C'est bien écrit garçon !
Mais encore une histoire avec des lézards en pagaille ! Hurmph
Suite ?
J'hésitais à la sortir ce soir, mais vu votre entrain : c'est pour maintenant !
Qui plus est, c'est le premier chapitre où il y aura un peu d'action !
Allez, à tout de suite !
Cool
Ah, en passant, merci pour vos commentaires. Ca fait chaud au coeur de voir que la suite est attendue
Le prochain chapitre sera pour la semaine prochaine, en attendant : bonne lecture !
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Deuxième chapitre :
Sur une des rares plateformes des montagnes de Jerall, broutait tranquillement un cerf aux ramures pour le moins saisissantes. Rarement un cerf de la région avait été aussi majestueux, et ça Hawke le savait très bien.
S’il parvenait à ramener cette proie de premier choix à un chasseur du coin ou même à un marchand de Cheydinhal, il serait grassement récompensé.
L’Argonien était là, accroupi au pied d’un arbre, l’arc dans une main pendant que l’autre prenait une flèche dans son carquois.
Le plus silencieusement possible il encocha le projectile et tira lentement sur la corde. Il positionna son arc à l’horizontale et le tendit encore.
S’il se levait trop lentement ou s’il manquait sa cible, la bête aurait le temps de fuir et il serait alors impossible au trappeur de la poursuivre.
Le souffle d’Hawke se fit plus lent, plus long, et au fur et à mesure que son rythme cardiaque baissait, sa concentration augmentait.
En un instant il s’éleva de tout son long et tendit son arme en position verticale, et il lâcha rapidement la corde qui produit un bruit sourd. L’Argonien étouffa un juron, le recul causé par son manque de tact provoqua le retour du fil, qui lui brûla l’écaille.
Mais le piètre chasseur ne put s’apercevoir que trop tard de la disparition de sa cible. Malgré tout, les tâches de sang présentes au sol lui indiquèrent que son tir avait fait mouche.
Sa joie prit le dessus sur la douleur ou même le remord et il observa les alentours à la recherche d’un quelconque indice sur le trajet de la majestueuse bête.
Son sens de l’observation n’était pas des plus développé, mais ses naseaux avaient pris l’habitude des différents arômes envahissant la cuisine, et l’odeur du sang en faisait grandement partit.
En l’espace de quelques secondes il trouva d’autres gouttes et les suivit à la trace durant quatre bonnes minutes.
Sans qu’il ne s’en aperçoive, l’Argonien avait parcouru une grande distance et il ne savait plus où il se trouvait.
« Bah, je n’aurais qu’à rebrousser chemin grâce aux tâches de sang…
Il reprit alors sa traque de plus belle et parvint finalement à retrouver sa proie.
Le cerf était touché à la patte avant gauche et semblait avoir du mal à marcher, une cible facile pour tout chasseur ou prédateur.
Une nouvelle fois, Hawke prépara son coup : il prit une flèche, l’encocha et tendit lentement son arc. Cette fois-ci il fit attention à ne pas trop tendre la corde, et tira.
Le trait parti se loger dans le flanc gauche de la créature qui, prise de panique, voulut fuir. Malheureusement pour elle, sa patte ne lui permit pas de faire un pas, et elle se retrouva rapidement au sol.
Le chasseur hésita, s’il voulait en finir vite il n’avait qu’à se munir de sa dague et ouvrir la jugulaire de la bête, mais une force intenable lui ordonnait de tirer une nouvelle fois.
Finalement l’Argonien écouta son instinct et arma hâtivement son arc. Il prit position en face du cerf et machinalement il tira.
Ce coup fut le dernier, la pointe transperça le crâne de sa cible et mit fin à sa souffrance.
Le domestique accrocha son arc et son carquois à une branche basse et se précipita ensuite vers sa prise. Il dégaina sa dague et, ne sachant s’y prendre correctement il tenta de déloger les tiges du corps du gibier.
Un quart d’heure plus tard Hawke repartait vers le domaine de son maître, son trophée sur les épaules.
Il retrouva son chemin en suivant les marques au sol, et gagna le manoir en une bonne vingtaine de minutes.
« Comment est-ce que je vais pouvoir le cacher jusqu’à cet après-midi ?, songea l’adolescent. Je vais demander de l’aide à Owyn !
