V. Finn Austmodsson Gronske (1074 - 1134, Grand-Maître dès 1131)

Né en Norvège, Finn est issu de l’union illégitime entre Ragna Hagalin, la jeune sœur du comte Ogmund le Juste, qui régnait sur un fief en Norvège, et Austmod Austmodsson av Freysey, un chef tribal norvégien qui dirigeait une petite tribu à la frontière laponne. Né bâtard, Finn est cependant reconnu par son père dès sa naissance, mais ce dernier meurt alors que l’enfant n’a que quelques mois. Compte tenu de sa bâtardise, il n’hérite d’aucun bien de son père, et est alors pris en charge par son oncle maternel, Ogmund le Juste, qui l’éduque comme son fils. Lorsque ce dernier meurt à son tour, Finn n’a que douze ans.
Ogmund n’avait qu’un enfant, une fille du nom de Martha, qui hérita de son père ; Finn fut fiancé à cette fille, sa cousine, par intrigue de sa mère, qui espérait ainsi capter l’héritage de son frère dans sa propre descendance. Hélas, Martha mourut de maladie à l’âge de 14 ans, et ce fut finalement Ragna, la mère de Finn, qui hérita du comté familial.
Finn se prépara à succéder à sa mère durant toute sa vie : il fut marié, eut un fils et une fille, maria sa fille à un puissant seigneur de Finlande, puis devint grand-père. Sa mère, Ragna, ne se maria jamais, et à sa mort, à l’âge respectable de 76 ans, elle désigna son fils naturel Finn comme successeur.
Cependant le jarl local, Arnfinn Magnusson Yngling, ne l’entendait pas de cette oreille : il estima que, puisque Finn était né illégitime et que le défaut de sa naissance n’avait jamais été réparé par le mariage de ses parents, son droit à l’héritage était nul et non avenu, et le comté de sa famille devait donc lui revenir, en tant que suzerain direct, car Finn et ses descendants étaient la dernière branche de leur famille et nul autre parent n’aurait pu prouver son droit à hériter du comté. Finn tenta d’en appeler à la justice royale, mais le roi de Norvège, Haldor Olavsson Yngling, cousin du jarl, favorisa son parent et trancha en accordant le comté à Arnfinn. Cette spoliation provoqua un souffle de mécontentement dans la noblesse, et bien que Haldor put étouffer la rébellion naissante des nobles en garantissant leurs privilèges, son règne en fut fortement troublé, et il passa à la postérité sous le nom du roi Haldor le Malavisé.
Quant à Finn, il voulut chercher refuge auprès de son ex-gendre, le grand chef tribal Ukko de Finlande, mais ce dernier lui refusa l’hospitalité, estimant que depuis la mort de la fille de Finn et la dissolution de leur mariage, plus aucune parenté ne les liait. En vérité, il semble que la nouvelle épouse du Finlandais, une païenne, l’ait dissuadé d’accueillir son ex-beau-père, connu pour son zèle chrétien, afin de pouvoir secrètement transmettre l’amour des anciens dieux à son beau-fils. Cela sembla fonctionner, puisque lorsqu’Ukko mourut quelques mois plus tard, la nouvelle épouse prit la régence et incita Rieti, petit-fils par sa mère de Finn, à vénérer les anciens dieux.
N’ayant nulle part où aller, Finn se résolut à rejoindre un ordre monastique et, comme il s’était préparé toute sa vie durant à vivre la vie d’un seigneur norvégien et non celle d’un moine copiste, il fit route vers la Terre Sainte, où il se joignit aux Hospitaliers. Son expérience lui valut d’être élu cinquième Grand-Maître de l’Ordre à la mort de Joan Alfonsez Jimena.
Finn ne s’illustra pas par son courage ni ses hauts faits : il ne mena aucune guerre, et refusa de s’impliquer dans le Djihad lancé par les Fatimides chiites contre les Byzantins, au prétexte que ces soi-disant hérétiques grecs refusaient de reconnaître l’autorité du pontife romain et ne méritaient donc pas que des Latins meurent pour eux. Cependant, de la guerre débutèrent famines et épidémies dans la région, et une grande épidémie de variole finit par éclater en Syrie, se propageant ensuite dans le royaume de Jérusalem. Finn, qui se trouvait dans le château de Beauvoir, à la frontière, tomba malade et mourut en quelques jours.

VI. Géraud de Genève (1073 - 1140, Grand-Maître dès 1134)

Issu de la lignée des comtes helvétiques de Genfergau, Géraud était le deuxième fils du duc Géraud le Cruel de Transjuranie. Son père mourut en 1088, et son frère Aymon hérita de la Transjuranie familiale tandis que Géraud était marié à une dame de la noblesse allemande, Mechtild von Nordheim, descendante des ducs de Bavière, de Thuringe et de Meissen. Géraud devait servir les ambitions diplomatiques de son frère en s’attirant l’amitié des princes allemands pour consolider le pouvoir de la Transjuranie.
Bon diplomate, mais surtout très bon intriguant, Géraud parvint à obtenir plusieurs chartes impériales en faveur des membres de sa famille. Ainsi, lorsque le Kaiser Henri IV Salian se lança dans la reconquête chrétienne de la Sicile et en chassa les Maures, il proposa que son fils, Alphonse de Genève, serve fidèlement l’Empereur dans la région, et Henri, acceptant l’offre, le fit comte d’Agrigente. Vingt-cinq ans plus tard, lorsque le Kaiser Arnulf Billung voulut remplacer la noblesse slave de Poméranie par de bons Allemands, Géraud proposa la candidature de son neveu Guillaume, éduqué en Bavière et qui se faisait appeler Wilhelm, et l’Empereur accepta d’en faire le duc de Mecklenbourg.
Cependant l’influence grandissante de Géraud sur les Empereurs successifs n’arrangeait pas tout le monde à la Cour, et bientôt il tomba en disgrâce aux yeux du Kaiser Arnulf, suite à une conspiration contre le pouvoir impérial à laquelle l’on avait accusé Géraud. Celui-ci cria son innocence, mais le Kaiser, bien qu’il ne le condamnât pas pour trahison, ne lui faisait plus confiance et l’enjoignit à se rendre en Terre Sainte pour y expier ses péchés. Ainsi Géraud rejoignit-il l’Ordre hospitalier ; il fut élu sixième Grand-Maître relativement peu de temps après, lorsque le Grand-Maître Finn mourut de l’épidémie de variole.

