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Sujet : [Fic] MHF

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JorasKattitude2 JorasKattitude2
MP
Niveau 10
13 août 2009 à 16:50:25

:hum:

juju35235 juju35235
MP
Niveau 9
13 août 2009 à 17:35:49

DD (justement) si tu veux que ton perso intègre ma fic il faudrait répondre au questions que j'ai poser pck là... j'hésite :sarcastic:

Elektroman Elektroman
MP
Niveau 10
14 août 2009 à 12:45:05

La liste des chasseurs qui vont apparaître... Mais qu'il a malheureusement fallu raccourcir parce que ça commence à faire long pour un histoire plus courte que la précédente... Les retirés sont les portés disparus du forum! Si vous êtes en vie, faites-le moi savoir que je vous réintègre, merci! :-p
Ah, et ne vous attendez pas à un miracle pour votre apparition: tout le monde ne peut pas surgir sous la forme d'un play-boy bodybuildé au sourire et au sens de l'humour ravageur, au puissant bras vengeur, au courage sans faille, et aux exploits reconnus, arrivant pile au bon moment pour sauver l'histoire d'une fin prématuré. :hum:
De plus, j'ajouterais qu'en vous portant volontaire pour participer, vous exposez votre personnage à divers mutilations, humiliations, gags idiots, morts atroces, etc... Vous savez donc à quoi vous en tenir! :-)
Sans oublier que vous ne ferez probablement pas toute l'histoire, et il y a peu de chance que vous apparaissiez dès le Chapitre suivant votre demande d'intégration au récit. Alors... Patience, et humilité. :hum:

Firior (alias Firior '2)=> Katana Tigarex (sabre) / Tigarex

DeamonKiller (alias Sonelune 'f '3)=> Arc + quelques lames / Uniforme de la Guilde

Florent30 (alias Flo)=> Rien / Bô Vêtements.

Tikev_the_king (alias Kenéri) => Canon Ouranos (fusarb.) / Gravios

Melynx (alias Archeüs) => Truc (bidule) / Machin

Kakashi03 (alias Shibe) => Lame Wyv. Brill. (épée+bcl) / Garuga

Bugatti_Veyron (alias Bate) => Profusion (fusarb) / Cuir

Adesfly (alias Hector 'dj) => Hache guerre poison (épée+bcl) / Kut-ku Bleu

NakVerrion (alias Nakaëriel Darivonich 'cR) => Lutte Eternelle (épée+bcl) / Fatalis blanc

Martinor (alias Mart 'sabsol 'bshd 'confso) => Lame Wyv. Sang (sabre) / Kushala Daora

Drheinrich (alias Heinrich 'bwarg) => Jugement (épée lg) / Haut Metal

Kaimz_goes_fury (alias Caime 'mrt) => Faux / Odeur de Mort

Monsteriste (alias Wost) => Tranchoir du Démon (sabre) / Acier

Whismerile (alias Kaï 'odorsns) => Tranchoir démon (sabre) / Ceanotaur

Stronganima (alias Ocelot 'stn) => Lames Cadavériques (lame double) / Kirin

Exodia (alias Saladin 'rsto) => ? (?) / Diablos Nr

JeuxMaster (alias Silver 'agt 'colarm) => Hache de guerre (épée+bcl) / Rathalos

Atlod (alias Atlod) => Anihilateur Eternel (épée lg) / Monoblos blc

Trear :ouch: (alias Kor ' :peur: ) => Cor Khezu (cor) / Chasseur

Kazey (alias Kazey 'chc) => Lame stratégique (épée lg) / Rajang

Down_Death (alias Zack 'hic) => Secousse Antique (marteau) / Carnage

Muramesa (alias Gaen '157) => Ocarina / Heu... Drap. :content:

Dark_Prince_909 (alias Caleb) => Schismes (lame double) / Ame Rathalos

Lefresnais (alias Shyndra ) => Frappe Aspirante (lance) / Khezu

JorasKattitude (alias Jorask 'pok) Arrête Glacée (épée+bcl) / Garuga

Littledocteur (alias Hosrt) => Épieu du Chevaucheur (lance) / (à voir)

Ekud (alias Ashley) => Tessens du Loup (lame double) / Patchwork de pièces (cf p. 195)

TheHunterWolf (alias Wolfshad '202) => Chants sacrés de la guilde (lame double) / Akantor

Elektroman Elektroman
MP
Niveau 10
14 août 2009 à 12:47:16

Et l'éternelle liste des Chapitres...

Chap I, II, III, IV, V => Page 1
Chap VI, VII, VIII, IX => Page 2
Chap X, XI => Page 4
Chap XII => Page 6
Chap XIII => Page 8
Chap XIV, XV part 1 => Page 9
Chap XV part 2 => Page 11
Chap XV part 3 => Page 12
Chap XVI part 1 et 2 => Page 14
Chap XVII part 1 et 2 => Page 29
Chap XVIII part 1 et 2 => Page 34
Chap XIX part 1 => Page 42
Chap XIX part 2 => Pages 44/45
Chap XIX part 3 => Page 50
Chap XX part 1 => Page 56
Chap XX part 2 et 3 => Page 60
Chap XXI => Page 67
Chap XXII part 1 et 2 => Page 69
Chap XXIII part 1 et 2 => Page 71
Chap XXIV part 1 et 2 => Page 73
Chap XXV part 1 et 2 => Page 74
Chap XXVI part 1 et 2 => Page 78
Chap XXVII part 1 et 2 => Page 82
Chap XXVIII part 1 et 2 => Page 84
Chap XXIX part 1, 2, 3 et 4 => Page 87
Chap XXX part 1, 2, 3 et 4 => Page 95
Chap XXXI part 1, 2, 3, 4 et 5 => Page 100
Chap XXXII part 1, 2, 3, 4 et 5 => Page 104
Epilogue => Page 104

PARTIE II

Chap I part 1 et 2 => Page 113
Chap II => Page 116
Chap III part 1 et 2 => Page 118
Chap IV part 1, 2, 3, 4 et 5 => Page126
Chap V part 1, 2, 3 et 4 => Page 130
Chap VI part 1, 2, 3 et 4 => Page 151
Chap VII part 1, 2, 3, 4, et 5 => Page 188

Sans oublier la carte (par Flex78, et en couleurs!):
http://img258.imageshack.us/img258/3571/cartebyflexpm4.jpg

  • Nota: Normalement, la zone volcanique se trouve au dessus de la grande forêt. Mais aucune carte manuscrite ne peut se vanter d'être parfaite! :-p Et puis il n'y a pas la partie Est. Mais comme elle date de la première fic... :-)

Ne ratez pas le prochain Chapitre, avec comme guest stars... Firior! Kakashi03! NakVerrion! DrHeinrich! Martinor! DaemonKiller! Trear! Whismerile! Down_Death! Kazey! Littledocteur!
Elle arrive dans moins d'une semaine. :content:

Martinor Martinor
MP
Niveau 6
14 août 2009 à 15:23:08

En elektro, 1 semaine= 1 mois. :noel:

Non serieusement cet fois ci j'espere qu'elle arrivera vraiment dans une semaine. Sinon j'aime bien les manieres de mon perso.... Merci elektrooooooooooooooooo (vive les rimes)

daemonkiller daemonkiller
MP
Niveau 5
15 août 2009 à 18:31:11

Petit up, vivement que le chapitre arrive, que l'on puisse reclamer le suivant ^^

trear trear
MP
Niveau 10
16 août 2009 à 12:54:28

Elektro a du prendre un logiciel pour faire ça automatiquement, il bronze aux caraibes, plutot que de bosser sur son chapitre.

JorasKattitude2 JorasKattitude2
MP
Niveau 10
16 août 2009 à 14:46:15

Un bot, quoi.

daemonkiller daemonkiller
MP
Niveau 5
16 août 2009 à 15:41:36

Et si c'étais vrais ?

mdr XD

trear trear
MP
Niveau 10
16 août 2009 à 16:55:18

Farpaitement ! Un beautte !

Elektroman Elektroman
MP
Niveau 10
17 août 2009 à 21:41:58

Ayé, Chapitre terminé. Au final, il est plus volumineux que je l'avais prevu. Je le poste demain. :content:

WhiteGod WhiteGod
MP
Niveau 8
17 août 2009 à 21:51:51

OMG !!!! :ouch:

C'est une blague ou pas ???

Ze t'aime :coeur:

JorasKattitude2 JorasKattitude2
MP
Niveau 10
17 août 2009 à 22:08:11

Wo ho ho ho hoho, ho!

trear trear
MP
Niveau 10
17 août 2009 à 22:21:29

http://www.noelshack.com/up/aaa/lesficsdelektro-b1a0f09038.jpg

Elektroman Elektroman
MP
Niveau 10
18 août 2009 à 09:43:21

Ok, je finis de corriger, je sépare, et je poste. :content:

25 pages Word... Argh.

