C'est l'histoire d'une fille, elle s'appellait Lenna Fentoozler.
Son nom s'inspirait d'une étrange et douce mélopée, un chant à la fois triste et chargé d'espoir, et son prénom, simple comme la joie, ne venait de nulle part.
Elle avait le cheveu sombre et la lèvre écarlate. Elle avait les yeux azurs et le nez fin. Elle avait l'épaule frèle et le sein rond.
Une magnifique fleur que cette Lenna, et tant pour sa beauté que pour son esprit, tous les hommes se seraient damnés. Ce que certains firent. Et allègrement.
Mais point n'aurait cédé sa vertu à un vulgaire chaland, car elle était l'incarnation de l'innocence, la pûreté faite femme, et souvent lui arriva-t-il de le rappeler à grands coups de rouleau à tarte.
Car c'était là un outil qu'elle manipulait avec force efficacité. En effet, légendaire était sa ferveur dans les tâches qui lui incombaient, la cuisine en premier lieu, et plus d'un roi aurait cédé quelques fermes pour goûter aux mets exquis de la belle ingénue. Elle s'attelait toujours gaiement à l'ouvrage, sauf le dimanche, jour de repos, où elle se permettait un kebab.
La vie passait, tranquille, devant les yeux de la jeune rosière, et un beau jour un prince se présenta. Benny était son nom, et naquit en lui une dévorante passion. Que Lenna réprima bien promptement (le rouleau à tarte était fort efficace).
Mais, voyant le pauvre ère saignant et titubant, la jeune demoiselle sentit en son coeur un trouble que jamais elle n'avait epprouvé auparavant. Elle aida le gentilhomme à se remettre, chose qu'il ne devait pas tarder à regretter, Lenna étant décidément prodigue en baffes en tous genres.
Mais il l'aimait, et leur mariage fut heureux. Elle ne devait pas lui donner d'enfant, bien que la légende laissa enendre qu'elle fut fort bonne au pieu.
Le pauvre Benny mourrut en effet prématurément dans la grande guerre. Éplorée, Lenna sombra dans la dépression, mais conserva sa grande beauté.
Magnifique, appliquée, affirmée, fidèle, fervente dans son devoir conjugal...
Lenna, je te donne mon num en privé!