Ainsi il posa son butin non-loin de sa cachette, et dissimula ses armes comme à l’accoutumée avant de rejoindre son mentor.
Ce dernier semblait déblatérer avec d’autres domestiques, des volutes de vapeur s’échappant de leurs bouches par moment.
« Owyn ! Owyn !, cria le natif du Marais Noir en courant vers son ami.
-Ah, Hawke. Te voila enfin ! Où étais-tu passé ? Je suis venu te voir dans l’arrière-cour mais tu n’y étais pas…
-Je…je t’expliquerais plus tard, pour l’instant j’ai besoin de ton aide. Suis-moi.
Il prit le vieux Rougegarde par la main et le tira jusqu’à sa planque.
L’aîné écarquilla les yeux en apercevant l’impressionnante créature et resta bouche-bée.
« Saisissant n’est-ce pas ?, argua le chasseur de fortune, fier de son exploit.
-C’est le mot…mais, où as-tu trouvé ce cerf ?
-Eh bien, je ne me suis pas vraiment entraîner à l’arc comme je te l’avais dit. Je suis sorti des limites du domaine et j’ai chassé dans les forêts de la montagne. Bon, est-ce que tu peux m’aider à la transporter dans la remise sans que l’on ne soit vu ?
-Quoi ? Tu compte le laisser dans la remise ? Mais il va pourrir, et puis pourquoi l’avoir tué si tu ne sais pas t’occuper du reste ?
-Justement, je le montrerai aux gens de Cheydinhal ou à un trappeur de la région. Ses ramures me rapporteront pas mal de septims, j’en suis sûr !
Sans qu’il ne puisse protester, le vieil Owyn se retrouva avec les pattes arrières du cerf dans les mains.
Il fut contraint de suivre son protégé malgré les risques, et heureusement le transport se passa sans accroc. En passant par une porte donnant directement à la cuisine les deux compères déplacèrent la bête sans être vu.
Hawke la déposa dans la remise et remercia son ami en lui tapotant l’épaule.
Sympa
Quand tu dis un peu d'action, c'est bien un peu
Le combat contre le cerf était épic
Tu sais très bien que je troll hein ?
Sinon toujours aussi bien écrit, comme tu m'y a habituer, j'attends la semaine prochaine pour lire cette suite
Merci, merci
Suite dans la soirée si j'ai le temps, sinon faudra patienter jusqu'à demain
Bof bof...
Nan je dec, ça s'améliore, j'aime ! /
Wesh !
Chose promise, chose due ! Le troisième chapitre arrive !
Un chapitre un peu plus long puisq...enfin, vous verrez bien !
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Troisième chapitre :
Une calèche stoppa sa course devant un gigantesque portail empêchant toute entrée dans le domaine du Duc Carvain. Le cochet en descendit et ouvrit la porte pour permettre à quatre personnes de mettre le pied dehors.
« J’espère que l’intérieur est plus chaud que cette fichue région !, grogna une Haute-elfe à l’allure raffinée.
-Ne vous inquiétez pas ma Dame, le manoir de maître Carvain offre un confort grandement différent de ces contrées, rétorqua un frêle Bosmer.
-J’espère pour cet imbécile que ce que tu dis est vrai, commença un autre Altmer, plus imposant. Je déteste ces visites de courtoisies, les Impériaux passent leur temps à nous lécher les bottes et leurs repas s’éternisent.
-Peut-être, mais si nous voulons rallier le plus de monde à notre cause nous sommes obligés de leur dévoiler nos intentions, trancha une troisième Altmer vêtu des atours du Thalmor. Et je vous rappelle qu’aucun débordements ne sera tolérés, nous sommes ici en tant qu’invités et non en maîtres.
-Pour l’instant…, lâcha le plus costaud à voix basse.
Comme pour donner fin à cette conversation, deux hommes recouvert de plates entrebâillèrent les portes d’aciers, et la petite cohorte pénétra dans l’enceinte du manoir.
Ils furent escortés par un contingent de gardes, et à l’entrée de l’immense bâtisse les attendaient le Duc Carvain. Il avait les mains croisées et souriait niaisement.
« Mes amis, vous voici enfin. Avez-vous fait bonne route ?, demanda-t-il en serrant la main de la première de ses invités.
