Super explication Maitronom, cette profondeur de scénario donne bcp plus de sens et d'intérêt aux évènements du jeu !

Après, à moins d'avoir mal suivi, je suis déçu qu'il n'y ait pas plus de liens entre l'enfance de Blake et les faits qui se déroulent à Temple's Gate. Son passé traumatique lié à la religion et la pédophilie reste -pour l'instant- une simple coïncidence avec les pratiques de la secte de Knoth, et c'est dommage.

Le 01 mai 2017 à 01:53:26 PrinceYahshua a écrit :
Donc la morale de l'histoire c'est qu'il faut se méfier des religions car ca rend fou les humains ?

Les dev de ce jeu doivent être bouddhistes

Je ne pense pas.
Ce serait plutôt qu'il faut se méfier de la façon dont certains utilisent la religion. Parce que la frontière entre la religion et le fanatisme (qui consiste à voire des signes divins partout, et peut donc être considéré comme une sorte de folie) est extrêmement fine.
Les événement de Jonestown, dont se sont inspirés les développeurs du jeu l'illustrent bien, d'ailleurs.

(je vous mets un passage l'article wikipédia sur les événement de Jonestown en spoiler ; pour ceux qui ne connaissent pas, c'était une ville fondée en Amérique du Sud par un gourou, et dont les habitants vivaient dans des conditions déplorables. Ça s'est terminé de façon absolument terrifiante avec le meurtre d'un journaliste et un suicide de masse : SpoilAfficherMasquerEn novembre 1978, le représentant Leo Ryan est envoyé mener une enquête dans la communauté à la suite de plaintes déposées par des proches de membres du Temple du Peuple, concernant des conditions de vie enfreignant potentiellement les Droits de l'homme et en particulier à cause du fait que le village serait géré comme un camp disciplinaire. Le 15 novembre 1978, il arrive sur les lieux accompagné de reporters de NBC et du Time et d'un cameraman. Il passe alors trois jours à interviewer les résidents, essentiellement des Noirs issus du ghetto de San Francisco. Certains membres de la communauté expriment le souhait de ne plus y rester et forment alors ce qui fut appelé « le groupe de Ryan »
Le matin du samedi 18 novembre, le groupe de Ryan cherche à quitter les lieux lorsqu'un homme de la communauté agresse Leo Ryan avec un couteau. Le groupe de Ryan, composé de quinze membres de la communauté ayant demandé à l'accompagner, se précipite alors vers l'avion dans une tentative de fuite. D'autres membres de la communauté fidèles à Jones prennent alors un camion pour rejoindre le lieu du décollage et font feu sur le groupe qui commence à prendre place dans l'avion, tuant aussitôt Leo Ryan et cinq autres personnes (le caméraman, le reporter de NBC, un photographe et un des membres de la communauté qui souhaitait partir), avant de retourner au village.
Plus tard, dans la même journée, 908 habitants de la communauté, dont plus de 300 enfants, meurent dans ce qui fut appelé « un suicide collectif ». Quatre autres corps, ceux d'une mère et de ses trois enfants, ont également été retrouvés à la maison du Temple du Peuple à Lamaha Gardens à Georgetown17. En raison de l'état de décomposition avancé des corps quand ils ont finalement été récupérés, de l'impossibilité d'identifier certains d'entre eux et du fait que les familles, par pauvreté ou par honte, ne sont pas venues les réclamer, 408 d'entre eux furent enterrés dans une fosse commune au cimetière d'Evergreen à Oakland18.
Cependant, une part de mystère subsiste à ce jour quant à la thèse du suicide collectif et à son déroulement19, en particulier parce que toutes les personnes ne sont pas mortes volontairement (plusieurs ont été abattues par des armes à feu ou des flèches). La majeure partie des membres a cependant ingurgité un mélange mortel de jus de raisin mélangé à du cyanure et des somnifères. Les enfants se seraient fait injecter le poison en premier. Selon certaines sources, le suicide collectif aurait même été préparé de longue date au cours de simulations appelées « nuits blanches » (jusqu'à 100, selon les sources). Jones est retrouvé mort assis sur une chaise, une balle dans la tête, le pistolet à quelques pas de lui sans qu'il ait pu être déterminé s'il s'agissait d'un meurtre ou d'un suicide. Selon les sources, 167 membres de la communauté ont survécu à cet épisode, 87 si on ne compte que ceux qui étaient présents le jour du massacre.
Ces divers assassinats mêlés à la thèse du suicide collectif et aux manquements des services médicaux ont suscité diverses thèses parallèles pour expliquer l'affaire. L'une d'entre elles prétend, par exemple, que la CIA (voir Projet MK-Ultra), avec plus ou moins la complicité de Jim Jones, se serait servie de la communauté de Jonestown pour faire des expérimentations médicales secrètes
Il n'existe aucune image de l'événement, mais le FBI produisit un enregistrement de 45 minutes appelé « Death Tape » qui rapporterait ce qui s'est passé pendant la tuerie, en particulier le dernier discours de Jim Jones. On l'entend dire : « ne soyez pas effrayés de mourir (…), la mort est une amie ».
Sur la bande audio, Jones dit aux membres de sa communauté que l'Union soviétique, avec laquelle il avait préalablement négocié un exil, ne les accueillerait plus à cause de l'assassinat de Ryan. La perspective était de voir des hommes « parachutés » et « tuer [les] enfants innocents » ou « torturer les membres de la communauté, les plus âgés ». Dans ces conditions, Jones et d'autres membres de la communauté déclarèrent qu'ils devaient commettre un « suicide révolutionnaire » en buvant un breuvage au cyanure mêlé à des somnifères. Christine Miller, une adepte de la communauté, exprime son désaccord au début de la bande. D'autres membres se mettent à pleurer. Jones leur déclare : « Arrêtez cette hystérie, ce n'est pas ainsi que les socialistes et les communistes meurent. Nous devons mourir avec dignité ». Jones dit alors : « N'ayez pas peur de mourir, la mort est juste le passage vers un autre plan, la mort est une amie ». À la fin de la bande, Jones conclut : « nous commettons un acte de suicide révolutionnaire en protestation contre les conditions de ce monde inhumain » )

