Bah, salut a tous.
Je sais, le titre, c´est pour accrohcer
Depuis quelques mois, une idée trainait dans mon cerveau, "Mais qu´est ce qui aurait bien pu arriver apres ToS, si tout tournait mal?"
Apres un peu de réflexion, et un encouragement de Kirby64 au cours d´une micro discution m´ont convaincus de mette mes idées sur papier.
Voici donc une petite fic, qui s´agrandira. Donc, je vous demanderai d´éviter au maximum de poster ici, a part pour les commentaires, et de JUSTIFIER ceux-ci.
Bon, elle est pas finie (Du moins pas écrite, j´ai déja un peu tout prévus), et ce premier hcapitre sert surtout a vous introduire dans l´univers. Le prochain, qui sera selon nos ordinateurs surs a 99,484684% posté demain ou Jeudi, et plus pendant les vacances, et qui entrera dans le vif du sujet; Qu´est ce qui s´est passé en 25 ans?
Maitenant, eh bien...
Oh, denriere chose, ca faisait longtemps que j´aivais plus écrit, un peu de clémence pour le passé simple svp ^^
Une fic sans nom, car le nom n´existe pas encore...
Le soleil était déja bas dans le ciel d´hiver,prêt a disparaitre derrière la ligne d´horizon, et un vent froid balayait la contrée. Les paysans se dépéchaient de finir leurs tâches quotidiennes pour rentrer chez eux, ou aller se réchauffer avec un verre d´alcool a la taverne du coin.
Pendant ce temps, au bout d´un petit sentier qui s´enfoncait dans les montagnes, devant une maison d´allure robuste, un jeune garcon aux cheveux noirs et revétu d´une tunique de journalier usée, une épée de bois fermement serrée dans ses mains tentait vainement de briser la garde d´un homme d´age mûr dont les longs cheveux bruns volaient au vent.
-Bien, souffla Maitre Lloyd, parfait même, Almes. Maintenant, attaque-moi en quarte!"
Le jeune garcon poussa un grognement et, sans relacher le rythme de ses attaques, entreprit de les diriger sur la gauche de son maitre.
Lorsque sa lame trouva enfin ce qui lui semblait être une faiblesse dans la défence de son adversaire, il réunit toutes les forces qu´il lui restait et frappa en fermant les yeux pour savourer sa future victoire.
Alors qu´il s´attendait a rencontrer une matière dure et entendre le cri de douleur de Maitre Lloyd, sa lame ne fendit que le vide! Il rouvrit les yeux pour voir une forme habillée de couleur sombre a la périphérie de son champs de vision fuser et disparaitre hors de vue.
Déséquilibré, il battit des bras pour tenter de ne pas s´étaler au sol. Il sentit une poigne ferme se resserrer sur sa garde de lame, alors qu´un poing tout aussi ferme s´écrasait dans son dos! Almes bascula en avant et s´étala lourdement au sol, alors sa lame s´échappait de sa poigne amollie,alors que son ennemi lui arrachait avec force.
Il se retourna promptement en roulant sur lui-même, s´attendant a ce que l´homme qui l´entrainait depuis quelques mois continue l´exercice en tentant de le rouer de coups jusqu´a ce qu´il puisse se tenir debout et réclamer une pause. Il vit alors Maitre Lloyd, un sourire accroché au visage, de la sueur perlant sur son visage, en position de garde, l´épée qu´il venait d´arracher a Almes plantée au sol derrière lui.
Celui-ci se releva vite, se demandant ce que son maitre prévoyait, quand ce dernier remit son épée au fourreau et, sans même se retourner, attrapa l´épée d´Almes d´un geste fluide vant de lui lancer par la garde. Almes l´attrapa adroitement.
Maitre Lloyd prit alors la parole:
-Tu te débrouille de mieux en mieux, Almes. Tu n´auras bientôt plus besoin de moi."
-Oh, Maitre, fit Almes, j´ai encore du chemin a parcourir avant de vous rattraper."
Maitre Lloyd éclata d´un rire franc.
-Ne sois pas si humble. Tu savais a peine tenir un couteau de cuisine quand je suis arrivé au village, et maintenant, je dois employer beaucoup de mes ressources pour te tenir en échec! Tu es juste trop impulsif, et c´est comme ca que je t´ai eu a l´instant: Tu te précipite sur la première bonne occasion qui passe, sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences."
-Je sais, Maitre, mais c´est plus fort que moi..." objecta l´adolescent.
-Ne t´inquiète pas. Tu grandiras et apprendras a faire attention naturellement. J´en connais un autre à qui ca a passé..." dit Maitre Lloyd en souriant de plus belle.
-Qui ca?"
-Eh bien... Moi. Mais maintenant, rentre chez toi. Tu auras droit a une belle raclée si ton père te voit revenir après le coucher du soleil."
-Pour ca, il faudrait que ce vieux sac a vin soit déja revenu de la taverne et soit capable de marcher" dit Almes, mi-figue, mi raisin.
-Peut-être", approuva Maitre Lloyd, "Mais il reste ton père. Tu lui doit respect."
-Respect? Au nom de quoi? Il boit, il frappe ma mère dès que l´envie le prend, il ne sait presque pas lire ou écrire et en est fier, et il méprise toute personne qui ne vient pas du village, ou du royaume de Téssé´hala, surtout vous."
-Raison de plus pour ne pas lui donner d´occasion de dire que je te donne de mauvaises habitudes. Allez, Almes, rentre chez toi."
-Bien, Maitre. Je reviens demain?"
Pour la première fois de la conversation, le sourire de Maitre Lloyd disparut.
-Non... Pas demain. Je n´aurais rien envie de faire, demain."
-Pourquoi, Maitre?"
-Mon... Mon épouse est décédée il y´a plusieurs années. Et demain est la date ou elle est morte."
Bien que la nouvelle eut de quoi surprendre Almes, qui ne connaissait a cet homme atypique aucune relation avec quiqu´onque, ce fut le ton, triste, presque plaintif qui le troubla.
-Excusez-moi, Maitre. Je ne voulais pas raviver son souvenir..."
-Vas, tu ne pouvais pas savoir..."
