Il fout les jetons ce film

Vu dans le cadre des séances de mon option cinoche (ça commence tôt, oui), Sunset Boulevard, vu au cinéma, en VO (première fois que je vois un film en VO au cinéma), je suis content, très content

Mais trêve de bavardage, parlons du film, un film noir des années 50 faisant une critique cinglante Hollywood, sur le papier c'est intéressent, à l'écran, même si le "cahier des charges" est respecté, j'ai pas trouvé que cette critique arrivé à tenir le long, alors oui, il tape fort, une certaine caricature (exagéré peut-être bien même) des réalisateurs, des producteurs, des acteurs, la dure réalité des liens entre les différents intervenants du monde du cinéma, les paillettes d'Hollywood faisant contraste avec les poignard dans le dos, la dureté de l'emploie, enfin, je vais pas faire toute la liste, mais franchement oui, de ce côté-là ça tape fort ! Surtout que le film utilise un humour cynique, noir, qui colle parfaitement avec le fond. Mais comme je l'ai dit, j'ai trouvé ces moments bien trop espacé, j'aurais préféré une critique en continu, un peu comme dans Freaks par exemple. Après oui, je comprends que faire une critique de l'homme et de son jugement par l’apparence physique, ainsi que du dégoût et des répercutions (aussi diverses soit-elles) de la "monstruosité" par rapport à notre société actuelle en 60 min, et largement différent de faire une critique acerbe du monde Hollywoodien en 110 min, je le conçois parfaitement. Mais tout de même, j'ai toujours ce petit goût dans ma bouche, un goût d’inachèvement je dirais...

Je voudrais revenir sur ces trous du film où il y a une histoire, et où le fond est vraiment mis un peu à l'écart, franchement, ce sont les moments que j'aime le moins. A ces moments là, je ne dirais pas que je me faisais chier, ni que je m'ennuyais. Ce serait plutôt que l’excitation que ces moments où la critique et l'humour du film allaient arriver, prenait de la place sur ces moments où c'est plus "calme" on va dire. Pour moi, l'histoire ne fait qu'accompagner la critique, elle ne fait pas "corps avec elle".

Sans transition, j'aimerais parler de la technique du film, oui, la réalisation est géniale, j'ai rien à dire sur ce sujet, mais pour la photo je vais un peu étoffer.
Je sais bien qu'avant on avais pas vraiment le choix, je ne sais pas quand le cinéma couleur est devenu majoritaire, mais oui, à l'époque on avait pas le choix, c'était du noir et blanc. Malheureusement (ou heureusement, ça dépend), j'ai toujours ce réflexe de me dire que si on tourne en noir et blanc, il faut impérativement avoir l'objectif de créer une véritable virtuosité de "couleurs", en jouant avec les contrastes du noir obscure et ténébreux, et de la lumière aveuglante et bienveillante. Si en plus on peut utiliser une teinte de gris avec finesse, je suis au anges. Alors qu'avec la couleur je tends à avoir le réflexe de me dire que si on utilise la couleurs, le contraste entre les différentes couleurs est obligatoire pratiquement. Le fait d'utiliser plusieurs couleurs (même si c'est dans une même teinte), les magnifier en quelques sorte, mélanger, etc... Bref, j'ai beaucoup d'attente sur la photo d'un film, surtout en noir et blanc (parce que je trouve que ma définition de la photo d'un film en couleur est assez souvent respecté). Bien sur, souvent j'arrive à mettre cette attente de côté avec les vieux films, ou alors c'est que le contenu m'a énormément plus. Et ici j'avais cette attente, et j'ai bien fait, franchement pas dessus des jeux de lumière, du contraste entre noir et blanc, cette dualité qui est très belle à l'écran. Par exemple, on voit le décor du jardin, il fait sombre, et là, Joe allume la piscine, même si ça parait rien à l'écrit, sur l'écran c'était énorme ! (dans mes souvenirs en tout cas ). Y a bien d'autres exemples, mais pour l'instant c'est le seul qui me vient.

