Demain, nous parlerons de la cigale.
J´ai déjà une rime en tête...
mandale ?
puisque ce topic est dans le peloton de tête ce soir
Bonne nuit à tous , y a école demain !
C´est lundi.
Une nouvelle semaine de boulot commence.
A la maison on détapisse gaiement. J´ai les boules.
´Fais chaud. Marre.
( ´FaiT chaud aussi. Marre autant. )
a tous
et bon debut de semaine
Bérénice - J. Racine
Acte II - Scéne V
BÉRÉNICE.
Hélas ! tu peux m´en croire :
Plus je veux du passé rappeler la mémoire,
Du jour que je le vis jusqu´à ce triste jour,
Plus je vois qu´on me peut reprocher trop d´amour.
Mais tu nous entendais. Il ne faut rien me taire.
Parle. N´ai-je rien dit qui lui puisse déplaire ?
Que sais-je ? J´ai peut-être avec trop de chaleur
Rabaissé ses présents, ou blâmé sa douleur.
N´est-ce point que de Rome il redoute la haine ?
Il craint peut-être, il craint d´épouser une reine.
Hélas ! s´il était vrai... Mais non, il a cent fois
Rassuré mon amour contre leurs dures lois ;
Cent fois... Ah ! qu´il m´explique un silence si rude :
Je ne respire pas dans cette incertitude.
Moi, je vivrais, Phénice, et je pourrais penser
Qu´il me néglige, ou bien que j´ai pu l´offenser ?
Retournons sur ses pas. Mais quand je m´examine,
Je crois de ce désordre entrevoir l´origine,
Phénice : il aura su tout ce qui s´est passé ;
L´amour d´Antiochus l´a peut-être offensé.
Il attend, m´a-t-on dit, le roi de Comagène.
Ne cherchons point ailleurs le sujet de ma peine.
Sans doute ce chagrin qui vient de m´alarmer
N´est qu´un léger soupçon facile à désarmer.
Je ne te vante point cette faible victoire,
Titus. Ah ! plût au ciel que sans blesser ta gloire
Un rival plus puissant voulût tenter ma foi,
Et pût mettre à mes pieds plus d´empires que toi,
Que de sceptres sans nombre il pût payer ma flamme,
Que ton amour n´eût rien à donner que ton âme !
C´est alors, cher Titus, qu´aimé, victorieux,
Tu verrais de quel prix ton cœur est à mes yeux.
Allons, Phénice, un mot pourra le satisfaire.
Rassurons-nous, mon cœur, je puis encor lui plaire :
Je me comptais trop tôt au rang des malheureux.
Si Titus est jaloux, Titus est amoureux.
@++
Racine , soit . ..
PARODIE DE PHEDRE Pierre Dac
PERSONNAGES
PHÈDRE
SINUSITE ( 1ère servante de Phèdre)
PET-DE-NONNE ( 2ème servante)
HIPPOLYTE
THÉRAMÈNE
LE CHŒUR ANTIQUE
LE CHŒUR ANTIQUE ( gueulant)
Ô puissant Dieu des Grecs, je viens sous votre loi
Faire entendre en ces lieux ma douce et faible voix.
De Phèdre et d’Hippolyte au lourd passé de gloire
Je veux ressusciter la tragique mémoire...
Phèdre aimait son beau-fils, Hippolyte au cœur pur,
Qui lui ne voulait pas de cet amour impur.
Ce que vous entendrez ici n’est pas un mythe
Mais le récit vécu de Phèdre et d’Hippolyte.
( Le chœur antique sort et Hippolyte et Théramène paraissent.)
THÉRAMÈNE
Tu me parais bien pâle et triste à regarder
Qu’as-tu donc, Hippolyte ?
HIPPOLYTE
Je suis bien emmerdé !
THÉRAMÈNE
C’est un sous-entendu mais je crois le comprendre.
Va, dis-moi ton chagrin, je suis prêt à l’entendre.
