Scorsese nous signe là un véritable petit bijou et nous dépeint la corruption américaine de la finance boursière d'une façon sans limite et totalement déjanté. On ne s'ennuie pas une seule minute durant ces 3 heures tellement les dialogues sans tabous sont délicieux et fendarts, parfois même très dérangeants ( d'ailleurs le film mériterait d'être interdit aux moins de 16 ans rien que pour eux car c'est cru ! Très cru! ) et tellement les gags sont excellents. Le tout servit par une mise en scène psychédélique dopée aux amphét's. Cette nouvelle collaboration Scorsese/Dicaprio (qui, je le sent, n'a encore pas fini de nous étonner) est un pur régal cinématographique et enrichie accessoirement la fabuleuse carrière de l'acteur américain d'un nouveau biopic haut de gamme. Ce dernier nous surprend par ailleurs une nouvelle fois en allant encore à contrepied de ce à quoi on l'attend et on le prédestine. Il varie toujours ces rôles, et les jouent toujours à la perfection. C'est d'ailleurs pourquoi c'est mon acteur fétiche. Cette façon dont le pouvoir, la gloire, l'argent, les drogues, le sexe, montent à la tête de Jordan Belfort est tellement bien réalisée et emmenée que cela frise le génie pour moi. D'ailleurs, beaucoup critiquent la durée du film, mais le fait que le film insiste tant sur les vices en nous les répétant pendant 3 heures, je pense que c'est voulu. Limite on en fait une overdose comme pour mieux rentré dans le personnage et tout ces excès qui ont été le leitmotiv quotidien de JB. On constate en effet bien à quel point la finance de wall street est un panier de crabes. Même si on imagine bien que le loup de wall street rend les choses beaucoup plus too much que la vraie histoire du personnage, pour ainsi insisté sur les ravages qui peuvent être engendrés dans pareil contexte. Mais justement ! J'aurai au final qu'une petite réserve: personnellement j'aurai bien souhaité et apprécié le fait que Scorsese nous montre et nous souligne d'avantage que cette ascension de ce barjot courtier ne pouvait qu'être prédestinée à une ascension à double tranchant. Il l'a fait bien sûr, quand on voit ou il finit... mais j'aurai bien aimé qu'il nous montre une fin et un contraste encore plus saisissant et consternant entre sa période de gloire et d'euphorie, et sa "descente aux enfers" quand il finit par avoir à "payer les pots cassés", pour bien nous montré que cela peut vraiment finir très très mal. Bref, un véritable coup de maître à réserver à un public avertis.
Vraiment pas mal comme film
Il est long (3h) mais une fois entré dans l'histoire ca passe vite et on voit bien le monde de la finance etc e que sont devenus les personnages à cause de ca (pas que Jordan Belfort) avec tous les à côtés qui vont avec: sexe, drogue, alcool
Jordan Belfort est vraiment bien developpé, on le voit changer tout au long du film et on comprend pourquoi
Je l'ai vu en VO, le jeu des acteurs est vraiment bien
De tres jolies filles (notamment la femme de Belfort )
C'est un film fait pour les adultes
Je l'ai vu hier. C'est très sympa, maintenant de là à en faire autant de bruit... je ne sais pas.
Je ne vais pas faire une énième critique mais il y a quand même deux points qui m'ont fait sourire :
- ce film ne parle pas du tout de la finance. On peut dire que c'est le contexte, mais le film tourne avant tout autour de Belfort, de son ambition démesurée et ses multiples addictions. Il aurait pu être baron de la drogue, le film n'aurait pas beaucoup changé. C'est un peu dommage parce que du coup c'est difficile de prendre ça comme une vraie critique de la finance, tant c'est superficiel et caricatural. Rien à voir avec un "vrai" film sur la finance comme Margin Call.
