Chapitre 4 : Une Plage à l'est
« Daï, accompagne Laura sur le bateau, si elle le veut bien.
- Oui, si Yoshi dit que je peux vous faire confiance je viens. L'amour pour la médecine est plus fort que les sentiments que je vous porte, pirates.
- Monica, suis Daï mais surveille bien Mehdi, je ne voudrais pas qu'il fasse des conneries. »
Monica hocha la tête et demanda à son capitaine ce que lui comptait faire. Il lui répondit froidement que ça ne la regardait pas. Le groupe commandé par Daï s'en alla et Ikaël prit la parole :
« Madame, pourrais-je vous parler ?
- Oui bien sûr mon garçon.
En voyant le vieil homme Mario qui était présent, il compléta :
- En privé.
- Allons dans mon cabinet, nous serons plus tranquilles. »
Elle sortit de la maison, et descendit les marches du perron, Ikaël sur ses talons. Elle marchait plutôt rapidement pour une vieille femme de son âge.
Arrivés devant une maison noire à l'air sinistre, ils entrèrent. Tout comme la maison précédente, celle-ci sentait le renfermé. Seules quelques bougies éclairaient la pièce d'une couleur jaunâtre. Yoshi s’assit derrière une table ronde en bois gris et m'invita à faire de même. Le jeune homme ne la laissa pas parler et questionna la vieille femme :
« Je vous ai vu dans mon rêve.
- Oh et bien c'est étrange.
- Ne me prenez pas pour un idiot, s’énerva Ikaël, qui êtes-vous ?
- Tu es Ikaël Espero n'est-ce pas ?
C'était bel et bien lui. Plus il passait du temps avec la voyante, plus Ikaël était fasciné. Il se demandait même si elle n'avait pas de pouvoir.
- C'est exact, comme le savez-vous ? Ce n'est pas grâce à vos dons de voyance je présume.
- Non ce n'est pas seulement dû à ça. J'ai mangé le Sho Sho no mi, il me permet de voir dans le futur et de le modifier. Mais en contrepartie, le fruit m'a vieilli de quarante années.
- Quel âge avez-vous actuellement alors ?
- J'en ai trente et je vais bientôt mourir. »
Ikaël fit un rapide calcul. Cela voulait dire qu'elle avait l'apparence d'une vieille femme de soixante-dix ans. Il est vrai que vivre jusqu'à soixante-dix ans est rare maintenant, avec les pirates, les maladies, et plein d'autres choses, l'espérance de vie est faible. Grâce à sa santé de jeune femme trentenaire elle a certainement pu mieux vieillir...
Certes elle contrôle le futur, mais comment a-t-elle pu intégrer son subconscient ? Ikaël se le demandait.
« Tu te demandes probablement comment as-tu pu me voir dans ton rêve, n'est-ce pas ?
- Oui...
- Non je ne contrôle pas les pensées. Mais mon compagnon, Mario Orudo, si.
- Laissez-moi deviner. Un fruit du démon ? Non sans blagues... commença à s'impatienter le jeune capitaine.
- Exact, le Kanga Kanga no mi. Il lui permet d’insuffler des pensées, ou de contrôler les pensées des gens en ayant déjà touché la personne. C'est lui qui a dû modeler ton rêve.
- Mais je ne l'avais jamais vu auparavant ! S'exclama-t-il
- Il connaissait tes parents. C'est ton parrain Ikaël. »
Rien. Rien ne lui venait à l'esprit à ce moment précis. C'est la première personne de sa famille qu'il rencontrait en vingt-deux ans. Il se leva doucement et se dirigea vers la porte : il voulait partir et prendre l'air. Il perçut une dernière phrase de la voyante « Ce bracelet que tu portes, il te conduira à ton père. », et il sortit.
Le groupe dirigé par Daï, courait de toutes ses forces pour échapper à la Marine. Oui, encore la Marine.
