... de lire ça.
Londres. Cette ville était le symbole de la puissance britannique à travers tout le monde. Sa splendeur allait crescendo en milieu de soirée. Tout était toujours plus joli la nuit de toute façon. L’obscurité, seul ce phénomène permettait de découvrir la beauté cachée des choses. A quoi bon le Soleil ? Son éclat enlevait celui des autres éléments. Du moins Salya pensait cela. En cette période de printemps, sa peau savourait cette brise légère. Pour un peu, elle en oublierait presque la chaleur d’Afrique, et surtout pourquoi cette jeune fille de couleur noire avait tout quitté pour venir ici. Pourquoi elle avait décidé de modifier le cours de son destin pour endurer cette mort, aussi subite que douloureuse.
Tout cela, Salya le faisait pour Kora. Pourquoi ? L’amour tout simplement. Un amour naïf et presque puéril, comme ceux dont on pouvait encore se permettre à dix-sept ans. En dépit de tout ce que Kora avait fait, Salya n’arrivait pas à lui en vouloir. Elle ne le voudrait pas d’ailleurs. Comment pouvait-on résister à ses yeux bleus, contrastant avec sa peau métissée ? Cela faisait deux ans maintenant qu’elle ne l’avait pas revu. C’était trop long, surtout lorsqu’on ne pouvait pas s’empêcher de penser à ce baiser passionné et à ces dernières paroles :
« Je te le ferai découvrir ce paradis. Sois juste un peu patiente. »
Lorsque Kora avait prononcé ces mots intenses, une joie l’avait envahie et réchauffait tout son corps, malgré la fraîcheur agressive de la nuit. Le contexte était trop idyllique pour être réel. Être amenée depuis quartiers pauvres et miteux de Kananga, jusqu’à ce lac magnifique et pur. Et par-dessus tout, y être amenée par un ange, qui la portait telle une princesse, et fendant gracieusement l’air presque glacial. Une histoire à laquelle Salya n’aurait jamais cru, si elle n’avait pas été témoin de ce moment inoubliable. Le reflet de la lune sur ce lac en forme d’humain confirmait ses idées à propos de la nuit. L’eau était parfaitement claire, au point que l’on pouvait voir jusqu’au fond du bassin. La légende que son père lui racontait avant de s’endormir était donc vraie :
« Ce lac de forme humaine rejette tout objet qui ne lui appartient pas sur le rivage, même l’eau de pluie. Voilà pourquoi l’eau est toujours limpide quoi qu’il arrive. »
La jeune Congolaise se souvenait parfaitement de ce moment, lorsque Kora s’était posé sur le sable fin, dont une partie fut balayée en même temps que des feuilles par les ailes obscurs de son âme sœur. Bien qu’elle n’eût pas vingt ans, Salya savait que lui seul comptait pour elle. Malgré le fait qu’elle était parfaitement consciente de sa prise de position inconsciente et prématurée, il lui paraissait impossible d’imaginer la vie sans son ange métissé. Alors oui, elle se permettait de l’appeler « son âme sœur ». Elle s’assit avec plaisir, appréciant la tiédeur du sable blanc, dont elle laissait les grains s’échapper à travers ses longs doigts fins et légèrement secs. Kora avait replié ses ailes et était allongé sur le dos, se servant des cuisses fines et douces de Salya comme oreiller. Comme à leur habitude, la jeune fille caressait les cheveux frisés de son petit ami, sans jamais s’en lasser. Aucun des deux adolescents ne disait mot, chacun d’eux préférait se délecter de la brise humide que leur offrait ce lieu. Salya décida de briser ce silence, de son léger accent africain :
« Raconte-moi comment ça se passe.
- Qu’est-ce que tu veux dire ? lui demanda Kora, un peu intrigué.
- Bah en Europe, soupira-t-elle, comme si c’était une évidence.
- En faite, là-bas c’est vraiment très beau. Mais tu vois, il ne faut pas s’imaginer que c’est le paradis. Quand tu arrives fraîchement d’ici, il ne faut pas croire que c’est fini. Tu dois encore bosser dur, parce que sinon tu as des gros problèmes, au point qu’il vaudrait mieux rester ici.