Le 01 mai 2017 à 02:06:29 Waz0 a écrit :
Super explication Maitronom, cette profondeur de scénario donne bcp plus de sens et d'intérêt aux évènements du jeu !

Après, à moins d'avoir mal suivi, je suis déçu qu'il n'y ait pas plus de liens entre l'enfance de Blake et les faits qui se déroulent à Temple's Gate. Son passé traumatique lié à la religion et la pédophilie reste -pour l'instant- une simple coïncidence avec les pratiques de la secte de Knoth, et c'est dommage.

Je pense que lien est avant tout symbolique : Blake a souffert une fois déjà d'un détournement de la religion dans son enfance, et doit l'affronter à nouveau avec la secte de Knoth.

Une confrontation qu'il perd, d'ailleurs, puisque de même qu'il n'a pas été capable de résister au père Loutermilch, il finit par croire aux histoires d'apocalypse et d'antéchrist de Knoth...

Le 01 mai 2017 à 02:15:24 maitronom a écrit :

Le 01 mai 2017 à 01:53:26 PrinceYahshua a écrit :
Donc la morale de l'histoire c'est qu'il faut se méfier des religions car ca rend fou les humains ?

Les dev de ce jeu doivent être bouddhistes

Je ne pense pas.
Ce serait plutôt qu'il faut se méfier de la façon dont certains utilisent la religion. Parce que la frontière entre la religion et le fanatisme (qui consiste à voire des signes divins partout, et peut donc être considéré comme une sorte de folie) est extrêmement fine.
Les événement de Jonestown, dont se sont inspirés les développeurs du jeu l'illustrent bien, d'ailleurs.