Mehdi avait attiré l'attention sur lui en faisant des grimaces. Il essayait de faire sourire Laura qui n'avait esquissé aucun sourire depuis le début. Quand tout à coup, un le colonel le vit, Mehdi et les autres. Il appela alors ses soldats pour attraper Mehdi.
Cela faisait maintenant dix minutes qu'ils couraient. Laura était à bout de souffle. Mehdi qui s'inquiétait pour elle lui proposa de monter sur son dos. Elle refusa, peut-être était-elle trop fière, ou peut-être n'aimait-elle pas les pirates. Elle repoussait ses limites à chaque mètre, mais elle trébucha sur une pierre et se tordit la cheville.
« Laura ! Viens sur mon dos. l'incita Daï, bienveillant.
- Aller Laura, on n'a pas de temps à perdre avec un combat inutile contre la Marine. l'informa Monica. »
Laura se résigna alors et monta sur le dos du vice capitaine. Elle se sentait bien avec eux. Elle se sentait libre. Seulement, elle ne souriait jamais car elle avait peur de s'attacher à ces personnes si bonnes et sincères. Mais pour une fois, elle s'autorisa à lâcher prise.
Et ils repartirent de plus belle, le sourire aux lèvres de tous.
Arrivés au bateau, ils virent une cinquantaine d'hommes de la Marine se battre, non pas les uns contre les autres, mais contre un pirate. Ils s'approchèrent et virent Kyo se battre en effectuant de multiples pirouettes, ne laissant apercevoir qu'une traînée rouge, laissée par son bandana, du fait qu'il était très rapide.
« Vous trois, allez dans un endroit dégagé. J'ai vu une plage non loin d'ici, à l'Est de l'île. Attirez la Marine qui est à vos trousses là-bas. Moi, je vais aider mon frère sur le bateau.
- T-tu es sûr que vous arriverez à les battre ? demanda Laura qui n'était pas encore consciente de la grande puissance des jumeaux sadiques.
- Évidemment, ce ne sont pas les seconds pour rien ! assura Monica avec un clin d’œil. »
L'équipage du Minos, y compris Laura, se tapa dans la main pour se donner de la force et chacun partit de son côté : Daï partit aider son jumeau et les trois autres allèrent vers la plage de l'Est.
Ikaël, quant à lui, errait dans les rues bondées de Guilmare. Ni les nombreux casinos, ni les somptueux restaurants, ni les belles danseuses ne le perturbaient. Il était seul, dans ses pensées. Il ne pensait même pas à la jeune-vieille Yoshi. Il ne pensait pas. Il ne pensait plus. Ikaël avait entendu parler d'une plage à l'Est. Il s'y dirigea. « L'air marin me fera du bien » avait-il pensé. Oui, c'était la seule chose à laquelle il avait songé.
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Voilà pour le chapitre 4, assez riche en Fruits du démon et en suspens, vous devez l'avouer
Comment l'avez-vous trouvé ? Et surtout, une question que je me pose, avez-vous trouvé une amélioration entre le chapitre 1 et 4 ? si oui ou non, laquelle ou pourquoi ?
+ Question du chapitre : Quel fruit du démon aimeriez-vous avoir entre :
?
C'est bon, cette fois j'ai lu
Que dire ? Hmm, les actions s'enchainent plutôt rapidement. Je ne saurais pas dire si c'est un mal ou un bien La suite nous le dira sans doute.
Je n'ai pas senti d'évolution particulière dans la manière d'écrire par rapport aux autres chapitres (ceci n'est pas un reproche, au contraire, la qualité est resté la même).