- Tu te moques de moi !? Ça ne peut pas être pire qu’ici !
- Je te promets que si, lui assura tout doucement Kora. »
Salya esquissa un léger sourire, avant de reprendre :
« Es-tu sûr que tu as grandi dans la misère avec nous quand tu étais petit ? Avant que tu nous quit…
- Que je sois enlevé de force s’il te plaît, répliqua sèchement le jeune homme. J’avais 4 ans ce jour-là. »
Un silence pesant s’installa durant quelques secondes. Salya, toujours embarrassée, bégaya :
« Oui, tu as raison… Tu as été enlevé de force, c’est vrai. Désolé de t’avoir rappelé ces souvenirs, de nous avoir rappelé ces souvenirs. En même temps, pourquoi n’avais-tu rien tenté quand ces hommes bizarres t’avaient pris avec eux ? Et puis, il y a 3 ans, pourquoi étais-tu revenu pour disparaître d’un coup d’un seul pendant 3 autres années ? »
Elle aurait tellement voulu tout dire, relâcher tout ce qu’elle avait gardé pendant plus de 10 ans, mais une boule à la gorge l’empêchait. Ce genre de hoquet que l’on avait lorsque l’on ne voulait pas éclater en sanglots. Mais pourquoi pleurer ? Qu’est-ce qui méritait que l’on verse une petite larme, en tout cas à ce moment là ? Tout était magnifique, et rien qu’avec quelques phrases, elle était persuadée qu’elle allait tout gâcher ce jour-là. A fleur de peau, comme toujours. D’ailleurs, aujourd’hui, elle s’était jurée d’être moins réceptive et moins sensible qu’avant. La jeune fille avait compris que le meilleur moyen de se protéger, et de profiter de tous les moments de la vie, était de ne rien montrer de ses sentiments. Personne à part « lui » ne devait connaître ses faiblesses, et surtout pas son frère… Avec du recul, Salya ne comprenait toujours pas pourquoi ses pensées avaient dérivé sur ça. Mais elle se souvient qu’elle n’eut pas le temps d’y penser encore un peu plus. Elle sentit des chatouillements au niveau de la taille qui la mirent à terre et qui la poussèrent à se débattre de l’emprise de Kora.
« Mais arrête de me faire des guilis toi ! s’exclama Salya en rigolant.
- Bah voilà, tu rigoles enfin ! s’extasia Kora. »
Soudain, il s’arrêta. Tout en étant allongé sur elle, Kora ne cessait de la fixer longuement dans les yeux d’une manière incrédule. Gênée par ce regard si insistant, Salya lui demanda ce qu’il y avait. Ce dernier lui répondit :
« T’es toujours aussi belle, et j’aime toujours autant toucher cette peau dorée, encore plus quand la Lune la ravive.
- Et moi, j’aime toujours autant quand tu me dis des choses bateau, chuchota la jeune Africaine avec ironie.
- Je prends ça pour un compliment, marmonna-il légèrement vexé. Et sinon, pourquoi tu pleures ? »
Ce fut à ce moment qu’elle remarqua que sa joue droite était devenue humide. Voilà la larme qu’elle avait tenté de retenir, en vain. Oh la vilaine. Mais Salya détourna habilement cette question :
« C’est parce que le sable est arrivé dans les yeux. La prochaine fois, range tes ailes veux-tu.
- Fais attention, parce que la prochaine fois je t’offre une douche froide à la place du sable, lança-t-il avec un air de défi.
- T’oserais pas faire ça quand même.
- Bien sûr que si, surtout depuis que je trouve que ça te rend plus sexy quand tes cheveux lisses se collent à ton visage. Et c’est encore plus drôle quand ils rebiquent.
- Salaud.
- Tais-toi. »
Avant que Salya ait le temps de répondre, elle sentit des lèvres pulpeuses et douces se poser fougueusement sur les siennes. Elle savourait le goût fruité de ce baiser, et elle avait raison. Surtout après ce qui s’était passé avant qu’elle se retrouve à Londres. Elle n’oubliera jamais ce goût de mangue, mêlé à l’odeur brute et chaude que dégageait son bien aimé. Lorsqu’ils eurent fini, trop tôt selon elle, Kora lui posa cette question :
« Alors, qu’est-ce que tu allais dire ?