HIPPOLYTE
Le dessein en est pris, je pars, cher Théramène,
Car Phèdre me poursuit de ses amours malsaines.
THÉRAMÈNE
Et Aricie alors ?
HIPPOLYTE
Ah! Ne m’en parle pas !
Quand j’évoque la nuit ses innocents appas
J’ai des perturbations dedans la tubulure
Car cette Aricie-là je l’ai dans la fressure,
Elle est partout en moi, j’en ai le cerveau las,
J’ai l’Aricie ici et j’ai l’Aricie là !
THÉRAMÈNE
Elle a pris je le vois et tes sens et ta tête . ..
HIPPOLYTE
Ah! Je veux oublier le lieu de sa retraite !
THÉRAMÈNE
La retraite de qui?
HIPPOLYTE
La retrait’ d’Aricie
Qu’elle sorte de moi! Aricie la sortie !
( On entend une trompette jouer: As-tu connu la putain de Nancy . ..)
THÉRAMÈNE
Mais qui vois-je avancer en sa grâce hautaine ?
N’est-ce pas de l’amour la plus pure vision ?
C’est l’ardente sirène, la sirène des reines,
C’est Phèdre au sein gonflé des plus folles passions !
PHÈDRE entrant avec ses servantes
Oui, c’est moi, me voici. Tiens, c’est toi, Théramène ?
Que viens-tu faire ici ?
THÉRAMÈNE
Je venais, souveraine
Vous redire à nouveau mon récit tant vécu . ..
PHÈDRE
Ton récit je l’connais, tu peux te l’foutre au cul !
À l’écouter encor’ j’en aurais du malaise
Il y a trop longtemps que Théramèn’ ta fraise
( Théramène, ulcéré, s ‘incline et sort. Phèdre voit Hippolyte.)
PHÈDRE
Hippolyte ! Ah! Grands dieux, je ne peux plus parler
Et je sens tout mon corps se transir et brûler!
HIPPOLYTE
Ô rage ! Ô désespoir ! Ô détestable race !
PHÈDRE
Par Jupiter je crois qu’il me trait’ de pétasse
SINUSITE
Laissez-le donc, maîtresse, il ne veut point de vous !
PHÈDRE
Et moi j’en veux que j’dis, et j’l’aurai jusqu’au bout !
( A Hippolyte)
N’as-tu donc rien compris de mes tendres desseins ?
T’as-t-y tâté mes cuiss’s, t’as-t-y tâté mes seins ?
Ne sens-tu pas les feux dont ma chair est troublée.
HIPPOLYTE
C’est Vénus tout entière à sa proie attachée !
PHÈDRE
Oui, pour te posséder je me sens prête à tout !
Que veux-tu que j’te fasse ? Je suis à tes genoux . ..
Que n’ai-je su plus tôt que tu étais sans flamme . ..
HIPPOLYTE
Certes il eût mieux valu que vous l’sussiez, madame . ..
PHÈDRE
Mais je n’demand’ que ça !
HIPPOLYTE
De grâc’ relevez-vous . ..
PHÈDRE
Voyons tu n’y pens’s pas, je n’peux pas fair’ ça d’bout !
HIPPOLYTE
N’insistez pas, madam’, rien ne peut m’ébranler.
PHÈDRE
Si t’aim’s pas ça non plus, j’ai plus qu’à m’débiner !
HIPPOLYTE
C’est ça, partez, madame, allez vers qui vous aime.
PHÈDRE
Par les breloqu’s d’Hercul’ je resterai quand même !
Ah ! Que ne suis-je assise à l’ombre des palmiers . ..
HIPPOLYTE
Et pourquoi donc, madame ?
PHÈDRE
Parc’que là tu verrais
Ce dont je suis capable et ce que je sais faire . ..
Je connais de l’amour quatre cent vingt-huit manières !
HIPPOLYTE
C’est beaucoup trop pour moi, madame, voyez-vous.
PHÈDRE
Dis, t’es pas un peu dingu’ ? Ça s’fait pas d’un seul coup !