Je n'ai pas grand chose de plus à dire je crois
Le 02 janvier 2016 à 02:24:00 Mariv a écrit :
Question du chapitre : Quel fruit du démon aimeriez-vous avoir entre :
Aucun Le +40 ans c'est relou. Et lire les pensées, c'est souvent plus une contrainte qu'autre chose (basé sur mes différentes lectures où il y avait des personnages avec ce genre de capacité )
Oui c'est un arc plutôt soutenu dans l'action, c'est fait exprès
Merci pour tout tes beaux compliments
Ahah oui comme l'a dit tornade sur BB, c'est vrai que ça soit être chelou de lire dans les pensées, mais après il peut bien contrôler son fruit et choisir la personne dont il veut sonder l'esprit
En tout cas merci beaucoup Dan, en espérant que tu suivez les prochains chapitres (qui arrivent bientôt) et aussi j'espère que tu me feras lire un de tes écrits
Chapitre 5 : Dédale de pensées
« Ah frangin, t’arrive au bon moment. Ils sont de plus en plus, je comprends pas. En plus le bateau à pris pas mal de chocs...
- Toujours là pour toi mon frère. répondit Daï en lui tendant son petit doigt.
- Toujours. acquiesça Kyo en lui prenant le doigt. »
Ils se regardèrent avec un sourire en coin, et fermèrent les yeux. Ils commencèrent à entonner un chant tribal. Une aura émana d'eux, l'une rouge, l'autre bleue : les frères Kyo et Daï, les jumeaux sadiques. Leurs deux auras tournoyèrent et se mélangèrent pour donner une traînée violette. L'aura ainsi fusionnée vint se placer dans le corps des deux frères. Ils furent alors attirés comme des aimants l'un à l'autre, jusqu'à ne faire qu'un.
« PAPURU YUGO ! (fusion violette)
- Qu-qu'est-ce que c'est ? s'exclama un officier de la Marine.
- Il a quatre bras et trois jambes ! Est-ce vraiment humain ?
- Re-regardez son visage ! »
En effet, son visage était maintenant difforme. Un sourire déformé, d'un côté totalement fou et de l'autre bienveillant. Des sourcils tirés vers le haut. Des yeux euphoriques. Et pour finir, ce rire. Ce rire tellement sadique et doux à la fois. Dur mélange entre la force tranquille et la brutalité même.
« Nous formons à nous deux Kyôdai ! Et nous allons protéger notre capitaine et son bateau jusqu'au bout ! Gare à toi Marine ! dit une voix métallique, sans réelle humanité. »
Avant que les Marine n'eurent le temps de dire un mot, un énorme tourbillon violet vint les frapper. Elle emportait tout sur son passage. Deux mains noires sortirent de la tornade : celles des deux frères. Elles tenaient chacune d'elles deux couteaux, entrelacés dans des doigts aux ongles vernis de noir. Et, presque comme une machine, les doigts enchaînèrent des mouvements compliqués faisant danser les couteaux aiguisés et tâchés de sang, telles des hélices.
Le violet et le rouge. Voilà ce que virent les officiers en dernier. Le violet d'habitude symbole de foi et de connaissance, désormais symbole de chaos et de mort. Et le rouge censé être représentatif de l'amour, la passion, restera à jamais dans l'âme de ces hommes la couleur du sang.
Essoufflé, le groupe de Monica, Mehdi et Laura arriva sur la plage – la plage ressemblait plus à une petite crique. Elle était bordée d'un champ de trèfle à quatre feuilles. Ils auraient pu rester là, à contempler les magnifiques endroits que comptait Guilmare, si de stupides Marine n'étaient pas à leur poursuite.
« Raaah ! Ils commencent à me les briser ces petits chiens-chiens ! Si seulement Monica était moins lourde j'aurais pu vous porter en volant. dit Mehdi avec un large sourire, envoyant des cœurs avec ses yeux
Monica le fusilla du regard, et s'apprêta à lui lancer une réplique cinglante quand il l'a pris par les épaules en pouffant de rire :
- Je blague Moni-chan ! assura-t-il en lui faisant un clin d’œil »
Laura vit un homme de taille moyenne, vêtu de blanc. Tous ces vêtements amples, assez aériens lui faisaient penser à un être divin.
« Ne serait-ce pas votre capitaine là-bas, sur la colline ? On dirait un ange... »
Monica confirma les propos de Laura et se demanda ce qu'Ikaël faisait ici.