Sur ces mots, Almes s´éloigna en prenant le chemin qui le ramenait vers son village, à quelques kilomètres de là.
Tout en s´enfoncant dans la forêt qui dévorait année apres année les montagnes et qui séparait l´épine dorsale de Téssé´hala des plaines, il tourna la tête et vit Maitre Lloyd rentrer dans sa maison.
Il hâta le pas, car il n´aimait pas se promener dans cette forêt, surtout un soir d´automne.
Tout en cheminant, il laissa ses pensée vagabonder. Il y´avait déja plusieurs mois qu´il avait osé demandé a cet homme intimidant, qui ne se déplaçait au village que quelques jours par mois afin d´acheter de la nourriture s´il pouvait lui apprendre l´escrime, malgré la xénophobie qui caractérisait la plupart des habitants de la région, son père le premier. Il secoua la tête au souvenir des paroles qu´il entendait, et qui concernaient toutes une guerre avec des étrangers, qui, a entendre les colporteurs qui apportaient les nouvelles de la ville de Meltokyo en echange d´une chope de bière.
Lorsqu´il fut arrivé dans son village, la seule lumière était celle des fenêtres. Le vent soufflait de plus en plus fort.
Alors qu´il s´approchait de la porte de son logis, il entendis des voix fortes qui en émanait.
Glacé d´horreur, il se maudit en silence: Comment avais-t-il pu oublier que son père, dans les premiers jours de chaque mois, recevait la plupart des hommes du villages, buchêrons comme lui, qui partageaient sa passion, la bière, et ses convictions rascistes et belliqueuses. Durant ces réunions, la bière coulait a flot et toutes sortes de serments de "libérer la côte sud ouest de Téssé´Hala du joug des étrangers", "brûler le premier de ces batârds de Demi Elfes qui oseraient mettre le pied ici", et autres fariboles. Son père aurait pu avoir n´importes quelles convictions s´il n´était pas ivre mort durant ces soirées, périodes ou il devenait plus dangereux encore. Il faudrait agir avec prudence et rentrer sans se faire voir, ou Almes serait sommé de devoir dire ou il était.
Almes fit le tour de sa maison en se baissant devant les fenêtres du rez de chaussé, jusqu´à se retrouver dans la cour qui s´étendait derrière sa maison et ou son père rangeait ses outils, sous sa fenêtre. Avec prudence, il posa son pied entre deux des rondins qui formaient le matériau de sa maison, glissa sa main entre deux autres, et entrepris d´escalader le mur malgré le froid et le vent.
Alors qu´il n´était plus qu´a quelques prises de sa fenêtre, une bourrasque particulierement violente manqua de lui faire perdre l´équilibre! Il jura, et continua son ascension. Alors qu´il allait poser sa main sur le rebord, une autre bourrasque, plus violente encore le désarçonna, et avec un hurlement perçant, il lâcha prise. La chute fut brève, mais effrayante, et il s´étonnait d´être toujours en vie quand son père et quelques autres hommes accoururent dans la cour, alertés par le bruit.
-Mais... qu´est ce que tu fout la, épsece de pti con" vociféra son pere en s´emmelant la langue. Almes prit peur: Son père avait l´air de s´être cuité a un point rare pour ne même plus être capable de s´exprimer correctement, et dans cet état, il était capable de n´importe quoi... Il bégaya:" Je... je... j´était..."
Son père l´attrapa par le col en continuant de hurler:" Tu veux que j´te le dise, ou t´était, hein? T´était chez ce fils d´truie qu´habite dans un bas-cul au sud, hein espèce de petit salaud!"
-Père!", cria Almes, maintenant réellement terrorisé, avant de prendre une gifle tonitruante.
-Ta gueule! Combien d´fois j´t´ai dit de pas parler a un étranger, hein? Et pourtant, rien n´y fait! Z´avez vus commes ils sont teigneux aujourd´hui, les gosses?", lanca-t-il a la cantonade.
-Ouais, t´as raison, Reld!"
-Sers lui la vis, Reld!"
-Ouais, montre lui qui c´est qui est le chef ici!"
-Eh ben, puisque t´a l´air de t´plaire tant chez ce... ce type" reprit le père en ponctuant un mot sur deux par une gifle," t´a qu´a allez voir s´il veut bien t´filer un toit parce qu´il est hors de question que je nourrisse un traître comme toi! Maintenant, du vent! Du vent!"
Sur ces mots, il attrapa son fils par le fond de son pantalon, et, le tenant toujours par le col, le jeta à la rue, avant de rentrer avec ses amis en titubant.
Almes, le nez en sang, sanglotait à chaudes larmes, sans pouvoir se retenir. La journée avait pourtant si bien commencée... Et maintenant, il était tout seul dans la nuit, et il était plus que probable que, si son père oublierai qu´il l´avait jeté a la rue dans dans quelques et une montagne de chope de bière, il lui faudrai trouver un toit jusque la...
C´est pourquoi, contrairement a ce qu´il faisait depuis qu´il méprisait son père et qu´il avait réalisé qui il était, Almes suivit un de ses conseils, et repartit en direction de la montagne. Maitre Lloyd le logerait, espérait Almes. Il le fallait. Sinon... Il préférait ne pas y songer...
Alors qu´il parcourait a nouveau le chemin montagneux, Almes se rongeait les sangs. Le chemin avait quelque chose de nostalgique le jour, mais la nuit, avec ses arbres démunis de leurs feuilles et qui semblait griffer le ciel, il était carrément lugubre. Alors qu´il prenait un tournant, une chose bondit hors des fourrés. Instantanément, sa fidèle épée de bois sortit de son fourreau, et, cette arme dérisoire en main, il apercut un petit lapin qui, devant le spectacle effrayant d´un jeune humain au visage ensanglanté battit en retraite promptement.
Poussant un soupir de soulagement explosif, Almes reprit sa route.
La lune brillait depuis un bon moment déja et Almes tremblait de froid lorsque le cottage de Maitre Lloyd apparut au détour du chemin.
Almes essuya son museau couvert de sang et de larmes mélangés et séchés, prit une inspiration, et frappa a la porte.