Toujours sans transition, cette fois-ci j'aimerais parler du fantastique du film, et j'adore le fantastique subtilement mélangé au réel. J'ai vraiment senti une part de fantastique subtile dans le film. Par exemple les multiples coïncidences, à ce point là on peux vraiment émettre l'hypothèse d'un peu de fantastique. Ensuite, le personnage du majordome, qui m'a vraiment fait une impression trouble. Il semble venir d'un autre monde un peu. Lorsque Joe arrive par hasard dans la maison de l'actrice (le nom m'échappe), il y a quiproquo, mais j'ai vraiment eu l'impression que le majordome savait depuis le début que Joe n'était pas l'homme du quiproquo (difficile d'expliquer sans spoiler). Un peu plus tard on se rend compte qu'il avait préparé la chambre où logerais Joe (bien qu'il ne soit là que par pur coïncidence je rappel), mais plus que de faire le lit, la salle de bain de la chambre à tout ce qu'il faut pour l'accueillir (brosse à dent, dentifrice, serviette, savon, etc...). d'ailleurs la chambre en question est au dessus du garage, là où Joe à rangé sa voiture victime de crevaison. Toujours un peu plus tard, alors que Joe se réveille d'un étrange rêve, il se rend compte que toutes ses affaires ont été apporté de son appartement à sa chambre provisoire par le majordome, même si ici ça reste probable (puisqu'il avait donné son adresse à la résidente des lieux (l'actrice) la veille), c'est surtout la mise en scène qui laisse penser que tout est apparu par magie. En fait, le majordome est pour moi le pivot, la passerelle entre un certain brin de fantastique et le réel.
Et je ne parle pas de la fin qui est géniale, c'est un peu du fantastique, même si on peux plutôt dire que c'est une véritable psyché dans la pensé du personnage, mais là aussi, le majordome est un peu l'élément qui permet de rendre cette folie, ce fantastique, mélangé au réel possible. Après il ne faut pas exclure le fait que je me touche peut-être la nouille sur rien.

Finalement j'ai aimé, malgré ce que j'appellerais des "passages à vide" pour ce qui est du fond, le film est plaisant. Mais, je ne peux m’empêcher de repenser à ces "trous", et donc de mettre une bonne note, certes, mais moins bonne que si le film avait été un peu plus compacte.

Ma note : 7/10

Skymen qui ne peut pas s'empêcher de penser à des trous, comme quoi ça travaille les hormones

Un seul mot pour cette critique: bouh

...

Merde, j'avais pas pensé à ce genre de détournement quand j'écrivais "trou"

Faut toujours y penser.

Blazco, ton message est Cliché, Vague et Chiant

Nan sérieusement, si tu étais un peu plus constructif, peut-être que je pourrais mieux comprendre ta pensée

Je n'approuve pas cette critique

J'ai l'impression d'être constructif dans cette critique pourtant

Tout ça parce que j'ai pas mis 9

WHY !?!

Il n'empêche que j'ai aimé si c'est ce que vous insinuez

Ton premier film en VO au ciné ? Diantre !

Je me suis arrêté là dans la lecture par contre.

Concrètement c'est quoi les "trous" du film ?
Plus je lis tes critiques skymen, et plus je me dis que tu pipes pas grand chose (cinéma ou non )

Après les trous, maintenant ça parle de pipes .

l'esprit de skymen a dû m'envoûter

ça vire en Boulevard du prépuscule cette histoire de trous et pipes

Après je trouve que tu pinailles (ça part vraiment en couille cette histoire) sur pas grand chose, comme si tu cherchais à meublais une déception. Comme le coup de la critique du star-system hollywoodien que tu aurais préférée "en continu", mouais... ça aurait surtout paru lourdingue en somme

Hawai, toujours à vouloir me faire chier pour rien

Non, c'est vraiment ces trous que je n'aime pas (et d'autres détails plus mineurs, bien sur), et oui, j'aurais préféré un film sur la critique en continu, ça ne m'aurait absolument pas dérangé perso
Mais bon, même en continu, j'aurais certainement pas mis plus de 7.5 voir 8 en fait

"Ton premier film en VO au ciné ? Diantre !"

Ouais, mais je vais pas beaucoup au cinoche non plus

Comment ça "je ne pipe pas grand chose" ?

Excuse-moi mais "une critique en continu" ça ne veut rien dire, je ne vois pas Wilder cracher sa haine sur Hollywood pendant 2h non stop, il faut de la subtilité

Non mais je suis d'accord avec ce que tu disais à la base, on dirait surtout que tu cherches des raisons farfelues pour rationaliser ta déception mais c'est plus absurde qu'autre chose

Ah mais je vois que l'on se comprends mal

Ce que je veux dire par ces fameux "trous", c'est le fait de laisser imposer l'histoire qui ne m'a pas plus accroché que ça, je l'avoue.

Bien sur, en continu ça ne veut pas forcément dire que j'aurais aimé une critique de 2 h, bien sur qu'il faut des pauses...
Et faire une critique véritablement continu pendant 2 heures, et faire de la subtilité n'est pas incompatible hein

Ensuite, pour ce qui de la déception, non je ne suis pas déçu, je ne m'attendais à rien de véritablement particulier avec ce film, disons pas une énorme attente, et je n'avais pas essayé d'anticiper le film

Pour les raisons farfelues, oui, peut-être bien