Ikaël, détourna le regard du soleil de feu et vit en contrebas trois personnes. Il reconnut de suite Mehdi à cause de ses yeux si jaunes, si perçants. Mais il devina également la présence de Monica, une belle femme-poisson, aussi belle que les fonds marins. La troisième personne, qui plus est, une femme, devait donc être Laura.
Mehdi lui fit de grands gestes et lui montra le troupeau derrière eux. « Mais où grand Dieu est-il encore allés se fourrer pour attirer à nouveau les officiers de la Marine ? » pensa-t-il. Il vit Laura se faire rattraper par ce qui lui semblait être un colonel. Ce n'était pas très visible de là où il était mais il vit Monica donner un énorme coup de pied à celui-ci, au niveau des côtes. Il sourit. Malgré ce magnifique coup, le colonel n'était pas tombé. Tout le monde, y compris la Marine s'était arrêté. Monica et le colonel étaient un peu en avant. Lui, sortait de petits disques aux bords tranchants, de couleur argent. Il visa. Ikaël ne savait pas si sa vision lui faisait défaut car il observa que le gradé ne visait non pas Monica, mais bel et bien Laura. Il ne voulait pas être responsable d’hypothétiques blessures de Laura. Il ressentait le besoin de la protéger.
« Icarus ! »
Il déploya des ailes blanches comme le papier et s'envola vers ce colonel.
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Voilou
Avez-vous trouvé la référence au pouvoir d'Ikaël dans le titre ?
Question du chapitre : D'après-vous, quels est le pouvoir d'Ikaël ? Un FDD, lequel ? Autre chose ? J'ai utilisé un fruit du démon qui m'a été proposé ici : https://www.jeuxvideo.com/forums/42-33661-41704928-1-0-1-0-hs-faites-appel-a-votre-imagination-pour-m-aider.htm
+ Je teste une nouvelle mise en page, qui m'a été conseillée par un forumeur, la préférez-vous à celle du chapitre 4 ?
Je poste le chapitre 6 dimanche sur ce forum si vous voulez le lire plus tôt il sera certainement sur One Piece Burning Blood (sous-forum) samedi soir
Sur ce, bonne lecture
Chapitre 6 - partie 1 : Le Paradis du carnage
Les deux frères, une fois avoir éliminé les officiers un par un, continuèrent leur course folle, maintenant, en direction de la ville. L'immense tornade violacée s'était évaporée pour laisser place à quelque chose d'encore plus atroce. Les jumeaux ainsi fusionnés enchaînèrent une vrille et un salto arrière, leur donnant une vitesse phénoménale. Ils se dirigeaient vers les civils en effectuant de multiples rondades, qui, étaient apeurés à la vue de ce monstre. Ils prirent appui sur un bâtiment, puis sautèrent sur celui d'en face, et encore celui d'en face, de sorte à ce que l'on ne voit plus qu'une trace violette : la trace du chaos. Ils sautèrent, sautèrent, jusqu'à ce qu'ils n'aient plus aucune maison sur laquelle s'appuyer, se retrouvant ainsi dans les airs. Ils fixèrent une jeune femme enceinte, et rirent sinistrement :
« Kyahaha, toi là-bas ! Dans moins de trois secondes nous t'enverrons au paradis ! Mais nous ne t'y enverrons pas seule rassures-toi... dit la chose avec, un sourire qui n'avait rien d'humain. »
La femme se mit à pleurer, non pas de tristesse ou de désespoir, mais de peur. Elle observait ce démon, et se voyait impuissante, incapable de sauver son enfant. Si elle avait survécu, son enfant aurait pu avoir une vie simple, heureuse : il aurait fini officier de la Marine après de longues années d'entraînement, tout comme son père ; vice-amiral ; aurait trouvé une femme aimante et aurait lui aussi eu un magnifique bébé. Mais le sort en avait décidé autrement.