Alors que les Fatimides chiites s’emparaient progressivement de l’Anatolie, Géraud profita de dissensions entre musulmans pour lancer une attaque sur la province d’Al-Sukhnah, qui était fort riche ; il ordonna que soient commises plusieurs exactions sur des musulmans, spoliant les riches et s’emparant de tous leurs biens avant de les bannir, les laissant hagards et désabusés sur les routes, cibles faciles pour les pillards ou bandits issus de l’un ou l’autre camp. Il tira d’Al-Sukhnah de grandes richesses, qu’il dépensa sans compter pour développer les forteresses hospitalières de Terre Sainte.

Cependant les vassaux des Turcs n’allèrent pas tolérer bien longtemps cette enclave chrétienne à leur frontière : rapidement, plusieurs chefs de guerre attaquèrent la forteresse d’Al-Sukhnah, et Géraud tenta d’organiser la résistance. Il invita la monarque hiérosolymitaine à le rejoindre et à profiter du conflit pour pousser plus avant la guerre sainte, mais la reine Eliane refusa, car elle avait été trahie par son allié de Bohême, lequel l’attaquait dans le dos pour s’emparer de ses possessions en Germanie ; le royaume de Jérusalem ne pouvait se permettre une guerre sainte contre les Arabes dans cet état de fait.
Géraud tenta de résister, mais perdit une grande bataille devant Al-Sukhnah, où de nombreux Frères de l’Ordre furent tués. Il n’eut d’autre choix que d’abandonner la forteresse aux musulmans, puis retourna à Ramleh, la queue entre les jambes. Sombrant dans une profonde dépression, se sentant inutile et impuissant, il passa plusieurs semaines dans un profond mutisme, jusqu’à ce jour de juin 1140 où, au petit matin, l’on retrouva son corps brisé au pied de la fenêtre de sa chambre, à vingt mètres en contrebas, sans que l’on ne puisse jamais savoir s’il s’était jeté par la fenêtre ou si un Frère qui avait contre lui quelque grief l’avait poussé.

Le 26 décembre 2021 à 20:30:51 :
V. Finn Austmodsson Gronske (1074 - 1134, Grand-Maître dès 1131)

Né en Norvège, Finn est issu de l’union illégitime entre Ragna Hagalin, la jeune sœur du comte Ogmund le Juste, qui régnait sur un fief en Norvège, et Austmod Austmodsson av Freysey, un chef tribal norvégien qui dirigeait une petite tribu à la frontière laponne. Né bâtard, Finn est cependant reconnu par son père dès sa naissance, mais ce dernier meurt alors que l’enfant n’a que quelques mois. Compte tenu de sa bâtardise, il n’hérite d’aucun bien de son père, et est alors pris en charge par son oncle maternel, Ogmund le Juste, qui l’éduque comme son fils. Lorsque ce dernier meurt à son tour, Finn n’a que douze ans.
Ogmund n’avait qu’un enfant, une fille du nom de Martha, qui hérita de son père ; Finn fut fiancé à cette fille, sa cousine, par intrigue de sa mère, qui espérait ainsi capter l’héritage de son frère dans sa propre descendance. Hélas, Martha mourut de maladie à l’âge de 14 ans, et ce fut finalement Ragna, la mère de Finn, qui hérita du comté familial.
Finn se prépara à succéder à sa mère durant toute sa vie : il fut marié, eut un fils et une fille, maria sa fille à un puissant seigneur de Finlande, puis devint grand-père. Sa mère, Ragna, ne se maria jamais, et à sa mort, à l’âge respectable de 76 ans, elle désigna son fils naturel Finn comme successeur.
Cependant le jarl local, Arnfinn Magnusson Yngling, ne l’entendait pas de cette oreille : il estima que, puisque Finn était né illégitime et que le défaut de sa naissance n’avait jamais été réparé par le mariage de ses parents, son droit à l’héritage était nul et non avenu, et le comté de sa famille devait donc lui revenir, en tant que suzerain direct, car Finn et ses descendants étaient la dernière branche de leur famille et nul autre parent n’aurait pu prouver son droit à hériter du comté. Finn tenta d’en appeler à la justice royale, mais le roi de Norvège, Haldor Olavsson Yngling, cousin du jarl, favorisa son parent et trancha en accordant le comté à Arnfinn. Cette spoliation provoqua un souffle de mécontentement dans la noblesse, et bien que Haldor put étouffer la rébellion naissante des nobles en garantissant leurs privilèges, son règne en fut fortement troublé, et il passa à la postérité sous le nom du roi Haldor le Malavisé.
Quant à Finn, il voulut chercher refuge auprès de son ex-gendre, le grand chef tribal Ukko de Finlande, mais ce dernier lui refusa l’hospitalité, estimant que depuis la mort de la fille de Finn et la dissolution de leur mariage, plus aucune parenté ne les liait. En vérité, il semble que la nouvelle épouse du Finlandais, une païenne, l’ait dissuadé d’accueillir son ex-beau-père, connu pour son zèle chrétien, afin de pouvoir secrètement transmettre l’amour des anciens dieux à son beau-fils. Cela sembla fonctionner, puisque lorsqu’Ukko mourut quelques mois plus tard, la nouvelle épouse prit la régence et incita Rieti, petit-fils par sa mère de Finn, à vénérer les anciens dieux.
N’ayant nulle part où aller, Finn se résolut à rejoindre un ordre monastique et, comme il s’était préparé toute sa vie durant à vivre la vie d’un seigneur norvégien et non celle d’un moine copiste, il fit route vers la Terre Sainte, où il se joignit aux Hospitaliers. Son expérience lui valut d’être élu cinquième Grand-Maître de l’Ordre à la mort de Joan Alfonsez Jimena.
Finn ne s’illustra pas par son courage ni ses hauts faits : il ne mena aucune guerre, et refusa de s’impliquer dans le Djihad lancé par les Fatimides chiites contre les Byzantins, au prétexte que ces soi-disant hérétiques grecs refusaient de reconnaître l’autorité du pontife romain et ne méritaient donc pas que des Latins meurent pour eux. Cependant, de la guerre débutèrent famines et épidémies dans la région, et une grande épidémie de variole finit par éclater en Syrie, se propageant ensuite dans le royaume de Jérusalem. Finn, qui se trouvait dans le château de Beauvoir, à la frontière, tomba malade et mourut en quelques jours.