Quelques instants plus tard, Maitre Lloyd, la main reposant prudemment près de la garde de son épée ouvrit la porte et s´exclama:
"Almes? Mais... Qu´est ce que tu fait là?"
Almes ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun son ne sortit, et il ne put contenir une éruption de larme.
En lui même, il était honteux. Pleurer comme un gosse, surtout devant la personne dont il voulait le plus gagner le respect, était-ce une pratique d´adulte?
Voyant de le désarroi de son élève, Maitre Lloyd prit la parole:
"Je vois. Ton père a..."
Acquisciant a travers ses larmes, Almes put enfin parler:
"Il... Il m´a dit de ne pas revenir... Il m´a appelé traitre..."
-Je vois", répéta doucement Maitre Lloyd. Almes vit, un instant le visage de son maitre se contracter en un rictus de colère, et sa main caresser le bout du pommaux de l´épée pendue a sa ceinture.
"Entre, entre donc", continua Maitre Lloyd," Il doit me rester un peu de la soupe que j´ai eu a diner..."
Un peu près une demi-heure plus tard, Maitre Lloyd était confortablement assis les pieds sur la table et somnollait pendant que Almes, le visage propre et sec faisait honneur a une soupe de légume.
Tout en mangeant, il réalisa qu´il n´était jamais entré dans la maison de Maitre Lloyd, ce dernier lui ayant toujours fixé rendez-vous devant, et semblait toujours l´attendre. Il jeta un coup d´oeil autour de lui: Il était dans une pièce plutôt spacieuse, faisant apparement office de salon et de salle a manger. Une table et des chaises occupaient une moitié de la pièce, tandis qu´un divan, deux fauteuils, une cheminée et un tapis occupait la seconde. Dans un coin de la pièce, une trappe, qui menait à ce qu´Almes indentifiait comme une petite cave, d´où Maitre Lloyd avait rapporté un morceau de saucisson pour accompagner la soupe qui mijotait dans une casserole posée sur la cheminée, et qui devait donc faire office de réserve. Derrière lui, un escalier montait et s´enfoncait dans les ténébres, et au fond de la pièce une porte ouverte donnait sur ce qui semblait être une chambre a coucher. Des bougies posées sur la table et le feu qui crépitait composait le seul éclairage.
L´endroit semblait confortable et agréable a vivre, et, curieusement,il se sentait bien. Le choc consécutif a la discution agitée avec son père s´atténuait, et il se sentait... bien, tout simplement.
Almes ne put poursuivre son examen du logis de son maitre, car il entendit un bruit: Quelqu´un frappait a la porte. Immédiatement, Maitre Lloyd se redressa en lancant:
"Encore une visite ce soir? Je bat mon record annuel, dit-moi!"
Il ouvrit la porte et dévisagea avec curiosité le nouveau venu... avant de lui donner une étreinte digne d´un ours en partant d´un rire joyeux.
L´inconnu lui rendit son étreinte avant de rentrer. C´était un homme d´un peu près vingt ans, vingt-cinq ans, aux cheveux blancs en bataille, un air impertinent sur le visage, portant des vetêments en cuir usagés et une épée courte au coté...
Son regard se posa sur Almes et son visage prit un air surpris...
Au bout de quelques secondes d´un examen attentif, il prit la parole, d´une voix chaude et amicale:
"C´est ton fi..."
-Tu plaisante?", coupa Maitre Lloyd qui paraissait avoir oublié ses soucis et arborait désormais un grand sourire. "Nan, c´est mon élève. Je l´héberge pour un temps."
Le sourire du jeune homme inconnu s´élargit
-Oh, d´accord, monsieur le grand maitre Irving, oui monsieur le grand maitre Irving. Mais dit moi, ma soeur t´a traumatisé au point de te lancer toi même dans l´enseignement?"
-Génis!", lanca maitre Lloyd d´un ton exaspéré"Ferme ça!"
-Je l´ai déja fermée sur tes ordres depuis le temps qu´on se connaît, Lloyd?"
-Une ou deux fois, si je me rappelle bien..."
-Tes arguments devait être assez percutants, et tu devait pas avoir làché une trop grosse connerie alors!"
-Ouais, percutant était le mot. Epatant, aussi. Surtout du nez."
-Mais c´est que tu a aussi appris a faire de l´humour, dit-moi? Purée... Partez vingt-cinq ans, et plus rien n´est comme avant! Bon, tant qu´on y est, tu fait les présentations et tu ferme la porte, ou tu attend que nous soyons tous morts de froid sans jamais avoir pu savoir qui était notre interlocuteur?"
-Oh, pardon", répondit Maitre Lloyd en fermant la porte a la volée d´un coup de pied. "Bon, a ma gauche, Almes Reldson, qui vient du village d´à coté, à ma droite Génis Sage, un de mes plus vieux amis"
-Ton plus vieil ami tu veux dire! Génis Sage, Demi-Elfe Génial et mage Expert" gloussa Génis "Bah sinon, ravi de te rencontrer, Almes."
-Moi... moi aussi m´sieu Sage" répondit Almes, un peu intimidé par le jeune homme et son assurance vocale...
-Nah, pas M´sieu Sage, Génis. M´sieu Sage, c´est pour quand j´aurai plus d´un siècle et une grande barbe blanche.
Almes sourit malgré lui: ce jeune homme lui faisait bonne impression, après tout.
-Tu doit être fatigué, Almes. Tu veux aller te coucher?", fit Maitre Lloyd.
Almes se rendit compte qu´il était en effet très fatigué: l´entrainement de l´après midi, les travaux ménagers du matin et les évènements de la soirée l´avait vidé au point qu´il se demandait comment il tenait toujours debout...
-Avec plaisir, Maitre Lloyd", dit-il avec reconnaissance.
-Suis-moi", répondit ce dernier "Oh, Génis, installe toi dans un fauteuil, je reviens".
-J´allais pas t´attendre, Lloyd", répondit Génis du tac au tac en s´effondrant dans le canapé.
Maitre Lloyd s´engouffra dans l´escalier en embarquant une petite chandelle a main, suivis par Almes, qui ne faisait plus d´effort pour dissimuler ses baillements. Ils montèrent sur quelques mètres, puis s´arréterent devant une porte. Maitre Lloyd sortit une clé de sa ceinture et la fit tourner dans la serrure de la porte, avant de tenter de l´ouvrir sans succès . Avec un juron, Maitre Lloyd donna un coup d´épaule a la porte, qui s´ouvrit avec fracas.