Les frères, à quatre mètres au-dessus de la future mère, s'élancèrent en frappant l'air de leurs pieds et se précipitèrent vers leur victime en moins d'une seconde. Ils sortirent les couteaux ayant servi à tuer les Marine et en plantèrent deux dans l'abdomen de la femme.
Les frères se séparèrent, laissant là, la jeune femme, agonisant au milieu de multiples témoins. Elle était encore consciente : elle se tâta le ventre, senti le fœtus sans vie dans son utérus, perdant le sang de deux êtres. Elle trouva en elle ses dernières forces et hurla :
« Mon mari vous traquera et vous retrouvera, vous le regretterez ! Vous avez tué une personne mais pas une âme. Je ne vous déteste pas, à présent je vous hais ! »
Les jumeaux ne se retournèrent pas. La femme, elle, pleurait. Elle ne pleurait plus de peur désormais. Mais de rage.
La plage de l'Est s'était transformée en champ de bataille dorénavant. Marine contre pirates, voici les rivaux de cet affrontement. Les forces navales étaient au nombre de quatre-vingt-sept, tandis que l'équipage du Minos n'était représenté que par 3 de ses membres, avec une alliée de taille : Laura Ribeault.
Ikaël, aidé de Mehdi qui protégeait les arrières de l'équipage, se battait de toutes ses forces. Son fruit du démon lui permettant de lancer des attaques à longue portée tout comme l'inverse.
Il fit sortir de ses mains une matière gluante, légèrement pâteuse. Il fit un mouvement sec du poignet et stoppa la création de cette substance. Elle se solidifia, ne formant qu'une seule et fine couche de papier. Il prit la feuille entre deux doigts de la main droite et mima de la plier avec l'autre.
« Tori-Kami ! (oiseaux de papier)
Un petit oiseau de papier prit son envol, frêle et vacillant. Ikaël claqua ses mains l'une contre l'autre en ajoutant :
Hyaku ! (cent) »
Et une centaine d'oiseaux de la taille d'une chouette sortirent simultanément de ses paumes, se rependirent au-dessus des officiers de la Marine, attendant les ordres de leur créateur.
« Vas-y doucement avec eux hein... conseilla Mehdi qui le survolait en forme hybride mi-humain mi-griffon
- Comme toujours. rétorqua le capitaine avec ironie
- Attention messieurs, le petit oiseau va sortir ! s'adressa l'homme griffon aux officiers.
- Si la justice est ardente et prompte à entreprendre une guerre, pour supporter les désastres leur esprit est mou et sans conviction. dit Ikaël d'une voix de ténor à l'intention de la Marine »
Il croisa ses mains et leva deux doigts qu'il colla l'un contre l'autre. Le vent souffla. Il ferma les yeux et s'était comme si le temps s'était arrêté : la puissance qui émanait de lui était telle que tout le monde retenait son souffle. « C'est l'ange blanc, Ikaël Espero ! » s'était écrié un homme de la Marine, apeuré. Il pointa ses doigts joints vers le premier oiseau qu'il avait créé :
« Toi, emmène tes frères au combat. Que vos plumes se rependent telles des lames de rasoirs sur cette Marine pourrie jusqu'à la moelle. Pinna-Lamina ! (plume-lame)
- S-sauvons-nous les gars ! »
Les oiseaux de papier se regroupèrent en une ligne. Ils déployèrent leurs ailes et, après trois secondes piquèrent vers les hommes qui étaient tous en train de déserter. On pouvait entendre leur bec si fragile fendre l'air. À chaque passage auprès d'un officier, ils lacéraient, soit le cou, le visage, les cotes, en enfonçant leurs ailes à plusieurs centimètres dans la peau. Jusqu'à atteindre les organes vitaux. C'était une torture. Les ailes blanches des volatiles étaient désormais imprégnées du sang de ces hommes. Des corps gisaient, d'autres tentaient de survivre face aux pliages mortels. Ils se protégeaient tant bien que mal en essayant de tirer. Ou même de les froisser mais cela était inutile : leurs extrémités étaient bien trop tranchantes.