(je vous mets un passage l'article wikipédia sur les événement de Jonestown en spoiler ; pour ceux qui ne connaissent pas, c'était une ville fondée en Amérique du Sud par un gourou, et dont les habitants vivaient dans des conditions déplorables. Ça s'est terminé de façon absolument terrifiante avec le meurtre d'un journaliste et un suicide de masse : SpoilAfficherMasquerEn novembre 1978, le représentant Leo Ryan est envoyé mener une enquête dans la communauté à la suite de plaintes déposées par des proches de membres du Temple du Peuple, concernant des conditions de vie enfreignant potentiellement les Droits de l'homme et en particulier à cause du fait que le village serait géré comme un camp disciplinaire. Le 15 novembre 1978, il arrive sur les lieux accompagné de reporters de NBC et du Time et d'un cameraman. Il passe alors trois jours à interviewer les résidents, essentiellement des Noirs issus du ghetto de San Francisco. Certains membres de la communauté expriment le souhait de ne plus y rester et forment alors ce qui fut appelé « le groupe de Ryan »
Le matin du samedi 18 novembre, le groupe de Ryan cherche à quitter les lieux lorsqu'un homme de la communauté agresse Leo Ryan avec un couteau. Le groupe de Ryan, composé de quinze membres de la communauté ayant demandé à l'accompagner, se précipite alors vers l'avion dans une tentative de fuite. D'autres membres de la communauté fidèles à Jones prennent alors un camion pour rejoindre le lieu du décollage et font feu sur le groupe qui commence à prendre place dans l'avion, tuant aussitôt Leo Ryan et cinq autres personnes (le caméraman, le reporter de NBC, un photographe et un des membres de la communauté qui souhaitait partir), avant de retourner au village.
Plus tard, dans la même journée, 908 habitants de la communauté, dont plus de 300 enfants, meurent dans ce qui fut appelé « un suicide collectif ». Quatre autres corps, ceux d'une mère et de ses trois enfants, ont également été retrouvés à la maison du Temple du Peuple à Lamaha Gardens à Georgetown17. En raison de l'état de décomposition avancé des corps quand ils ont finalement été récupérés, de l'impossibilité d'identifier certains d'entre eux et du fait que les familles, par pauvreté ou par honte, ne sont pas venues les réclamer, 408 d'entre eux furent enterrés dans une fosse commune au cimetière d'Evergreen à Oakland18.
Cependant, une part de mystère subsiste à ce jour quant à la thèse du suicide collectif et à son déroulement19, en particulier parce que toutes les personnes ne sont pas mortes volontairement (plusieurs ont été abattues par des armes à feu ou des flèches). La majeure partie des membres a cependant ingurgité un mélange mortel de jus de raisin mélangé à du cyanure et des somnifères. Les enfants se seraient fait injecter le poison en premier. Selon certaines sources, le suicide collectif aurait même été préparé de longue date au cours de simulations appelées « nuits blanches » (jusqu'à 100, selon les sources). Jones est retrouvé mort assis sur une chaise, une balle dans la tête, le pistolet à quelques pas de lui sans qu'il ait pu être déterminé s'il s'agissait d'un meurtre ou d'un suicide. Selon les sources, 167 membres de la communauté ont survécu à cet épisode, 87 si on ne compte que ceux qui étaient présents le jour du massacre.
Ces divers assassinats mêlés à la thèse du suicide collectif et aux manquements des services médicaux ont suscité diverses thèses parallèles pour expliquer l'affaire. L'une d'entre elles prétend, par exemple, que la CIA (voir Projet MK-Ultra), avec plus ou moins la complicité de Jim Jones, se serait servie de la communauté de Jonestown pour faire des expérimentations médicales secrètes
Il n'existe aucune image de l'événement, mais le FBI produisit un enregistrement de 45 minutes appelé « Death Tape » qui rapporterait ce qui s'est passé pendant la tuerie, en particulier le dernier discours de Jim Jones. On l'entend dire : « ne soyez pas effrayés de mourir (…), la mort est une amie ».
Sur la bande audio, Jones dit aux membres de sa communauté que l'Union soviétique, avec laquelle il avait préalablement négocié un exil, ne les accueillerait plus à cause de l'assassinat de Ryan. La perspective était de voir des hommes « parachutés » et « tuer [les] enfants innocents » ou « torturer les membres de la communauté, les plus âgés ». Dans ces conditions, Jones et d'autres membres de la communauté déclarèrent qu'ils devaient commettre un « suicide révolutionnaire » en buvant un breuvage au cyanure mêlé à des somnifères. Christine Miller, une adepte de la communauté, exprime son désaccord au début de la bande. D'autres membres se mettent à pleurer. Jones leur déclare : « Arrêtez cette hystérie, ce n'est pas ainsi que les socialistes et les communistes meurent. Nous devons mourir avec dignité ». Jones dit alors : « N'ayez pas peur de mourir, la mort est juste le passage vers un autre plan, la mort est une amie ». À la fin de la bande, Jones conclut : « nous commettons un acte de suicide révolutionnaire en protestation contre les conditions de ce monde inhumain » )

Le 01 mai 2017 à 02:06:29 Waz0 a écrit :
Super explication Maitronom, cette profondeur de scénario donne bcp plus de sens et d'intérêt aux évènements du jeu !

Après, à moins d'avoir mal suivi, je suis déçu qu'il n'y ait pas plus de liens entre l'enfance de Blake et les faits qui se déroulent à Temple's Gate. Son passé traumatique lié à la religion et la pédophilie reste -pour l'instant- une simple coïncidence avec les pratiques de la secte de Knoth, et c'est dommage.

Je pense que lien est avant tout symbolique : Blake a souffert une fois déjà d'un détournement de la religion dans son enfance, et doit l'affronter à nouveau avec la secte de Knoth.

Une confrontation qu'il perd, d'ailleurs, puisque de même qu'il n'a pas été capable de résister au père Loutermilch, il finit par croire aux histoires d'apocalypse et d'antéchrist de Knoth...

Comment ça "il n'a pas pu résister au Père Loutermilch" ?

merci beaucoup pour toutes ces explications claires et précises! J'ai fini outlast 2 hier et j'ai juste trop trop kiffé mais c'est vrai que je suis restée béa devant la fin car j'avais pleins de points à éclaircir ! Tu m'as beaucoup aidé merci :D Maintenant je comprends bien le lien fait avec outlast 1 , les expériences Murkoff ect ect... tout est clair dans ma tête!