Elektroman Elektroman
MP
Niveau 10
18 août 2009 à 12:02:57

Chapitre VIII

Conte et Légendes de Gardemine, Partie cinq, Chapitre six.

Et, voyant que la porte était brisée, et que le Lao Shan Lung marchait librement en Gardemine, le Héros de Kokoto tomba à genoux et hurla de rage et de dépit, martelant le sol de ses poings, maudissant le destin pour avoir pris cette tragique tournure. Ses cris déchirèrent les cieux, et ses coups ébranlèrent les montagnes.
Tentant le tout pour le tout, il s'élança en avant, et barra la route au monstre, bien décidé à faire écran de son corps pour protéger sa terre natale. Au moment où la bête arriva à sa hauteur, il lui décocha un coup de poing titanesque qui fit voler sa corne en éclats. Le saisissant par le museau, il le fit tournoyer dans les airs et l'envoya percuter la falaise.
Le monstre, sentant que sa mort s'était incarnée en cet homme, tenta de reculer. Mais il n'y avait plus nulle part où aller.
"Rentre chez toi." ordonna le Héros. "Je te laisse la vie sauve, car je peux être aussi généreux que je suis redoutable. Rentre chez toi, et ne reviens jamais."
Le monstre obéit, et fit demi-tour. Le Héros leva ses bras vers les cieux, et sourit, reconnaissant envers lui-même. Gardemine était sauvée.

      • **************************

Je refermai l'imposant ouvrage, et portai un regard perplexe à Firior, qui haussa les épaules.

-Je sais," admit-il, "c'est vraiment n'importe quoi.
-Alors comme ça, je suis "aussi généreux que redoutable"? Héhé, je demande quand même à voir la tête de l'auteur...
-Hm, parce qu'honnêtement, ce ne sont pas les qualificatifs que j'emploierais...
-Au moins, tu es franc... Bon, passons. Il est toujours là?

Firior se pencha par-dessus la charrette, et, constatant que Mart y était toujours accroché -plus mort que vif, certes-, il hocha la tête, l'air de dire "je me demande qui est le plus à blâmer".
En effet, ce cher Mart s'était révélé plus tenace que je ne l'aurais cru. Il avait poursuivi notre charrette sur une dizaine de kilomètres. Et quand il avait fini par tomber de fatigue, il avait encore trouvé moyen de s'accrocher à l'essieu. Résultat, nous l'avions traîné sur tout le reste du parcours.

-Il bouge pas beaucoup..." nota-t-il. "On ne devrait pas le mettre sur la charrette?
-Pourquoi faire? S'il voulait monter, il n'avait qu'à le faire dès le début...
-Tu ne lui as pas laissé le choix, il me semble...
-Hé, tu remarqueras que c'est tout de même lui qui s'est contredit.
-Hein?
-Il a bien dit qu'il n'obligeait personne à accepter un duel, sachant qu'il y a un risque d'y rester, non?
-En effet...
-Il n'avait donc aucune raison de me poursuivre, ma retraite étant à considérer comme un refus, non?
-A mon avis, si tu lui avais dit directement, ça lui aurait évité bien des tracas...
-Moui, mais cela aurait été moins amusant.
-Je ne suis pas sûr qu'il soit de ton avis...
-Juste..." articula Mart.
-T'es encore vivant?" m'étonnai-je.
-Il en faut plus pour se débarrasser de moi...
-Tu vois? Il n'a pas besoin de monter, il le dit lui-même." Conclus-je. "Allez, Nak, lance l'attelage au galop, ça ne va pas assez vite pour lui!
-Je ne suis pas sûr de l'utilité de la chose..." répondit ce dernier en fouettant le dit attelage.
-Hé, non, fais pas... ENFOIRÉÉÉÉÉÉÉÉÉ!!!" s'exclama Mart tandis que la charrette partait à toute vitesse.

Elektroman Elektroman
MP
Niveau 10
18 août 2009 à 12:03:53

Nous arrivâmes à la Ville de l'Est en pleine nuit. De son ancien nom Lafstzk, elle avait toujours été considérée comme indépendante, jusqu'à ce que le Roi s'en mêle. Et après six mois de siège et une dernière bataille particulièrement sanglante, la ville était entrée dans le Royaume de Gardemine.

Quand à la ville elle-même, il y avait beaucoup à dire: située sur la rive Ouest d'un grand lac, et entourée par une petite forêt, elle s'était développée grâce aux richesses naturelles de la région, que ce soit le bois, le poisson, le gibier, le minerai et les pierres de construction -les carrières de la chaîne montagneuse de l'Est n'étant qu'à quelques kilomètres. Ses bâtiments, construits à la fois en bois, en chaume et en pierre, lui donnaient un charme certain, et, bien qu'elle ne fut pas située sur une route très passante, elle était devenue un centre culturel reconnu, en grande partie grâce à son université de lettres, dont étaient issus la quasi-totalité des grands linguistes de la Cité Royale, ce qui n'était pas rien. Ah, et il est aussi à ajouter qu'elle était dominée par une immense forteresse, située en son centre.

Cela étant dit, il y avait quand même quelque chose d'étrange. Un détail qui, sur l'instant, contredisait férocement un des points de ma précédente description. Celui qui stipulait que la ville avait rejoint le Royaume de Gardemine, pour être plus précis. Car un camp gigantesque, visiblement monté à la va-vite, et éclairé par d'innombrables torches, était installé à quelques centaines de mètres des murailles, entourant la ville d'un arc de lumière. Même en cette heure tardive, il fourmillait d'activité, la moitié de ses occupants étant éveillés, comme il était d'usage dans l'Armée Royale. Visiblement, rien n'allait se passer comme prévu.

  • Note d'Elektro: pour vous représenter l'endroit, v'là un plan fait à la va-vite sous paint… :hum: http://img31.imageshack.u.us/img31/4663/planlafstzk.jpg *

-Qu'est-ce que l'Armée Royale fiche ici?" s'étonna Heinrich.
-Cette ville était sujette à de nombreux troubles depuis sa prise." affirma Sonelune. "Une garnison y était stationnée en permanence. Mais pour que le gros de l'Armée Royale se soit déplacée, il a dû se passer quelque chose de grave.
-Formidable..." soupirai-je. "Et bien évidemment, juste au moment où l'on arrive... Je dois bel et bien être maudit, en fin de compte. 'Faudra que j'écrive un livre sur mes aventures, un jour. Personne n'y croira, mais ce sera toujours mieux que la version de "Contes et Légendes de Gardemine"...

En nous voyant arriver, les gardes de faction nous barrèrent la route.

-Qui va là? Ami ou ennemi?" demanda un des dits gardes.
-Si on était des ennemis, tu crois vraiment qu'on l'avouerait? Crétin!" m'exclamai-je, déchargeant ma mauvaise humeur sur ce pauvre homme.
-Je vous prierais de tempérer votre langage." répondit-il froidement. "Je repose donc ma quest...
-AAAAAAMIIIIIIII!!!" hurlai-je sur le ton le plus débile possible.
-Je vois... A MOI LA GARDE!" lança-t-il.

Et en quelques secondes, nous nous retrouvâmes encerclés par nombres d'hommes armés jusqu'aux dents, ce qui me valut des regards accusateurs de la part de tous les occupants de la charrette -sauf de Kor, qui dormait depuis longtemps-.

-Toujours pas disposé à discuter?" ironisa le garde.
-A vrai dire..." commença Firior.
-Non." coupai-je en bousculant Nak et en lançant l'attelage au galop.

La charrette rompit le cercle de gardes, en écrasant plusieurs au passage, et traversa le camp en zigzag,, renversant tout ce qui avait le malheur de se trouver sur sa route, et éjectant ses occupants un par un pour finir sa course en plein dans une énorme tente, qui s'effondra sous le choc.

-Ah, bravo!" s'exclama Shibe en tentant de se dépêtrer de la lourde toile de la défunte tente. "Toujours aussi efficace, à c'que j'vois...
-Je n'ai jamais prétendu savoir mener un attelage." Me défendis-je en descendant d'un bond et en atterrissant sur ce qui devait être Mart. "Bon, en tout cas, on va rester ici un peu plus longtemps que prévu, il me semble.

Les soldats nous entourant à présent ne semblaient pas appartenir à l'Armée Royale. Ils étaient vêtus d'armures intégrales de plates étincelantes à la lueur des torches, et munis d'immenses boucliers et de lances aux longues pointes cruciformes; sur leur plastron était représentée une tête de dragon à la gueule béante. Dommage que Firior soit tombé en route, car il aurait été heureux. Il s'agissait ni plus ni moins que des Chevaliers de Fer, le corps militaire d'élite de la Guilde!