- Rien. Juste que j’aimerais te revoir plus souvent, et dans ce paradis sur terre. »
L’ange ne dit rien, et leva les yeux au ciel avant de la regarder plus tendrement en déclarant ceci :
« Je te le ferai découvrir ce paradis. Sois juste un peu patiente. »
Et il posa pour la dernière fois ses lèvres sur son front avant de se lever, et de lui tendre la main sans un mot. Salya se servit de cette aide sans parler non plus, et ils s’envolèrent de ce lac paradisiaque qui aura vu les derniers instants de bonheur de Kora et Salya.
Retour grisant à Kananga. La lune ne lui paraissait plus aussi belle, depuis qu’elle n’éclairait que des chemins de sable remplis de déchets, et des vieilles maisons en terre séchée. Et voilà que le dernier élément restant de ce moment formidable, voilà que celui-là allait encore le quitter, pour une durée indéterminée et monumentale. D’ailleurs, Kora vient de lui prendre le visage pour l’embrasser, avant de lui murmurer à l’oreille :
« Pourvu que tu me pardonnes, je viendrai te chercher pour connaître ta réponse. Indi musua yeye. »
Comme à son habitude, Salya n’eut pas le temps de lui lancer une répartie, que l’ange s’envolait toujours plus haut, toujours plus vite. « Indi musua yeye ». Première fois que Kora lui disait en bonne et due forme qu’il l’aimait. Bien sûr, Salya n’aura pas les moyens de lui retourner cet excès d’amour, car ce beau métissé avait la mauvaise habitude de toujours s’enfuir aux instants où il ne devrait pas. C’était toujours lors des adieux que l’adolescente avait envie de le détester, mais par amour on peut tout supporter après tout. Alors, d’une manière nonchalante et renfrognée, elle laissa le sable impur et piquant frotter douloureusement ses pieds avant d’arriver chez elle, dans son taudis maternel comme elle le disait.
« Pourvu que tu me pardonnes, je viendrai te chercher pour connaître ta réponse. »
Cette phrase s’éclaircit en un instant, dès qu’elle vit sa mère pleurer dans les bras de son grand frère, et ses autres petits frères et soeurs comme sans vie devant ce spectacle horrible.
Durant les minutes qui suivaient cet acte horrible, elle se demandait si l’amour pourrait supporter le fait que son ange avait transpercé son père en plein cœur.
Celui qui l'a fait et qui est capable de me résumer l'histoire est le meilleur.
^ "gloups
Si c'était utile je le ferais mais là c'est juste ton TALC
J'ai arrêté à : ...de lire sa
jaylu
C'est pas vraiment un Talc.
C'est vraiment moi qui ai écrit cette histoire, de 4 pages word.
Ce qui m'énerve, c'est que dans ce blabla, on a peur de s'intéresser à un écrit, pour le peu qu'il est plus long.
J'ai arrêté a "..."
j'ai arreter a "je"
jay pas lue ta m....
J'aimerai bien lire mais je suis trop fatiguée
* Posté le 17 novembre 2009 à 18:13:55 Avertir un administrateur
* jay pas lue ta m....
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Tu es l'exemple type du kikoo qui ne sait pas s'intéresser à un truc alors qu'il a même pas lu.
~ Si, je vais lire.
* Posté le 17 novembre 2009 à 18:16:09 Avertir un administrateur
* ~ Si, je vais lire.
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Tu le regretteras pas.
T'as le don.
Pour écrire ? Merci.
EUUUUUUUUUUUUUH non
* Posté le 17 novembre 2009 à 18:21:38 Avertir un administrateur
* EUUUUUUUUUUUUUH non
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T'as lu le premier paragraphe au moins ?
J'ai lu et tu écris vraiment bien
j'ai lu le premier paragraphe, tu as l'air d'avoir un bon potentiel d'écriture, je ne remet pas en doute le contenue de ton texte mais je ne suis vraiment pas d'humeur a lire ...
Merci les gens, content de voir qu'il n'y a pas encore trop de kikoos dans le forum.
Pour moi, ça fait office de test.
J'ai essayé de poster plusieurs fois mes fics, sans succès. Alors vous comprenez..