Devant les yeux a moitié endormis d´Almes se tenait un grenier qui n´avait pas l´air d´avoir servi depuis quelques années, mais qui, curieusement, restait propre.
Maitre Lloyd fouilla quelques instants dans un coffre remplis de ce qui paraissait a Almes d´étoffes poussièreuses avant de sortir un lit de camp usé.
"Tiens" dit-il en tendant a Almes le paquet de tissu."Il est un peu usé, mais pour une nuit, ca devrait aller..." continua Maitre Lloyd.
-Merci, Maitre Lloyd", répondit Almes en entreprenant d´étendre sur le sol le lit de camp.
-Bonne nuit, Almes"
-Vous aussi, Maitre..."
Maitre Lloyd repartit en fermant la porte derrière lui, après avoir posé la chandelle près d´Almes.
Ce dernier se déshabilla rapidement et s´étendit dans le lit de camp. Il souffla sur la bougie pour l´éteindre et ferma les yeux...
C´est a ce moment qu´il entendit la voix de Maitre Lloyd, bien qu´étouffée, résonner sous lui. A l´aveuglette, il se leva et poussa le lit de camp, scrutant les ténèbres.
Oui, la! Une petite fissure, un endroit ou les planches du sol formait un petit écart, un peu de lumière passait, ainsi qu´un peu de son.
"Le gamin s´est couché?", entendit-il Génis dire.
-Ouaip", répondit Maitre Lloyd.
-Bien, on peut donc parler entre hommes. Tu peux ramener un truc a boire?"
-Bouge pas..."
Quelques instants plus tard, Almes entendit un très léger bruit, comme celui d´une bouteille qu´on débouche et dont on verse le contenu dans deux gobelets...
Après quelques instants, Maitre Lloyd reprit
"Alors? Quelles nouvelles m´apporte-tu du vaste monde?"
-Eh bien...", répondit Génis
Immédiatement, l´esprit d´Almes, petit paysan ne connaissant le monde exterieur qu´au travers des racontars des voyageurs de passage, s´emballa. Il colla son oreille contre la fissure, pour ne pas perdre la moindre miette de l´échange qui allait suivre...
et bien et bien, voilà que je suis responsable de ce massacre
nan, plus sérieusement, il faut admettre que ce n´est pas mal du tout, à l´exception d´un style un poil lourd dans la description du combat du départ, donnant un certain mal à visualiser comment "Maitre Lloyd" a mis en echec son jeun apprentit, mais cela est surement dû au fait que ce jeune a lui-même du mal à le savoir et ainsi nous nous identifions un peu plus à la situation du pauvre gamin
ainsi donc Colette (du moins je suppose qu´il s´agit d´elle) n´est plus, la discrimination perdure, et le tout est ponctué par de la xénophobie, les choses ont donc vraiment mal tournées. Cela mériterai d´être expliqué au fil de la fic (mais je ne doute pas qu´il était dans tes intentions de le faire lors d´une, ou de plusieurs, conversations entre Lloyd et son vieil amis par exemple )
Tiens donc, genis s´est donc enfin décider à utiliser une épée ? un épéiste magique, voilà qui se révèle interessant...
un style qui se fluidifie au fil du chapitre, une orthographe plus que correcte (je n´ai pas vu de faute mais je ne suis pas réveillé, je lirai avec plus d´attention la prochaine fois), une intrigue qui se révèle ma fois interessante même si le scénario est loin d´être lancé. Bref une belle entrée en matière pour un gros lézard qui sait se faire respecter.
Malgré cela, le coup des insultes t´y est allé un peu fort, je sais qu´un homme bourré et violent même en étant sobre n´est pas très poli mais quand même, enfin bref, on va dire que c´était juste un moyen de nous montrer que tu sais aller jusqu´au bout quand il s´agit de faire le comportement d´un personnage...
Je t´ai incité à commencer, alors maintenant je t´incite à continuer, j´ai envie de savoir ce que ça donnera au niveau de l´intrigue
ah oui, j´oubliais : PTDR le titre
bien, sur-ce j´ai une incroyable envie d´aller me pieuter (oui, pieuter viens du mot "pieux", de même que cuiter viens du mot "cuite" ) je vais donc me coucher (du mot couche XD) et je reviendrai demain soir pour passer aux choses sérieuses (si je suis capable de me tenir au niveau connerie XD)
bye ^^
Pas mal, vraiment pas mal, en même temps je ne m´attendais pas a moins de ta part, toi, le grand critiqueur de fic ^^
Enfin bref, j´ai quand même repéré quelques petits soucis. Deja ton orthographe, globalement elle est bonne, mais tu fais quand même pas mal de fautes, de syntaxes comme d´orthographe en fait. Mais dis-moi... t´es-tu vraiment relu?
Ensuite certaines de tes phrases sont trop longues et trop lourdes parfois a cause de répétitions, c´est dommage ca fait vraiment tache, avec l´orthographe défaillante. Par contre tu uses d´un vocabulaire assez large j´adors tellement c´est rare ^^
Bref, je pense que ce sont les seuls petits détails qui viennent troubler une histoire tout de même assez bien partie.
Tiens, parlons-en de cette histoire, je sens déja le petit bonhomme qui va partir a l´aventure, a travers le monde, après avoir entendu ce qu´il s´apprete a entendre, je me trompe?
Très originale, Colette est morte (si en effet c´est bien, enfin c´était bien... elle l´épouse du Maitre Lloyd), Génis et donc Lloyd sont toujours la, je suppose qu´on saura au fur et a mesure de l´histoire qu´en est-il des autres, je suppose que ton héros va les rencontrer les uns après les autres dans son périple, c´est original en effet! Merci.
Bon, j´en dirai d´avantage au prochain chapitre, la il est l´heure d´aller se coucher ^^
PS: On dit "Alme" ou "Almesse"?
Ok, merci pour vos commentaires: Alors, les questions, oui, je me suis relu, mais a 22 h heures apres une journée chargée... >Ca excuse rien, et je ferai plus attention la prochaine fois.