-'Manque plus que le Roi et le Grand Responsable de la Guilde pour que la fête soit complète..." Observa Shibe.
-Mouais. Une suggestion?
-On a l'choix. On peut foncer dans l'tas et tenter d'atteindre la ville, mais j'suis pas sûr que les autres parviendront à suivre. On peut aussi s'rendre en souriant, et attendre une opportunité.

Ne me laissant pas le temps de choisir, Sonelune nous rejoignit en levant la main droite, paume vers le haut.

-Repos, Chevaliers!" ordonna-t-elle en se massant la nuque de sa main libre. "Agent de la Guilde en mission.
-C'est une farce?" demanda avec mépris l'un des Chevaliers. "Depuis quand y a-t-il des femmes parmi les Agents?
-Depuis que j'en fait partie." Répondit-elle froidement. "Passons. Je désirerais parler à votre supérieur. Où puis-je le trouver?
-Sous la tente que votre camarade vient de démolir." répliqua-t-il tout aussi froidement.

Un instant de silence suivit ces propos, et tous les regards se tournèrent vers moi. Je répliquai par un sourire satisfait, et le silence dura jusqu'à ce que Shibe, qui semblait avoir compris quelque chose, me mette un coup de coude:

-Ksaï... Sur qui t'es en train de marcher?
-Sur Mart, pourquoi?
-...
-...non?

Je baissai les yeux, et constatai que... Que rien, en fait, car l'homme se trouvant sous mes pieds était séparé de la semelle de mes bottes par la toile de la défunte tente, le rendant par-là-même méconnaissable.

-Ca pourrait très bien être Mart." affirmai-je sans grande conviction.
-Au lieu d'supposer, retire tes pieds et lève la toile!" soupira Shibe.

Je m'exécutai, et constatai que... Que rien, en fait, car l'homme était étendu sur le ventre, ne laissant pas apparaître son visage.

-Ça pourrait très bien être Ma...
-T'es aveugle, ou quoi?!?" s'exclama Shibe. "Il n'a ni la même armure, ni la même coiffure!
-Juste." confirma Mart en s'approchant. "De plus, je suis ici, et non à la place de cet homme.
-T'es plus accroché à l'essieu?" m'étonnai-je.
-J'ai lâché lorsque vous êtes passé sur un feu de camp. Il me semble nécessaire pour toi d'apprendre à...
-...mener un attelage?
-Juste.

Je retournai l'homme qui, ne pouvant pas être Mart, devait forcément être quelqu'un d'autre -hem-. Et, ô, stupéfaction, il se révéla être en effet quelqu'un d'autre!!! :ouch:

  • Note de l'auteur: Oui, bon, hein, dites-le si je dramatise à outrance...*

-Heu..." commençai-je, sentant le regard des Chevaliers de Fer présents me brûler le dos. "Vous êtes...?

L'homme, un quadragénaire rasé impeccablement, ayant ses cheveux blonds coiffés au bol et les yeux d'un vert profond, me dévisagea un instant avant de se lever.

-Vous m'avez piétiné." affirma-t-il sur un ton n'admettant aucune réplique.
-Bonjour." répliquai-je tout de même.
-Vous m'avez piétiné." Répéta-t-il en appuyant bien sur le "piétiné".
-Ca aurait pu être pire... J'aurais pu peser deux-cent kilos.
-Vous m'avez piétiné. Devant mes hommes.
-Ah. Leur supérieur, c'est donc...
-Je suis le seigneur Horst, Capitaine des Chevaliers de Fer. Et vous m'avez piétiné devant mes hommes.
-Ah. Et bien, cela, vous empêchera au moins de me prendre de haut de par votre grade. Je nous ai mis sur un pied d'égalité, si j'ose dire!
-....
-Hem. Je crois que l'Agent ici présent tiens à vous parler." tentai-je en désignant Sonelune.
-Restez à ma disposition." répliqua-t-il férocement. "Je m'occuperais de votre sort juste après.
-Hé, ça, c'est le ton de quelqu'un qui a l'habitude de se faire obéir et d'avoir des gens à ses pieds, à défaut d'être sous les miens...

Il me lança un regard dément, ramassa sa lance et son bouclier, rabaissa la visière de son casque -ce qui rendit son regard un peu moins dément, car on ne voyait plus ses yeux-, et fit signe à ses hommes de s'écarter.

-Vous m'avez grandement offensé. Je vous provoque donc en duel. Ici, et maintenant, ma lance contre votre épée.
-Et si je refuse? Vous allez taper du pied jusqu'à ce que...? HÉ!

Je me jetai sur le coté pour éviter sa charge, dégainai et me mis en posture défensive. Mart s'interposa.

-Je proteste. J'ai été le premier à lui lancer un défi. L'usage exige que vous me laissiez l'affronter en prem*BONG*

Il fut jeté au sol par le coup de bouclier de Horst.

-Hors de mon chemin." lança ce dernier. "Cela ne vous concerne aucunement.
-Vous faites erreur." Répliqua Mart en se relevant, la main sur le manche de son Sabre. "Vous m'avez offensé à votre tour. Et maintenant, je vais devoir laver cet affront dans votre sang.
-Quand à moi," compléta Shibe, " je suis le seul et unique rival de Ksaï, et c'est donc à moi et à moi seul qu'il revient le droit de le défier.

Cette remarque fit tiquer Horst:

-Il vous a appelé... Ksaï?" s'étonna-t-il.
-Dis-donc, môssieur le rival autoproclamé," lançai-je à l'adresse de Shibe, "il n'y a pas lieu de prétendre une quelconque rivalité, car je te surpasse largement, et ce, sur tous les points.
-Cela vous écorcherait-il de me répondre?" intervint Horst.
-Tu veux parier?" défia Shibe. "Si tu veux, on règle ça tout de suite!
-Arrêtez de m'ignorer!" s'indigna Horst.
-C'est quand tu veux!" m'exclamai-je.
-Hé!" désespéra Horst.
-Je viens de te dire tout de suite!" insista Shibe.
-Si je puis me permettre," tenta Mart, "il me semble avoir aussi mon mot à dire dans...
-SIIIIIIILEEEEEEEEENCE!!!" hurla Horst, mettant fin à cette conversation de sourds. "Bon. Maintenant, venons-en au principal. Cet homme -il désigna Shibe- vous a nommé Ksaï. Seriez-vous, par le plus grand des hasards...
-L'Escrimeur Légendaire? Le Héros de Kokoto? Oui, c'est comme ça qu'on m'a appelé." répondis-je en prenant un air faussement sérieux.

Il soupira, replia sa lance, l'accrocha dans son dos, et me tendit la main.

-Nous sommes partis sur de mauvaises bases. Vous étiez un ami de mon père, et bien qu'il ne vous ait pas décrit ainsi, je ne tiens pas à insulter sa mémoire en faisant de vous un de mes ennemis.
-Votre père?" hésitai-je. "Je ne tiens pas à dire de bêtise, mais, s'agissait-il par hasard...
-Le Capitaine Guivre. Il nous a quitté voici trois ans, mais je suis sûr qu'il aurait été heureux de vous savoir en vie et en bonne santé.
-Ah. Acceptez mes condoléances, ainsi que mes plus plates excuses." dis-je en lui serrant la main. "Nous sommes en effet mal partis.
-Ce n'est rien, c'est déjà oublié. Rassemblez vos compagnons, nous irons dans ma tente afin de... Ah, non, elle a été détruite.
-Héhé, désolé, mener un attelage efficacement fait partie des nombreux talents dont je... ne dispose pas.
-Fort bien! Pendant que mes hommes s'emploient à la remonter, donnez-moi les raisons de votre présence en ces lieux. Les chasseurs de monstres ne sont pas nombreux dans la région, si toutefois vous exercez toujours cette profession.
-Oh, ce n'est pas tout a fait une profession, c'est plutôt un domaine dans lequel j'ai certaines aptitudes... Non, à vrai dire, j'ai pris part à une sorte de quête, et nous avons actuellement besoin de nous rendre à l'Université de Lettres de cette ville.
-Ah. La Ville de l'Est. Depuis sa prise, un nid à problèmes, comme vous vous en doutez sûrement au vu de notre présence ici.
-Je sais, il semble que nous arrivions au mauvais moment.
-Et c'est peu dire. Il y a deux semaines, la population s'est soulevée et a repris la ville.
-HAHA, CA, C'EST ENVOYÉ! BEUHAAAAARG!!!" hurla Heinrich, faisant sursauter tout-le-monde, car personne ne l'avait vu arriver, ce qui était quand même un exploit, vu sa taille.
-Laissez-moi deviner..." supposa Horst. "Vous êtes originaire d'ici, me fourvoie-je?
-Aucunement. Et c'est un plaisir de voir que la Guilde et le Royaume ont été tous les deux pris au dépourvu.
-La Guilde étant très bien renseignée, cette éventualité avait été envisagée, et les Chevaliers de Fer sont arrivés plusieurs jours avant l'Armée Royale. Et maintenant que cette dernière est là, il ne nous manque plus que les pièces d'artillerie nécessaires à l'assaut. Elles devraient nous parvenir dans moins d'une semaine. Si vous voulez accéder à la ville, il vous suffit d'attendre.