C'est dingue comme t'arrive à faire une histoire interessante alors que niveau gameplay il se passe rien

Je savais même pas qu'on pouvait les jouer les ordres saint, ça donne envie de relancer une partie tiens
Récit au top sinon

17 votes

Le 26 décembre 2021 à 21:25:54 :

Le 26 décembre 2021 à 20:30:51 :
V. Finn Austmodsson Gronske (1074 - 1134, Grand-Maître dès 1131)

Né en Norvège, Finn est issu de l’union illégitime entre Ragna Hagalin, la jeune sœur du comte Ogmund le Juste, qui régnait sur un fief en Norvège, et Austmod Austmodsson av Freysey, un chef tribal norvégien qui dirigeait une petite tribu à la frontière laponne. Né bâtard, Finn est cependant reconnu par son père dès sa naissance, mais ce dernier meurt alors que l’enfant n’a que quelques mois. Compte tenu de sa bâtardise, il n’hérite d’aucun bien de son père, et est alors pris en charge par son oncle maternel, Ogmund le Juste, qui l’éduque comme son fils. Lorsque ce dernier meurt à son tour, Finn n’a que douze ans.
Ogmund n’avait qu’un enfant, une fille du nom de Martha, qui hérita de son père ; Finn fut fiancé à cette fille, sa cousine, par intrigue de sa mère, qui espérait ainsi capter l’héritage de son frère dans sa propre descendance. Hélas, Martha mourut de maladie à l’âge de 14 ans, et ce fut finalement Ragna, la mère de Finn, qui hérita du comté familial.
Finn se prépara à succéder à sa mère durant toute sa vie : il fut marié, eut un fils et une fille, maria sa fille à un puissant seigneur de Finlande, puis devint grand-père. Sa mère, Ragna, ne se maria jamais, et à sa mort, à l’âge respectable de 76 ans, elle désigna son fils naturel Finn comme successeur.
Cependant le jarl local, Arnfinn Magnusson Yngling, ne l’entendait pas de cette oreille : il estima que, puisque Finn était né illégitime et que le défaut de sa naissance n’avait jamais été réparé par le mariage de ses parents, son droit à l’héritage était nul et non avenu, et le comté de sa famille devait donc lui revenir, en tant que suzerain direct, car Finn et ses descendants étaient la dernière branche de leur famille et nul autre parent n’aurait pu prouver son droit à hériter du comté. Finn tenta d’en appeler à la justice royale, mais le roi de Norvège, Haldor Olavsson Yngling, cousin du jarl, favorisa son parent et trancha en accordant le comté à Arnfinn. Cette spoliation provoqua un souffle de mécontentement dans la noblesse, et bien que Haldor put étouffer la rébellion naissante des nobles en garantissant leurs privilèges, son règne en fut fortement troublé, et il passa à la postérité sous le nom du roi Haldor le Malavisé.
Quant à Finn, il voulut chercher refuge auprès de son ex-gendre, le grand chef tribal Ukko de Finlande, mais ce dernier lui refusa l’hospitalité, estimant que depuis la mort de la fille de Finn et la dissolution de leur mariage, plus aucune parenté ne les liait. En vérité, il semble que la nouvelle épouse du Finlandais, une païenne, l’ait dissuadé d’accueillir son ex-beau-père, connu pour son zèle chrétien, afin de pouvoir secrètement transmettre l’amour des anciens dieux à son beau-fils. Cela sembla fonctionner, puisque lorsqu’Ukko mourut quelques mois plus tard, la nouvelle épouse prit la régence et incita Rieti, petit-fils par sa mère de Finn, à vénérer les anciens dieux.
N’ayant nulle part où aller, Finn se résolut à rejoindre un ordre monastique et, comme il s’était préparé toute sa vie durant à vivre la vie d’un seigneur norvégien et non celle d’un moine copiste, il fit route vers la Terre Sainte, où il se joignit aux Hospitaliers. Son expérience lui valut d’être élu cinquième Grand-Maître de l’Ordre à la mort de Joan Alfonsez Jimena.
Finn ne s’illustra pas par son courage ni ses hauts faits : il ne mena aucune guerre, et refusa de s’impliquer dans le Djihad lancé par les Fatimides chiites contre les Byzantins, au prétexte que ces soi-disant hérétiques grecs refusaient de reconnaître l’autorité du pontife romain et ne méritaient donc pas que des Latins meurent pour eux. Cependant, de la guerre débutèrent famines et épidémies dans la région, et une grande épidémie de variole finit par éclater en Syrie, se propageant ensuite dans le royaume de Jérusalem. Finn, qui se trouvait dans le château de Beauvoir, à la frontière, tomba malade et mourut en quelques jours.

