Oui mais justement DTL Breaking Bad n'a jamais eu comme but de nous faire réfléchir sur le monde qui nous entoure ou sur la condition de l'homme !
Certains très grand film n'ont jamais eu comme but de faire ça d'ailleurs.
Moi je pense que ce qui te déranges c'est l'engouement autour de Breaking Bad.
Si la série n'était pas aussi connue, ce qui était le cas AVANT la longue pause d'un an (qui a permis a la série d'engendré un engouement ÉNORME presque aussi énorme que celui qu'on a eu en attendant GTA V ) et bien tu serais peut-être plus du côté de ceux qui défende la série :p
Inception j'ai vraiment bien aimé, perso j'adore ce que fait Christopher Nolan, c'est vraiment un réalisateur au top surement un des plus talentueux de sa génération pour moi.
Mais je dit pas que c'est un film qui a réinviter le cinéma, le délire de la mise en abîme ça à déjà était exploité je le reconnait hein mais c'est pas pour cela que je vais dire que c'était juste un film au dessus de la moyenne, bon j'avoue que Inception a beaucoup de détracteur aahah et je place pas Breaking Bad au même niveau que Inception
Ah voila, moi aussi je préfère parler de ça !
Je comprends pas pourquoi tu dit que BB est une série prétentieuse... au contraire moi j'vois ça comme la descente en enfer de Walter White, c'est tout.
Et niveau descente en enfer on sait tous que ce sujet à était plus qu'exploité mais pas aussi bien que dans BB !
L'évolution du personnage de WW est juste dantesque c'est vraiment énorme ce qu'ils sont arriver a faire avec ce personnage, enfin voila quoi tu prends Tony Soprano à la fin et au début de la série il n'a pas 1/3 de l'évolution de Walter White dans BB.
Et justement des mini-séries ne pourront pas avoir ce sentiment de progression du personnage !
Après peut-être que tu t'attendais a trop de chose quand t'as regardé BB je sais pas, enfin moi j'ai jamais pris ça comme une série prétentieuse qui devait nous illuminé sur notre position en ce monde
Oui, j'ai entendu parler de Oncle Boonme mais je ne l'ai pas encore vue, je sais pas si "Tel père, tel fils" s'en rapproche mais ça a l'air de correspondre a te description en tout cas, un grand film !
Oui, c'est vrai mais moi je classe pas Nolan dans la catégorie malhonnête personellement :p
Par contre, pour moi, des types comme Michael Haneke sont a ranger dans cette catégorie ! Avec un film comme Amour qui a était bien trop aimé alors que ce n'est qu'un film moyen au final.
De toute façon le cinéma français ces dernières années ça vole plus très haut malheureusement...
Des types comme Godard ferait mieux de tout arrêter tant qu'il en ai encore temps sérieusement.
On devrait laisser la place a des réalisateurs comme Gaspar Noé ou Quentin Dupieux !
C'est pour ça que je me tourne plutôt sur la nouvelle vague coréenne en ce moment pour un peu me rafraichir niveau cinéma.
http://www.youtube.com/watch?v=qCMJLW98VZo
http://vimeo.com/60050642 Cette soirée va être énorme !
shadows Divinity Anthology est encore dans mes favoris. Ce pack a l'air d'être une bonne pioche. Je le prendrais bien mais je suis considérablement en retard pour commencer / finir les jeux que je possède !
Sinon, je ne prévois aucun achat dans l'immédiat. Le PS+ du mois prochain me suffira avec Tomb Raider et Brothers, un jeu atypique visiblement. Et c'est le genre de jeu qui t'intéresse surement shadows : https://www.jeuxvideo.com/jeux/playstation-3-ps3/00046639-brothers-a-tale-of-two-sons.htm
Je ne vais pas me lancer dans le débat sur Breaking Bad puisque justement, je n'ai pas vu assez de séries pour savoir si elle est digne d'être considérée comme l'une des meilleures. Je peux seulement dire que je l'ai adoré, malgré un final en demi-teinte.
Au passage DTL, tu as fait The Last of Us ? Parce qu'on s'est rencontrés pendant le débat sur GDC et il me semble que tu regrettais que le JV se rapproche trop du cinéma (ou des séries). Pourtant, la véritable force de TLOU est de concilier avec les phases de gameplay des séquences linéaires et des cinématiques sans que celles-ci deviennent trop encombrantes. On est loin d'un MGS avec ses longues cinématiques. En plus, le jeu a réussi à m'émouvoir et rien que pour ça, je le considère comme une oeuvre mémorable, quelque soit ses influences.