Oui je sais distiller les plus rares ivresses . .. C’est-y vrai, Sinusite et Pet-d’Nonne ?
LES SERVANTES ( un peu gênées)
Oui, c’est vrai, chèr’ maîtresse . ..
HIPPOLYTE
Je ne serais pour vous d’aucune utilité
Je ne suis que faiblesse et que fragilité.
PHÈDRE
On n’te demande rien ! Je f’rai le nécessaire
T’as pas à t’fatiguer, t’auras qu’à t’laisser faire.
HIPPOLYTE
Le marbre auprès de moi est brûlant comme un feu . ..
PHÈDRE
J’suis pas feignant’ sous l’homme et j’travaill’rai pour
deux !
HIPPOLYTE
Vos propos licencieux qui blessent les dieux mêmes
Point ne les veux entendre, c’est Aricie que j’aime.
PHÈDRE
Mais de quels vains espoirs t’es-tu donc abusé ?
Aricie est pucelle et n’a jamais . ..
HIPPOLYTE
Je sais !
Mais c’est cela surtout qui me la rend aimable . ..
PHÈDRE
Oui, mais pour c’qu’est d’la chose elle doit être minable !
Allons, va, n’y pens’ plus et sois mon p’tit amant
Tu connaîtras par moi tous les enchantements !
HIPPOLYTE
De grâce apaisez-vous, je me sens mal à l’aise . ..
PHÈDRE
Viens, pour te ranimer j’te f‘rai l’Péloponnèse !
HIPPOLYTE
Qu’est-ce encor’ que cela ?
PHÈDRE
C’est un truc épatant !
Ç a s’fait les pieds au mur et l’nez dans du vin blanc !
HIPPOLYTE
De tant de perversion tout mon être s’affole.
PHÈDRE
Ben qu’est c’que tu dirais si j’te f‘sais l’Acropole.
HIPPOLYTE
Quelle horreur !
PHÈDRE
Comm’ tu dis ! Mais c’est bougrement bon . ..
Ç a s’fait en descendant les march’s du Parthénon !
HIPPOLYTE
Prenez garde, madame, et craignez mon courroux !
PHÈDRE
C’est ça, vas-y Polyte, bats-moi, fous-moi des coups !
HIPPOLYTE
Vous frapper ? Moi, jamais, mon honneur est sans
tache.
PHÈDRE
Mais y a pas d’déshonneur, moi j’aim’ ça l’amour vache
Viens, - tu s’ras mon p’tit homme et j’te donn’rai des
sous . ..
HIPPOLYTE
Ah ! Que ne suis-je assis à l’ombre des bambous . ..
Je ne veux rien de vous, mon cœur reste de roche !
PHÈDRE ( câline)
Qu’est-c’que tu dirais d’un p’tit cadran solaire de
poche ?
J’te f’rai fair’ sur mesure un’ joli’ peau d’mouton
Et pour les jours fériés des cothurn’s à boutons . ..
HIPPOLYTE
Croyez-vous donc m’avoir en m’offrant des chaussures ?
C’est croire que mon cœur du vôtre a la pointure !
PHÈDRE
En parlant de pointure, si j’en juge à ton nez
Ell’ doit être un peu là si c’est proportionné !
HIPP0LYTE
Vous devriez rougir de vos propos infâmes
Vous me faites horreur, ô méprisable femme !
PHÈDRE
À la fin c’en est trop! Mais n’as-tu donc rien là ?
HIPPOLYTE
Madame je n’ai point de sentiments si bas.
PHÈDRE
Les feux qui me dévorent ne sont pas éphémères . ..
Hippolyt’ je voudrais que tu me rendiss’s mère.
HIPPOLYTE
Ciel ! Qu’est-ce que j’entends ? Madame, oubliez-vous
Que Thésée est mon père et qu’il est votre époux ?
PHÈDRE
C’qui fait que j’suis ta mèr’, c’est pour çà qu’tu
t’tortilles ?
Ben comm’ ça tout s’pass’ra honnêt’ment en famille.