-Ma foi vos routes nous ont largement facilités la tâche, et grâce à notre ami nous n’avons pas sentit le temps passer, fit celle-ci en présentant le Bosmer.
-Maître Carvain, reverra-t-il.
-Mon cher Galmir, je suis heureux de vous savoir en bonne santé. Sans plus de cérémonie, je vous invite à gagner ma demeure : vous y serez au chaud et nous pourrons discuter au calme.
Le groupe intégra le bâtiment, et le calme reprit sa place dans la cour.
De leur côté, Hawke et Owyn travaillaient d’arrache-pied pour mettre un terme à leur préparation. L’Argonien découpait les poissons en tranche, pendant que le Rougegarde surveillait la cuisson de ses morceaux de viande.
Plus tôt dans la matinée le chef avait apprit qu’il devait nourrir neuf bouches : le Duc recevait quatre émissaires du Domaine Aldmeri, membres du Thalmor. Cette réception était d’importance capitale pour l’Impérial qui pensait élargir ses relations, il avait donc précisé à son cuistot que le repas devait combler ses invités peu importe les "sacrifices ".
Cependant Owyn n’avait pas l’intention de se surpasser pour des Altmers, et se contenta de réaliser un repas comme il en avait l’habitude.
Malgré la surprise de son apprenti, il avait gardé son sang-froid et remit ce dernier dans le droit chemin.
Les préparations des deux chefs arrivaient bientôt à leur terme, mais aucun ne se relâcha : l’art qu’ils exerçaient été des plus méticuleux, et leur travail n’était terminé qu’une fois les plats finis.
L’entrée d’Hawke était organisée d’une telle façon que l’on aurait cru voir le continent de Tamriel représenté par des ingrédients allant du saumon pour Elsweyr à divers légumes pour Val-Boisé ou même le Marais Noir.
Les plats d’Owyn demanderaient encore quelques minutes, mais les arômes s’échappant de son espace de travail laissaient présager un repas très goûtu.
« Les invités viennent juste de se mettre à table, êtes-vous prêts ?, s’enquit un Impérial au regard autoritaire.
-L’entrée est prête, il n’y a plus qu’à emporter le tout.
L’Impérial siffla et fit signe à une demi-douzaine de domestiques de prendre les neuf assiettes, puis il sortit de la cuisine.
« Tu as besoin d’aide ?, demanda Hawke à son mentor.
-Surveille les légumes, il ne faudrait pas qu’ils brûlent.
L’Argonien s’exécuta et se planta devant le pot en fonte dans lequel rissolaient pommes de terre, poireaux et ail. Owyn, lui, commença alors la cuisson de ses pavés. Il les avait tranquillement préparés en les saupoudrant de divers épices, puis il les avait placés à l’abri.
Le contact de la viande fraîche avec la surface froide du métal provoqua un grésillement bien connu pour les deux cuistots. Le fumet des épices envahirent très vite la pièce, ranimant quelques souvenirs au vieux Rougegarde.
Quelques vingtaine de minutes plus tard, le même Impérial débarqua dans la pièce, et réalisa le même manège. Les plats partirent dans les mains des domestiques, et le travail des cuisiniers fut terminé : le dessert étant essentiellement composé de friandises contenues dans une salle dont seul le Duc avait l’accès.
« Eh bien, j’espère que les convives du maître sauront apprécier nos mets, soupira Hawke. Au fait, tu sais qui sont-ils ?
-D’après ce que j’ai compris trois d’entre eux viennent du Thalmor, et l’autre est un Bosmer du Domaine Aldmeri et par la même un ancien ami du maître.
L’Argonien ricana sans que son ami ne sache pourquoi.
« Qu’est-ce qui t’amuse ?
-Mon entrée représentait le continent de Tamriel.
-Et alors ?
-Je n’ai symbolisé que les limites terrestres du continent, l’archipel de l’automne n’y figure pas, émis Hawke en se retenant de rire.
-Espérons qu’ils ne l’ont pas remarqué, ce genre de détail peut très rapidement mettre en boule un Haut-elfe…, termina le Rougegarde.