Attendre. Visiblement, il n'était pas au courant des griefs que la Guilde avait envers nous. Avec l'attente, venait le risque de voir arriver une dépêche informant de notre statut de hors-la-loi. Il fallait donc agir le plus rapidement possible.

-Et, dans le cas où je serais pressé?" demandai-je.
-Agissez comme bon vous semble, du moment que cela ne va pas à l'encontre des intérêts de la Guilde ou du Royaume.
-Parfait. La nuit est noire, il y a probablement quelque chose à essayer. Heureux de vous avoir rencontré.
-Le plaisir est partagé. Ah, une dernière chose. Wyverien?
-Semi.
-Voilà qui explique. Vous paraissez jeune, comme ça." Finit-il avant de se tourner vers Sonelune. "Vous désiriez me parler?
-Oh..." répondit cette dernière. "Peu importe, le malentendu étant réglé...

Tout le monde se dispersa, et ne restèrent que Mart, Shibe, Heinrich, Sonelune, et moi. Et Firior. Personne ne s'était rendu compte de sa présence. Il était immobile, un sourire béat vissé aux lèvres, et une lueur de ravissement dans son regard.

-Heu... Fir?" tenta Sonelune.
-Héhéhé." répondit-il bêtement. "Les Chevaliers de Fer... Je les ai vu. De près. Il ne me reste plus qu'à les voir se battre, et je pourrais mourir en paix.
-...

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Niveau 10
18 août 2009 à 12:05:24

Les hautes murailles de pierre se dressaient devant nous, comme un dernier obstacle à franchir.
Nous allions utiliser les grappins fournis gracieusement par le Capitaine Horst pour escalader la muraille, pénétrer en ville, trouver un linguiste compétent, régler son compte à la tablette, et ressortir ni vu ni connu. Facile.

-Bon," commençai-je, "pour ceux qui n'ont jamais escaladé, c'est simple. Je l'ai déjà fait plusieurs fois, le plus important est de...
-Lu ne semble pas avoir besoin d'explications." s'amusa Firior en désignant sa soeur, qui était déjà en train de grimper avec l'agilité d'un Conga -ne riez pas, c'est un compliment-.
-Ces Agents, ils pensent tout pouvoir faire eux-mêmes." soupirai-je en faisant tournoyer mon grappin.

Je projetai le dit grappin, qui alla s'accrocher aux vêtements de Sonelune. Avant qu'elle n'ait eu le temps de comprendre quoi que ce soit, je tirai un grand coup, et elle fit une chute de trois mètres avant d'atterrir aussi gracieusement qu'un crêpe.

-Très bien." Cracha-t-elle en dégainant son arc. "Je te propose un jeu. Ca s'appelle "tu escalades le mur le plus vite possible en priant pour ne pas te faire embrocher par une de mes flèches!"
-Tu crois que tu pourras me toucher dans l'obscurité?" ironisai-je.
-Sans problème.
-Je parie que tu n'y vois même pas à deux mètres. Et combien tu vois de doigts, là?
-Deux dOUAAAAAAAAH!!!" hurla-t-elle après s'être reçu les doigts en question dans les yeux.
-Crie pas comme ça, tu vas donner l'alerte!

Je me jetai vers la muraille, espérant être arrivé en haut avant qu'elle ne retrouve la vue. Je commençai mon ascension, qui se révéla être plus ardue que prévu. Mon corps me paraissait lourd. Me hisser me demandait un effort anormalement élevé. Soit j'avais perdu la main, soit...

-Mart, lâche ma jambe." soupirai-je.
-Pas avant que tu aie accepté mon défi!
-Rien à faire, si tu ne lâche pas, je monte le plus haut possible, et je te fais lâcher de force; libre à toi de te débrouiller pour l'atterrissage.
-...
-Tant pis.

M'accrochant comme je le pouvais, j'escaladai la moitié de la muraille vitesse grand "V", et... Malgré tous mes efforts, je ne parvins pas à lui faire lâcher prise. Je continuai donc à escalader, pour arriver au sommet. Je passai entre deux créneaux, et posai le pied sur le chemin de ronde.

-Aïe." dit Mart d'une voix monocorde.

Je tirai ma seconde jambe et le sabreur y étant accroché sur le chemin de ronde, et constatai que...

-Heu... Mart? T'es au courant que t'as un énorme flèche plantée dans l'arrière train...?
-Comment l'ignorer?" me répondit-il comme si de rien n'était. "Je crois qu'elle vient de l'Agent, et qu'à l'origine, elle t'était destinée. C'est affreusement humiliant. Et douloureux.

C'est à ce moment que je remarquai que quelqu'un avait assisté à la scène. Et pas n'importe qui. Un garde, qui devait faire tranquillement sa ronde, jusqu'à ce qu'il voie deux bras cassés prendre d'assaut sa muraille.

-Heu... Vous avez un homme accroché à votre jambe." M'informa-t-il, visiblement trop étonné pour donner l'alerte.
-Morbleu, un passager clandestin!" m'exclamai-je sans conviction. "Merci, jeune homme. Soyez assuré que cela ne se reproduira plus. Au fait, combien voyez-vous de doigts?
-Deux dOUAAAAAAARGH!" hurla-t-il en se couvrant les yeux de ses mains -d'un coté, s'il l'avait fait avec ses pieds, il aurait pas pu marcher- et en titubant avant de trébucher et de tomber dans le vide -somme toute, il aurait donc mieux fait de se couvrir les yeux avec ses pieds, ça l'aurait empêcher d'en arriver là-.

Je me penchai par dessus les créneaux, et poussai un soupir de soulagement en découvrant que ce pauvre homme n'était heureusement pas mort, car Sonelune avait amorti sa chute en se le prenant en pleine tronche. Comme quoi, à défaut d'être humanistes, les Agents font de bons matelas.

  • Note de l'auteur: Ceux qui doutent de la qualité des morales énoncées dans cette histoire peuvent aller se faire cuire un oeuf.*

Toujours est-il qu'au final, nous nous retrouvâmes tous sur le chemin de ronde. Nak, Firior, Sonelune, Shibe, Heinrich, Mart, Raoul et moi.

-...quelqu'un a vu Kor?
-Il a quitté la charrette en vol plané et a traversé le camp empêtré dans un drap de tente." affirma Shibe. "S'il a continué sur sa lancée, il a dû terminer sa course dans la forêt. Bon débarras, un danger public de moins.
-Aimable...
-Bah, de toute façon, j'm'inquiète pas pour lui, mais plutôt pour ceux qu'il croisera. L'digne fils de son père...
-Mouais. Allons-y.

Que dire de plus sur cette ville que je n'aie déjà dit? Zes cholies maizons tratizionelles, zes rues pafées te kris klair, zes hapitants... Ach, non, pas t'hapitants, kar en zette heure tartife, ils étaient pour la plupart entormis, et l'immopilité n'était repouzé que par quelques partrouilles qui zurfeillaient les rues tézertes. Tizcrets komme tes zompres, nous... Heu, désolé. Tels des ombres, nous nous faufilâmes à travers les rues, sachant parfaitement où nous allions... Ou pas, car, me retournant, je me rendis compte que tout le monde à par Mart avait disparu.

-Heu... Où sont passés les autres?" demandai-je, assez surpris.
-L'homme qui ne dit que "beuharg" est allé se saouler, les deux Dondrumiens sont partis visiter la ville, l'Agent et son ami n'étaient pas d'accord sur le chemin à emprunter, le borgne cherchait un endroit où dormir, et moi, j'attends toujours mon duel.
-Je t'ai déjà dit que je refusais. Tu as dit toi même que tu laissais libre choix à...
-Juste. Mais pour toi, c'est différent. Étant ce que tu es, tu te dois d'accepter, question d'honneur.
-Nous n'en avons pas la même conception." arguai-je, sans risque de me tromper.
-Au vu de tes actes, je le pense aussi.
-De plus, le ciel s'est couvert. Il va pleuvoir. Ce n'est pas un temps propice à un duel.
-Je ne suis pas d'accord. Il n'y a rien de plus magnifique qu'un combat sous la pluie.

Je m'abritai sous le porche le plus proche, appuyant mon dos contre la porte. Bizarrement, elle n'opposa aucune résistance, et je basculai en arrière alors qu'elle s'ouvrait en grinçant sur ses gonds.

-On dirait que t'as arraché la serrure." constata Mart.
-Dans ce cas, ça signifie qu'elle était vraiment de mauvaise qualité." grommelai-je en me relevant.