HIPPOLYTE
Mais si de cet impur et vil accouplement
Il nous venait un fils, que serait cet enfant ?
PHÈDRE
Puisque je s’rais ta femme en mêm’ temps que ta mère
L’enfant serait ton fils en mêm’ temps que ton frère . ..
HIPP0LYTE
Et si c’était un’ fill’ qu’engendrait votre sein ?
PHÈDRE
Ta fill’ serait ta sœur et ton frèr’ mon cousin !
HIPPOLYTE
Ah! Que ne suis-je assis à l’ombre des pelouses . ..
PHÈDRE
Tu parl’s ! Avec c’monde’là, qu’est-c’qu’on f‘rait comm’
partouzes !
HIPPOLYTE
Assez, je pars, adieu !
PHÈDRE
Ah ! Funèbres alarmes,
Voilà donc tout l’effet que t’inspirent mes charmes ?
J’attirerai sur toi la colère des dieux
Afin qu’ils te la coupent !
HIPPOLYTE
Quoi, la tête ?
PHÈDRE
Non, bien mieux !
HIPPOLYTE
Vous êtes bien la fille de Pasiphaé !
PHÈDRE
Et toi va par les Grecs t’faire empasiphaer !
Sinusite et Pet-de-Nonne, venez sacrées bougresses,
Calmez mon désespoir, soutenez ma faiblesse . ..
PET-DE-NONNE
Elle respire à peine, elle va s’étouffer . ..
PHÈDRE
Ben, c’est pas étonnant, j’ai c’t’Hippolyt’ dans l’nez !
Je veux dans le trépas noyer tant d’infamie
Qu’on me donn’ du poison pour abréger ma vie !
SINUSITE
Duquel que vous voulez, d’l’ordinaire ou du bon ?
PHÈDRE
Du gros voyons, du roug’, celui qui fait des ronds.
Qu’est-c’que vous avez donc à m’bigler d’vos prunelles ?
É cartez-vous de moi !
( A Hippolyte)
Toi, viens ici, flanelle.
Exauce un vœu suprême sans trahir ta foi,
Viens trinquer avec moi pour la dernière fois.
( Les servantes apportent deux bols.)
À la tienne érotique sablonneux et casse pas le bol !
( Elle boit)
Ô Dieu que ça me brûl’, mais c’est du vitriol !
HIPPOLYTE boit
Divinités du Styx, je succombe invaincu Le désespoir au cœur . ..
PHÈDRE
Et moi le feu au cul !
Le bain du roi - Alfred Jarry
Rampant d´argent sur champ de sinople, dragon
Fluide, au soleil de la Vistule se boursoufle.
Or le roi de Pologne, ancien roi d´Aragon,
Se hâte vers son bain, très nu, puissant maroufle.
Les pairs étaient douzaine : il est sans parangon.
Son lard tremble à sa marche et la terre à son souffle ;
Pour chacun de ses pas son orteil patagon
Lui taille au creux du sable une neuve pantoufle.
Et couvert de son ventre ainsi que d´un écu
Il va. La redondance illustre de son cul
Affirme insuffisant le caleçon vulgaire
Où sont portraicturés en or, au naturel,
Par derrière, un Peau-Rouge au sentier de la guerre
Sur un cheval, et par devant, la Tour Eiffel.
@ +
Excellent ce poème
Ah oui Jarry... le roi Ubu...
Le poulpe
Jetant son encre vers les cieux,
Suçant le sang de ce qu´il aime
Et le trouvant délicieux,
Ce monstre inhumain, c´est moi-même.
Guillaume Apollinaire ( 1880 - 1918)
Druidesse Koba
Toujours sera là
Quand poésie manquera !
Bonne nuit les tchopins !
Peut-être serai-je plus gaie - Cécile Sauvage
Peut-être serai-je plus gaie
Quand, dédaigneuse du bonheur,
Je m´en irai vieille et fanée,
La neige au front et sur le coeur :
Quand la joie ou les cris des autres
Seront mon seul étonnement
Et que des pleurs qui furent nôtres
Je n´aurai que le bavement.