C'est dingue comme t'arrive à faire une histoire interessante alors que niveau gameplay il se passe rien

En même temps le gameplay est déjà pas fou avec certains gouvernements prévus pour être jouer, alors là...

Le 04 janvier 2022 à 17:19:24 :

Le 26 décembre 2021 à 21:25:54 :

Le 26 décembre 2021 à 20:30:51 :
V. Finn Austmodsson Gronske (1074 - 1134, Grand-Maître dès 1131)

Né en Norvège, Finn est issu de l’union illégitime entre Ragna Hagalin, la jeune sœur du comte Ogmund le Juste, qui régnait sur un fief en Norvège, et Austmod Austmodsson av Freysey, un chef tribal norvégien qui dirigeait une petite tribu à la frontière laponne. Né bâtard, Finn est cependant reconnu par son père dès sa naissance, mais ce dernier meurt alors que l’enfant n’a que quelques mois. Compte tenu de sa bâtardise, il n’hérite d’aucun bien de son père, et est alors pris en charge par son oncle maternel, Ogmund le Juste, qui l’éduque comme son fils. Lorsque ce dernier meurt à son tour, Finn n’a que douze ans.
Ogmund n’avait qu’un enfant, une fille du nom de Martha, qui hérita de son père ; Finn fut fiancé à cette fille, sa cousine, par intrigue de sa mère, qui espérait ainsi capter l’héritage de son frère dans sa propre descendance. Hélas, Martha mourut de maladie à l’âge de 14 ans, et ce fut finalement Ragna, la mère de Finn, qui hérita du comté familial.
Finn se prépara à succéder à sa mère durant toute sa vie : il fut marié, eut un fils et une fille, maria sa fille à un puissant seigneur de Finlande, puis devint grand-père. Sa mère, Ragna, ne se maria jamais, et à sa mort, à l’âge respectable de 76 ans, elle désigna son fils naturel Finn comme successeur.
Cependant le jarl local, Arnfinn Magnusson Yngling, ne l’entendait pas de cette oreille : il estima que, puisque Finn était né illégitime et que le défaut de sa naissance n’avait jamais été réparé par le mariage de ses parents, son droit à l’héritage était nul et non avenu, et le comté de sa famille devait donc lui revenir, en tant que suzerain direct, car Finn et ses descendants étaient la dernière branche de leur famille et nul autre parent n’aurait pu prouver son droit à hériter du comté. Finn tenta d’en appeler à la justice royale, mais le roi de Norvège, Haldor Olavsson Yngling, cousin du jarl, favorisa son parent et trancha en accordant le comté à Arnfinn. Cette spoliation provoqua un souffle de mécontentement dans la noblesse, et bien que Haldor put étouffer la rébellion naissante des nobles en garantissant leurs privilèges, son règne en fut fortement troublé, et il passa à la postérité sous le nom du roi Haldor le Malavisé.
Quant à Finn, il voulut chercher refuge auprès de son ex-gendre, le grand chef tribal Ukko de Finlande, mais ce dernier lui refusa l’hospitalité, estimant que depuis la mort de la fille de Finn et la dissolution de leur mariage, plus aucune parenté ne les liait. En vérité, il semble que la nouvelle épouse du Finlandais, une païenne, l’ait dissuadé d’accueillir son ex-beau-père, connu pour son zèle chrétien, afin de pouvoir secrètement transmettre l’amour des anciens dieux à son beau-fils. Cela sembla fonctionner, puisque lorsqu’Ukko mourut quelques mois plus tard, la nouvelle épouse prit la régence et incita Rieti, petit-fils par sa mère de Finn, à vénérer les anciens dieux.
N’ayant nulle part où aller, Finn se résolut à rejoindre un ordre monastique et, comme il s’était préparé toute sa vie durant à vivre la vie d’un seigneur norvégien et non celle d’un moine copiste, il fit route vers la Terre Sainte, où il se joignit aux Hospitaliers. Son expérience lui valut d’être élu cinquième Grand-Maître de l’Ordre à la mort de Joan Alfonsez Jimena.
Finn ne s’illustra pas par son courage ni ses hauts faits : il ne mena aucune guerre, et refusa de s’impliquer dans le Djihad lancé par les Fatimides chiites contre les Byzantins, au prétexte que ces soi-disant hérétiques grecs refusaient de reconnaître l’autorité du pontife romain et ne méritaient donc pas que des Latins meurent pour eux. Cependant, de la guerre débutèrent famines et épidémies dans la région, et une grande épidémie de variole finit par éclater en Syrie, se propageant ensuite dans le royaume de Jérusalem. Finn, qui se trouvait dans le château de Beauvoir, à la frontière, tomba malade et mourut en quelques jours.

C'est dingue comme t'arrive à faire une histoire interessante alors que niveau gameplay il se passe rien

En même temps le gameplay est déjà pas fou avec certains gouvernements prévus pour être jouer, alors là...