Les deux compères enlevèrent leurs tabliers et pendant qu’Owyn préparait une table sommaire, Hawke partit chercher de quoi se sustenter. Ils cassèrent la croûte tous les deux, déblatérant de choses diverses et variées et attendant de recevoir la permission de vaquer à leurs activités.
Mais ce n’est pas l’Impérial qui vint à leur rencontre, ce fut le Duc Carvain accompagné de ses invités qui entrèrent dans la pièce.
Les cuisiniers se levèrent d’un bon et réalisèrent une rapide courbette.
« Voilà nos deux chefs, commença le Duc en montrant de la main les deux personnes mentionnées. Hawke, Owyn, je vous présente nos hôtes : ils sont les représentants du Thalmor et du domaine Aldmeri. Voici Dame Irinwe, Seigneur Errandil, Dame Eldafire et pour finir mon vieil ami : Galmir.
-Enchantés, firent en chœur les Mers.
-Vous laissez donc un lézard préparer vos plats ?, demanda la dénommée Eldafire de sa voix hautaine.
-Notre cher Hawke a depuis longtemps fait ses preuves, et c’est lui-même qui a réalisé notre entrée, le défendit Sillius.
-C’est donc lui qui s’est occupé de cet onctueux mélange. Puis-je te poser une question jeune Argonien ?, s’enquit Irinwe en se faisant la plus douce possible.
-Je vous en prie, hésita Hawke.
-Est-ce que je me suis fais des idées ou ton plat représentait-il le continent de Tamriel ?
-Effectivement, mes assiettes avaient pour thème notre continent.
-Peut-on savoir pourquoi l’archipel de l’automne n’y figurait pas ?
A ce moment-là Owyn eut un haut-le-cœur et voulut s’interposer, mais son apprenti fut plus rapide.
« Je n’ai fait que représenter les limites terrestres du continent, et il se trouve que l’archipel est une île.
-Je vois…
-Es-tu bien sûr de ce que tu avances ?, demanda Errandil de sa voix forte et stricte. Ne crois-tu tout simplement pas que notre île ne fait pas partit de Tamriel ?!
-Errandil !, tonna Irinwe. Cesse donc tes provocations, il ne pensait certainement pas à mal.
-J’aimerais tout de même entendre sa réponse, siffla Eldafire.
Le Rougegarde ressentit une nouvelle fois cette sensation d’anxiété et ne put réagir.
« Comme je vous l’ai dit, l’archipel de l’automne ne fait pas partit des limites terrestres de Tamriel, il est donc normal qu’il ne fasse pas partit intégrante du continent, argua l’Argonien avec un air de défi dans les yeux.
-Vous voyez ! Qu’est-ce que je disais ?! Tu ne sais pas dans quoi tu t’aventures petit, rouspéta le seul Aldmer mâle en s’approchant dangereusement du jeune Hawke.
-Errandil ! Si ses croyances ne sont pas les mêmes que les notre, il en va de son intégrité. Qui plus est il est la propriété du Duc Carvain, si tu lui porte préjudice c’est à son maître que tu t’attaque.
-Très bien, je me vois donc dans l’obligation de prendre des mesures drastiques. Cher Sillius, je vous demande de me léguer votre apprenti cuisinier sous peine de révéler vos petits secrets à mes supérieurs : le culte de Talos n’est pas toléré selon les termes du Traité de l’Or Blanc.
Le Duc eut une mine gêné suite à la demande de son hôte, il resta bouche-bée quelques secondes ne sachant quoi faire.
C’est Owyn qui prit les devants, bien décidé à sauver son apprenti.
« Seigneur Errandil, je vous demande pardon en tant que mentor du jeune Hawke. Ce qu’il a dit ne représentait pas le fond de sa pensée, et il n’a agit que pure bêtise suite à votre question…
-La ferme Rougegarde !, tonna l’imposant Aldmer en repoussant violemment le vieux chef.
-Owyn !, cria Hawke en accourant vers son ami. Espèce de lâche ! Vous n’avez donc aucun honneur, s’attaquer à un vieil homme qui ne demande que le pardon…
Errandil saisit l’Argonien par le col et le plaqua contre un mur non-loin.
« Tu te crois certainement en sécurité car tu es l’esclave d’un Duc Impérial, mais ce statut ne te protègera pas de ce que je vais te faire !
