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Bonjour à tous,
Sur chantage demande du sale type brave forumeur SerialKillerYo, voilà que je dois refaire une chronique. Du coup, tant qu'à faire, je la partage avec le forum.
Contexte de la partie : elle a débuté en 1066 ; j’ai joué avec le comte de Dalhem jusqu’à la première croisade et la fondation des Hospitaliers et des Templiers. J’ai ensuite choisi de jouer l’Ordre hospitalier et de régider la Chronique des Grands-Maîtres successifs, que je joue.
J'essaie de jouer le plus RP possible en fonction des traits des personnages que je vais incarner au fil de la partie. La succession de type ordre sacré ne me donne aucun choix sur qui sera mon héritier, donc bon, on espère que l'IA me donnera des personnages intéressants et pas que des pécores sans vécu ni famille.
Note : j'utilise trois mods :
Coats of Arms Editor Expansion (rajoute des blasons, disponible sur le workshop steam)
Caesar's Wonders (rajoute des merveilles, disponible sur le workshop steam)
Crusader Kheys (rajoute quelques comtés, quelques cultures, quelques fonctionnalités buguées qui marchent pas encore bien, version bêta )
I. Barthélémi, le Seigneur de l’Orient (1068 - 1108, Grand-Maître dès 1097)
À l’origine simple soldat de l’armée française, d’obscure origine, sans doute originaire de Champagne et peut-être vaguement apparenté aux comtes de Rethel, Barthélémi s’illustra lors de la Première Croisade, lancée en 1095 par le pape Anastase IV pour chasser les Fatimides chiites de Terre Sainte. La Croisade, succès majeur attirant la plupart des puissances européennes, se solda par une victoire en février 1097, lorsque les croisés infligèrent la plus cuisante des défaites aux Fatimides à la Bataille de Hattin, à l’initiative du duc de Basse-Lotharingie, Nestor de Putchey, qui avait amené les mahométans dans un piège en risquant sa vie et celles de ses hommes. En récompense de son exploit, la première Reine de Jérusalem fut nommée dans son entourage proche : ce fut sa nièce, Éliane la Protectrice, descendante par son père de la lignée royale de Danemark depuis le célèbre Ragnarr, qui reçut la couronne hiérosolymitaine.
Quelques mois seulement après la prise de la Terre Sainte, ce furent les sunnites qui entrèrent dans la danse, voulant profiter des troubles de la région pour en chasser à la fois les chrétiens et les chiites. Le calife abbasside, Al-Muqtadi, appela au Djihad pour reconquérir la Terre Sainte ; cependant son suzerain, Alp Arslan II, dit le Magnifique, jeune homme d’une grande intelligence et tolérance, connu dans tout l’Orient pour la diversité de sa Cour qui comptait nombre de chrétiens, juifs, zoroastriens et autres hindous et bouddhistes, s’opposa à ce projet de Djihad et chercha à l’étouffer dans l’œuf. Le calife, vexé que le sultan turc veuille lui interdire de mener la foi musulmane selon son bon plaisir, entra en révolte contre lui.
Cependant, le pape Anastase IV, inquiet de ce que cet excité de Bagdad pouvait prévoir pour reconquérir la Terre Sainte elle-même fraîchement reconquise, finança et autorisa la formation de deux Ordres sacrés, destinés à la protection des chrétiens de Terre Sainte : ce fut la naissance de l’Ordre du Temple et celle de l’Ordre hospitalier. Ces deux Ordres de moines-guerriers, fondés le même jour, élurent leurs premiers Grands-Maîtres : les Templiers se choisirent pour chef un Suédois de basse noblesse, du nom d’Erik, dont la famille avait pu se procurer un château non loin d’Ascalon, château qui servit de siège à l’Ordre ; quant aux Hospitaliers, ils élurent un jeune vétéran qui s’était distingué au cours de la Croisade : Barthélémi le Français, dit le Seigneur de l’Orient, surnom qu’il avait gagné au combat, sans doute à Hattin.