Le bâtiment en question, plongé dans la pénombre, semblait être une sorte de séchoir à viande. Pendus aux poutres à l'aide de cordes, se trouvaient des jambons crus, des saucisses sèches de diverses formes et types; aux herbes, aux épices, salées natures, le tout dégageant cet agréable parfum si caractéristique à ce genre de lieu.

-Qui est là?

Une voix rompit le silence. Un voix calme et harmonieuse.

-C'est moi." Répondis-je à tout hasard.
-Moi, z'est qui?
-Moi c'est moi, et toi tais-toi.
-...

Un homme sortit de l'ombre. De taille moyenne, yeux gris et cheveux noirs, la moustache en brosse, vêtu d'amples vêtements de lin, il était armé d'un court poignard de fer, qu'il pointait dans notre direction.

-Fous n'êtes pas t'izi..." observa-t-il.
-MOUARGH! IL A LE MÊME ACCENT QUE CAIME!" m'esclaffai-je.
-Qui?" demandèrent à l'unisson Mart et l'inconnu.
-Une connaissance... Mais passons. Excusez notre présence en ces lieux, mais je crois avoir -involontairement- démoli la serrure de votre porte en m'appuyant dessus.
-Ach, ze ne fous en formalizez pas, il ne s'achit pas de ma porte." affirma-t-il. "Ch'ai moi même prizé zette zerrure pour poufoir entrer.
-Voilà qui explique...
-Mais, refenons-en au prinzipal. Qui êtes fous? Car, au fu te fotre equipement te chazeurs, fous fenez te loin.
-Carofu te fotré qui p'ment te chazzeur, fouféné teu loin!" répétai-je avec une voix de fausset.
-Cezzez te fous moquer!" s'exclama-t-il.
-Cissé t'es fou ma qué!
-Et za fou amuze?!?
-Et l'zaffon za muze?
-...
-Oui, nous venons de loin, et nous cherchons un linguiste spécialisé dans les langues anciennes." finis-je par avouer.
-Fous zêtes zerieux?
-Foui, tout à fait zerieux.
-...
-Tézo... Heu, Désolé.
-Pon, il zemplerait tout te même que fous zayez te la chanze, car il ze troufe que che zuis chuztement un linguiste réputé!
-Avec un accent pareil?!?
-...
-...désolé. Continuez.
-Che tizais que che zuis chuztement un linguiste réputé.
-J'ai tout de même un peu de mal à y croire.
-Ach, en effet, che fous comprend. A me foir, maintenant, on peut afoir tes toutes. Mais che n'ai pas touchour été ainzi. Z'est toute une hiztoire...
-Je ne suis pas sûr d'avoir envie de l'entendre, votre accent rendant vos propos assez peu compréhen...
-En fait, ch'ai tu faire prezque tous les métiers tans ma fie, mais ze zont les langues qui m'ont toujours pazionnés. Rézultat, che zuis entré à l'Uniferzité te Lettres tout t'apord en tant qu'élève, puis enzeignant. Mais quand la file a été prize par l'armée royale, ch'ai été appelé pour faire partie tu koufernement profizoire. Et lors tu zoulefement, ch'ai été téclaré criminel, à l'inztar te tous zes mempres. Che zuis le zeul a afoir réuzi à échapper à la mort. Et foilà où ch'en zuis, piéché tans ma propre file!
-C'est tout? C'était plutôt court.
-Jaaaa, ch'ai la manie te ne pas m'attarter zur les tétails.
-De toutes façons, j'ai rien compris.
-...
-Mais bon, en tant que linguiste, vous devriez pouvoir nous aider! Il ne reste plus qu'à retrouver Firior. C'est lui qui a la tablette gravée.
-Ach, che zerais raffi te fous aiter, mais il zerait tancheureux pour moi te zortir t'izi et te me promener afec inzouzianze! Che fous rapelle que che zuis recherché! Et te plus, fous rizquez autant que moi, a fous promener en armure te chazzeurs! On risque te fous azzimiler à la Kilte, et par extenzion, à Kartemine.
-Et bien, môssieur...?
-Siegfried Günter Helmut Manfred Tobias Von Arkaï. Mais mes amis m'appellent Kaï.
-Ah. Donc, môssieur Kaï...
-Jaaaa?
-...d'accord ou pas, vous venez avec nous. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour laisser tomber au dernier moment.

Et, sans faire attention à ses protestations, je sortis sous la pluie battante en le traînant par les pieds.

      • *********************************************

Kor s'adossa à un arbre, à bout de souffle. Ses poumons étaient en feu, ses jambes vidées de toute énergie, sa vue se faisait trouble, ses oreilles sifflaient, son cœur battait assez fort pour défoncer sa cage thoracique, et la chaleur et la sueur dues à l'effort mêlées au froid de l'eau de pluie s'infiltrant dans son armure procuraient une sensation étrange, à la limite de la démangeaison. Il porta un regard inquiet aux alentours, tentant de discerner un hypothétique mouvement à la limite de son champ de vision. Une minute passa, qui lui sembla durer des heures. Peu à peu, son rythme cardiaque revint à la normale, sa respiration ralentit, et il retrouva son calme.
L'obscurité était épaisse, presque palpable. On y voyait pas à deux mètres, et, la pluie ayant encore gagné en intensité, impossible d'entendre autre chose que le bruit des gouttes d'eau s'écrasant sur le sol détrempé.

Il se figea, fixant avec effroi les deux yeux jaunâtres appartenant à l'ombre massive qui se dessinait en face de lui. Et merde. Il était là.
Kor se jeta sur le coté, évitant de se faire écraser contre l'arbre. Il roula dans la boue, se rétablit avec difficulté, tentant de discerner les formes de son agresseur. Quelque chose situé entre le rugissement et le grognement résonna dans la nuit. Il ne lui en fallut pas plus pour tourner les talons.
La bête -car il s'agissait donc bien d'une bête- se lança à ses trousses, faisant trembler le sol à chacun de ses pas. Il ne tiendrait pas longtemps, la course précédente l'ayant épuisé. Il ressentait une certaine ivresse, dans le sens où il ne sentait plus ses membres, et avait l'impression de tomber plus que d'avancer, mais d'avancer tout de même, sans pouvoir s'arrêter, ses muscles ne disposant plus d'assez d'énergie pour tenter quoi que ce soit.

Et le sol se déroba sous ses pieds. Il tomba, réellement, cette fois-ci. Sa main attrapa quelque chose, et il heurta violemment une paroi de terre et d'argile. Il resta ainsi quelques secondes, accroché à il ne savait quoi, suspendu il ne savait où, focalisé sur le seul fait de garder la main serrée autour de ce qui faisait obstacle à sa chute. Il finit par ouvrir les yeux.
Un piège. Il était tombé dans un piège. Une gigantesque fosse recouverte de branchages. Et il avait marché en plein dessus, ne devant son salut qu'à une épaisse racine dépassant du rebord. Baissant lentement la tête, il se rendit compte qu'il ne parvenait pas à distinguer le fond. Avec un seul bras et le poids de son armure additionné à celui de son cor, se hisser était évidemment chose impossible. Se balançant faiblement, il donna un premier coup de pied dans la paroi, enfonçant sa botte dans l'argile ramollie par la pluie. Puis un second. Poussant sur ses jambes, il parvint à saisir la racine de sa main libre, et, dans un effort qui lui soutira un gémissement, il se hissa en dehors du trou, s'affalant sur le sol, à bout de force. La bête approchait, il le sentait. Impossible de fuir. Ses jambes ne pourraient plus le porter.
Il dessangla son cor de chasse, le tira lentement pour le poser à ses cotés, et se releva en prenant appui dessus. Tentant de retrouver son souffle, il répéta les mouvements de doigts qui lui permettraient d'obtenir une mélodie apte à faire oublier la fatigue. Trop tard. L'ombre se trouvait juste en face, son horrible regard braqué sur lui. Pris de court, il colla sa bouche à l'embout, et vida ses poumons dans l'instrument.

Un mur de son compressé jaillit du cor, se propageant en véritable onde de choc unidirectionnelle -dans la direction opposée à celle de son adversaire, cela dit-, en un "bang" assourdissant agrémenté de craquements d'arbres éclatés. Malheureusement, Kor n'eut pas le loisir d'observer les ravages causés par sa nouvelle partition, car il s'effondra face contre terre, épuisé.