Ce outlast 2 est pour moi le meilleur :o

sa se pourrait que le bebe a ete greffé dans le ventre de lynn ?? vu ce quíl ont prit dans leur gueule sa pourrait etre possible. et le walrider dans tout ca on sait pas ce quíl devient ??

Vu qu'il y a une explication rationnelle derrière tout ce qui se passe, je pense que c'est impossible qu'un bébé lui ai été greffé, même Lynn voit qu'il n'y a aucun bébé dans les bras de Blake

Coco : Dans le 1, Murkoff a racheté l'asile pour y mener des expériences scientifiques sur les patients de manière illégale. En gros, ils ont construit un gigantesque laboratoire secret dans le sous-sol de l'asile, ils y amènent différents patients pour leur faire subir les tests. L'expérience se fait grâce à un moteur morphogénique et fonctionne seulement si le patient a vu suffisamment d'horreurs pour que sa santé mental soit totalement anéantie et le rende vulnérable au possible. De ce fait, ils utilisent des nano-technologies, des espèces de petits-robots, qui pénètrent le corps du patient et décuplent ses capacités physiques et sortent de son corps comme un "fantôme". C'est cet espèce de fantôme qu'est le "Walrider".

Il faut aussi savoir, détail très important pour comprendre la fin de Outlast 2, que cette expérience a été néfaste pour les femmes de l'asile car elles entraînaient chez elle des grossesses psycho-somatiques, des fausses grossesses, avec tous les symptômes associés, mais sans aucun bébé dans le ventre, et tout ça en l'espace de quelques jours ou heures. C'est ce qui est arrivé avec Lynn à cause des ondes psychiques de la tour radio Murkoff.

Le 01 mai 2017 à 14:25:05 [LOFR]Coco a écrit :
SpoilAfficherMasquerAh oui, et au fait, à un moment dans le jeu, un mec nous aide, on lui dit que sa femme est en vie (alors que non), il nous cache et se fait tuer.
C'est le seul mec normal qu'on a croisé dans l'aventure, il ne paraissait pas fou.
Comme cela se fait-il qu'il n'ait pas été impact par la lumière et les ondes psychiques ?

Je me souviens qu'il avait dit un truc malsain quand même, il était pas sain non plus

les événement de Jonestown c'est assez incroyable quand même.. il y en a qui sont sacrément fous

Personellement je n'ai pas vu la tour une seule fois, est-ce que quelqun à une image de la grue ? Et merci pour ton explication qui est juste géniale.

On ne peut pas la rater, c'est au chapitre 3 quand tu arrives au lac, d'un côté tu vois la mine et de l'autre une tour mystérieuse, Blake fait même un commentaire en la filmant

En fait voilà tout ce qui est lié à Murkoff

Le premier texte
https://youtu.be/E_R39LRmapA?t=11m52s

Pour le commentaire en enregistrement...
https://youtu.be/E_R39LRmapA?t=11m58s

Et y'a ce document écrit après
https://youtu.be/E_R39LRmapA?t=12m31s

J'avoue que cette secte "chrétienne" me laisse perplexe

Le 01 mai 2017 à 14:25:05 [LOFR]Coco a écrit :
SpoilAfficherMasquerAh oui, et au fait, à un moment dans le jeu, un mec nous aide, on lui dit que sa femme est en vie (alors que non), il nous cache et se fait tuer.
C'est le seul mec normal qu'on a croisé dans l'aventure, il ne paraissait pas fou.
Comme cela se fait-il qu'il n'ait pas été impact par la lumière et les ondes psychiques ?

Le 01 mai 2017 à 14:25:05 [LOFR]Coco a écrit :
SpoilAfficherMasquerAh oui, et au fait, à un moment dans le jeu, un mec nous aide, on lui dit que sa femme est en vie (alors que non), il nous cache et se fait tuer.
C'est le seul mec normal qu'on a croisé dans l'aventure, il ne paraissait pas fou.
Comme cela se fait-il qu'il n'ait pas été impact par la lumière et les ondes psychiques ?

Le 01 mai 2017 à 14:25:05 [LOFR]Coco a écrit :
SpoilAfficherMasquerAh oui, et au fait, à un moment dans le jeu, un mec nous aide, on lui dit que sa femme est en vie (alors que non), il nous cache et se fait tuer.
C'est le seul mec normal qu'on a croisé dans l'aventure, il ne paraissait pas fou.
Comme cela se fait-il qu'il n'ait pas été impact par la lumière et les ondes psychiques ?