Je viens de me faire l'épisode 9 de la saison 5 de True Blood, ça devient bon là.
C'est pas régulier en fait, un coup c'est assez banal, et d'autres épisodes vont être superbes, mais globalement la série est assez qualitative.
Euh, True Detective c'est vraiment un truc a voir au final.
Je me suis maté 4 épisodes d'affilé là (4h) et le tracking de 6minutes à la fin de l'épisode 4 c'est un truc de psychopathe vraiment !
Dbmw17 : Exactement, et c'est la raison pour laquelle BB ne me touche pas autant que d'autres. Une oeuvre se refusant à tout divertissement gratuit, à toute attitude aguichante afin de séduire plus facilement, pour au contraire proposer une vision, une réflexion sur le monde qui m'entoure, je trouve ça autrement plus noble et stimulant d'un point de vue personnel. C'est rendre sa grandeur à l'art en question à mes yeux, c'est ne pas faire de la technique une finalité de divertissement, mais plutôt un moyen de toucher le spirituel, ce qui est essentiel pour moi dans l'art. Certaines oeuvres de divertissement ne me laissent pas insensible, mais je reste globalement assez indifférent à ce cinéma (séries/jeux) là. Voilà pourquoi, en gros, je place BB bien en dessous de The Wire, de Six feet under, de La maison des bois, etc...
Breaking Bad est une série bien huilée et efficace dans son genre, bien joué, plutôt bien écrit. Mais qui n'a pas grand chose à dire d'autre que ce qu'elle décrit dans ses péripéties. C'est en ce sens qu'elle se cantonne au visible pour moi, là ou d'autres vont chercher l'invisible, le vrai. Sans cliffhanger gratuit, sans artifices visuels et sonores destinés à séduire de façon un peu vulgaire, bas de gamme. Sans tout cet enrobage propice à faire du pied de façon appuyée au spectateur pour paraître redoutable.
The Wire n'a pas besoin de tout ça. Il y a l'écriture, sans doute la plus foisonnante que j'ai pu voir dans une série jusqu'à maintenant, une approche personnelle, une mise en scène qui écarte toute facilité pour ne filmer que des âmes qui se rencontrent, sans chercher à séduire. Ça ne se donne pas au spectateur, ça exige du spectateur. C'est toute la différence... Il est d'ailleurs dommage que beaucoup arrêtent après 2 épisodes car "il ne se passe rien" (argument que l'on retrouve chez les détracteurs de Journey, vous noterez). Ils pensent ceci car l'action y est réduite à sa plus simple expression, elle a lieu quand elle est nécessaire. Quand elle participe au développement psychologique d'un personnage, ou de plusieurs. Mais il se passe au contraire beaucoup plus de choses dans The Wire que dans beaucoup d'autres séries, simplement ce ne sont pas des choses visibles - effets pyrotechniques, action, fil conducteur clairement identifiable, artifices, etc...), mais invisibles.
La série en soi ne me dérange pas, je ne l'aime pas particulièrement, je ne la déteste pas non plus. Disons que je l'apprécie modérément (les deux dernières saisons surtout, parce que les deux premières m'ont vraiment, vraiment ennuyé, je me suis forcé pour continuer...). Ce n'est même pas vraiment l'engouement non plus. Encore une fois, je ne suis personne pour juger de l'authenticité d'une appréciation. Plutôt la façon dont laquelle une bonne partie du public qui l'apprécie la proclame comme meilleure série de l'univers, comme s'il énonçait une vérité, sans connaître grand chose à part ça (car, forcément, quand on ne connaît que les séries TF1/FR2/M6, et quelques autres connues - Lost, Dexter, Skins... - il est facile de proclamer BB comme supérieure). C'est l'addition de cette opinion assénée comme vérité couplée au manque de recul flagrant qui est lassant, à long terme. Que le public aime la série par contre, je peux tout à fait le comprendre, même si ça ne correspond pas à ma sensibilité.
Par contre, il ne me semble pas avoir dit qu'elle était prétentieuse. Au contraire, je trouve qu'on lui attribue des prétentions qu'elle n'a jamais eue. C'est pour cela que je pense que dans son genre, c'est plutôt réussi, mais que le genre en question est inférieur (dans mon estime) à ce qui peut aujourd'hui me toucher, me parler.