Barthélémi à son accession au pouvoir :
Barthélémi obtint rapidement l’autorisation du duc croisé d’Ascalon, Gomez Sanchez Jimena, frère puîné du roi Sancho III de Castille et de Galice, l’autorisation de récupérer une ancienne forteresse, dite de Ramleh, dans le comté de Jaffa, pour servir de siège à l’Ordre. De là, Barthélémi se mit à recruter intensivement des membres de la petite noblesse européenne, qui chacun le rejoignaient avec une escorte, quelques hommes ou quelques dizaines d’hommes selon ce que leur fortune familiale leur permettait de s’offrir. Bientôt, l’Ordre hospitalier se retrouvait à la tête de quatre mille guerriers, dont un bon quart de chevaliers en armure lourde et monture caparaçonnée. Une force de frappe considérable que Barthélémi voulut utiliser à bon escient ; aussi offrit-il gracieusement ses services à la reine de Jérusalem en la rejoignant dans sa défense de la Terre Sainte contre les moudjahidin.
Barthélémi, après avoir aidé à repousser l’attaque du calife et avoir mis ses hommes en déroute, ne tarda pas à suggérer de porter la guerre sur les terres de l’ennemi, afin que ce fussent ses hommes qui en subissent les affres et non les habitants du nouveau royaume latin de Jérusalem. La reine Eliane, femme sage sachant écouter les bons conseils, donna son accord, et une partie de l’ost hiérosolymitain marcha vers l’Irak. Barthélémi, suivi de ses quatre mille Hospitaliers, se distingua par sa victoire contre un ennemi bien supérieur en nombre devant les murs de Bagdad ; dans le chaos de la bataille, il vainquit le commandant ennemi au cours d’un duel, le captura, puis profita de la confusion pour lancer l’assaut et s’emparer de la ville. L’ancienne capitale du califat abbasside, avant qu’il ne se soumette aux Turcs, tombait entre les mains des croisés, temporairement, et servit de principale monnaie d’échange pour négocier la fin de l’attaque sur Jérusalem. En récompense de ce haut fait, la reine Eliane autorisa les Hospitaliers à bâtir un deuxième château, à Beth Gibelin, à quelques kilomètres au sud de Jérusalem.
Barthélémi aida également la reine Eliane dans sa seconde guerre contre les Fatimides, lorsqu’en 1101-1102 elle suggéra l’invasion de l’Arabie pétrée. Une fois encore, les compétences des commandants croisés et la ferveur des soldats permirent aux chrétiens d’obtenir la victoire.
La réputation des Hospitaliers ne cessa de croître, et bientôt un nouveau château hospitalier put voir le jour dans le comté de Safed, le terrain étant gracieusement offert par le comte Pire Brisebois de Noidré, avec l’autorisation de la reine Eliane. Ainsi naquit la forteresse de Belvoir.
Les années suivantes, Barthélémi les consacra à la défense des pèlerins contre les incursions de pillards musulmans. La reine Eliane, sentant que ses troupes commençaient à fatiguer, négocia une trêve avec les Fatimides, espérant en profiter pour convaincre davantage de nobles de venir d’Europe renforcer ses rangs. Barthélémi en profita pour se lancer dans des campagnes d’améliorations des châteaux de l’Ordre, faisant bâtir des terrains d’entraînement pour ses chevaliers, des écuries pour s’assurer de ne jamais manquer de montures, et des fortifications pour résister aux attaques qui ne manqueraient pas de survenir tôt ou tard.
En juillet 1108, alors qu’il supervisait la construction de la tour du château de Belvoir, à la frontière du royaume chrétien, une poulie par laquelle les bâtisseurs hissaient une lourde pierre céda, et la roche fila à toute allure vers le sol, le frappant dans un fracas assourdissant. Barthélémi, qui se trouvait à proximité, fut gravement blessé par l’un des éclats de la pierre, qui le heurta à l’abdomen et lui déchira les chairs. Deux autres hommes, un Chevalier de l’Ordre et un ouvrier autochtone, périrent sur le coup de l’impact.