Elektroman Elektroman
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Niveau 10
18 août 2009 à 12:06:25

Heinrich porta un regard vague sur sa bouteille de liqueur de mûre. Vide. Il soupira. Il était de retour dans sa ville natale, et la première chose qu'il faisait, c'était boire. Mais de toute façons, que faire d'autre? Plus rien ne le rattachait à cet endroit, en fait. Tout avait disparu. Famille, amis, possessions... Ne restait que la boisson. Pour ça, Lafstzk aurait pu prétendre en être la capitale. Aux yeux de l'ancien Agent -ou plutôt à sa langue-, rien n'égalait les liqueurs de fruits produites sur place. Leur goût... Tant de souvenirs...
Et l'aubergiste. D'aussi loin qu'il se rappelle, cette auberge avait toujours été tenue par un petit homme barbu, jovial... Hans, si il se souvenait bien. Oh, qu'importait-il, après tout? Lui aussi avait disparu...
Il porta un regard las sur les quelques noctambules qui, comme lui, avaient décidé de boire dans cette auberge au beau milieu de la nuit. Puis il déboucha une nouvelle bouteille, et se servit un verre.

-Nostalchique?

Heinrich releva lentement la tête. Bien sûr, il connaissait cette voix. Celle de la dernière personne le rattachant à son passé.

-Caime.

Il était arrivé sans un bruit. Comme un spectre. Il portait son uniforme d'Agent de la Guilde, comme autrefois. Chemise blanche à manches amples et décolleté au niveau de la poitrine, gilet gris à boutons dorés, pantalon de coton noir, bottes de cuir montantes. Et le masque, qui laissait voir son front et la partie de son visage située sous le nez. Une peau extraordinairement pâle, encadré par des cheveux châtain clair, le tout centré sur ses grands yeux verts.

-Qu'est-ce que tu fiches ici?
-Foyons, z'est autant ma file que la tienne!" répliqua-t-il avec un sourire.

Heinrich posa la main sur le manche de son épée Jugement, prêt à frapper au moindre mouvement suspect.

-Che ne zuis pas fenu izi pour me pattre. Non, à frai tire, che zuis là en tant qu'ami.
-Voyez-vous ça... Tu es encore plus fou que je ne le pensais. Se promener au milieu d'une ville en pleine révolte accoutré en Agent de la Guilde. Tu tiens donc tant que ça à mourir?
-Quand à toi, tu zais très pien qu'il n'y a chamais eu te chasseurs te monstres tans la région... Alors tu n'es pas mieux loti que moi. Allons tonc au prinzipal. Ch'ai réintékré la Kilde..

Heinrich recracha sa boisson sous l'effet de la surprise.

-TU AS QUOI?!?
-Tu as pien ententu. En retefenant Achant, che pourrais arrifer chusqu'au Krand Rezponzaple, et le frapper lorzqu'il zera zans téfenze. Ainzi, il payera pour zes crimes.
-Je vois... En fin de compte, tu as bel et bien retrouvé tes esprits. Tu es redevenu aussi calculateur qu'autrefois...
-Che prends za comme un compliment. Mais zi che zuis azis en faze te toi, c'est pour te propozer te te chointre à moi.
-Je t'ai déjà dit que j'avais choisi ma voie. Fais comme bon te semble, mais ne m'implique pas dans ta vendetta.
-Nous afons enfin l'opportunité te fencher nos amis, notre famille! Tous zeux qui étaient chers à notre coeur! Toi et moi, en équipe, comme afant!
-Ma décision est irrévocable.
-Très pien... Au fond, che le zafais. Mais pon, zache que l'on m'a enfoyé izi afec un afis te recherche conzernant teux te tes compagnons. Il zuffit que che le tranzmette aux comandants te l'armée stazionée sous nos murs, et fous ne pourrez plus zortir. La Kilde zemple apzolument tenir à ze que fous ne parfeniez pas à terminer ze que fous afez commenzé. Ch'ai auzi ortre te tuer le ténommé Firior. Et pour ze qui est de l'homme en armure te Pazarios, che me le réserfe auzi... Et zi tu te mets zur mon pazache, che n'hésterai pas. Il est maintenant temps pour moi te partir.
-Je vois... Et dans le cas où je déciderais de te tuer maintenant? Cela éviterait beaucoup de complications.
-Dach vish deteriemen zain nirmartish ern as lichta zain alminen rautenvaia zain kergharta?" lui demanda-t-il dans le parler de Lafstzk. Ce qui signifiait "Tiens-tu vraiment à ce que nous nous entre-tuions en ce lieu où a tant coulé le sang de nos proches?"
-Dash necht restierich defia masha chaiser?" lui répondit Heinrich. (Ne te trouves-tu pas devant le même dilemme?)
-Mai falerte zain falish zain mamenta karekt. Ishta, ramer portieren. (Je ferais ce qui doit être fait au moment voulu. Ceci n'est qu'un sursis.)

Caime se leva, et se dirigea vers la sortie sans rien ajouter de plus. Au moment où il allait pousser la porte, elle s'ouvrit à la volée, l'aplatissant contre le mur.

      • *********************************

Je rentrai en trombe dans l'auberge, parcourus les tables du regard, et souris légèrement en apercevant Heinrich. Au moins un de trouvé.

-Tu as vu les autres?" lui demandai-je en m'approchant.
-Ksaï..." commença-t-il.
-Jaaa?" répondit Kaï.
-Non, c'est à moi, qu'il parle." l'informai-je.
-Toi auzzi tu t'appelles Kaï?
-Non, Ksaï.
-Ach.
-...
-...
-Cela te dérangerai-t-il de m'écouter?" finit par demander Heinrich.
-Oui?
-C'est à propos de Caime.
-Ah, oui." soupirai-je. "Caime. Dommage.
-Comment ça, dommage?
-Ben, il a tout pour être quelqu'un de sombre, d'effrayant et de charismatique, mais... Son accent casse tout. Ca lui ôte tout son sérieux. Je le plains.
-...
-Quoi?
-Heu... Ce que je tenais à te dire n'a absolument rien à voir. Regarde la porte, derrière-toi.

Je me retournai vers la porte, toujours grande ouverte, et l'observai se refermer lentement. Derrière, encastré dans le mur... Un Agent. Et il saignait du nez.

-Encore un Agent?" m'étonnai-je. "Décidément, ils sont partout.
-Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, c'est Caime.
-Gné? Ah, c'est sûr que sans son costume tordu, il est plus difficile à reconnaître...

Caime inspira profondément, saisit le manche de son immense faux, et se reprit la porte dans la tronche au moment où elle se rouvrit à la volée, poussée par Firior, qui rentra lui aussi en trombe.

-Ksaï!" s'exclama-t-il
-Jaaaaa?" répondit Kaï.
-C'est à moi qu'il parle..." le ré-informai-je.
-Ach.
-...
-Ksaï!" se ré-exclama Firior.
-Firior!" m'exclamai-je à mon tour.
-Ksaï!
-Firior!
-Ksaï!
-Firior!
-Moi, z'est Siegfried Günter Helmut Manfred Tobias Von Arkaï. Mais fous poufez m'appeler Kaï!" affirma Kaï.
-...Bref." conclus-je. "Le fait que tu te trouves ici est quand même une sacrée coïncidence...
-Jaaa, tu me l'as técha tit!" coupa Kaï.
-C'est à lui que je parle..." soupirai-je en désignant Firior.
-Ah pon? Lui auzzi il z'appelle Kaï?
-Non, il s'appelle Firior...
-Ach.
-...
-Pour ce qui est de la coïncidence, j'allais dire la même chose à votre sujet," me répondit Firior, "mais il semblerait que cette auberge soit le dernier endroit encore ouvert en cette heure, il y a donc une forte probabilité de croiser les autres. Mais là n'est pas le problème.
-Car problème il y a?" demandai-je avec un grand sourire.
-Oui, problème il y a." affirma Caime en poussant la porte et en dégainant sa faux. "Et il ne*BLANG!*

La porte s'était encore une fois ouverte à la volée, l'écrabouillant contre le mur sans lui demander son avis. Une trentaine d'hommes en armes envahit la salle, épées en avant.

-Voilà le problème en question." soupira Firior. "On les a croisé alors que l'on se dirigeait vers l'Université de Lettres. Tu penses bien, en voyant un chasseur et un Agent, ils nous ont tout de suite sauté dessus. J'ai perdu Lu pendant la poursuite, et me voilà! Et eux aussi, d'ailleurs...
-Ach... Che zafais que z'était une maufaize itée..." soupira Kaï.
-Chezafé quezété une maufaizité!" l'imitai-je.
-Ach!

Leur capitaine s'avança. Armé d'un fusarbalète. Mauvais, ça.

-Il semblerait que j'aie de la chance." s'amusa-t-il. "Quatre espions et Siegfried Günter Helmut Manfred Tobias Von Arkaï en prime!
-Vous avez réussi à retenir son nom?!?" m'étonnai-je.
-Ne m'insultez pas! Je ne suis tout de même pas stupide, moi Herbert Frank Karl Herman Rudolf Von Dietrich, capitaine de la milice de Lafstzk!
-Wahou!" m'exclamai-je. "Firior, t'es capable de le répéter cinq fois sans respirer?