Comme l'a dit Tita-ou, effectivement le gars n'est pas totalement sain d'esprit, et en plus de ça il habite relativement à l'écart du reste de la ville, donc on peut supposer qu'il a été un peu moins affecté. Et surtout, ce qu'il a vécu l'a poussé à remettre en question les sermons de Knoth.

La critique du christianisme est évidente dans ce jeu mais elle est si grotesque qu'elle en perd toute crédibilité.

Que ce soit bien clair pour tout le monde : il n'y a AUCUN rapport entre les enseignements de Jésus et les horreurs montrées dans le jeu, et le Dieu des chrétiens n'a absolument rien en commun avec le Dieu de Knoth. C'est tout le contraire.

Je pensais que c'était une évidence mais je me permets de le rappeler, pour ceux qui n'ont pas lu le Nouveau Testament et pourrait penser que la critique est fondée. D'ailleurs, mis à part le motif gothique de la crucifixion dont les développeurs usent et abusent, le jeu délaisse le NT et tourne surtout autour de l'Ancien, qui est un livre parfois violent mais 1) qui n'atteint jamais le degré de violence, de cruauté et de malsanité présent dans le jeu et 2) dont le caractère symbolique (non littéral, donc) est affirmé aujourd'hui par une majorité de juifs et de chrétiens.

La référence aux prêtres pédophiles commence sérieusement à devenir lourde elle aussi.

Il n'y a rien de profond dans le scénario: c'est juste de la caricature, de la perversion, et du blasphème juste pour blasphémer. Ce ne serait pas un problème si les développeurs ne pensaient qu'à déconner ; or j'ai le sentiment, comme dit l'auteur de ce topic, qu'ils cherchent à rapprocher leur horreur du christianisme "doux". Mais rien n'est plus faux et irresponsable si c'est le cas.

Ceci dit, peut-être que je juge les développeurs un peu trop vite. Car le jeu semble dénoncer le vrais coupables de toute cette abomination: non pas la religion, non pas les fous eux-mêmes, mais la multinationale MURKOFF qui joue avec la vie humaine. Et j'aime bien interpréter la dernière scène comme une scène de consolation: la mort réunit, pardonne, met un terme à la souffrance, et remet tout à zéro.

Il y a juste 3 thèmes qui m'ont semblé bien pensés et bien amenés:

1) Comme dit l'auteur, l'idée que la foi puisse découler d'une illusion et que les superstitions masquent les véritables et sinistres rois de ce monde -- les capitalistes scientifiques de Murkoff, qui sont les vrais méchants de l'histoire.

2) L'idée de la vanité de toute souffrance: le "il n'y a rien" de Lynn à la fin sur son lit de mort et de douleur (c'est un instrument de torture...) est symptômatique et déchirant. La souffrance physique dépeinte dans le jeu est grotesque, n'a aucun sens, ne rend personne plus fort ou plus sage. C'est tout le contraire en fait.

3) L'idée que malgré tout, il puisse y avoir une solidarité, un courage et une droiture dans la souffrance. Bref, de l'amour. Jamais Blake n'abandonne l'espoir de sauver Lynn, et endure les horreurs parce qu'il DOIT la retrouver. La fin est déprimante mais au moins, Lynn meurt avec son keum; le mec qui nous sauve avant de se faire trucider ne nous trahit pas malgré la torture; le jeu nous pousse même à prendre en pitié les monstres -- enfin c'est surtout le cas d'Outlast premier du nom, où Miles lui-même avoue avoir de la compassion pour Chris Walker.

Je me demande en effet: dans quelle mesure les monstres sont responsables de leurs actes? Doit-on tout mettre sur le dos de Murkoff ou bien ont-ils leur part de culpablité dans les horreurs qu'ils commettent? Vous en pensez quoi ?

Le 02 mai 2017 à 02:09:27 shayde09 a écrit :
La critique du christianisme est évidente dans ce jeu mais elle est si grotesque qu'elle en perd toute crédibilité.

Que ce soit bien clair pour tout le monde : il n'y a AUCUN rapport entre les enseignements de Jésus et les horreurs montrées dans le jeu, et le Dieu des chrétiens n'a absolument rien en commun avec le Dieu de Knoth. C'est tout le contraire.

Je pensais que c'était une évidence mais je me permets de le rappeler, pour ceux qui n'ont pas lu le Nouveau Testament et pourrait penser que la critique est fondée. D'ailleurs, mis à part le motif gothique de la crucifixion dont les développeurs usent et abusent, le jeu délaisse le NT et tourne surtout autour de l'Ancien, qui est un livre parfois violent mais 1) qui n'atteint jamais le degré de violence, de cruauté et de malsanité présent dans le jeu et 2) dont le caractère symbolique (non littéral, donc) est affirmé aujourd'hui par une majorité de juifs et de chrétiens.