Les meilleurs médecins de l’Ordre furent appelés au chevet du Grand-Maître, mais ils ne purent rien faire pour stopper la grave hémorragie qui le faisait se vider de son sang. Il mourut de sa blessure peu après, et son corps fut rapatrié au siège de l’Ordre ; il fut inhumé à Ramleh, dans la chapelle de la forteresse. Conformément à son vœu, son corps fut placé sous le porche de l’église, afin que sa tombe soit foulée par les pieds de chaque fidèle entrant dans le lieu de culte, en signe d’humilité et de contrition ; pour seule épitaphe furent gravés les mots « Cy gist Bartolomaeus grand mestre Ordo Hospitalis qui trespassa le 24 de juillet mil C VIII ».
Crusader Kheys (rajoute quelques comtés, quelques cultures, quelques fonctionnalités buguées qui marchent pas encore bien, version bêta )
Il m'a l'air sympa, ce mod, vivement qu'il soit terminé pour que tout le monde puisse en profiter
version bêta
Version benêt ouais
Bigrat recommence une chronique sur le forum
Le sondage le forum survivra
II. Prospero Embriaco (1070 – 1126, Grand-Maître dès 1108)
Né à Gênes au sein de la famille Embriaco, riches marchands génois, Prospero était le troisième enfant et deuxième fils du patricien Oberto Embriaco et de son épouse, la cruelle Joscella. En tant que puîné, il ne fut pas destiné à hériter de la fortune familiale, celle-ci étant promise à son frère aîné Guglielmo ; Prospero reçut donc une éducation religieuse. La fortune de son père lui permit de faire une partie de ses études à Rome, où il rencontra à plusieurs reprises le pape Alexandre II ainsi que le cardinal Torquato de Lauria, futur pape Anastase IV ; il fut rejoint peu après par son frère Eduardo, de trois ans son cadet, lui aussi destiné à la prêtrise. Mais alors que Prospero se fit remarquer par le sérieux de ses études, et fut admis à la prêtrise à son dix-huitième anniversaire, Eduardo ne montra que peu d’intérêt pour les études religieuses.
Cette même année 1088, le Prince-maire de Gênes, Belo Spinola, mourut ; l’élection patricienne qui eut lieu pour lui choisir un successeur en tant que dirigeant de la République porta son choix sur Oberto Embriaco, le père de Prospero. Celui-ci se retrouva donc à la tête de l’une des principales puissances commerciales de la Méditerranée.
Trois ans plus tard, en 1091, l’évêque Vittorio de Nice mourut, assassiné par une bande de brigands que l’on disait être aux ordres de Joscella, l’épouse du Prince-maire Oberto. Ce dernier étouffa l’affaire comme son épouse avait fait étouffer l’évêque, et se servit de l’occasion pour placer l’un de ses fils à la tête de l’évêché niçois. Prospero eut été le choix le plus logique, mais les divergences d’opinion et de tempérament entre le père et le fils les avaient mis en froid, aussi Oberto décida-t-il de favoriser son cadet, Eduardo, et d’humilier Prospero en en faisant un simple diacre de son frère, pourtant bien moins instruit et à peine capable d’assumer la fonctionne ecclésiastique, même pour un évêché aussi secondaire que Nice.
Prospero vécut ainsi durant quelques années, sous la coupe de son frère et de leur père. Lorsque, à la fin de ce XIe siècle, il apprit la fondation de deux ordres de chevalerie mis au service des chrétiens de Terre Sainte, il vit là l’occasion de s’émanciper des tutelles paternelle et fraternelle, et demanda à son père l’autorisation de rejoindre les Hospitaliers. Ce dernier, estimant que son fils pourrait y nouer des relations utiles qui pourraient potentiellement aider ses affaires commerciales avec l’Orient, donna son approbation, et Prospero prit la mer pour Ramleh, où il prononça ses vœux de fidélité et devint Chevalier de l’Ordre de l’Hôpital, bien qu’il fût davantage attiré par les fonctions monastiques des Frères que par leurs devoirs militaires. Présenté au Grand-Maître Barthélémi le Seigneur de l’Orient, celui-ci se rendit compte de son potentiel, et profita de son statut de prêtre pour en faire le chapelain de l’Ordre.