Pour le combat du début, oui je voulais le faire déliberement un peu flou, pour montrer que Lloyd en 25 ans a atteint le sommet de son art, assez pour mesmeriser un pauvre apprenti....
Pour l´épée de Génis, ca sera developpé pls tard, vu que ca a pas échappé a Lloyd non plus ^^.
Poir le vocabulaire du père de Almes (prononcez Almesse), faut se dire qu´on a affair a un paysan illettré, sans éducation et completement saoul. Donc de base, c´etait pas un Lord, et le tonneau de kanterbrau n´a rien arrangé.
Ensuite, oui Kyrbi, tu a raison, le le prochain chapitre , par la obuche de Génis résumera un peu ce qu´il c´est passé, et on apprendra POURQUOI il doit raconter ca a Lloyd.
Bon eh bien je vais me lancer dans la critique d´un fic de critiqueur... ( Je sais que ce n´est pas français ça )
Tout d´abord la longueur : irréprochable, ce genre de chapitres on aimerait en voir plus souvent, les récits qui viennent en ( très ) grands paquets sont malheureusement trop peu nombreux.
Orthogrpahe ensuite : j´ai repéré quelques fautes par paragraphe tout le long du chapitre, mais ce sont en particulier des fautes syntaxiales et des fautes d´accord... La chose qui m´a le plus frappé est ceci :
"Le gamin s´est couché?", entendit-il Génis dire.
Selon moi, ce n´est pas du tout français... Pour rester dans cette formilation, je dirais plutot :
Il entendit Génis demander :
" Le gamin est couché ? "
Ou bien :
La voix de Génis lui parvenait clairement :
" Le gamin est couché ? " questionna demi elfe.
Tu vois ce que je veux dire ? Selon moi c´est la plus grosse faute du chapitre, qui n´est pas énorme en soi. ( C´est un compliment Vang )
Pour le scénario... Une histoire digne des grands, j´ai pas trouvé une seule incohérence, le seul truc qui m´a marqué c´est le fait que Génis ai une épée
Rédaction : Tout est bien mis en valeur, que ce soit les détails ou bien les trucs importants. Pour moi le fait de rapporter le plus cruement possible les paroles est une chose importante, les insuletes renforcent le côté désagréable de la scène ( je me place dans le point de vue de Almes ).
Bonne continuation, voici une fic qui est déstinée au panthéon des plus belles...
Tu as un lecteur assuré...
Bon, j´ai pas trop le moral pour de longs commentaires...
Alors je dirai juste qu´il y a des fautes "d´orthogaffes", qq ptits pbs entre le choix de l´Imparfait et Passé Simple à certains moments mais il me semble que tu en etais toi même conscient avant.
Enfin une fic avec des descriptions, Kirby trouve que ça alourdi de caler quasiment un adjectif à chaque phrase, et bien je trouve ça tout à fait parfait de mon côté.
Le vocabulaire employé par Genis m´a un peu surpris, la façon dont il s´affale sur le canapé et s´adresse au "gamin" comme il dit, disons qu´il a gagné une assurance qu´il ne me semblait pas posséder auparavant.
On appelle ça l´evolution... ma foi c´est juste un detail mais ds ToS je le trouvais plus renfermé et discret bien qu´il soit assez impulsif.
L´histoire de la mort de Colette
L´histoire de "l´exil" de Lloyd [peut etre ces 2 histoires sont-elles liées]
Comment le monde a "mal tourné" ?
C´est en gros les idées principales que j´ai releve sur les "questionnements futurs" de ta fic et tout ça en seul chapitre d´introduction est pas mal du tout à mon goût, ça motive pour lire la suite, le style d´écriture aide aussi bien que ça se voit que t´as pas écris depuis un petit temps [CF. les quelques fautes que j´ai mentionnées plus haut]
bon je n´ai qu´une chose a dire : j´adore
ca fait du bien de lire une bonne fic apres toutes les recentes que je trouve plutot ennuyeuse
(je fait pas de remarque pour l´orth parce que je suis telement nul la dedans que j´en est pas vu )
... Depuis le temps que j´attendais de voir une de tes fics
Vu que le principal a déjà été dit, et que je n´ai pas grand chose à ajouter, je ne vais pas trop innover dans mon commentaire...
Je suis un peu surpris d´avoir vu pas mal de fautes, que je ne citerai pas, à mon avis c´est plutôt des fautes d´innatention, ça arrive à tout le monde.
Au niveau du scénario, il n´est pas encore lancé mais ça a l´air intéressant ; d´ailleurs vu que c´est de toi je suppose qu´on n´aura pas droit à l´habituel Mithos revient...
Le chapitre est long, mais j´ai accroché sans problème, les descriptions sont précises, mais pas trop longues ni trop ennuyeuses. Les sentiments d´Almes sont très bien développés, les dialogues sont bien écrits... Personellement, une longueur telle que celle-là ça me va sans problème ^^
Le style est très fluide, très agréable à lire, j´ai bien aimé les scènes d´entraînement par exemple.
Je vais peut-être arrêter de passer en revue toutes les qualités de la fic... en tout cas ça commence bien, et ça me donne envie de voir la suite ( surtout avec le suspense de la fin du chapitre)
J´ai remarqué de petits défauts au niveau de la présentation, rien de très grave : des espaces manquent par-ci par-là ( avant les points d´interrogation, après les tirets... ) et j´aimerais bien voir des guillemets comme ça : «
Bonne (et rapide j´espère ) continuation
Ok, merci, ca me fait chaud au coeur.
Pour les fautes, je le répète, j´ai pas d´excuses Juste a dire que je ferai plus attention...