La référence aux prêtres pédophiles commence sérieusement à devenir lourde elle aussi.

Il n'y a rien de profond dans le scénario: c'est juste de la caricature, de la perversion, et du blasphème juste pour blasphémer. Ce ne serait pas un problème si les développeurs ne pensaient qu'à déconner ; or j'ai le sentiment, comme dit l'auteur de ce topic, qu'ils cherchent à rapprocher leur horreur du christianisme "doux". Mais rien n'est plus faux et irresponsable si c'est le cas.

Ceci dit, peut-être que je juge les développeurs un peu trop vite. Car le jeu semble dénoncer le vrais coupables de toute cette abomination: non pas la religion, non pas les fous eux-mêmes, mais la multinationale MURKOFF qui joue avec la vie humaine. Et j'aime bien interpréter la dernière scène comme une scène de consolation: la mort réunit, pardonne, met un terme à la souffrance, et remet tout à zéro.

Je pense effectivement que tu as mal compris à la fois ce que j'ai dit, et à la fois ce que le jeu tente de dire.
Pour commencer, le jeu ne critique pas le christianisme, mais aux religions en général. Le christianisme est simplement utilisé comme base parce que c'est la religion qui était au coeur des événements de la Secte du Temple (dont Outlast 2 s'est largement inspiré). Mais dans les faits, le message d'Outlast 2 pourrait s'appliquer à toutes les religions.

Et à propos de ce message, justement : il ne consiste pas à dire que le christianisme/la religion est une chose horrible et violente. Au contraire, avec le personnage de Jessica, le jeu nous montre qu'elle peut être bénéfique, source d'espoir et de paix face aux épreuves. La religion telle que la pratiquent Jessica et l'enfant Blake est une "bonne" religion, parce qu'elle repose sur l'innocence, la bonté.
Mais dans le même temps, avec Knoth (et par extension Murkoff) et le prêtre, le jeu souligne qu'il est facile de pervertir et de dévoyer les messages religieux, pour en faire des moyens de contrôle et justifier tous les abus. C'est de cette manipulation qu'il faut se méfier d'après Outlast 2, pas de la religion elle-même. D'ailleurs, il y a une raison pour laquelle comme tu l'as noté, tous les événements "religieux" du jeu (plaies d'Egypte, crucifixion, Apocalypse) sont uniquement tirés des pages les plus violentes de la bible : parce que ce sont celles que Knoth a choisi de retenir pour faire peur, terroriser et soumettre, là où il aurait pu utiliser bien d'autres pages pour apaiser et redonner l'espoir. Tu remarqueras au passage que rarement (voire jamais ? je ne sais plus) on ne trouve de bible dans le village : uniquement les "cantiques" de Knoth. Ce qui prouve bien que ce n'est pas au christianisme que l'on a à faire, mais à une horrible copie imaginée par un fou.

En ce qui concerne le cliché des prêtres pédophiles, il ne me choque pas plus que ça dans le contexte du jeu. Déjà parce que quoique rare, c'était une réalité indéniable dans les années 80-90 (à l'époque, donc, où Blake était au lycée); et ensuite parce que quoi de mieux qu'un prêtre pédophile, un homme qui devrait symboliser la pureté mais qui se comporte comme le dernier criminel, pour illustrer l'existence de personnes qui pervertissent la religion ? Encore une fois, Loutermilch n'est pas une caricature des prêtres catholiques en général, mais un avertissement contre les malades qui utilisent la religion d'une façon tordue pour justifier toutes leurs exactions.

En fin de compte, je dirais qu'Outlast 2 n'est pas un jeu blasphématoire ; bien au contraire, il déplore l'ultime blasphème : utiliser des messages de paix et d'harmonie comme prétexte pour se livrer aux pires atrocités.

Le 02 mai 2017 à 11:13:59 OKLMPosay a écrit :

Le 02 mai 2017 à 10:39:51 shayde09 a écrit :
Il y a juste 3 thèmes qui m'ont semblé bien pensés et bien amenés:

1) Comme dit l'auteur, l'idée que la foi puisse découler d'une illusion et que les superstitions masquent les véritables et sinistres rois de ce monde -- les capitalistes scientifiques de Murkoff, qui sont les vrais méchants de l'histoire.

2) L'idée de la vanité de toute souffrance: le "il n'y a rien" de Lynn à la fin sur son lit de mort et de douleur (c'est un instrument de torture...) est symptômatique et déchirant. La souffrance physique dépeinte dans le jeu est grotesque, n'a aucun sens, ne rend personne plus fort ou plus sage. C'est tout le contraire en fait.