Prospero ne participa que peu aux campagnes militaires de l’Ordre, dans les années suivantes, concentrant ses efforts sur l’administration des châteaux hospitaliers, la tenue régulière des messes, et les prêches régulières aux populations autochtones, qu’il rêvait de convertir à la vraie foi. Persuadé que l’épée de l’Hospitalier ne devait jamais lui servir qu’à se protéger, et jamais à attaquer, Prospero souhaitait que l’Orient soit reconquis par la persuasion et l’évangélisation plutôt que par l’épée et le bouclier.
Le Prince-maire Oberto mourut en septembre 1107, privant l’Ordre d’une partie de ses revenus, car son successeur, Cristoforo Doria, n’avait aucun intérêt en Terre Sainte, puisque sa famille commerçait essentiellement avec les Maures de Tunis et du Rif. Cependant, après dix-neuf ans à la tête de la République de Gênes, la famille Embriaco avait amassé une fortune considérable, et put user de son influence pour continuer de peser dans la balance. En avril 1108, lorsque le pape Anastase IV mourut, satisfait d’avoir ouvert la voie aux chrétiens pour la reconquête de l’Orient, la famille Embriaco parvint à faire élire l’un de ses membres à la dignité pontificale : Eduardo, l’évêque de Nice, fut élu comme successeur du pontife et devint le pape Victor III. Comment un homme qui avait montré si peu de prédispositions devant l’Évangile et avait obtenu sa chaire ecclésiastique par le meurtre de son prédécesseur, organisé par sa mère, avait pu être élu pape, c’était là une interrogation des contemporains. Les historiens modernes pensent davantage que la fortune de la famille Embriaco avait servi à acheter les électeurs de la Curie.
Quoi qu’il en fût, Prospero était désormais le frère aîné du souverain pontife ; aussi, lorsque le Grand-Maître Barthélémi mourut d’un tragique accident, trois mois plus tard, ce fut Prospero, en tant que prêtre de Ramleh, qui dirigea la cérémonie de ses funérailles ; puis les Frères de l’Ordre, réunis pour élire le successeur de Barthélémi, pensèrent sans doute pouvoir s’attirer les faveurs de Rome en élisant le frère du souverain pontife. Ainsi Prospero Embriaco fut-il élu comme deuxième Grand-Maître des Chevaliers hospitaliers.
Prospero fut le premier Grand-Maître des Hospitaliers à se tourner vers d’autres endroits que la Terre Sainte. En effet, la trahison du roi Sancho III de Castille, lequel, vaincu par les armées des musulmans aftasides, accepta de se convertir à l’islam et de renoncer à sa couronne et son titre de roi en échange de la conservation de ses titres et privilèges, avait mis les chrétiens d’Ibérie en situation délicate. Après sa mort, son fils Sancho IV, éduqué à Cordoue par des muftis, avait même décidé de mener la guerre sainte contre les chrétiens de Navarre. Compte tenu du calme relatif qui régnait en Orient suite à la trêve obtenue par la reine Eliane, Prospero se décida à envoyer une partie de ses forces en Ibérie pour lutter contre les renégats castillans. La guerre s’éternisa durant de nombreuses années, et Prospero y paya de sa personne, perdant une main au cours des affrontements ; cependant son implication fit pencher la balance en faveur des chrétiens, et la Navarre put repousser les musulmans. L’Empereur du Saint-Empire, Nestor de Putchey, oncle et beau-père de la reine Eliane de Jérusalem, profita de l’affaiblissement des musulmans d’Ibérie pour lancer une guerre de reconquête et s’empara des côtes de Valence.