Ykow : Évidemment, sinon je n'en débattrais pas non plus. C'est un principe que je respecte pour moi-même, je ne juge pas un jeu (et plus généralement, une oeuvre) avant de l'avoir fini. Pas simplement y jouer, mais bien le finir. Là aussi, TLOU est un cas un peu particulier pour moi. Ce n'est pas un jeu que je déteste, loin de là, mais le problème est à mes yeux qu'il est un acte de soumission au cinéma (même s'il a ses phases de gameplay et que celles-ci font sens dans la progression). Grosso modo, il est la résultante d'un jeu vidéo qui se veut mature en essayant de passer par le registre sérieux (comme si mature rimait nécessairement avec sérieux, c'est déjà une preuve d'immaturité que de le penser en un sens), au point de parfois trop en faire dans ce registre là. D'un jeu vidéo qui tente de boxer dans la même cour que ce que propose Hollywood. Si le jeu avait un équivalent en film, on aurait au mieux trouver ça plutôt réussi dans le genre, au pire un film médiocre. Mais comme il s'agit d'un jeu et que le jeu vidéo a rarement accouché de jeux aussi "matures" et sombres, il est tout de suite élevé au firmament. Une fois que le jeu vidéo se développera, je pense que l'on se rendra compte que TLOU n'était pas si profond et novateur qu'on ne le dit. Enfin je me fiche pas mal de l'avis de la majorité ou de ce qu'en dira l'histoire après. Le fait est qu'il ne me touche que modérément, pour ces raisons entre autres. Mais le fait qu'il t'ait touché toi est évidemment quelque chose que je ne peux que respecter. L'appréciation est la règle reine dans l'art. J'aurais d'ailleurs aimé être touché de la même façon.
Pour moi, la maturité dans le jeu vidéo doit passer par l'acceptation d'un vocabulaire vidéo-ludique propre, unique au genre, au service d'un sentiment, d'une spiritualité, d'une ambition supérieure au gameplay en question. Le fait qu'un jeu ait des cinématiques ne me dérange pas en soi, tout dépend de la façon dont elle s'incorpore dans l'oeuvre, si elles font sens ou non. Metal Gear Solid 2 est l'un des jeux qui me touchent le plus parce que les cinématiques en question sont une composante d'un ensemble qui amène à une réflexion profonde sur le média en question, sur la condition du joueur et son rapport au jeu, à la liberté.
Quand la finalité d'une cinématique n'est autre que la scénarisation d'une séquence par paresse créative, là ça devient une limite pour moi. Tout dépend des cas en somme...
" Euh, True Detective c'est vraiment un truc a voir au final. "
Ah t'as vu tonton Jim t'avais pas menti.
Je me finis TrueBlood et après je crois que je go True Detective, c'est que des True, la prochaine c'est True Noob non ?
Autant j'aime bien te lire DTL, mais là j'avoue que je vais avoir du mal.
Sinon merci pour les noms des séries, je regarderai ça plus tard quand j'aurai le courage et l'occasion.
Je suis globalement d'accord avec toi, sauf sur le fait qu'un "divertissement" ne puisse pas être placé au niveau d'une oeuvre qui nous pousse a nous interrogé sur nous nous même ect...
Tu prends une oeuvre comme Le Parrain, la portée du récit du film ne dépasse pas celle de ses personnages, on ne nous demande pas de nous interroger sur la vie ou quoi que ce soit.
"cliffhanger gratuit, sans artifices visuels et sonores"
J'ai pas trop compris cette phrase, Breaking Bad a était plus que modeste niveau explosions ect... a part pour la fameuse scène de la mitrailleuse et celle de Gus...
Bon ben au moins ma phrase aura mené à un bon débat.
Depuis le temps que je me dis qu'il faut que je me mate The Wire DTL tu m'as donné encore plus envie.
En série américaine je suis pas trop calé, les seules que j'ai finies sont :
- Nip/Tuck
- My Name is Earl
- Breaking Bad
Et Nip/Tuck est ma préférée, je verrais bien si c'est toujours le cas après avoir maté les séries que tu nous conseilles.
Dbmw17 : Je pense que le Parrain offre matière à réfléchir sur des valeurs telles que la famille, la place des femmes au sein de celle-ci, les liens du sang, notamment. Et cette une approche très personnelle quand on connaît le clan Coppola. Ce n'est pas juste un film de gangster destiné à montrer des effusions de sang. Il y a un propos, une sensibilité (qui n'est pas tout à fait la mienne, mais je la ressens quand même), une grammaire cinématographique qui fait du film un cas un peu à part. C'est un film qui me touchait beaucoup avant, moins maintenant au fur et à mesure que j'avance dans mon parcours, mais je ne le mettrais pas pour autant au même niveau qu'un divertissement sans âme sur le milieu mafieux.