Le Haut-elfe ne put finir sa phrase : Hawke s’était saisis d’un couteau accroché au mur et l’avait planté dans le bras droit de son agresseur. Il se tourna alors vers Owyn qui lui lança un regard apeuré.
« Cours…, souffla-t-il.
Ni une, ni deux le cuistot détala vers la remise, poussa le cerf par terre pour ralentir ses possibles poursuivants et gagna rapidement l’arrière-cour. Sans perdre une minute il enjamba le muret délimitant le domaine, et prit rapidement possession de ses biens.
Il accrocha son carquois à la hâte, mit son arc en bandoulière et garda sa dague à la main. Il jeta un dernier coup d’œil en direction de la porte menant à la remise et aperçut Eldafire, il se précipita alors dans la forêt.
J'espère qu'il y aura de l'action dans le prochain chapitre
Sinon, rien à dire, comme d'habitude
Cool chapitre.
Content que ça vous plaise !
C'est ici que commence vraiment l'histoire de Hawke. Ceux qui voulaient autre chose que les péripéties d'un jeune cuisinier Argonien vont être servit, j'ai prévu plein de choses pour notre ami mi-homme, mi-lézard
Bah j'attends cette suite alors
J'espère juste que ça ne va pas t'empêcher de continuer à écrire sur IF3
Et elle ne tardera pas : si j'écris assez, elle devrait sortir durant le w-e, sinon ce sera pour lundi
Et ne t'inquiète pas pour IF3, je vous laisserez pas tomber
Ok, ça me rassure, parce que le dernier qui s'est lancé dans un fic', à dû abandonné IF3
Tu parles de qui là, d'Alpha ?
Personne n'abandonne IF3, autrement je le ramène directement à la raison moi
Enfin bon, je vous fais confiance de toute façon
Bonne continuation pour ta fic' No'
Je remarque que ta fic bide, c'est dommage vu la qualité du récit, continue mec, un jour tu seras remarqué
Wesh !
Suite en début d'après-midi si tout se passe bien.
Et merci à ceux qui prennent le temps de lire et de poster leurs avis, même si c'est juste pour dire que vous avez aimé : ça fait toujours plaisir de voir qu'on a des lecteurs.
Quatrième chapitre :
Cela faisait maintenant une bonne demi-heure que Hawke progressait au travers des forêts enneigées de la montagne de Jerall. Il se stoppa à côté d’un arbre et reprit son souffle en regardant aux alentours : personne ne semblait l’avoir suivit, ou du moins personne ne l’avait encore retrouvé.
Son départ précipité ne lui avait pas permit de correctement s’équiper, et le froid environnant n’arrangeait pas les choses.
« Satanée saison froide !, siffla-t-il en reprenant sa course.
L’Argonien ne savait quoi faire : les gardes du Duc étaient certainement à ses trousses et il était livré à lui-même dans des montagnes qu’il ne connaissait qu’en partie.
La ville la plus proche était Bruma, à l’Ouest. Il pourrait certainement s’y réfugier le temps que les choses se calment, ou même qu’Owyn parte à sa recherche.
Aussi loin qu’il puisse s’en souvenir, Hawke avait passé une très grande partie de sa vie au côté du Rougegarde. Ce dernier l’avait éduqué et toujours aidé, et maintenant il devait se débrouiller tout seul.
« A première vue, je dirais que l’après-midi commence juste. Et je n’ai pas pu courir pendant des heures, je ne sentirais plus mes jambes, pensa le fugitif en ralentissant quelque peu. Il me reste au moins quatre voire cinq heures avant que la nuit ne tombe, après quoi je devrais trouver un endroit où me réfugier et passer la nuit.
Tout en courant le jeune Argonien gardait un œil attentif sur son environnement, une attaque surprise arriverait rapidement dans une forêt aussi dense.
Son trajet dura encore une demi-douzaine d’heures, segmentée de plusieurs pauses, pour qu’il se stoppe enfin, éreinté. Il resta au sol durant quelques secondes, reprenant peu à peu son souffle. Puis il examina les alentours à la recherche d’une quelconque grotte.
Mais sa trouvaille fut tout autre : un conifère aux branches larges. L’Argonien entama alors son ascension, il s’y reprit à trois fois avant de pouvoir grimper à la première branche puis continua lentement jusqu’à arriver à une branche assez large pour l’accueillir. Malheureusement pour lui, il n’avait pas eu le temps de prendre de corde.