-HerbertFrankKarlHermanRudolfVonDietrichcapitained
elamilicedeLafstzk! HerbertFrankKarlHermanRud... Argh, non, impossible!" s'esclaffa-t-il, essoufflé.
-Vous rirez moins lorsque vous serez aux fers...
-Non, mais sérieusement, vous croyez vraiment que si on était des espions, on serait aussi peu discret?
-Cela mérite en effet d'être éclairci... Une petite mise à la question ne serait pas superflue.
-Mise à la question?
-Torture." dit Heinrich en se levant. "Maintenant, je tiens à te dire que je ne prendrais pas parti dans ce conflit. Je ne ferais rien qui puisse nuire à ma ville. Ne m'en veuillez pas. Sur ce, je me retire.
-Pas si vite!" s'exclama le capitaine. "Vous ne pensez tout de même pas pouvoir partir?
-Si. Veuillez vous écarter.
-Mais oui, c'est ça, on en discutera une fois au poste de gar...
-J'AI DIT: JE SORS! BEUHAAAARG!!!

D'un formidable revers de main, Heinrich expédia le capitaine sur ses hommes, qui furent renversés comme de vulgaires quilles. Et il sortit tranquillement, prenant bien soin de piétiner ses victimes au passage.
Le capitaine se releva, engagea une cartouche dans son Fusarbalète, et nous mit en joue.

-Très bien... D'autres candidats?

La porte se referma, et Caime parvint à s'extraire du mur où se trouvait maintenant une profonde emprunte reproduisant la forme de son corps à la perfection.

-Oh?" s'étonna-t-il en découvrant les gardes.
-Oh?" s'étonnèrent les gardes en découvrant l'Agent.

Le capitaine se retourna, et eut un mouvement de recul dû à la surprise.

-Encore un Agent?!? On entre dans cette ville comme dans un moulin, ou quoi?!?
-Si fous foulez zaffoir, oui. Mais écartez-fous, che tézirerais pazzer.
-C'est une plaisanterie?
-Hors te mon chemin.

Le capitaine eut tout juste le temps de se jeter au sol pour éviter la faux de Caime, qui trancha tout de même la tête de deux de ses hommes.

-Z'est tout te même un monte..." grommela Caime en sortant. "Où est pazzé le rezpect dû à l'uniforme t'Achent?
-Bon, ben... Je crois que nous aussi on va devoir y aller." tentai-je sans trop d'espoir.
-ET PUIS QUOI ENCORE?!?" s'exclama le capitaine. "SAISISSEZ-LES!

Je renversai une table et m'abritai derrière , imité par Firior, Mart et Kaï. La décharge de plomb du Fusarbalète s'écrasa sur le bois massif, et je ripostai avec une poignée de couteaux de lancer, histoire de faire comprendre à nos adversaires qu'ils feraient bien de se mettre à l'abri eux aussi.

-KAÏ!" hurla le capitaine.
-JAAAA?" répondit Kaï en se levant.
-BAISSE-TOI, IDIOT!" lui hurlai-je en le tirant vers le sol. La munition perforant envoyé par le capitaine passa à quelques centimètres de sa tête.
-Ce coup-là est vieux comme le monde! Comment avez-vous pu vous faire avoir?" lui reprocha Firior.
-Ach! Z'est plus fort que moi, il faut touchours que che réponte lorzqu'on m'appelle!
-KAAAAÏ?" hurla à nouveau le capitaine.
-JAAAA!" répondit Kaï en se relevant.

Encore une fois, il ne dût sa survie qu'à ma rapidité de réaction.

-Ach, z'est fraiment téloyal! Mais attentez, che fais l'afoir à zon propre cheu! HÉ, VON DIETRICH!
-C'EST TOI, KAÏ?
-JAAAA!

Firior le jeta au sol tandis que je ripostai avec une nouvelle poignée de couteaux de lancer.

-Ah, c'est comme ça?" s'indigna le capitaine. "Très bien, qui est celui qu'on appelle Ksaï?
-JAAA*PAF!*
-C'est à moi qu'il parle." coupai-je. "C'est moi!

Il exhiba une grande bouteille en terre cuite.

-Savez-vous ce que contient cette bouteille?" demanda-t-il avec un sourire.
-Dites toujours..." répondis-je.
-Un bon litre de Limonade-Amerinsecte.

Je me figeai. Comment savait-il...?

-Ce truc immonde?" s'étonna Firior. "Même prêt à mourir de soif, je n'en boirais pas! Mais où voulez-vous en venir?
-Si vous ne me livrez pas Siegfried Günter Helmut Manfred Tobias Von Arkaï, je brise cette bouteille!" nous prévint-il.
-NON MAIS CA VA PAS?!?" m'exclamai-je, à la stupéfaction de mes compagnons..

Il n'allait tout de même pas faire ça! Comment pouvait-on être assez inhumain pour... Réfléchir. Vite.

-Prenez plutôt Firior!" proposai-je en le balançant par dessus la table avant qu'il aie le temps de protester.

Il atterrit dans le tas de miliciens, en renversant une demi-douzaine au passage.

-C'est un bon début!" approuva le capitaine. "Mais c'est Kaï que nous voulons!
-Alors prends-le...." me résignai-je. "...oui, PRENDS-LE DANS TA FAAAAAACE!!!

Et je lançai ce pauvre Kaï par dessus la table. Le capitaine esquiva, et une autre demi-douzaine de gardes fût renversée.

-La bouteille, maintenant!" ordonnai-je.

Il la lâcha avec un "oups!" indifférent, et elle se brisa au sol. Je tombai à genoux, stupéfait, tandis que les gardes battaient en retraite, emportant leurs deux prisonniers. S'en prendre à une pauvre bouteille sans défense... Qui n'avait rien demandé à personne... C'était monstrueux. Et moi, moi pauvre imbécile, je n'avais rien pu faire. Rien. Pas pu la sauver... Pas assez rapide...

-Céder au chantage..." reprocha Mart, qui n'avait pas bougé de son abri de toute la confrontation. "Tu es pathétique.

Son expression changea lorsque je me tournai vers lui. Je ne sais pas à quoi mon visage ressemblait à ce moment-là, mais il devait exprimer quelque chose s'apparentant à de la rage. Et encore, le mot est faible.

-Ca va se payer." Affirmai-je sur un ton apte à placer une élucubration d'ivrogne au rang de vérité générale.

Elektroman Elektroman
MP
Niveau 10
18 août 2009 à 12:10:12

Je passai l'embrasure d'un pas rapide, examinant tous les visages stupéfaits se tournant vers moi, à la recherche de celui du capitaine limonicide. Dénicher cet endroit avait été d'une facilité déconcertante. Trouver un milicien, le frapper jusqu'à ce qu'il accepte parler et de me guider, m'en servir pour frapper à la porte, et entrer.

-Livrez-moi le capitaine Von Machin, et je vous laisserais repartir en vie." ordonnai-je froidement.

La stupéfaction générale monta d'un cran. Les miliciens présents s'entre-regardèrent pendant quelques secondes, n'ayant pas l'air de savoir comment réagir. Puis ils durent se souvenir de ce pourquoi ils étaient payés, et se ruèrent tous vers moi, épées en main. Tant pis pour eux.
Le premier homme arrivant à ma portée repartit dans l'autre direction tout aussi sec, et alla s'écraser sur une table. Frappés par une soudaine prise de conscience, ils interrompirent leur charge, et m'encerclèrent tout en restant à distance respectable.

-QU'EST-CE QUI VOUS PREND?!?" hurla la femme qui brandissait le tisonnier en direction des gardes. "DÉBARRASSEZ-MOI DE CE GÊNEUR!!!

Cela ne sembla pas les décider plus que ça.

-Toi." fis-je en la désignant. "Dis-moi où est le capitaine de la milice. Je n'ai de grief qu'envers lui.
-Ah, ça y est! Je devine qui tu es." s'amusa-t-elle. "Il m'a raconté comment tu as rampé devant lui. "Oh, pitié, non, ne brisez pas ma bouteille! Je ferais tout ce que vous voulez!"

Elle partit d'un rire moqueur, qui fut rapidement repris en chœur par les miliciens. Peu importe. Je ne pouvais pas être plus en colère que je ne l'étais déjà.

-Et il ne vous a pas raconté la suite de l'histoire?" demandai-je quand les rires se furent calmés.
-Celle où il brise ta bouteille et s'en va tranquillement pendant que tu te pleures comme un enfant?" supputa-t-elle.
-Non. Celle où je vous massacre parce que vous avez commis l'erreur de vous mettre entre lui et moi." conclus-je froidement.