Sinon, pour Génis, je l´ai pas trouvé TRES renfermé, au contraire, c´est lui qui balance plus de la moitié des vannes dans le jeu. On peut aussi dire qu´être sortis de l´ombre de la tutuelle de sa soeur l´a aidé.
trop bien franchement super
Non en effet Génis est loin d´être renfermé et par son jeune age, il hésite pas a tt balancer sur Lloyd, ca le fait marrer, il a pas de raison de perdre ce truc avec la personne que l´on peut supposer être toujours son meilleur ami
Sinon pour la fic comme dirait l´autre Wait And See(OK, j´ai surtout rien de neuf a dire sur le sujet, vu qu´on ne peut juger que du style et que ca a deja était largement fait...)
je trouve que c exellent pour un debut pourvu que la suite soir pareil
Irving56 et Lloyd Aurion, j´avais demandé des commentaires constructifs et qui ne serait pas du fin "c trop de la balle continue". J´ai pas envie que ca deviennent un topic de bla-bla. Merci de votre compréhension.
bon bah une fois de plus j´aurais dû la fermer ^^´
Oh, tu peux paoster, pas de probleme... Tant que tu developpe, que tu dise ce que tu as aimé, et pourquoi.
Bon, deux jours de retard. Enfin bon.
Un chapitre majoritairement dialogue, qui... Eh bien...
"... Il va mal, Lloyd. Très mal."
-Tu veux dire, plus mal que d´habitude?" rétorqua Lloyd d´un ton fatigué.
-On peut dire ça comme ça... Mais, Lloyd, tu as changé: Quand nous étions jeunes, tu m´aurais pressé de continuer. Tu ne tenais pas en place dès qu´il s´agissait d´aider quelqu´ùn ou de régler un problème grave."
La voix de Génis avait pris un accent grave qui détonnait avec sa désinvolture normale.
-Et alors? J´étais jeune et impulsif. Et c´est du passé. J´ai grandis. Rien de neuf sous le soleil."
- Lloyd, arrête de mentir. Par exemple, quand je suis arrivé, j´imaginais que toi et Colette seriez endormis, ou en train de diner, avec Noish couché devant la cheminée. Hors, tu es seul avec une mine d´enterrement, et avec un garçon du village d´à coté pour toute compagnie. Où est Colette, où est Noish? J´ai évité le sujet devant ce garçon car je pressens que les nouvelles n´allaient pas être joyeuses..."
Il y´eu un long, long silence. Puis, Maitre Lloyd soupira et dit, d´une voix prête a se briser:
-Tu parlais d´une mine d´enterrement, hein? Tu ne croyais pas si bien dire, Génis... Colette, mon épouse... n´est plus..."
-Tu veux... rire, non?" La voix de Génis était pure incrédulité " Colette... est morte? Lloyd... Je ne sais quoi dire... tu as toutes mes condoléances... Colette... était vraiment quelqu´un d´exceptionel. Je suis désolé. Sincérement. J´avais pas l´intention d´être si brutal... Mais pourquoi n´as-tu... n´as-tu rien dit?"
Des sanglots se firent entendre. A la grande horreur de Almes, ça n´était pas Génis qui pleurait! Maitre Lloyd pleurait? Quel amour devait-il porter à la mystérieuse Colette pour que, des années après, sa simple évocation sache faire pleurer l´adulte qu´il était?
Maitre Lloyd renifla, et repris son souffle...
"Et que voulais-tu que je fasse?", cria Maitre Lloyd, "Que j´aille me baguenauder a Isélia? J´imagine bien la scène: Bonjour m´sieur le maire, bonjour madame Brunel et monsieur Brunel! Oh, votre fille? Bah elle est morte de maladie dans un village pourri parce qu´elle s´est mise en tête de suivre un jeune crétin animé d´un rêve irréalisable! Oh, et bonne journée Madame Brunel!"
Il ponctua cette déclaration d´un coup de poing sur la table. "Oui, un crétin, incontestablement..."
Sa voix n´était plus qu´un souffle.
-Lloyd... calme-toi, je t´en prie", dit Génis d´une voix tendue, comme s´il se préparait à encaisser un nouvelle salve.
-Ouais... Désolé vieux... C´est juste que... elle me manque tant..."
-Je sais... Elle nous manquera a tous..."
-Le pire, c´est qui l´ai tuée!", reprit Lloyd "Oui, moi! Nous étions dans les environs, il y´a vingt ans..."
-L´année de la Peste noire...", souffla Génis.
-Oui, tout a fait. Les rumeurs parlaient d´un groupe de Désians portant un chargement d´exsphères qu´ils avaient embarquées quand leur groupe est tombé. On disait qu´ils se dépéchaient de fuir... J´avais peur de pénétrer en zone contaminée, mais Colette a insisté. Elle m´a dit que c´était l´occasion ou jamais de rayer tout un tas de ces bijoux du Diable de la carte. Je l´ai écoutée, et nous nous sommes lancés a la trace des Désians. Lorsque nous les avons retrouvés, nous nous sommes aperçus que les rumeurs étaient exagérées! Ils ne portaient que quelques exsphères, mais c´était toujours mieux que rien... Et peu après, Colette est tombée malade... En plein milieu de la zone contaminée! Des gardes empéchaient quiconque de sortir de la zone pour limiter la contagion... J´ai cherché pendant trois jours de cauchemard en vain une faille dans leur défence pour emmener Colette... n´importe où, là ou on aurait pu la soigner... Rien! Je me suis donc rabattu sur un village a l´intérieur de la zone... Colette était au plus mal, elle délirait, elle ne me reconnaissait plus... Finalement, nous somme tombés sur un petit village qui acceptait encore les étrangers pris dans la zone pour leur prodiguer des soins et un toit... et...", Maitre Lloyd laissa échapper un sanglot "Elle est morte quelques heures après...Et Noish a disparu avant que le soleil se couche... J´ai rien remarqué..."
La voix de Maitre Lloyd s´éteignit...
Almes l´entendit prendre la bouteille au goulot et se rincer la dalle longuement, conciencieusement, a grosses gorgées...
-Et toi?", reprit Maitre Lloyd, qui semblait avoir repris barre sur lui-même.
-Tu récupère vite, dit-moi", répondit Génis d´une voix peinée.
-Ouais, je sais... Et puis... j´ai plus rien a dire... J´ai tué la seule fille que j´ai aimé avec mes ambitions supides de libérer le monde... Fin de l´histoire..."
-Eh bien, moi, j´ai été admis à l´Ecole Supérieure de Palmacosta pour y faire des études..."
-Palmacosta a été reconstruite?", interrogea Maitre Lloyd, surpris.
