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Sujet : Un air insatisfait.

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Altema Altema
MP
Niveau 5
22 décembre 2010 à 20:01:43

Ses pieds nus qui éclataient de cet angélisme baignaient maintenant dans une flaque d'eau noire croupie. Les restes d'une pluie encrassant les jointures de cette ville moribonde affluaient jusque sous ses pas.
Constatant la peine qu'elle éprouvait à marcher sur ce sol émaillé de bris de verre et de mégots trempés, tremblante de froid bien que ne laissant rien paraître, elle souffrait de sa faible constitution transie par les maux de l'hiver.
Je tentais à plusieurs reprises de lui faire don de ma veste et de mes chaussures mais elle déclinait l'offre, affirmant ne pas avoir besoin de mon aide avec la politesse, le respect, l'admiration presque qu'elle semblait me porter.
En cet instant, j'étais plus pris de doute qu'épris de sentiments.
C'est vrai, ces paroles étaient profondes de sens. Elle était honnête dans ce mensonge inconfortable, je me suis dit depuis lors qu'à moi elle ne saurait mentir.
Ma vision trouble obscurcissait mon jugement, c'était certain, mais par-delà cette sensation étrange qui portait mon esprit à confusion, je ne comprenais pas la nature de notre relation. Je dois admettre que je n'ai jamais pris le temps à réellement me connaître, j'ai toujours vécu ma vie sans m'interroger sur quelque trame que ce soit, autant en politique qu'en économie, les guerres de territoire des gangs se divisant les paliers de nos faubourgs, le terrorisme d'État absurde corrompant dès le plus jeune âge et emportant les âmes innocentes de ces enfants égarés, tous ces orphelins qui ne connurent jamais la douceur d'un foyer.
Oui l'innocence, je n'étais à cette époque pas bien différent d'un enfant, les yeux naïfs et le cœur ignorant de sa propre déception.
Et elle, qui était-elle ? Un rêve ? Un mirage ? Un anachronisme ? Une perspective d'avenir ?

Nous continuâmes jusqu'à une rue qui, m'a-t-elle dit, lui semblait familière.
Je ne m'en étais pas rendu compte mais nous nous tenions la main. En plus de sa chevelure claire, les flocons d'une neige timide s'accordaient à dissimuler son regard.
Une romance sans parole ? Une imposture sans avenir.
Je n'en savais rien, mais nous y étions.

"Rue Fritz Lang... c'est ici que tu habites ?"

Sans mot dire elle continuait à me trainer à sa main jusqu'à la façade d'un grand immeuble délabré, la peinture était toute noire, visiblement brûlée. Le bâtiment entier avait dû être victime d'un terrible incendie puisque le béton dévoilait au cœur de ses ténèbres, sur les plus hauts étages; les poutres suspendant les dépouilles d'appartements couverts de suie et de neige.
Silencieusement, sa main perdait son emprise. Son souffle froid caressant la commissure de ses lèvres qui haletait presque par la douleur du climat disparaissait, elle n'était plus là.
Me demandant avec la politesse outrancière qu'elle n'a pas en un seul instant abandonné de la laisser seule un moment, j'obtempérais.
Sa famille entière, dans un accident ?
Le choc post-traumatique lui aurait fit perdre la mémoire ? Ma tête regorgeait d'interrogations prêtes à décortiquer sa psyché en lambeaux à la manière de corbeaux affamés s'empressant de picorer un cadavre.
Une partie de moi se dégoûtait de tant d'égoïsme mal avisé, une autre plus chevaleresque me commandait de me dévouer à la réconforter du mieux que j'en étais capable, puis une autre plus raisonnable, logique et froide me faisait comprendre avec une certaine forme d'arrogance, dans un premier temps, de ma propre incapacité à l'aider, puis dans un second du caractère vicié de tout le fil de cette pensée rigoureuse qui déferlait en moi.
Je perdais mon regard dans ce ciel fuligineux pleurant ses cristaux de glace que les hautes bâtisses, vestiges d'églises recueillant en leur sein divers drogués et autres pouilleux châtiés de l'Eden, ces grands monticules de bétons me laissaient entrevoir étroitement l'œil de l'astre de son aube. Un flocon, plus gros que les autres, tombant au gré d'une force invisible qui échappait à mon entendement dérobait mon regard et s'élançait avec violence jusqu'à se briser sur l'épaule nue de Sophie.

Nos regards se retrouvaient.
Elle me dévisageait de cet air perçant et pourtant chaleureux, comme si elle attendait de moi un mot, mais je ne pouvais pas en prononcer le moindre. La scène tragique gouvernait d'une autorité implacable le silence tonitruant qui nous entourait, cette cacophonie aphasique.