Le 28 décembre 2021 à 16:40:02 :
Je savais même pas qu'on pouvait les jouer les ordres saint, ça donne envie de relancer une partie tiens

Uniquement avec la console C'est marrant à jouer, ça change un peu, mais bon là j'avoue que tant que je n'ai pas de véritables territoires j'ai pas énormément de trucs à faire

VII. Salvestro Dandolo (1104 - 1161, Grand-Maître dès 1140)

Vénitien d’origine né au sein de la famille patricienne des Dandolo, Salvestro vit le jour en Croatie, fils légitime d’Anastasio Dandolo et de sa première épouse, Clorinda di Pallestrina, fille d’un petit baron vénitien. Salvestro naquit à la cour de son oncle, Enrico Dandolo, patriarche de la famille depuis le décès de son père, lui aussi nommé Enrico. Cet Enrico-là, dont descendait toute la famille, avait hérité de biens et de terres en Croatie, qui avaient été acquis par son frère Bono Dandolo, lequel avait eu le malheur d’enterrer tous ses fils de son vivant et de mourir sans plus aucune descendance. Les Dandolo avaient donc hérité de possessions en Croatie et les administraient pour le compte de la Sérénissime République de Venise, d’abord durant son existence en tant qu’État indépendant, puis en tant qu’État vassal du Saint-Empire, après la vassalisation de la Cité des Doges par l’Empereur Nestor de Putchey en 1115.
Le père de Salvestro passa de nombreuses années à vivre la vie d’un homme d’affaire, commerçant avec les Slaves du Sud, les Albanais et les Grecs pour le compte de la République et de l’Empire. Devenant une véritable personnalité au sein de la République, il fut élu en 1135 pour succéder au Doge Arcibaldo Ziani, et devint le vingt-septième Doge de Venise.
Cependant, Anastasio Dandolo avait eu beau réussir dans le monde des affaires et du commerce, il avait échoué en tant que père : il n’avait jamais pu transmettre son savoir à son fils, lequel ne comprenait rien au commerce. Anastasio savait que son fils aurait fait un piètre héritier, et que s’il venait un jour à être reconnu comme le patriarche de la famille Dandolo, il la mènerait à la ruine ; raison pour laquelle il lui interdit le mariage pendant de nombreuses années, puis finit par s’en débarrasser en l’envoyant en Terre Sainte servir les intérêts des chrétiens. Quelques années après son élection au Dogat, il se servit de son influence et de sa fortune pour faire élire ce fils qu’il avait relégué au bout du monde, pensant qu’il pourrait sans doute aider ses affaires. Les Frères de l’Ordre de l’Hôpital élurent Salvestro comme septième Grand-Maître, pensant que l’Ordre pourrait bénéficier de revenus substantiels s’ils s’attiraient l’amitié des Vénitiens.

Le calcul fut bon, puisqu’en récompense de l’élection de son fils, Anastasio Dandolo accorda aux Hospitaliers la forteresse de Sibenik, en Croatie. Les Frères doutaient de l’utilité d’un tel cadeau, car la région était déjà totalement christianisée, et l’éloignement de la forteresse avec la Terre Sainte ne leur semblait pas pouvoir la mettre à profit. Cependant, ceux qui avaient davantage une vision à long-terme estimaient qu’il s’agissait peut-être là d’un premier pas vers une expansion de l’Ordre autour du bassin méditerranéen. Ne pouvant gérer lui-même cette forteresse, Salvestro décida d’en déléguer la gestion à de fidèles Frères de l’Ordre.

Alors que les puissances européennes considéraient Salvestro comme un ridicule personnage secondaire arrivé au pouvoir par hasard et népotisme, le Grand-Maître hospitalier surprit les monarchies chrétiennes lorsqu’il obtint du Pape l’excommunication du roi de France, lequel avait commencé à entreprendre des actions hostiles contre le royaume de Jérusalem. Le roi Archambaud II de France voulait en effet récupérer son autorité sur les quelques baronnies templières de France, or les Templiers étaient vassaux du royaume de Jérusalem et ne rendaient de comptes qu’au Pape et à la Gardienne du Saint-Sépulcre. Le conflit dégénéra en guerre, et lorsque les Hospitaliers virent une armée française débarquer sur les côtes de Terre Sainte pour attaquer le royaume croisé, Salvestro décida d’agir, d’abord en usant de ses relations, ensuite en offrant ses services à la reine Eliane contre les envahisseurs français.

Le père de Salvestro mourut peu après ces événements, âge de 75 ans, et la famille Dandolo fut écartée du pouvoir par l’élection patricienne qui amena Marino Contarini à la tête de la République. De même, la reine Eliane, âgée de 71 ans, finit par s’éteindre après 53 années de règne sur Jérusalem ; son petit-fils, Robin de Putchey, âgé de trois ans à peine, lui succéda sous la régence de Litold Premyslid, fils et successeur du duc croisé Hanus de Galilée.
Dans les années suivantes, Salvestro s’impliqua dans la grande guerre sainte que les Bédouins du Hedjaz menèrent pour récupérer l’Arabie Pétrée. Les Chevaliers de l’Ordre de l’Hôpital sauvèrent les chrétiens au cours de plusieurs batailles majeures, puis poussèrent l’offensive sur les terres des Mahométans. Salvestro mena personnellement les armées chrétiennes lors de l’assaut sur La Mecque, qui vit la chute de la ville. La ville servit de négociation : les Bédouins se retirèrent d’Arabie Pétrée, en échange de quoi leur plus important lieu saint ne fut pas rasé – comme le préconisaient pourtant certains des commandants du roi Robin de Jérusalem. En récompense de leur implication dans le conflit, les Hospitaliers reçurent le comté de Negev, à la frontière sud du royaume hiérosolymitain – une marche militaire très pauvre soumise aux pillages égyptiens, mais c’était toujours ça de pris.