Ikaël, quant à lui observait, il observait de ses yeux bleus, de ses yeux vides.
« Alea jacta est. souffla-t-il »
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Chapitre 6 diffusé en deux parties car il est très longs (3 pages et demis sur word alors que je fais d'habitude une moyenne d'un peu plus de deux pages ) Ne vous arrêtez pas là et enchaînez direct avec le second !
Question du chapitre : Avez-vous remarqué les références faites à un grand personnage de l'histoire dans mes belles petites citations ?
Chapitre 6 - partie 2 : «Meurs idiot.»
Au même moment, Monica et le colonel se faisaient face. Il la regardait d'un air sournois, faisant criser ses disques en acier tranchants.
« Pourquoi as-tu rejoint ces pirates femme-poisson ? Tu aurais mieux fait de rester dans tes fonds marins. Ils te jetteront dès que tu ne leur serviras plus. Personne n'aime les gens comme toi. »
Monica ne répliqua pas, elle se figea. Elle se l'était promis, plus jamais. Plus jamais elle n'autoriserait à ce que l'on parle comme ça d'elle et de son peuple. Jamais.
Un Martin Facteur vint nous apporter le journal. Une grande différence que j'ai noté entre l'île des hommes-poissons et la surface, c'est que ce n'est plus des petits poissons qui nous apportent les nouvelles, mais des mouettes.Je ne savais pas que de telles créatures existaient avant d'arriver sur cette île il y a un an : Parnus. C'est très joli comme ville, il y a de belles petites maisons, des grandes plantes, que l'on appelle « fleurs » je crois. Je n'oublierais jamais le grand mur où les enfants du village peuvent dessiner. En même temps je ne peux rien oublier... Mais maman m'a dit de ne pas y aller, que les enfants pourraient être méchants avec moi parce que je suis de la race des hommes-poissons. Je n'ai jamais bien su ce que voulait dire ce mot, « race ». J'ai remarqué aussi une chose, les autres humains ; père les appelle comme ça ; ont la peau blanche ou noire, mais pas jaune bleue ou verte comme nous. Et puis il y a aussi leurs doigts qui sont bizarres.
Ce jour-là, dans le quotidien il était écrit qu'un vol avait été commis non loin de chez nous, dans la boutique de souvenirs. Je l'aime bien cette boutique, elle sent l'odeur des pierres humides et froides, l'odeur de là où je suis née. Mais la vendeuse ne nous aime pas trop. Elle m'a dit un jour que nous n'avions rien à faire là. Je n'ai pas vraiment compris...
On frappa à la porte de notre maison, petite certes, mais très coquette. C'était un monsieur en tenue bleu et blanche.
« Bonjour messieurs dames, j'ai appris que vous aviez commis un vol. Je vous arrête donc, vous et votre fille. dit-il une page de journal à la main.
- Mais nous n'avons rien fait. Nous avons appris la nouvelle ce mat... »
L'homme ne laissa pas père terminer, il passa des menottes autour des poignets et l'emmena hors de la maison. D'autres hommes rentrèrent dans la maison. Ils voulaient encore nous kidnapper ? Maman me prit dans ses bras et courut en direction de la porte donnant sur le jardin. Les messieurs ne nous avaient pas suivis, il faut dire qu'elle est rapide maman. Elle me fit passer la clôture et me dit de sa voix douce de partir, de me cacher dans la maison de monsieur Jacques. À peine avait-elle fini sa phrase que deux hommes en blanc et bleus avec une casquette « MARINE » apparurent dans le jardin. Maman me poussa à courir et m'envoya plein de baisers avec sa main. Ce jour-là j'avais couru de toutes mes forces. Je ne savais pas pourquoi je devais aller chez monsieur Jacques, ni pourquoi des hommes avaient arrêté mes parents. Je ne savais jamais, personne ne voulait me dire.