- j'ai beaucoup de retard et je n'ai pas forcément suivi toute la campagne de promotion lorsque le film est sorti. Donc je ne sais pas trop comment Di Caprio l'a promu. J'ai entendu quelques phrases par ci par là. Mais comme l'a souligné quelqu'un ici, je trouve ça quand même assez piquant de dire qu'il ne cautionne pas ce comportement, en bref de donner des pseudos leçons de morale ou tout simplement de se détacher de ces dérives... alors que dans tout Hollywood Di Caprio est sans doute l'acteur qui se rapproche le plus de Belfort dans la vraie vie...
Plusieurs fois dans le film, je me suis dit qu'il nous prenait vraiment pour des cons et qu'il a dû bien rire dans sa tête...
Tu l a vu comment ? ils est plus en salle
En effet la seule réelle critique de la finance se situe dans les premières minutes du film, lorsque Belfort est employé de la banque Rothschild, en particulier lors de la scène du restaurant avec Matthew McConaughey.
Il ne faut pas se faire d'illusions, un film à 100'000'000 de dollars, en sachant à quel point Hollywood et Wall street se tiennent par les fouilles... Marty n'allait pas nous livrer la critique la plus acide jamais faite sur Wall Street... Ce serait comme signer son arrêt de mort
"It's all a fughazi", oui, toute la critique de la finance par scorcese pourrait se résumer dans cette courte phrase, pour le spectateur averti, le message est clair.
Alors oui le reste du film se concentre sur les déboires d'un bouc émissaire de la finance, un Bernard Maadof, un Guillaume Kerviel de plus, Nous faisant quasiment oublier la première scène et sa critique sérieuse. A la fin du film, Wall street semble sauvée de la corruption, Belfort est parti...
Un très bon film en tout les cas.
Ps: Une deuxième petite critique peut être décelée sur le bateau, à la fin de la conversation avec le flic, lorsqu'il lui dit que la majorité des gars qu'il coince sont des salopards de père en fils, alors que lui, c'est un self made man de la saloperie.
Mea Culpa, en effet j'ai parlé sans être bien informé...
Pour ce qui est de la "critique acide" je ne dis pas qu'elle est présente dans ses autres films (quoi que... si on prend taxi driver, le propos me paraît en présenter une certaine, d'acidité, mais bon, autre époque, et ce n'est pas mon propos.) je dis que dans ce cas précis, elle ne pouvait de toute façon pas être présente. Je continue à penser même si il s'agit d'une production indépendante, qu'un réalisateur de l'envergure de Martin Scorcese, ne pourrait jamais se permettre de nous montrer de front toute la saloperie du monde de la finance, il en irait de sa carrière, voire plus. Après ce n'est que mon intime conviction, mais je pense qu'il faut garder les pieds sur terre... Un film a gros budget américain, ne peut pas aller au delà d'un certain niveau de subversion, il y a une ligne rouge à ne pas franchir.
Cela dit, ça ne m'a pas empêché de regarder le film que j'ai reçu comme une petite merveille, malgré que j'aie du le voir en VF (province oblige)
Peace.
Lt-Schaffer
Posté le 10 avril 2014 à 19:01:05
mais non justement, c'est le meilleur moyen de tenir son sujet. Son sujet, c'est Belfort évidemment, mais outre ça c'est les gens, la tentation. Wall Street, c'est un contexte. Le contexte, il est caractérisé justement, le scénario s'assure vraiment de ce qu'il faut de ce côté-là. Il a des acquis et justement, le but de Scorsese et de Winter, c'est de ne pas faire de la redite. Ca n'est pas la peine, ça n'est pas le sujet. Il y a Margin Call, et même outre cela, encore plus en rapport avec le contexte temporel du film, il y a Wall Street. Donc justement, la redite est habilement esquivée. Marty n'est pas là pour.
Margin Call est le plus réaliste que j'ai vu. Wall Street et TWoWS c'est la même chose. Sinon oui c'est ce que j'ai dit, Wall Street c'est le contexte mais le film raconte en fait surtout la vie de Belfort. Moi ça ne me pose aucun problème. C'est juste qu'on ne peut pas dire que c'est une critique de Wall Street, c'est trop caricatural (déjà Belfort en tant que tel l'était par rapport à la norme des financiers) et superficiel (très peu de "technique", ce qui n'est pas un défaut pour le coup).