Après cette guerre, Prospero s’en retourna à Ramleh et continua de s’occuper des affaires internes de l’Ordre, sans se mêler de grande politique. La reine Eliane, un temps impératrice consort du Saint-Empire, maintenait une trêve tendue avec les puissances musulmanes de la région, et Prospero l’aida à préserver la paix. Prospero passa également à la postérité pour l’écriture de deux livres : ses mémoires, par lesquelles sa vie est bien connue, et un grand livre de thérugie qui lui valut des ennuis avec son frère, le pape considérant que l’ouvrage frôlait l’hérésie et menaçant Prospero d’excommunication s’il ne se rétractait point ; cependant le deuxième Grand-Maître hospitalier mourut de son grand âge avant la fin de cette querelle, et put être inhumé en terre consacrée, dans le cimetière chrétien de Jérusalem.
Ça va, un ptit perso tranquille, période calme, tout ce qu'il faut pour préparer la reprise des grandes guerres saintes !!!
Le 19 décembre 2021 à 22:43:04 :
Le sondage le forum survivra
Le forum est mort, malheureusement, et nous utilisons son cadavre comme terrain de jeu
7 votes
Moi devant ce royaume déserté :
III. Vela Sanchez Jimena, le Festif (1072 – 1129, Grand-Maître dès 1126)
Unique enfant du roi Sancho Ramirez Jimena d’Aragon, Vela Sanchez naquit comme prince d’Aragon et, alors qu’il n’avait pas encore deux ans, lorsque son père fut assassiné – sans que le coupable ne fut identifié formellement, même si des soupçons planaient sur plusieurs membres de sa propre famille -, il devint roi d’Aragon ; après quelques années sous régence de sa mère Isabel, issue des comtes d’Urgell, il fut même couronné par le pape Alexandre II, qui acta définitivement son droit à régner.
Cependant, la famille Jimena était divisée : si la branche aînée, celle dont était issue Vela Sanchez, régnait sur l’Aragon, la branche cadette, sur laquelle régnait Ramiro la Grenouille, cousin germain du père de Vela, avait conservé la Navarre, bastion historique de la famille. Chacune de ces deux branches estimait que l’autre devait se soumettre à elle : la branche de Vela, parce qu’elle était l’aînée et réclamait le droit d’aînesse ; la branche de Ramiro, parce qu’elle estimait son aînée illégitime, le grand-père paternel de Vela Sanchez était né hors-mariage, d’une union illicite entre le roi Antso de Navarre et une servante espagnole.
Il ne fallut pas longtemps pour que la dispute entre les deux rameaux de la famille n’en vienne au conflit armé, lorsque Ramiro lança l’invasion de l’Aragon, à la fin du XIe siècle. Après une bataille désastreuse pour les Aragonais, ceux-ci ne purent entraver la progression de leurs cousins basques, et le royaume d’Aragon finit par chuter. Déchu de son titre et de sa couronne, Vela ne fut pas mis à mort comme le préconisaient les conseillers de son cousin, lequel l’autorisa à conserver sa vie s’il se faisait moine et rejoignait l’Ordre monastique de son choix. Il accepta cet accord, renonça à ses titres et à toute prétention sur eux, puis quitta l’Ibérie pour la Terre Sainte et joignit les Hospitaliers.
L’ironie du sort fut que, quelques années plus tard, Vela dut revenir en Ibérie, faisant partie de l’armée envoyée par le Grand-Maître Prospero pour défendre la Navarre contre l’invasion musulmane. Ramiro la Grenouille était mort entretemps ; c’était alors son fils Diego le Sage qui régnait, et Vela se retrouva dans la position délicate de devoir se battre en son ancienne demeure pour protéger les droits du fils de l’homme qui la lui avait volée. Cependant il s’en tint à ses serments devant l’Éternel, et combattit l’infidèle avec honneur, ne cherchant pas à profiter de l’occasion pour récupérer ce qui avait autrefois été sien. Après cette guerre, il se réconcilia avec son cousin issu de germain, le roi Diego, et reprit la mer pour Ramleh, où il endossa la charge de médecin personnel du Grand-Maître Prospero.