Alors, on me verra sourire
Sur un brin d´herbe comme au temps
Où sans souci d´apprendre à lire
Je courais avec le printemps.
@ +
Et que Dieu vous protège autant que moi...
Pater Noster
Notre Père qui êtes au cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New York
Et puis ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la Trinité
Avec son petit canal de l´Ourcq
Sa grande muraille de Chine
Sa rivière de Morlaix
Ses bêtises de Cambrai
Avec son océan Pacifique
Et ses deux bassins aux Tuileries
Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets
Avec toutes les merveilles du monde
Qui sont là
Simplement sur la terre
Offertes à tout le monde
Eparpillées
Emerveillées elles-mêmes d´être de telles merveilles
Et qui n´osent se l´avouer
Comme une jolie fille nue qui n´ose se montrer
Avec les épouvantables malheurs du monde
Qui sont légion
Avec leurs légionnaires
Avec leurs tortionnaires
Avec les maîtres de ce monde
Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs reîtres
Avec les saisons
Avec les années
Avec les jolies filles et avec les vieux cons
Avec la paille de la misère pourrissant dans l´acier des canons.
Jacques Prévert
- Georges Brassens / La religieuse -
Tous les coeurs se rallient à sa blanche cornette,
Si le chrétien succombe à son charme insidieux,
Le païen le plus sûr, l´athée le plus honnête
Se laisseraient aller parfois à croire en Dieu.
Et les enfants de choeur font tinter leur sonnette...
Il paraît que, dessous sa cornette fatale
Qu´elle arbore à la messe avec tant de rigueur,
Cette petite soeur cache, c´est un scandale !
Une queue de cheval et des accroche-coeurs.
Et les enfants de choeur s´agitent dans les stalles...
Il paraît que, dessous son gros habit de bure,
Elle porte coquettement des bas de soie,
Festons, frivolités, fanfreluches, guipures,
Enfin tout ce qu´il faut pour que le diable y soit.
Et les enfants de choeur ont des pensées impures...
Il paraît que le soir, en voici bien d´une autre !
A l´heure où ses consoeurs sont sagement couchés
Ou débitent pieusement des patenôtres,
Elle se déshabille devant sa psyché.
Et les enfants de choeur ont la fièvre, les pauvres...
Il paraît qu´à loisir elle se mire nue,
De face, de profil, et même, hélas ! de dos,
Après avoir, sans gêne, accroché sa tenue
Aux branches de la croix comme au portemanteau.
Chez les enfants de choeur le malin s´insinue...
Il paraît que, levant au ciel un oeil complice,
Elle dit : " Bravo, Seigneur, c´est du joli travail ! "
Puis qu´elle ajoute avec encore plus de malice :
" La cambrure des reins, ça, c´est une trouvaille ! "
Et les enfants de choeur souffrent un vrai supplice...
Il paraît qu´à minuit, bonne mère, c´est pire :
On entend se mêler, dans d´étranges accords,
La voix énamourée des anges qui soupirent
Et celle de la soeur criant " Encore ! Encore ! "
Et les enfants de choeur, les malheureux, transpirent...
Et monsieur le curé, que ces bruits turlupinent,
Se dit avec raison que le brave Jésus
Avec sa tête, hélas ! déjà chargée d´épines,
N´a certes pas besoin d´autre chose dessus.
Et les enfants de choeur, branlant du chef, opinent...
Tout ça, c´est des faux bruits, des ragots, des sornettes,
De basses calomnies par Satan répandues.
Pas plus d´accroche-coeurs sous la blanche cornette
Que de queue de cheval, mais un crâne tondu.
Et les enfants de choeur en font, une binette...
Pas de troubles penchants dans ce coeur rigoriste,
Sous cet austère habit pas de rubans suspects.
On ne verra jamais la corne au front du Christ,
Le veinard sur sa croix peut s´endormir en paix,
Et les enfants de choeur se masturber, tout tristes