Au contraire je dirais même que ce film est quelque part malheureux parce que je suis sûr qu'il y en a (peut-être les plus jeunes, pour une fois l'interdiction a son sens) qui sont sortis de la salle en se disant que la cocaïne c'est cool... J'exagère un peu mais il ne faut pas sous-estimer cet aspect.
Lt-Schaffer
Posté le 10 avril 2014 à 19:01:05
je ne comprends pas où tu veux en venir. Scorsese confronte le spectateur a des vices, c'est ça surtout l'idée du film. Donc les "pseudos leçons de morale", non, s'il-te-plait, pas chez Scorsese.
justement je ne parlais pas de Scorsese. Le monsieur n'a rien à se reprocher. Non je visais plutôt Di Caprio. C'est beau de faire des interviews et de raconter n'importe quoi. Alors oui peut-être que le film dépeint la vie extrême de ces types sans pencher dans la critique ou l'encensement (la métaphore du McDo c'est quand même très dur), mais bon c'est clairement pas la pire vie et certainement que beaucoup se sont dit "merde alors" après le visionnage
On est quand même beaucoup plus enclin à embrasser cette vie que celle d'un caissier au McDo.
Et Di Caprio il dire ce qu'il veut, faire de belles phrases, à la fin de la journée c'est quand même lui qui place des millions auprès de ces gens pour en gagner toujours plus et ensuite les claquer en jets privés, mannequins blondes de 20 ans, boites de nuit et autres délires à la Belfort. Donc bon.
C'est comme je voyais il n'y a pas si longtemps dans un magazine people qu'il se déplaçait en Porsche Cayenne, en plus de ses innombrables voyages en avions et en yachts. Mais bon après c'est facile de se dire "écologiste"
Il a le droit d'être écologiste et riche ?
Quel est le rapport ?
Riche c'est avoir de l'argent, pas forcément utiliser jets privés, voitures de sport et yachts à longueur de temps. Ou alors il le fait comme tous les gens de son espèce, mais il ne se permet pas de se dire "écologiste" et de blablater là-dessus
Faites ce que je dis, pas ce que je fait...
Il a le droit de se faire plaisir à l'encontre de la cause qu'il défend avec tant d'argent, bienvenue dans le monde parfait.
Il a aussi le droit d'être pris pour un gros hypocrite dont on a rien à foutre
Il est végétarien et s'y tient donc à mort les reptiliens !
Au final, ça importe peu, ce que tel où tel acteur fait une fois rentrée chez lui, que ça aille, où non à l'encontre du message qui semblait être donné dans le film auquel il a participé... La propagande par le fait c'est un concept anarchiste de la fin du 19ème, on n'est pas tous forcé d'y adhérer.
Et puis de films qui se voudraient tous militants, qu'est-ce que ça serait chiant... quand je vais voir un film je ne m'attends pas à me retrouver devant un débat politique, je vais voir un spectacle, la patte d'un auteur. Je peux être en contradiction totale avec les idées qu'un auteur a voulu faire transparaître et aimer le film tout de même, et la situation contraire est aussi possible. Ça n'a aucune espèce d'importance...
Mon dieu les fautes... je ferais mieux de me relire avant de cliquer sur poster...
http://www.ecranlarge.com.com/article-details-28067.php
Le film aurait peut-être été financé avec de l'argent sale
"du film grâce auquel Leonardo DiCaprio n'a pas remporté l'Oscar du meilleur acteur."
Si les journalistes s'y mettent aussi maintenant
ça rend le film encore plus authentique
Emile: En même temps c'est pas comme si les oscars étaient gage d'un bon film où d'une bonne performance
Justement je ne parle pas du film en lui-même.
Comme l'a rappelé Schaffer il n'y a pas de jugement de valeur dans celui-ci.
Je vise Di Caprio en tant que personne.
Dites, c'est normal que le Blu-Ray du film soit introuvable en Belgique ? Non seulement en Belgique d'ailleurs, il n'est dispo ni en magasin ni sur les sites internet français comme Amazon.