-Oh oui, en un temps éclair. Le Conseiller Principal Neil s´est montré persuasif et a pioché dans le Trésor pour embaucher de la main d´oeuvre venant des villages environnants. En deux ans, la ville était de retour, mise à neuf et modernisée. Comme je te le disais, j´y aie étudié, mais ce à quoi je ne m´attendais pas, c´est qu´ils me proposèrent d´y rester en tant qu´enseignant..."
Maitre Lloyd siffla, apparement surpris.
-Comme tu dit", reprit Génis. J´y aie enseigné pendant plusieurs années, sans me soucier de ce qui se passait en ville. C´était un mauvais calcul: Un matin, on m´a prié de partir: De plus en plus de parents d´élèves se plaignaient que leurs rejetons soit éduqués par un Demi Elfe, donc notoirement pas fiable.
J´ai été limogé sans autres formes de procès, et c´est la que je me suis rendu compte que pendant que je faisait joujoux avec mon tableau noir, le monde tournait, et changeait."
Génis prit une grande inspiration et continua:"Franchement, Lloyd, je commence a regrette que nous ayons réunis Sylvarant et Téssé´hala."
Almes cligna des yeux, le souffle coupé. Dire qu´il était surpris revenait a utiliser un euphémisme...
Il devait avoir mal entendu. Non, il avait mal entendu. Qui pouvait se targuer d´avoir réunit deux mondes séparés? Lentement, il commença à envisager des hypothèses incroyables...
Finalement, Maitre Lloyd parla:
-Et... Qu´est ce qui te faire dire ça?"
-Quand nous l´avons fait, ça paraissait la seule chose a faire, les deux mondes se mourraient a petit feu.
On pouvait penser que le Roi de Téssé´hala prendrait les devants pour créer une paix durable.
Malheureusement, nous n´avions pas pris en compte un élément: La peur. Devant ces nouvelles terres qui apparaissaient et redéssinaient la carte, les gens ont pris peur. La xénophobie s´est emparée des campagnes, tandis qu´en ville, l´anarchie règnait.Les missions diplomatiques ont été annulées et les ambassades fermées. A Téssé´hala, les ouvriers voulaient plus de congés et de salaires pour pouvoir acheter des vivres et préparer des solutions a n´importe quoi.C´est comme si plusieurs décennies de déséquilibre social s´étaient crystallisées a ce moment, et des grèves ont éclatées. Et il y a 15 ans, la pire chose qui pouvait arriver au Royaume est arrivée: Le Roi est mort de maladie. Sa fille est montée sur le trône, mais elle n´était pas prête, et pour affirmer son autorité, elle a du avoir recours a l´armée. Les grêves et les désordres sociaux dans les villes ont été tassés dans le sang. Néaumoins, ce n´était que partie remise, et la Reine devait le savoir: Tôt ou tard, le peuple se souleverait de nouveau. Pendant des jours, le Palais Royal n´a pas pipé mot, quand soudain, une série de décrets visant à "mettre le peuple en garde contre les dangers potentiels" ont été publiés. Ces décrets incitait le peuple à faire attention à tout type de non-résidents légitimes du Royaume: Les Sylvarantais, les gens de Mizuho et..."
-Les Demi Elfes...", termina Lloyd.
-Le hasard, hein?", reprit Génis d´un ton désabusé, "Enfin bon, le peuple a donc trouvé un terrain où lâcher sa colère, tout est rentré dans l´ordre: Les nobles et les bourgeois dominaient toujours la société, et appuyaient la démarche de la Reine en investissant dans les armes et en envoyant leurs enfants dans les centres d´entrainements royaux. Et donc, le Royaume en est là: Les campagnes profondes bénéficient toujours de la xénophobie originelle, car personne ne les a influencés depuis, le peuple des villes ayant les yeux braqués sur les évènements qui se produisaient chez eux. Et ces mêmes gens des villes se préparent a une guerre sanguinaire contre Sylvarant."
-C´est du délire...", lâcha Maitre Lloyd.
-Stupéfiant."
-Quoi?"
-Après plusieurs décennies d´exil volontaire, tu es toujours capable d´utiliser ta cervelle..."
-Gé-nis, enfin!"
-Quoi?"
-Passons... Mais personne n´a rien fait pour empêcher ca?"
-Qui voirait-tu s´interposer? Alvanista, alors que Regal peine a maintenir la ville a flot, et que les autres armateurs de la ville soutiennent la Reine de tout leur coeur?"
-Mizuho..."
-Alors qu´ils sont sur la liste des individus peu fiables depuis des générations, et qu´on a constaté plusieurs pogroms dans les quartiers fréquentés par les Ninjas ? Il y´a quelques années, la Reine des Ombres, pardon, Sheena à décidé que s´en était trop: La caserne implantée dans la forêt de Giaorocchia a... reçue une petite visite, et tous les militaires ont été exécutés, et leurs cadavres amenés a Meltokyo de nuit, avec un mot insultant. La Reine a réagit comme on pouvait s´y attendre, mais quand les troupes royales sont arrivées à Mizuho, la ville avait déja été brûlée par ses occupants. Et depuis, on a entendu parlé d´actes de rébellion, de sabotages et d´assassinats, mais on a plus revu un seul ninja.
-Flanoir alors?"
-Mais qui s´est jamais préoccupé de l´opinion des quelques villages isolés au fin fond de la banquise? Les Flanoiriens n´ont que deux sujets de préoccupation: la rudesse de l´hiver et l´abondance des phoques. Laisse tomber, Lloyd", reprit Génis ", personne n´a rien fait."
-Même a Sylvarant? Tu a dit que les relations s´étaient détèriorées entre les deux royaumes."
-Sylvarant, parlons en de Sylvarant. Les choses n´ont pas mieux tournées là-bas. Palmacosta contrôle d´une poigne de fer la moitié du continent.
-Hein? Le Conseiller Neil a perdu la tête ou quoi?"