Ce fut à la même époque que le puissant royaume des Seldjoukides, après s’être enfoncé dans une décadence dont il ne put se dépêtrer, s’effondra sur lui-même, remplacé par la dynastie des Bougrides. La plupart des émirs et seigneurs turcs indépendants profitèrent de l’effondrement du sultanat pour prendre leur indépendance, ce qui laissa le Levant fragmenté et morcelé – une aubaine pour le royaume de Jérusalem, qui n’avait plus de grande menace à craindre sur ses frontières orientales.

En 1161, alors que le pape Serge V venait de décider d’une nouvelle Croisade contre les infidèles, cette fois-ci pour reprendre l’Anatolie aux chiites, Salvestro décida d’affaiblir le calife égyptien en prenant la vie de son fils. Il défia donc en duel le prince fatimide Latif, héritier présumé du califat, lequel répondit favorablement à la demande de duel. À la frontière entre le royaume de Jérusalem et l’Égypte, les deux hommes s’affrontèrent dans un violent duel, mais aucun des deux ne put triompher de l’autre. Chacun se battant avec zèle pour faire triompher sa foi, ils ne s’arrêtèrent que lorsqu’ils furent à exsangues et à bout de forces, chacun blessé à de nombreuses reprises. Le Grand-Maître chrétien et le prince chiite finirent par s’effondrer, tous les deux, mortellement atteints, sous le regard médusé de leurs escortes.

Bon ben c'est un match nul ?

Moi aussi je suis toujours là. Je suis jamais parti. Je me suis juste desséché dans un coin.

Le 05 janvier 2022 à 11:37:57 :
Moi aussi je suis toujours là. Je suis jamais parti. Je me suis juste desséché dans un coin.

Tu t'impliques dans ta chaîne Twitch

D'ailleurs on avait un truc à te proposer, à ce sujet SKY devrait te mp prochainement

VIII. Koenraad Dirkszoon Gerulfing (1092 - 1175, Grand-Maître dès 1161)

Deuxième fils du duc de Hollande Thierry V – Dirk V en langue thioise -, Koenraad est un descendant en ligne masculine de sept générations de ducs hollandais, qui eux-mêmes descendaient des anciens rois de Frise de la famille Folcwalding. Produit du terroir de la Grande-Néerlandie, Koenraad vécut les vingt-deux premières années de sa vie dans les Pays-Bas impériaux, assistant son père ; ayant reçu une éducation martiale qu’il avait bien intégrée, il commanda les armées hollandaises au cours de plusieurs guerres contre des seigneurs locaux.
Peu avant la mort de son père, en 1115, Koenraad, qui avait refusé toutes les propositions de mariage que son père lui avait fournies, se vit offrir un choix : soit il se mariait et engendrait un héritier, auquel cas il hériterait comme prévu de la Frise occidentale tandis que son frère aîné continuerait la lignée des ducs de Hollande, soit il refusait de se marier et de procréer, auquel cas il devrait se retirer de l’héritage et laisser son frère cadet Floris hériter des possessions frisonnes de la famille. Peu intéressé par le sexe opposé, Koenraad accepta de se marier avec la fille d’un petit comte allemand, mais regretta bien vite son choix et demanda l’annulation du mariage, ce que l’Église accepta. En conséquence de quoi son père le força à rejoindre les Ordres pour renoncer à tout héritage ; et ce malgré le fait que l’ex-épouse répudiée de Koenraad montra peu après sa répudiation des signes de grossesse, accouchant plus tard d’une fillette, laquelle serait éduquée par sa famille maternelle.
Compte tenu de son éducation martiale poussée, Koenraad ne se voyait pas finir comme simple moine dans une abbaye, aussi rejoignit-il la Terre Sainte et se mit-il au service des Hospitaliers, s’illustrant dès son arrivée par sa participation comme commandant du flanc gauche des armées hospitalières au cours de la Deuxième Croisade, celle contre le León.
Apprécié des Frères, Koenraad tenta de se présenter à l’élection de 1140 suite au décès du Grand-Maître Géraud de Genève, mais perdit face à Salvestro Dandolo. Lorsque ce dernier mourut finalement en 1161, Koenraad, toujours en vie, s’imposa sans véritable opposition de la part des Frères, et il devint le huitième Grand-Maître de l’Ordre.

Quelques jours seulement avant le déclenchement officiel de la Troisième Croisade contre les chiites d’Anatolie, cependant, les perfides Pisans, dont le Prince-Maire était excommunié et en très mauvais termes avec Rome, proposèrent que la Croisade ne cible pas les musulmans, mais bien les chrétiens d’Orient ! Corrompus par les deniers de Pise, les chefs croisés acceptèrent de cibler la Constantinople orthodoxe et non la Nicée musulmane. En Orient, Koenraad réagit à cette nouvelle avec horreur ; et alors que le pontife romain s’égosillait contre cette infamie, menaçant d’excommunication quiconque participerait à ce sacrilège, le Grand-Maître hospitalier interdit formellement aux Frères de prêter la moindre assistance à ces faux-croisés qui salissaient la Croix avec leur velléités fratricides. Koenraad décrété que quiconque portant les couleurs de l’Ordre de l’Hôpital viendrait à se retrouver du côté des croisés, et non des Byzantins, serait considéré comme un traire au Christ et qu’il serait permis à tout homme de le tuer.

