| Ecrit par « Untrucadire », 4 décembre 2014 à 16:27:42
| « @Reso : Dans le Phèdre, Platon critique beaucoup la rhétorique. »
Mouais, il parle quand même d'art du discours à tout bout de champ.
Sur ce, je vais mater Arrivederci! Bonne journée.
Sauf qu'on ne sait pas ce que ça aurait donné avec, ça aurait pu être mieux
Mais Boorman je le vois pas comme un "grand", justement parce que la liberté lui fait peur. Alors que personnellement, la liberté, ou plutôt le manque de restriction, la volonté de ne pas se poser de limite, c'est la qualité absolu d'un artiste. De regarder devant soi et de ne voir aucun mur, juste un gouffre, et de voir que tout est possible.
Après je comprends que pour certains la "Liberté" fasse peur, qu'ils ont besoin de choses auxquels se raccrocher, d'avoir un soutien. Même dans la vie de tout les jours. Mais perso, ça ne me plait pas.
Et d'ailleurs pour moi un Artiste c'est avant tout quelqu'un qui préfère échouer seul, que de réussir grâce (ou à cause) aux autres.
Ben dans le Phèdre c'est moins marqué que dans le Gorgias. Mais dans le Phèdre, on voit bien l'ironie de Socrate par rapport à l'art de parler.
Platon se contredit entre le début de sa carrière et la fin il me semble. Un peu comme Montaigne qui disait que les premiers tomes des essais ce n'était finalement pas lui du tout .
Abaddon, snake > j'ai lu les deux bouquins sur musashi (la pierre et le sabre et l'étrange lumière je crois, pas sur du second) et c'est vraiment très bien.
La parfaite lumière en fait, c'est ça.
Ouais une amie à moi m'en a dit beaucoup de bien aussi.
Je connais déjà pas mal la vie de Musashi, en même temps il est très intéressant et a marqué l'histoire, mais faut vraiment que je les lise.
Je suis pas forcément en désaccord Lt, mais actuellement les compromis que devraient faire Del Toro me semblent très peu encourageants.
Sauf que les autres ne sont que des outils que les réalisateurs utilisent. Au même titres que les assistants d'un dessinateur. Ils ne sont la que pour servir. Simplement parce qu'ils ne sont pas absolument nécessaire pour faire un film. Le minimum qu'il faut, c'est la caméra et l'artiste derrière, le reste sont des rajouts.
L'artiste c'est avant tout celui qui crée l'oeuvre réellement. Après dans certains cas, "l'artiste" n'est pas une seule personne.
Et oui, redouter la liberté fait qu'on n'est pas un "grand", mais c'est pas péjoratif, d'ailleurs perso je dirai surtout que tout le monde est petit.
C'est pas facile, mais c'est comme ça. C'est pas en se posant des limites qu'on avance, qu'on crée, qu'on repousse les limites que d'autres pensaient infranchissables simplement parce qu'on leur a dit qu'elles existaient et refusent même de penser qu'il est possible qu'elles n'existent pas. Après c'est pas un mal absolu, ça peut être nécessaire de se restreindre, de rester là où l'on est et de faire de bons trucs. Mais je préfère ceux qui ne s'imposent rien.
"Le minimum qu'il faut, c'est la caméra et l'artiste derrière, le reste sont des rajouts."
L'artiste pouvant également être le scénariste, à ce compte-là, il crée tout autant voir plus que le réalisateur.
Le scénario n'étant pas nécessaire, non. Le scénariste, il est plus proche l'artiste littéraire, là où le réalisateur est celui qui crée le film.
Et en soi il n'est pas réellement "seul" dans ce cas.
Mais c'est comme je dis, il y a des cas où "l'artiste" peut être un groupe, du moment où le projet est pensé comme tel.
Bah je vois pas quel projet n'est pas pensé comme tel, en fait. Tout est toujours collectif. Des mecs comme Karl Freund, Martelli, Deakins, ou ce genre de "techniciens" sont inséparables du résultat final parce qu'ils ont chacun leur univers bien particulier. Enfin l'expressionnisme allemand doit énormément à Freund, peut être plus qu'aux réalisateur qui sont derrière les films "fondateurs", par exemple. Ils créent, ils ne sont juste pas remplacables. La seule différence avec le réalisateur c'est que sur le papier ce n'est pas "leur" film. Mais bon, de là à dire que ce sont des rajouts...
A moins que je n'ai pas compris ? Mais rares sont les réalisateurs pouvant créer un film sans d'autres artistes à ses côtés. Il en est de même sur les contraintes, d'ailleurs.
Et les films documentaires ?
Mais c'est très intéressant ton point de vue, j'ai juste l'impression de passer un peu à côté.
(J'ai bien sûr cité Freund en tant qu'exemple en passant sous silence les autres tauliers de la photographie expressionniste, mais bon, c'est la période qui m'intéresse le plus dans la démonstration vu que c'est une période où les chef op' étaient justement loin d'être de simples "rajouts", mais ont grandement contribué à l'explosion d'un mouvement)
Mais du coup, penses-tu qu'il faille mettre la vision du cinéma en tant qu'art d'auteur "unique"? Parce-que la politique des auteurs, comme tu le dis, ça me semble important. À mon avis, il faut nécessairement (sauf exception bien sûr) une tête individuelle derrière. C'est un peu ce qui manque au jeu vidéo par exemple...
Et quand il y a deux réalisateurs on fait quoi ?
Je pense qu'on peut considérer qu'il s'agit d'une tête unique si ils s'entendent bien et peuvent à eux deux être définis en tant qu'un auteur. C'est un peu le cas des Coen par exemple...
Non mais c'était pas la peine de répondre, je disais ça pour faire de l'humour naze.
Du métal bien gros :
https://www.youtube.com/watch?v=omlXkXta6d0 !
..!
Vous en pensez quoi ? Moi j'ai bien pris mon pied en écoutant !