Par artifices, je pensais plutôt à tous les codes visuels ou sonores que l'on peut utiliser pour séduire le spectateur. Une mise en scène léchée, avec des plans qui flattent la rétine de part l'angle choisi, les effets de lumière, la musique, le son. Ces effets qui vont ajouter à l'enrobage sans être nécessaires pour comprendre les personnages, pour donner un "style" reconnaissable, identifiable fort.
Je pense à la scène finale du premier épisode de The Wire, dans laquelle D'angelo, après avoir vu le corps étendu sur le sol de la victime tuée, s'en va. Il marche sur le trottoir, la caméra prend alors un peu de hauteur, sans musique, et alors qu'un arbre se dresse sur son chemin, le mouvement d'appareil révèle qu'il s'enfonce dans ses branchages. Le plan s'arrête.
C'est dire beaucoup avec une économie de moyens notable. D'autres, pour dire la même chose, auraient usé d'un long dialogue, de gros plans, d'effets de mise en scène et de montage, d'une musique appuyée pour te faire comprendre qu'il prend un chemin compliqué, tout cela pour surligner l'émotion, le sens de ce qui se joue. C'est aussi en ça que je trouve la série très forte. Au delà de toutes ses qualités d'écriture, d'interprétation. Elle est formidablement pensée, réalisée et montée, mais sans que tout cet appareillage ne te fasse du pied pour être apprécié. C'est par son austérité relative, sa sobriété de ton, de moyens, et ce qu'elle exige du spectateur ("Lisez entre les lignes", le sous-titre de la série en anglais), qu'elle touche, qu'elle prend une certaine hauteur.
Arte[Dormin] : Je ne peux que t'y encourager.
Et si vous êtes séduits, vous pouvez tenter Treme (créée par le même David Simon) : même approche documentaire, même acuité du regard, même profondeur chez les personnages (et certains acteurs communs). Mais elle vient d'être arrêtée prématurément par manque d'audience, malheureusement...
Un nouveau remix de BB
http://www.youtube.com/watch?v=WzhW20hLp6M&feature=player_embedded
Moins "musical" que le premier ( http://www.youtube.com/redirect?q=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DWsqdmqRgrIc&session_token=5KKOA6kaX6Whte2hp3foMJUXADB8MTM5Mzg0MTg3OUAxMzkzNzU1NDc5 ) mais très sympa tout de même !
Excellent, le travail de fou que ça demande.
http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/03/02/le-cineaste-alain-resnais-est-mort_4376229_3246.html
http://www.youtube.com/watch?v=TLnw8qORqUg aahahah
ça craint vraiment si c'est vrai, il faut lire de A à Z.
http://www.gameblog.fr/blogs/kokoro_games/p_102896_castlevania-lords-of-shadow-2-un-developpeur-accuse-et-vide-
Visiblement DTL, tu as une bonne culture cinématographique et ça joue beaucoup (trop) sur ton esprit critique. TLOU n'est certainement pas original, j'en suis bien conscient mais ça ne l'empêche pas d'être une référence pour le genre qu'il représente. Il se peut qu'il soit dépassé d'ici quelques années mais actuellement, je le trouve très réussi et si on se prend au jeu et qu'on s'attache aux personnages, il est vecteur de fortes émotions. Même en le comparant à des films similaires, je ne trouve pas qu'il fasse pâle figure, bien au contraire ! Tout ça grâce à qualité du doublage, de la réalisation et de la narration : les scènes ou les dialogues sont justes et on ne tombe jamais dans l'exagération, du moins à mon goût.
"Grosso modo, il est la résultante d'un jeu vidéo qui se veut mature en essayant de passer par le registre sérieux (comme si mature rimait nécessairement avec sérieux, c'est déjà une preuve d'immaturité que de le penser en un sens), au point de parfois trop en faire dans ce registre là."
Justement, TLOU n'en fait pas de trop. Il y a une situation assez dérangeante pendant l'hiver qui est simplement suggérée (probablement pour éviter la censure) et ça n'empêche pas la scène d'être marquante.
Attention à ne pas devenir trop (et inutilement) élitiste au point de ne plus apprécier les bons divertissements.