Ses yeux demeurèrent secs, le vent pleurait pour elle.

Unwound Unwound
MP
Niveau 10
22 décembre 2010 à 20:30:31

T'écris bien.

Tsumekai Tsumekai
MP
Niveau 9
22 décembre 2010 à 21:23:33

J'aime beaucoup la métaphore avec les corbeaux affamés. Et la chute également.

Continue, il faut une fin à cette histoire. :-p

Yevpatoria Yevpatoria
MP
Niveau 5
22 décembre 2010 à 21:25:03

T'écris comme une merde fdp

Altema Altema
MP
Niveau 5
22 décembre 2010 à 21:27:19

Je vous remercie, toute critique est bonne à prendre, surtout d'aussi construites.

Januspyrus Januspyrus
MP
Niveau 10
22 décembre 2010 à 21:32:41

C'est très beau, j'attends la suite. :)

KripticRaraAvis KripticRaraAvis
MP
Niveau 3
22 décembre 2010 à 21:34:41

Trop banal pour être intéressant, des métaphores niaises empilées, et le "Sophie" => Lol'd, toujours aussi suceur

Altema Altema
MP
Niveau 5
22 décembre 2010 à 21:57:10

Quelques sueurs froides, une obscurité tenace.
Où suis-je ?
Écarquillant avec difficulté les paupières endolories, des numéros s'inscrivent.
Il est 5h du matin.
Quel rêve étrange.
Je me lève.
Une douche rapide, je m'habille.
5h35.
Je m'avance vers la balustrade, en profite pour me griller la dernière cigarette de mon paquet. J'ai toujours un paquet de cigarettes dans ma poche arrière.
Sale habitude.
La flamme froide de mon allumette découvre la moitié de mon visage.
Des traits fins, une barbe mal rasée. La trentaine.

Mal à la tête.

Dehors, personne. Les avenues labyrinthiques de Lyon. Quelques hululements de junkies au loin. Je passe devant la bâtisse Sainte-Hélène. Ces ruines, j'étais là durant ce rêve.
Elle était là. Sophie.
Peu importe.

Des prostituées allongées. Dorment-elles ? A bien y regarder... elles sont décapitées. Marchandage d'organe, c'est vrai que les colonnes vertébrales sont hors de prix ces temps-ci.
J'arrive à l'usine de manufacture Total.
Des gestes machinaux. Le temps passe lentement.
Je sors, il fait aussi nuit qu'à mon arrivée.

Quelle heure est-il ?
22h.
La neige recouvre les cadavres de tout à l'heure, un voile de pureté contre un monde d'infamies.
Sophie.

Je suis chez moi.
Il est 23h. Le couvre-feu retentit dans les rues, cet écho ravive ma migraine.

Mal à la tête.

Est-ce que je vais te revoir cette nuit ?
00h30, je m'endors.

Altema Altema
MP
Niveau 5
22 décembre 2010 à 22:31:23

Une estrade gigantesque était illuminée par les projecteurs de la salle d'Opéra, et une cantatrice, de moyenne taille, très svelte, fit son apparition.
Vêtue d'un accoutrement désuet, elle semblait provenir droit d'un conte de fée. Robe de princesse haute couture, rubans gigantesques à la taille, dentelles fines, pourpoint échancré dessinant avec subtilité les méandres de ses charmes distingués, et cette couleur, blanche, aussi pure que sa peau.
Un haut cou et un menton frêle. Cette description me disait quelque chose, un sentiment étrange refaisait surface, une chose dont j'avais oublié l'existence depuis des lustres, et qui en un instant se manifestait en moi.
L'orchestre était d'une qualité admirable, et les mouvements de la jeune femme dansaient de manière ample et élancée, en rythme langoureux.
Une ode à la sensualité féminine portraiturée, la grâce d'un corps parfait, à la coiffe attachée strictement et donnant un air imperturbable bien qu'étonnamment léger.
Puis vint sa voix.
Un chant perçant les plus grisâtres nuages, brisant la pierre, des larmes coulaient le long de mes joues tant la grandeur de son appel déchirait mon âme éprise de toute sa grâce. Cette portée si judicieusement respectée, si tendrement interprétée transcendait les adjectifs, trop pauvres pour tenir compte rendu véritable de l'épanouissement artistique et spirituel que le public, ô combien fortuné d'être constitué les élus de cette intervention divine pouvait en ce jour perdre la vie sans éprouver regret.