Lorsque ce dernier mourut, les Frères de l’Ordre élurent Vela Sanchez Jimena à l’unanimité, estimant sans doute qu’un ancien roi en exil, qui avait régné et gouverné comme un monarque reconnu comme tel par ses pairs, serait le plus à même de gouverner l’Ordre.
Homme influent de par son passé, Vela put entretenir des relations cordiales avec le pape Victor III. Il tenta de le convaincre du bien-fondé d’une nouvelle Croisade, non pas vers la Terre Sainte, cette fois-ci, car la reine Eliane semblait réussir à préserver la paix avec les infidèles, mais en Ibérie, afin de venir en aide aux chrétiens de la péninsule. Quelques semaines plus tard, le pape ayant bien réfléchi, il appela à la Deuxième Croisade, visant la reconquête du Leon.
Alors que les Croisés se mettaient en marche vers le Leon, Vela se dit cependant qu’il fallait en faire davantage, et profiter de l’occasion pour libérer Saint-Jacques de Compostelle. Il mena ses Chevaliers à la conquête de la Galice, profitant du fait que les Portugais de Porto étaient en révolte et empêchaient les armées musulmanes de remonter vers le nord, et s’empara de la région, qu’il confia à son cousin, Munio Erramunez Jimena, qui fut ainsi placé à la tête d’un petit état croisé indépendant. Vela et Munio se mirent d’accord pour que ce nouvel état croisé de Galice verse un tribut à l’Ordre hospitalier, auquel il devait son existence, afin de financer ses activités. Ce tribut devait prendre fin à la mort de l’un de deux hommes.
Ce fut la dernière grande action d’éclat de Vela Sanchez Jimena, troisième Grand-Maître de l’Ordre hospitalier et ancien roi de Navarre, car il mourut trente jours après la fondation de la petite principauté croisée de Galice, d’un mal qui le rongeait depuis longtemps. Afin de lui rendre hommage, il fut inhumé à Compostelle, qui avait été délivrée par son action.
IV. Joan Alfonsez Jimena (1076 – 1131, Grand-Maître dès 1129)
Fils du roi Alfonso VII Fernandez Jimena de Leon, qui régna sur le Leon de 1065 à 1084, et petit-fils du roi Fernando Antsez Jimena de Castille, dit Fernando le Grand, Joan Jimena était un cousin issu de germain de son prédécesseur Vela Jimena, leur parenté en ligne masculine remontant à leur arrière-grand-père Antso Gartzez de Navarre. Cependant, son père Alfonso avait été marié à une de ses cousines dans une tentative de souder la famille par le sang et les liens matrimoniaux, aussi Joan était-il également, par sa mère, un cousin germain de son prédécesseur Vela, tous deux ayant le roi Ramiro d’Aragon pour aïeul, l’un paternel, l’autre maternel.
Prince ibérique, Joan n’avait que huit ans à la mort de son père, et fut éduqué à la cour de son frère aîné, le roi Fernando II le Législateur, lequel ne régna que treize ans avant de mourir de maladie, des suites d’une épidémie de fièvre qui ravagea l’Ibérie. Fernando n’avait laissé qu’un fils en bas âge, Alfonso ; Joan le servit fidèlement, devenant l’un de ses conseillers et corégents durant sa minorité. Cependant, trop jeune pour pouvoir se défendre contre les rapaces avides de pouvoir de sa propre famille, le jeune Alfonso mourut en 1108, vraisemblablement empoisonné par une servante dont on ignore sur l’ordre de quel prince elle avait agi. Ce fut l’un des oncles de l’enfant qui lui succéda, Ramiro IV Alfonsez Jimena, frère aîné de Joan, avec lequel il ne s’entendait pas.
