sur la structure narrative c'est assez génial - c'est un délire un peu comme dans Les Fleurs Bleus mais en plus radical -, Troisième Reich pour certains passages pourrait presque y prétendre - alors que je le dirais pas de ses autres romans -, Terra Nostra dont le côté un peu illisible parfois devrait te plaire même si je le vois plus comme une forme de roman surréaliste personnellement

Quelle est la part de tes lectures personnelles (pour le plaisir), dans tes lectures depuis le début du master ?

Je sais pas trop. Un livre sur quatre environ j'imagine. Après y a plein de trucs "non nécessaires" mais que j'ai lus dans le but d'affiner mon regard sur toutes les techniques possibles de formes brèves en prose et j'ai réinvesti ça dans mon taf, donc quelque part c'est assez composite entre le travail et le plaisir.

Je n'ai pas travaillé efficacement après donc je suis pas un exemple.

Je m'organise mieux, mais l'an dernier j'avais pas particulièrement chômé non plus durant toute la phase recherche pure / théorisation de mon boulot. C'est en attaquant la rédaction que j'ai eu d'énormes soucis de stress, que j'ai un peu peur de voir réitérés cette année. On verra

Je te remercie. Je suis assez déprimé, je pense de toute façon depuis longtemps que je ferai jamais rien avec ce diplôme autre qu'un taf plutôt médiocre mais bon c'est pas grave, l'essentiel pour être justifié moralement c'est d'en avoir un.

Bonne chance à toi aussi.

Comment conciliez-vous vos lectures pour les cours et vos lectures personnelles?

Je n'ai aucun mal à lire des ouvrages d'une centaine de pages en même que d'avoir d'autres lectures pour les cours, mais je me vois mal par exemple lire une brique de Zola en même temps que les Illusions perdues... (Et pourtant, j'aimerais bien le faire, c'est possible dans votre cas?)

Le 06 octobre 2016 à 21:59:57 SaintAnselme a écrit :
Comment conciliez-vous vos lectures pour les cours et vos lectures personnelles?

Je n'ai aucun mal à lire des ouvrages d'une centaine de pages en même que d'avoir d'autres lectures pour les cours, mais je me vois mal par exemple lire une brique de Zola en même temps que les Illusions perdues... (Et pourtant, j'aimerais bien le faire, c'est possible dans votre cas?)

Le drame de ma vie, je suis lecteur compulsif. Dés qu'un bouquin connait une lenteur, voire sans raison aucune, je le met en pause et en entame un autre. La semaine dernière, j'ai achevé le Faust de Goethe que j'avais commencé il y a un an et demi. En ce moment je lis trois briques de front : Guerre et Paix, La chute et le déclin de l'Empire Romain et Les Thibault (un peu nul, d'ailleurs) , sans compter plein de livres plus courts (entre 50 et 300 pages). J'ai toujours le sentiment de ne pas avancer et de "mal" lire, de rentrer moins profondément dans le livre que je ne le ferais si je n'en lisais qu'un à la fois.

Mais si la question est de savoir si c'est possible, oui, tout au plus faut-il parfois revenir en arrière avant de reprendre. Mais dans mon cas ça laisse un gros sentiment d'amertume.

Ah, mais moi aussi j'apprécie sans aucun doute moins mes lectures que si je lisais autrement. J'arrive juste pas à me contrôler, je suis boulimique (mais pas comme le type du topic d'à côté, je fais d'autres trucs et j'ai pas de soucis à ne pas lire pendant une semaine, la lecture ne "déborde" pas sur ma vie IRL). Par ailleurs, il y a sans doute en moi une puérile envie d'avoir tout lu, quitte à ce que j'aie tout mal lu...

Celle d'un certain Henri Lichtenberger, avec le texte original en regard pour me donner l'illusion que je suis bon en allemand

J'ai un esprit qui se perd facilement en distraction, alors ça ne me gène en rien de toujours interrompre des livres pour en attaquer d'autres selon mon instinct, mon envie, mon désir de relire...

J'ai pas tellement de mal à faire cette opération de dissociation qui permet d'aborder tout un tas d'ouvrages en même temps, au risque évident de ne pas finir un certain nombre d'entre eux. La diversité et la forte multiplicité des livres que je devais taper en licence m'ont de toute façon entraîné et forcé à prendre l'habitude de ces va et vient.

Tu peux parler de n'importe quoi, ça dépend ce que t'en fais Tu passes sur quel texte ?

Tu veux faire du triangle la question structurante de ton commentaire, c'est ça que tu veux dire ?