Une fois sa prestation terminée, les applaudissements aux éclats envahissaient la salle, prenant écho en toute part. La joie extatique du public convaincu était palpable, mais la cantatrice aux allures divines ne nous saluait pas. Elle repris brièvement son souffle, sans la moindre ride attestant de l'effort qu'elle déployait jusque là, se retournait et, ainsi, s'en allait avec toute l'indolence du monde.
L'ovation ne se faisait que plus forte et insistante, les hurlements déchainés de cette foule finissaient par me mettre mal à l'aise.
Cette si charmante femme, j'appréciais son talent silencieusement, mais ces porcs qui m'entouraient gloussaient plus grassement que des animaux de bassecours !
Ces porcs dégoulinant de sueur, brisant la moindre parcelle de flegme propre à la caste sociale à laquelle ils appartiennent, la nature animale plus forte que toutes les autres manières était relâchée.
La puanteur venait fâcher mes narines, je me sentais tourner de l'œil face à cette hystérie...

Quelques minutes plus tard, je quittais la femme sans visage qui m'accompagnait initialement. J'apercevais au loin, à la rue d'en face, cette fameuse cantatrice, vêtue cette fois d'un gros manteau lourd, noir... oui, d'une noirceur innommable. La démarche rapide et renfermée la rendait discrète aux yeux des autres bêtes.
Je la suivais jusqu'à la rejoindre en pressant le pas, nous étions seuls dans la rue quand je pouvais enfin lui faire entendre ma parole.
Elle se retournait lentement, ôtait son capuchon et son regard fatigué évitait mon visage.
Je la félicitais pour sa prestation, elle ne répondait rien.
En fait, elle ne disait pas le moindre mot, se contentait de me sourire timidement, presque de manière hypocrite, avec une absence de naturel.

L'horloge de Sainte-Hélène sonnait, les battements, toujours les mêmes battements, produisaient ce son détestable qui faisait vibrer mon crâne, à m'en faire rompre ma santé mentale.
Ces coups semblaient éternité, une torture pour me punir d'avoir compromis l'équilibre métaphysique que le miracle de la voix de cette jeune femme me procurait tout à l'heure ?

Succédant au second, ou non, plutôt au troisième battement de l'horloge, j'ai vu ses lèvres prononcer distinctement ces deux syllabes :

"... o ...... i ..."

Je ne comprenais pas, je n'entendais rien d'autre que le vacarme de cette horloge, me parlait-elle vraiment ?
Son visage s'effaçait. Non, ma vue se brouillait. La migraine était insupportable.

Je m'effondrais avant de perdre connaissance.

PopSong PopSong
MP
Niveau 2
22 décembre 2010 à 22:41:54

J'attends la suite avec impatience. :)

_MrNoel_ _MrNoel_
MP
Niveau 1
22 décembre 2010 à 22:45:33

Omg j'ai tout lu et.... :rire: JAY HURLAY LE GARS QUI VEUT BAISER SOFEA :rire: :rire: :noel:

Altema Altema
MP
Niveau 5
22 décembre 2010 à 22:46:33

T'es à côté de la plaque.

MercVII MercVII
MP
Niveau 10
22 décembre 2010 à 22:52:06

N'empêche qu'est-ce que c'est profond.
Je lis et je comprends tous les éléments, toutes les relectures possibles, tous les axes, tous les angles, toutes les symboliques, le sens des tournures de phrases, la correspondance de temps.
Sans compter la qualité de l'écrit, la cohérence avec le narrateur, les intrigues justement à ce niveau, cette ambiguïté naissante et croissante, ces parallélismes, ces miroirs, ces reflets, rah...

Altema t'es trop fort.

APHELiON4 APHELiON4
MP
Niveau 10
22 décembre 2010 à 22:53:48

Doucement, t'enchaines avec les paragraphes là. :-(

APHELiON4 APHELiON4
MP
Niveau 10
22 décembre 2010 à 23:04:17

Suite STP. Je voudrai savoir ce qu'est devenue cette Sophie :-(

Altema Altema
MP
Niveau 5
22 décembre 2010 à 23:39:20

Appelle-la Eve.

cripascal cripascal
MP
Niveau 10
22 décembre 2010 à 23:43:48

Le 3ème paragraphe est (très) réussi je trouve.

Swifeux Swifeux
MP
Niveau 10
23 décembre 2010 à 03:12:26

Qui est-elle ? Pourquoi elle est comme ça ? Pourquoi il semble y avoir un lien profond entre les deux ?

Tant de questions...

Go sweet noel !

ChouxDeBruxelle ChouxDeBruxelle
MP
Niveau 9
09 février 2011 à 07:27:41

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