Écarté du Conseil royal, relégué à un rôle des plus secondaires, Joan décida de quitter l’Ibérie et rejoignit la Terre Sainte, non pas comme chevalier hospitalier mais comme chevalier de l’Ordre du Temple : en effet, un autre de ses frères, Alfonso, était un Templier depuis plusieurs années déjà, et haut placé dans l’Ordre. Son élection comme Grand-Maître de l’Ordre du Temple l’année suivante profita à Joan, qui se retrouvait frère du Grand-Maître templier et accéda à de prestigieuses fonctions.
Joan servit l’Ordre du Temple pendant quinze ans, jusqu’à ce jour de 1124 où son frère, le Grand-Maître, se fit chercher querelle par l’un des Frères de l’Ordre, Pio Contarini. Pio défia Alfonso en duel et, traitreusement, le tua, avant de faire pression sur les Frères pour se faire acclamer Grand-Maître de l’Ordre du Temple. Joan dut fuir, craignant que le cruel Pio ne le fasse éliminer pour se débarrasser de ce rival potentiel. Il trouva refuge à Ramleh, au sein de l’Ordre de l’Hôpital, et troqua la tunique templière pour la tunique hospitalière.
Lorsque son cousin Vela Sanchez Jimena fut élu troisième Grand-Maître, Joan fut de nouveau promu à de hautes fonctions au sein de cet autre Ordre. En quelques années, il prit beaucoup d’importance, et lorsque la Deuxième Croisade fut lancée, il rejoignit l’armée de l’Ordre et participa à la libération de Saint-Jacques de Compostelle. Ce fut là qu’il fut élu quatrième Grand-Maître de l’Ordre, pour succéder à son cousin qui avait trouvé la mort au cours de cette entreprise.
Joan poursuivit les efforts des Croisés, qui aboutirent l’année suivante par la renaissance du royaume de Leon sous la coupe d’Alvar II Ovéquiz, petit-fils par sa mère du roi Fernando le Grand et arrière-petit-fils par son père du roi Bermudo II le Gouteux de Galice et de Leon. La victoire des Croisés était complète, avec la reformation du royaume croisé en plus de la libération de Compostelle, qui venait en bonus, cerise sur le gâteau que les chrétiens avaient cuisiné en Ibérie. Le seul point noir au tableau était que le frère aîné du nouveau roi Alvar II, Nuño Ovéquiz de Leon, était un converti à l’islam et vassal des Maures, régnant sur un fief en Castille pour leur compte.
Après la victoire des Croisés, Joan retourna en Terre Sainte et reprit ses fonctions plus traditionnelles, mais les voyages et l’expédition en Ibérie, à son âge avancé, n’eurent pas de bons effets sur sa santé, et il ne mourut que quelques mois après son retour.
10 votes et je suis de retour.
12 votes quand même y a encore du monde
J’ai lu et j’ai voté quand bien même je n’ai pas lancé le jeu depuis pres de 6 mois
Ah c'est pour ça que tu m'avais demandé si y'avait un mod pour jouer les ordres saints
Je n'ai pas eu le temps de voter mais je suis toujours là, et ce depuis la nuit des temps, j'en ai bien peur ^^'
Le 22 décembre 2021 à 08:12:14 :
10 votes et je suis de retour.
Bon retour parmi nous
Le 24 décembre 2021 à 15:23:47 :
Ah c'est pour ça que tu m'avais demandé si y'avait un mod pour jouer les ordres saints
Non ça c'était pour éventuellement faire une partie en multi avec des ordres saints, là pour la chronique j'utilise bêtement la console
Le 26 décembre 2021 à 17:28:04 :
Je n'ai pas eu le temps de voter mais je suis toujours là, et ce depuis la nuit des temps, j'en ai bien peur ^^'
Pas eu le temps ? Je n'ai pas fermé le sondage pourtant