3) L'idée que malgré tout, il puisse y avoir une solidarité, un courage et une droiture dans la souffrance. Bref, de l'amour. Jamais Blake n'abandonne l'espoir de sauver Lynn, et endure les horreurs parce qu'il DOIT la retrouver. La fin est déprimante mais au moins, Lynn meurt avec son keum; le mec qui nous sauve avant de se faire trucider ne nous trahit pas malgré la torture; le jeu nous pousse même à prendre en pitié les monstres -- enfin c'est surtout le cas d'Outlast premier du nom, où Miles lui-même avoue avoir de la compassion pour Chris Walker.

Je me demande en effet: dans quelle mesure les monstres sont responsables de leurs actes? Doit-on tout mettre sur le dos de Murkoff ou bien ont-ils leur part de culpablité dans les horreurs qu'ils commettent? Vous en pensez quoi ?

J'ai pas tout compris sur ton deuxième point, mais la question que tu soulèves dans le troisième m'intéresse.

Personnellement, je trouve que les patients de l'asile dans le 1 n'ont vraiment qu'une INFIME voir nulle part de responsabilité dans leurs actions, étant donné qu'ils sont à la base des patients déjà atteint psychologiquement, c'est à dire malade, c'est à dire que leurs actions peuvent déjà ne pas être le résultat de leur réflexion et de leurs jugements. Alors en plus, si ils sont le fruit d'une expérience scientifique folle de Murkoff alors la ont ne peut vraiment pas les incriminer.

Dans le 2, on peut porter la même observation, cependant, les habitants ne sont pas malades à la base, et on, pour moi une part de responsabilité plus importante dans leurs actions, à l'image de villageois qui n'attaque pas Blake et le protège, mais inutile de préciser que ce sont de pauvres victimes des expériences de Murkoff encore une fois.

Donc au final j'espère que le potentiel troisième volet nous permettra de mettre fin des actions de Murkoff, même s'il faut sacrifier plusieurs vies, pour que le jeu reste dans la thématiue de l'horreur quoi.

Je pense que tu as raison.

Par contre faut pas trop espérer une fin heureuse à la série à mon avis, vu comment c'est parti

Il n'y a que Waylon Park qui s'en sort pas trop mal, et encore, le pauvre doit être traumatisé à vie (et à jamais vacciné contre le mariage haha).

Le 02 mai 2017 à 18:33:23 maitronom a écrit :

Le 02 mai 2017 à 02:09:27 shayde09 a écrit :
La critique du christianisme est évidente dans ce jeu mais elle est si grotesque qu'elle en perd toute crédibilité.

Que ce soit bien clair pour tout le monde : il n'y a AUCUN rapport entre les enseignements de Jésus et les horreurs montrées dans le jeu, et le Dieu des chrétiens n'a absolument rien en commun avec le Dieu de Knoth. C'est tout le contraire.

Je pensais que c'était une évidence mais je me permets de le rappeler, pour ceux qui n'ont pas lu le Nouveau Testament et pourrait penser que la critique est fondée. D'ailleurs, mis à part le motif gothique de la crucifixion dont les développeurs usent et abusent, le jeu délaisse le NT et tourne surtout autour de l'Ancien, qui est un livre parfois violent mais 1) qui n'atteint jamais le degré de violence, de cruauté et de malsanité présent dans le jeu et 2) dont le caractère symbolique (non littéral, donc) est affirmé aujourd'hui par une majorité de juifs et de chrétiens.

La référence aux prêtres pédophiles commence sérieusement à devenir lourde elle aussi.

Il n'y a rien de profond dans le scénario: c'est juste de la caricature, de la perversion, et du blasphème juste pour blasphémer. Ce ne serait pas un problème si les développeurs ne pensaient qu'à déconner ; or j'ai le sentiment, comme dit l'auteur de ce topic, qu'ils cherchent à rapprocher leur horreur du christianisme "doux". Mais rien n'est plus faux et irresponsable si c'est le cas.

Ceci dit, peut-être que je juge les développeurs un peu trop vite. Car le jeu semble dénoncer le vrais coupables de toute cette abomination: non pas la religion, non pas les fous eux-mêmes, mais la multinationale MURKOFF qui joue avec la vie humaine. Et j'aime bien interpréter la dernière scène comme une scène de consolation: la mort réunit, pardonne, met un terme à la souffrance, et remet tout à zéro.

Je pense effectivement que tu as mal compris à la fois ce que j'ai dit, et à la fois ce que le jeu tente de dire.
Pour commencer, le jeu ne critique pas le christianisme, mais aux religions en général. Le christianisme est simplement utilisé comme base parce que c'est la religion qui était au coeur des événements de la Secte du Temple (dont Outlast 2 s'est largement inspiré). Mais dans les faits, le message d'Outlast 2 pourrait s'appliquer à toutes les religions.