-Neil a mystérieusement disparu il y´a plusieurs années... Sans doute assassiné. Le type qui a pris le pouvoir est un marchand retors. Il a embobiné la population avec quelques discours, l´a armée, et a étendu la sphère d´influence de Palmacosta, de Triet a Asgard. Quand j´y suis passé, la population était recrutée de force pour une expédition sur Luin, qui a probablement chutée depuis, elle aussi. Ce type est presque plus sympathique que la Reine de Téssé´hala, pour une simple raison: Lui ne prône pas la haine des Demi Elfes."
-Un miracle..."
-Nan. Il enferme tous ses ennemis politiques dans sa version des fermes humaines. Et quelques Demi Elfes tout de même, pour pas passer pour un de leurs défenseurs..."
-Il a... réouvert... des fermes humaines?" La voix de Maitre Lloyd était pleine de dégout et de haine mélées..."
-Ouais. Et les habitants de Palmacosta l´approuvent... Les Humains sont vraiment tordus... Toujours est-il qu´il s´est proclamé Président a vie de la Fédération Palmo-Trieto-Asgardienne. Et il regarde vers Téssé´hala avec envie."
-Outre l´envie de me faire pleurer avec ces histoires, y´a-t-il quelque chose qui t´a envoyé chez moi?"
-Lloyd... Je suis venu te demander ton aide. J´ai créé un mouvement qui s´efforce d´éviter la guerre entre les deux nations avec quelques profs de Palmacosta, et des scientifiques rebelles de Sybak."
-Surprenant. Sybak était hautement surveillée par les troupes Royales, non?"
-Oui. La plupart des scientifiques qui se sont rebellé ont aidé a créer les nouvelles armes dont la Reine entend se servir contre les Sylvarantais. Il s´agit d´armes véritablements horribles: Des explosifs qui tirent leur puissance du pouvoir de Maxwell pour générer un pouvoir de destruction comme on n´en a jamais vu, et qui souillent le terre, au point de la rendre infertile pour des dizaines d´années. Ils développaient des maladies horribles qu´ils lâcheront dans les réserves de l´armée ennemie dès qu´elle attaquera. Beaucoup d´entre eux ont dit "stop" a ce moment."
La voix de Génis s´éteignit a ce moment.
-Et que voudrais tu que je fasse? Génis, j´ai près de quarante ans. J´ai passé l´age de jouer au résistant de pacotille. Je n´ai même ni le pouvoir, ni l´envie d´empêcher la guerre. Je ne me battrais plus jamais. Voila ce que je me suis juré quand Colette est morte."
-Y´a t-il une raison particulière à ça?"
-Ouais. Pourquoi me sacrifierais-je pour un monde qui m´a volé mon amour?"
-Colette aurait honte de toi.", dit Génis d´une voix inflexible.
-Fait gaffe a ce que tu dit, morveux!", répondit Lloyd rudement.
-Et pourquoi? Tu sais parfaitement que je dit la vérité. Colette ne se serais jamais arrétée de combattre pour sa cause parce que tu serais mort!", hurla Génis. "Colette ne se serais pas enfermée dans un monde à elle pour souffler sur ses plaies pendant plusieurs décennies a cause d´un chagrin amoureux. Ni elle ni personne de réelement adulte!"
-Je t´ai dit de te taire!"
-Parce que je fais voler en éclat ton petit confort moral? Parce que tu veux jouer a l´hermite pendant que le monde tombe en lambeaux?"
Il y´eu un bruit, comme celui d´une chaise qui se renverse, suivit du sifflement caractéristique d´une arme qui sortait du fourreau. L´ambiance était de plomb.
Almes se mordit la lèvre: Il y allait y avoir du grabuge.
Un long silence règna, que Almes mit à profit pour tenter de percer le brouillard dans lequel quelques minutes d´une discussion révélatrice venait de plonger son esprit...
Finalement, il entendit le bruit d´une arme qui tombait par terre, puis celui d´une qu´on rangeait...
-Désolé, Génis...", entendit Almes dire Maitre Lloyd d´une voix rauque...
- Pas de problème... J´ai eu peur que tu m´attaque, tout de même... J´aurais rien pu faire..."
-Tu ne sais pas manier ton épée?"
-Moyennement. Je m´en sers surtout pour me protéger, ou pour dissuader les importuns..."
-... Qu´est ce que tu veux de moi?"
-Pardon?"
-Tu avais raison. Mille fois raison. Mais dit moi ce que tu compte faire."
-Utiliser l´Epée Eternelle."
-Pardon?"
-Pour séparer le monde à nouveau. Ca me fent le coeur, Lloyd, mais nous en sommes arrivé là. Si la guerre éclate, personne ne sera épargné."
-Bien que ça m´en coûte, tu a probablement raison..."
-Du moins,c´est notre projet final, si tout échoue. Mais tous nos autres plans passent par l´Epée Eternelle."
-Bien. Quand partirions nous si j´acceptais?"
-Demain. Il se peut que j´ai été suivi."
-Demain matin, tu auras ma réponse. Mais pour l´heure, dormons."
-Bonne idée. Demain sera une rude journée."
-Je te laisse t´installer sur le canapé. Mais dit-moi, tout ton discours sur ce qu´il se passait, c´était pour me convaincre, non? La réalité n´est pas si mal, non? "
-J´aimerais pouvoir te dire oui, Lloyd. Sincèrement, j´aimerais..."
-Je vois."
-Passe une bonne nuit, Génis." La voix de Maitre Lloyd était maintenant presque détendue.
-Sachant que mon salut dépend de ta réponse? Sans doute pas.Mais bonne nuit."
Almes entendit le bruit d´une porte qui se refermait, alors que la lumière qui passait par la fente diminauit alors que Génis devait éteindre les bougies.
Almes refit son lit a l´aveuglette, tremblant d´éxcitation. Ce qu´il venait d´apprendre le sidérait: Il avait toujours considéré Maitre Lloyd comme un solitaire qui avait donné sa vie a l´art de l´escrime, mais manifestement, sa jeunesse avait été plus agitée que ça.
Un soupçon de tristesse lui barra le coeur: Maitre Lloyd allait partir, et les chances qu´il accepte qu´Almes le suive était mince. La vie ne serait pas facile...
Mais...
Demain était un autre jour...
Demain, un ancien héros reprendrait du service...
Demain, un jeune garçon peut être partirait à l´aventure...