Après plusieurs minutes de course et de marche, j'entendais du bruit de foule, qui émanait non loin de la place avec l'échafaud. Curieuse je m'approchai et je vis avec stupeur qu'il y avait deux personnes sur la plate-forme : papa et maman. Je les appelais, je criais de toutes mes forces, mais mes cris étaient étouffés par le bruit de la foule qui braillait. Mes parents me virent et me sourirent. Soudain de coups de pistolet retentirent à l'unisson et les corps de mes parents tombèrent, sans vie. Je pleurai.
Plus tard, j'étais arrivée en pleurs chez monsieur Jacques. Un vieil homme sans cheveux et au nez en forme de patate. Il me fait rire monsieur Jacques, c'est le seul humain qui ne me regarde pas méchamment. Et en plus il accepte toujours de m'expliquer.
« Ben alors ma petite Monica, ça te fait quel âge ?
- Dix ans. répondis-je en sanglots
- Pourquoi diable pleures-tu encore ? Papa n'a pas voulu t'emmener avec lui ? questionna-t-il en m'indiquant une place sur un vieux canapé déchiré.
Je me remis à pleurer encore plus, la bouche grande ouverte.
- D-des monsieur... « MARINE »... emmené ...parents...
- Quoi ? Des officiers de la Marine ont emmené tes parents et pourquoi donc ? »
Je lui tendis un article déchiré que j'avais récupéré près de la place de l'échafaud. Il le lut, parfois faisait des pauses et me regarda d'un air inquiet. Mes pleurs s'étaient calmés, mon cœur battait moins. Il me demanda de lui raconter la suite de mon histoire. Ce que je fis. Je lui racontai ma course, mes parents que j'avais vu apeurés, leur corps inerte sur la plate-forme et enfin les cris de joie des habitants du village.
Monsieur Jacques me regarda fixement. Il m'expliqua que les hommes venus enlever père et mère étaient des hommes de la Marine, qui avaient mis la faute sur notre famille car nous étions les seuls hommes-poissons. Il m'expliqua aussi qu'à travers les années, les deux peuples ont vu leurs rapports s’effriter pour enfin nourrir une haine commune l'un envers l'autre. À la fin, pour clore son explication il me dit :
« Monica, tes parents, à cause de la haine de certains humains envers ton peuple, ils sont morts. »
Morts. Morts. Morts.
Ce soir-là Monica s'était promis de ne jamais laisser personne porter atteinte aux hommes-poissons, ni aux gens qu'elle aimait.
Elle reprit ses esprits et s'approcha calmement du colonel.
« Je pense que tu peux jeter tes disques sale ordure. Ils ne te serviront pas.
- Que...
- Gyojin Karate : (karaté des hommes-poissons)...
Rien ne se produisit. Le colonel lança alors ses disques tranchants qui fendaient l'air, se dirigeant vers Monica.
- Karakusagawara Seiken (sink arabesque déferlante) »
Une onde de choc se répandit et repoussa les disques d'acier. Ils allèrent en direction du colonel désormais et l'atteignirent à l'abdomen. Il hurla de douleur. Les disques avaient littéralement traversé son corps. Monica toujours aussi calme s'approcha du gradé, sortit un couteau de sa botte gauche : c'était un djembya, une sorte de long et fin poignard à la lame très fine. Elle prit le colonel à moitié à terre par le col, et approcha son visage très près du sien :
« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. Alors maintenant meurs, idiot. »
Elle lui planta son arme dans la poitrine, le retira et l'essuya avec un pan de la veste du colonel. Elle se tourna vers ses compagnons, et Ikaël leur fit signe qu'il était temps de repartir.
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C'est donc comme ça que se termine le chapitre 6 Au programme un flash-back, du sang et des mises à morts
Question du chapitre : Quel membre de l'équipage est pour vous :
- votre préferé ?
- le plus puissant ?
- le plus dark ?
- le plus charismatique ?
- le plus intelligent ?
Comme d'habitude postez votre avis je me ferais un plaisirs de le lire !
Chapitre 8 : Le démon de la vengeance
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