Et à propos de ce message, justement : il ne consiste pas à dire que le christianisme/la religion est une chose horrible et violente. Au contraire, avec le personnage de Jessica, le jeu nous montre qu'elle peut être bénéfique, source d'espoir et de paix face aux épreuves. La religion telle que la pratiquent Jessica et l'enfant Blake est une "bonne" religion, parce qu'elle repose sur l'innocence, la bonté.
Mais dans le même temps, avec Knoth (et par extension Murkoff) et le prêtre, le jeu souligne qu'il est facile de pervertir et de dévoyer les messages religieux, pour en faire des moyens de contrôle et justifier tous les abus. C'est de cette manipulation qu'il faut se méfier d'après Outlast 2, pas de la religion elle-même. D'ailleurs, il y a une raison pour laquelle comme tu l'as noté, tous les événements "religieux" du jeu (plaies d'Egypte, crucifixion, Apocalypse) sont uniquement tirés des pages les plus violentes de la bible : parce que ce sont celles que Knoth a choisi de retenir pour faire peur, terroriser et soumettre, là où il aurait pu utiliser bien d'autres pages pour apaiser et redonner l'espoir. Tu remarqueras au passage que rarement (voire jamais ? je ne sais plus) on ne trouve de bible dans le village : uniquement les "cantiques" de Knoth. Ce qui prouve bien que ce n'est pas au christianisme que l'on a à faire, mais à une horrible copie imaginée par un fou.

En ce qui concerne le cliché des prêtres pédophiles, il ne me choque pas plus que ça dans le contexte du jeu. Déjà parce que quoique rare, c'était une réalité indéniable dans les années 80-90 (à l'époque, donc, où Blake était au lycée); et ensuite parce que quoi de mieux qu'un prêtre pédophile, un homme qui devrait symboliser la pureté mais qui se comporte comme le dernier criminel, pour illustrer l'existence de personnes qui pervertissent la religion ? Encore une fois, Loutermilch n'est pas une caricature des prêtres catholiques en général, mais un avertissement contre les malades qui utilisent la religion d'une façon tordue pour justifier toutes leurs exactions.

En fin de compte, je dirais qu'Outlast 2 n'est pas un jeu blasphématoire ; bien au contraire, il déplore l'ultime blasphème : utiliser des messages de paix et d'harmonie comme prétexte pour se livrer aux pires atrocités.

Hmm, j'aimerais te rejoindre entièrement mais ça bloque encore à pas mal d'endroits.

La religion n'a pas sauvé Jessica et ne l'a même pas apaisée, sauf dans la mort (ce qui est en soi une critique ; j'aimerais bien retenir la dernière scène comme laudative vis-à-vis de la religion, mais je la perçois trop comme ironique, une ultime satire). D'ailleurs Jessica n'est pas présentée comme étant très croyante ; son seul rapport à la religion est via Loutermachin, et là le jeu s'en donne à coeur joie pour la pervertir. Tu as raison pour dire qu'on ne peut pervertir que ce qui est juste et bon à l'origine ; mais comme la religion n'est jamais présentée comme bonne dans le jeu, il me semble que les développeurs pensent qu'elle est en soi une perversion.

Certaines répliques de Blake et sa femme tendent à le confirmer. Bon, il faut toujours se méfier parce que les paroles des personnages ne sont pas forcément celles des auteurs, mais observons un peu: dans l'épisode de la rivière, je me rappelle que Blake décrit ironiquement les fous comme étant "de bons chrétiens". Et à la fin, Lynn n'insulte pas seulement Marta, mais aussi son dieu: "Fuck your God". Alors évidemment, tout le monde fuckerait un tel dieu ; mais peut-être que les développeurs pensent ici aussi au dieu chrétien, le vrai.

Je vois bien comme toi la pertinence d'un prêtre pédophile dans le scénario mais ce qui me saoûle c'est que c'est un cliché rongé jusqu'à l'os, utilisé systématiquement par TOUS les adversaires du christianisme quel que soit le sujet. Si vraiment ils pensent que tous les prêtres ne sont pas ainsi et que le christianisme est au fond une bonne religion, pourquoi les développeurs introduisent-ils si peu (voire pas du tout) de nuance dans leur jeu ? "Parce que c'est un jeu d'horreur qui fait nécessairement dans l'excès", me diras-tu sûrement... Il n'en reste pas moins que j'aurais apprécié moins de surenchère et plus de complexité.

y a des frustré de la vie dans ce topic maitronom a bien résumé. ceux qui sont la a debattre sur le pourquoi du comment ils ont fait arreter de vous asticer le cerveau et surtout "le message laissé a traver le jeu" quest ce qu'un jeu video va changé a la vie ou a la religion ou aux fanatique serieux arretez de branler du vide