T'es là Glou ?
Gauthier C'est pareil.
Oui Cépété.
T'as la photo en plus grand Nicolo ?
Kioukiou Cpt
Owii Sissi
Alors go sur msn !
"On les a bercés de paroles destinées à les rassurer. Ensuite, on a séparé les hommes, les femmes et les enfants. On a détaché de ses bras Simon, qui ne voulait pas l’abandonner. J’imagine leurs pleurs, leurs cris, les ordres aboyés. L’odeur de sueur, la peur sur les visages, les coups, le désespoir. Eva a vu son fils partir avec une petite colonne de gamins. Mais comme ils tournaient au coin d’un bâtiment, Simon s’est sauvé et a couru vers elle. Eva s’est précipitée et l’a pris dans ses bras. Un homme s’est avancé alors en jurant et leur a ordonné de reprendre leurs places respectives. Ce n’était pas un Allemand. Eva, machinalement, a relevé son accent étranger. Elle a supplié l’inconnu de ne pas les éloigner l’un de l’autre. Simon s’accrochait à elle comme un qui se noie. L’homme a arraché l’enfant à sa mère, a sorti son arme et, sous les yeux de celle-ci, l’a abattu.
Il souriait.
J’imagine Eva. Je la vois. Je suis Eva. Au-dedans d’elle, il y a un grand vide soudain. Le monde s’est tu. Devant elle, il y a une petite forme recroquevillée qui était son amour, sa vie. Devant elle, il n’y a plus rien.
Je ne crois pas qu’elle a fait un mouvement quand il a posé son arme sur son front et qu’il a tiré. Je ne pense pas qu’elle l’a seulement vu. Eva avait déjà pris congé de l’humanité.
Cet homme par son geste avait aboli le monde des hommes."
Je suis sur msn mon grand.
Salut Octave.
Je vais la faire Salomé.
Eva
Alex a compris.
Eva est en stage.
Salomé a compris.
Charles >> Salut + C'est quoi ce texte ?
Pas mal, Charles.
Tu tires ça d'ou ?
Ah, elle est où ?
Salut
Vous allez bien ?
Cyrielle, on se fait un concours de rots ?
C'est un passage de Sobibor, de Jean Molla.
Ca m'a marqué à vie.
Salut Conf', très bien, et toi ?
'Lut Conflux.
Lu' !