Il défit alors sa ceinture et l’enroula autour du tronc pour se maintenir. Il accrocha son arc à une branche plus petite et fit de même pour son carquois, mais il garda sa dague dans sa botte.
Son ventre gargouilla, l’idée de chercher de quoi se nourrir ne lui étant pas venu. Mais cela ne l’empêcha pas de sentir la fatigue l'envahir.
Il contempla les étoiles un petit moment, profitant de la clarté inhabituelle du ciel, puis sombra dans le monde des songes.
C’est le froid qui tira Hawke de son sommeil, une brise glacée s’était levée. Il grelotta, puis jeta un œil à la ronde : le ciel était nuageux et il faisait encore sombre, mais il ne perçut aucun bruit suspect.
Il décrocha son arc et son carquois, puis remit sa ceinture avant d’entreprendre la descente du sapin.
Au sol il pivota sur lui-même pour s’assurer qu’aucun humain ou même une bête ne puisse attenter à sa vie, puis il se repéra grâce à une marque indiquant le nord qu’il avait fait la veille.
Un sentiment de sûreté le poussa à reprendre un rythme calme, et même à chercher de quoi se nourrir. Il reprit donc son passe-temps de chasseur le temps de trouver de quoi se sustenter et peut-être même de se protéger du froid.
L’Argonien prit son arc en main et commença à trottiner en cherchant la moindre trace de vie, mais ses talents de trappeurs ne l’aidèrent pas vraiment. Au bout d’une demi-heure il n’avait toujours pas trouvé la moindre âme qui vive, et commença petit à petit à abandonner l’espoir de trouver un quelconque gibier.
Il reprit donc un rythme de marche normal et remit son arc dans son dos, restant tout de même vigilant.
Mais c’est au moment où il relâcha son attention qu’il fut surprit : une main se posa autour de sa bouche pendant qu’un bras entravait tout mouvement des siens.
« Restez calme. Je ne vous veux aucun mal, chuchota le mystérieux arrivant. Je suis Galmir, l’elfe venu avec la délégation du Thalmor chez votre maître. C’est Owyn qui m’envoie…indirectement.
Les muscles de l’Argonien se décontractèrent et le Bosmer put retirer son étreinte. Hawke fit alors face à son interlocuteur.
« C-Comment m’avez-vous retrouvé ?
-Autrefois j’étais pisteur pour le compte de l’armée Impériale, suivre vos traces a été un jeu d’enfant, les effacer beaucoup moins…Mais peu importe, Owyn m’a demandé de vous faire passer un message.
-Pourquoi faites-vous ceci ? Vous n’êtes pas de leur côté ?
-Errandil est un imbécile, tout comme Eldafire. Seule Dame Irinwe mérite mon respect, elle vous a d’ailleurs défendu après votre départ. Bref, voici les mots de votre ami : « Fuis vers Bruma et essaye d’atteindre la frontière pour gagner Bordeciel, là-bas le Thalmor aura bien plus de mal à te retrouver. Ne t’inquiète pas pour moi, le maître devra me supporter encore plusieurs décennies, vole de tes propres ailes et devient un véritable gourmet.». Il m’a aussi chargé de vous donner ceci, finit le Mer en tendant un sac en toile à son vis-à-vis. Vous y trouverez de quoi vous nourrir pour plusieurs jours ainsi que des vêtements chauds.
-Qu’allez-vous faire maintenant ?
-Je vais partir dans une tout autre direction et mener les autres avec moi, ainsi même s’ils se rendent compte de la supercherie vous aurez plusieurs jours d’avances. Je dois maintenant vous laisser, bonne chance, termina l’elfe en tapotant l’épaule de l’Argonien.
-Merci pour tout ce que vous avez fait, et bonne cha…
-Ah, te voila enfin sale lézard !, tonna Eldafire en bondissant par-dessus un bois mort. Galmir ! Que fais-tu avec cet esclave ?!
-Merde, Eldafire…Fuyez Hawke, je vais la retenir.
-Mais…
-Fuyez !
Sans attendre son reste l’Argonien reprit sa fuite, sans regarder en arrière.