Essayant de rappeler aux croisés quel était leur véritable objectif, Koenraad décida d’attaquer les chiites malgré tout, tout seul s’il le fallait ! Il regroupa toutes ses forces à Negev avant de marcher sur le Sinaï ; mais le calife chiite, au courant de son projet, envoya une large armée pour tenter de stopper cette invasion. L’armée fut accueillie avec grande hospitalité, et les chiites subirent une terrible défaite, ouvrant la porte du Sinaï aux véritables Croisés.

Koenraad fut cependant trahi par un homme qu’il ne pensait pas capable d’une telle chose : le roi de Jérusalem lui-même, Robin de Putchey, petit-fils de la Reine Eliane, que les vassaux hiérosolymitains surnommaient le Fils du Diable. Ce dernier exigea que les Hospitaliers renoncent à leur forteresse de Negev et la lui donnent, sinon quoi il y aurait des « représailles militaires » contre l’Ordre. Ne pouvant se permettre de s’attirer l’hostilité du roi de Jérusalem alors que toute son armée combattait l’infidèle dans le désert, Koenraad accepta de donner au Fils du Diable ce qu’il voulait, tout en se jurant qu’il ne l’emporterait pas au Paradis. Les autres vassaux du Royaume furent scandalisés par cet abus de pouvoir ; l’évêque et patriarche latin Riga de Jérusalem déclara même publiquement que « Cette époque est celle où le chrétien latin voit un plus grand ennemi dans le chrétien grec qu’il ne voit dans le mahométan ; les seigneurs qui portent la Croix sur leurs étendards pactisent avec les rejetons du Diable pour mieux poignarder leurs frères en plein cœur ; et voilà maintenant que le Gardien du Saint-Sépulcre menace de répercussions violentes ses propres ordres sacrés : chaque jour qui passe, nous nous éloignons davantage de Dieu et hâtons notre propre chute ».

L’Empire d’Orient reçut le soutient de l’Empire d’Occident, alors que le Kaiser Eginolf Wigeriche refusait de participer à cette prétendue croisade ; il décida même d’organiser le jugement de l’homme qui avait déclenché ce conflit fratricide. Giacomo Alliata, le marchand responsable du désastre, fut jugé et, alors que la croisade battait son plein, fut jugé responsable de toutes les morts insensées chrétiennes, aussi bien latines que grecques, qui allaient avoir lieu à cause de son avarice ; il fut brûlé vif en pénitence, le Kaiser lui refusant le droit à une sépulture chrétienne et lui interdisant par ce fait d’être ressuscité au jour du Jugement.

Cela n’empêcha cependant nullement Constantinople de tomber aux mains des barbares qui disaient agir au nom du Christ, et ce furent les Vénitiens qui tirèrent profit de la bêtise latine en obtenant qu’un petit-neveu de leur Doge Marino Contarini, neveu qui répondait au nom de Mario, devienne le premier empereur latin de Constantinople, tandis que l’ancien empereur byzantin Theoktistos Skleros ne gouvernait plus que quelques villages en Azerbaïdjan, la plupart des ducs et stratèges orthodoxes de Grèce et d’Arménie devenant de facto indépendants. Le grand rempart oriental de la chrétienté volait en éclats, et alors que la région était désormais fragmentée en une multitude de petites principautés chrétiennes aussi faibles que rivales, les Fatimides se frottaient les mains, car cela faisait d’eux la dernière grande puissance de la région, suivie de près par le royaume de Jérusalem – mais qui, lui, était malheureusement dirigé par un fou.

Le Fils du Diable tenta-t-il de se racheter pour sa mauvaise conduite vis-à-vis des Hospitaliers, ou ne profita-t-il que de la guerre dans le Sinaï pour étendre son pouvoir ? Ses motivations restèrent obscures, cependant les véritables chrétiens portèrent quand même à son crédit le fait qu’il sut attaquer les Fatimides au bon moment et étendit l’autorité du royaume de Jérusalem jusqu’à Damas. Bien mal leur en prit, car ils se rendirent rapidement compte du fait que le Fils du Diable n’était motivé que par le profit, comme le démontra le fait qu’il attaqua ni plus ni moins que le pape, sur demande des Vénitiens, pour protéger leurs intérêts commerciaux.

D’autres troubles éclatèrent encore tandis que Koenraad achevait la reconquête du Sinaï : près de trente mille hommes sous la bannière du Kaiser débarquèrent sur les côtes de Jérusalem. Pour défendre le pape, attaqué par le Fils du Diable ? Pas seulement : le Kaiser espérait faire tomber Jérusalem sous son autorité en déposant le Fils du Diable, voulant le remplacer par son oncle, Tossaint de Putchey, comte de Dalhem, et fils cadet de la reine Eliane et du défunt Kaiser Robin de Putchey.

Incapable d’arrêter une si grande invasion, le Fils du Diable fut bientôt déposé par le Kaiser et remplacé par son oncle. Tossaint de Putchey devint roi de Jérusalem, au grand soulagement des chrétiens de Terre Sainte. En outre, cette vassalité nouvelle à l’Empire, si elle pouvait être vue comme humiliante par certains, était vue par d’autres comme une garantie : en cas de conflit contre les musulmans, le Kaiser serait forcé d’intervenir.

Koenraad vécut encore plusieurs années, pendant lesquelles la situation en Terre Sainte s’apaisa. Il utilisa les ressources de l’Ordre pour développer le Sinaï et améliorer ses infrastructures militaires, ce qui lui permit de disposer d’une armée permanente, en plus des Frères qui étaient à ses ordres. Il mourut finalement en décembre 1175 et, à sa demande, fut inhumé dans le monastère Sainte-Catherine du Sinaï, qu’il avait libéré de l’oppression sarrasine.

Le 05 janvier 2022 à 12:14:03 :

Le 05 janvier 2022 à 11:37:57 :
Moi aussi je suis toujours là. Je suis jamais parti. Je me suis juste desséché dans un coin.

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IX. Rorgon Karling (1145 - 1182, Grand-Maître dès 1175)

Né au sein de la glorieuse famille carolingienne, Rorgon avait une triple ascendance royale : sa mère était la comtesse Sarrazine de Vermandois, fille du comte Louis de Vermandois, descendante en ligne masculine de Charlemagne via son fils Pépin d’Italie, et son père était l’évêque Guichard de Laon, cousin issu de germain de sa mère, également descendant en ligne masculine de Pépin d’Italie. Quant à la mère de son père, Ida, c’était également une carolingienne, car elle était la sœur cadette dudit Louis de Vermandois. Ce qui faisait des parents de Rorgon, en plus d’être des cousins issus de germain, des cousins germains.
Dernier des trois fils issu du lit de ses parents, Rorgon commença sa vie par servir sous les ordres de sa mère puis, alors qu’il avait une vingtaine d’années, lorsque celle-ci mourut, le Vermandois passa entre les mains de l’aîné de leurs fils, Othon. Le deuxième fils, Louis, servit à sécuriser une alliance avec le Bourbon en épousant la sœur du duc Beneset de Limoges, tandis que Rorgon, le troisième fils, fut invité à embrasser une carrière ecclésiastique. Il choisit de se mettre au service du Christ en Terre Sainte, et joignit les Hospitaliers.
Rorgon était un homme de talent tout à fait moyen, cependant le prestige de sa famille le faisait rayonner au sein des Frères. Ainsi, à la mort du Grand-Maître Koenraad Gerulfing, il fut élu par les Frères comme neuvième Grand-Maître, et ce alors qu’il n’avait jamais démontré de véritable potentiel.

Rorgon commença son mandat par prêter assistance au Kaiser, Arnold von Weimar, dans sa guerre sainte pour la reconquête de la Syrie. Après plusieurs années de guerre, les Frères et les troupes impériales parvinrent à libérer la région qui s’étendait de Homs à Alep, où vivaient encore des chrétiens qui, après plusieurs siècles de domination musulmane, avaient sombré dans une hérésie iconoclaste ; cependant Rorgon pensait qu’ils pouvaient toujours être sauvés et ramenés sur le chemin de la vraie foi.

Peu après cette grande victoire, le roi Tossaint de Jérusalem mourut de son grand âge, et les nobles de Jérusalem, qui avaient obtenu du monarque que la succession hiérosolymitaine ne soit plus héréditaire mais devienne élective, choisirent Simon Premyslid, le duc de Galilée, comme successeur. Ce dernier débuta son règne par la reconquête de Tripoli, à laquelle Rorgon participa activement. Il participa aux batailles et reçut plusieurs blessures en combattant pour la Croix.

C’est ce qui causa sa chute. Ses blessures finirent par s’infecter, et son état de santé déclina. Affaibli, il tomba ensuite malade, et la phtisie, favorisée par l’infection, eut raison de lui en quelques jours à peine.

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https://www.jeuxvideo.com/forums/42-24884-68648018-1-0-1-0-le-defi-de-la-quinzaine-xxii-janvier-2022.htm

X. Baldovino Ventimiglia (1139 - 1196, Grand-Maître dès 1182)

Né en Italie, Baldovino était le troisième fils de la comtesse Clara Ventimiglia de Ferrare, elle-même issue de la famille des comtes de Modène. Quant à son père, il s’agissait d’un nobliau rhénan, Liutbrand von Eckolsheim, un illégitime issu des relations extraconjugales et consanguines entre la comtesse Richara de Molsheim, fille unique du comte Wasser le Gros, et son cousin germain, Wasser de Molsheim, unique fils de l’évêque Wasser le Bizut, frère cadet de Wasser le Gros. Baldovino était donc un descendant en ligne masculine de la lignée des comtes de Molsheim, et du fameux Wasser le Législateur. Autrefois marié à une noble autrichienne, Baldovino était en outre le père de deux filles, toutes deux mariées à des patriciens italiens.

Homme rusé lorsqu’il s’agissait des choses militaires, Baldovino sut profiter de la situation à son avantage : lorsqu’il apprit que les Fatimides chiites étaient en guerre à la fois contre les Grecs, les Arméniens, les Nubiens et les Abyssiniens, en plus de la révolte des Coptes du sud du Nil, il estima qu’il s’agissait du meilleur moment pour intervenir, et s’allia aux Templiers pour lancer un assaut conjoint sur l’île de Chypre. La guerre ne fut point aisée, mais après quatre ans de conflit, les chiites abandonnèrent définitivement l’île pour concentrer leurs forces sur leurs autres ennemis.

Peu après, la fille aînée de Baldovino, Micaela, devenue veuve, se remaria avec l’empereur latin de Constantinople, Mario Contarini, scellant une alliance entre les Hospitaliers et l’empire catholique d’Orient. Les années suivantes, Baldovino s’implique autant qu’il le peut dans la défense de la Syrie, que les chiites tentèrent de reconquérir par le djihad, cependant après cinq années de guerre la capture du Kaiser Erich von Zähringen par les forces musulmanes forcèrent les chrétiens à admettre la défaite, et les Fatimides remirent la main sur une partie de la Syrie, à savoir la région d’Alep et d’Édesse.

Abattu par cette défaite, Baldovino vit sa santé se détériorer, et il mourut quelques semaines plus tard.