Je me jetai sur eux, rompant l'encerclement. L'assurance que leur avait fournie l'arrogance de leur meneuse s'évapora bien vite devant la violence de mon attaque. Je frappai avec une précision meurtrière ; un coup, un ennemi abattu. Une poitrine tailladée. Une main tranchée. Un visage écrasé par un coup de bouclier. Une vie s'envolant dans une gerbe de sang. Et ainsi de suite. Jusqu'à ce qu'ils soient tous tombés. Jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'une.

-Impressionnant." fit-elle sans se départir de son sourire, contemplant les corps gisant à mes pieds. "Tu viens de balayer quarante-six hommes de la milice de Lafstzk d'un revers de main.
-Quarante-sept, si l'on compte mon portier." répondis-je avec un pointe de satisfaction mauvaise. "Et avec toi, ça fera quarante-huit. A moins que tu ne te décide à me répondre.
-Oh? Je préfère ma vision des choses." affirma-t-elle en ramassant une des épées posées au sol. "Je vais tout d'abord te défaire, et, dans l'éventualité où tu survivrais, te mettre à la question à la place de ton ami. Tu auras probablement des choses plus intéressantes à me racont...

Son arme sauta de ses mains, et ma lame s'enfonça profondément dans sa cuisse. Je la saisis à la gorge, étouffant son cri de douleur, et la plaquai contre le mur.

-Toujours pas décidée à parler, hein?" supposai-je. "Alors écoute bien: cette lame produit une puissante neurotoxine, apte à paralyser un wyvern entier. Tu devines sûrement qu'il s'agit en temps normal d'une arme de chasse. Et pour l'instant, tu es ma proie. Plus longtemps elle restera fichée dans ta cuisse, plus il y aura de neurotoxine dans tes veines. Tu dois sûrement sentir tes jambes s'engourdir... Rien de plus normal, mes rassure-toi, l'effet se dissipera dans quelques heures... A moins que je ne retire pas la lame. Là, par contre, tu vas tout d'abord sentir tous membres se figer; ensuite, ce sera au tour de ta respiration de s'arrêter. Et avant que tu n'aie eu le temps de mourir d'asphyxie, ton cœur cessera de battre. Et tout ça en l'espace de... Deux pauvres minutes, il me semble. Une mort peu enviable, je ne te le cache pas.

Je desserrai légèrement mon étreinte, lui laissant une chance de répondre.

-Le... Le capitaine Von Dietrich a amené Von Arkaï dans forteresse qui domine la ville pour qu'il y soit exécuté." articula-t-elle. "Tente d'y pénétrer si ça t'amuse. Tu te feras massacrer par l'élite de la garde de Lafstzk. Et si tu ne me tues pas maintenant, je serais là pour rire de ta mort... Ainsi que de celle de ce fou de Von Arkaï.
-Te tuer maintenant? Non, après ce que tu as fait, ce serait trop gentil. Je vais plutôt te laisser espérer pouvoir rire de ma mort... Et j'ai une loge toute trouvée pour que tu puisse admirer le spectacle.
-Crève, sale Gardem*PAF!*

Elle s'effondra, sans connaissances.

-Pour ce qui est de ta maîtrise de l'épée courte, je ne peux trouver à redire. Mais en ce qui concerne ton honneur, voir tout simplement ta moralité... Il semble que ta chute dans mon estime n'est pas prête de se terminer." me reprocha Mart -qui n'avait bien sûr pas pris part à la bataille. "J'en viens même à me demander si tu as déjà dressé cette épée pour une cause juste.

Je ne prêtai aucune attention à sa remarque, et sortis, me dirigeant vers les murs de la ville, traînant le corps inerte de la fille derrière moi. Elle devait occuper une position importante. Plus qu'à la livrer à Horst, et à lui demander quelques fournitures en échange. Elle allait voir ce que j'allais en faire, de sa forteresse. Et malheur au milicien qui tenterait de m'empêcher de sortir.

-C'est bon?" demanda Firior "Il est parti...?
-Juste." répondit calmement Mart.
-Il était un peu effrayant, sur le coup. Tu peux me détacher?

      • *****************************************

-C'est quoi, ce bordel?!?

Kor se gratta l'arrière de la tête, l'air de dire "c'est une longue histoire". Je considérai, perplexe, l'endroit qui avait probablement été un morceau de forêt tout ce qu'il y avait de plus normal. Probablement, car maintenant s'y dessinait maintenant un couloir long de trente mètre et large de sept au sol ondulé et où se dressaient ça et là des restes d'arbres éclatés.
A ce qui semblait être le point de départ de l'hypothétique tornade responsable d'un tel ravage, le cadavre d'un énorme Mosswine. Au moins cinq mètres de long, deux au garrot, et deux autres de large. La scène avait quelque chose... d'irréel.
Quand à moi, j'étais arrivé ici alors que, menant l'énorme charrette de matériel fournie par Horst, je cherchais un endroit idéal pour mettre mon plan à exécution. Imaginez ma tête en découvrant ce chantier.
Je reportai mon regard sur les trois compères, puis sur le cadavre.

-...et..." repris-je en fixant les deux soldats. "...vous dites vous nommer...
-...Kazey..." répéta le premier.
-... et Zackarias." compléta le second.
-Et vous êtes des déserteurs qui vous faisiez harceler par ce Mosswine géant...?
-En gros.
-Et c'est Kor le responsable de la mort du monstre ainsi que de ce travail de bûcheron psychotique?
-Il semblerait...
-C'est quoi cette histoire à coucher dehors?!?
-A dire vrai dire," fit Kazey après réflexion, "si nous avions su dès le début qu'il ne s'agissait que d'un Mosswine, les choses auraient été différentes. Bien que celui-ci soit immense. Jamais rien vu de tel. Quand à Kor, et bien... C'est bien la première fois que je vois un chasseur faire un tel usage de son cor de chasse. Il nous a bien fallu trois heure pour retrouver l'usage de nos oreilles, et quand à ce qui est du monstre... Il a encaissé l'onde de plein fouet. Et il semblerait que tous ses organes aient été réduits en bouillie. Ce qu'il avait à l'intérieur du corps lui sort par tous les trous...
-Ouais." confirma Zackarias. "Comme une bourse en peau de mosswine remplie de purée.
-Charmant...

Ce qui était sûr, c'est que ce bon vieux Trear aurait été fier de son fils. Voir même doublement fier, si l'on considérait aussi les dégâts collatéraux...

-Et maintenant que vous l'avez tué," s'enquérit Mart, "vous allez le manger?
-Quoi?" s'étonna Kazey. "Bien sûr que non!
-Mais quel genre de chasseurs êtes-vous?!?
-Heu... Non, toi, quel genre de chasseur es-tu?!?
-Je ne suis pas un chasseur.
-Dites." les interrompis-je en me dirigeant vers la charrette. "Un coup de main serait-il trop demander?
-Y'a quoi, là-dedans?" s'informa Zackarias.

Comme il pouvait sûrement le voir, la charrette était (sur)chargée de quarante grands barils de poudre, de cordages, et de haches à bois.

-Qu'est-ce que tu comptes faire de tout ce bazar?

Je déroulai une feuille sur laquelle j'avais précédemment dessiné au fusain, leur révélant mon projet.

  • Note d'Elektro: http://img21.imageshack.us/img21/9803/seac.jpg :content: *

-"Système Explosif Autopropulsé... Coronoïde?!?" lut Kazey. "Pourquoi coronoïde?
-Je trouvais que ça avait quand même une bonne tête coronoïde..." expliquai-je -hem...-. "J'ai déjà utilisé cette méthode, il y a un peu plus d'un mois, à Schrade. Je l'ai conçu pour servir contre les wyverns, mais au final, c'est beaucoup plus efficace contre les bâtiments.
-Tu ne comptes tout de même pas...
-Si. Détruire la forteresse de Lafstzk.
-Ca n'a aucune chance de marcher.
-Mais si! Celui que j'avais utilisé à Schrade était quatre fois plus petit, et pourtant, le résultat s'est révélé être au delà de toutes mes espérances... Bon, en fait, il n'avait plutôt rien à voir avec mes espérances. J'espérais détruire un Rathalos, et non un donjon.
-Ce n'est pas un problème de taille! Comment feras-tu pour qu'il tombe pile sur la forteresse? Pour trouver un tronc d'arbre assez épais? Pour manipuler la poudre avec cette pluie? Et pour l'allumer sans qu'il t'explose à la figure?
-Pour la précision, je comptais faire des calculs pendant que vous le construiriez; pour le tronc, il n'y a qu'à en attacher plusieurs ensemble; pour la pluie, on peut utiliser la grande bâche qui protège la charrette; et pour l'allumage, ben... On verra.

Nous étions donc six. Les deux soldats, Kor, Mart, Nakrabvëriel, et moi. Firior était resté au campement -pour voir les Chevaliers de Fer...- et Shibe, Raoul, Heinrich et Sonelune étaient introuvables. Comme Mart et Nakaëriel ne participeraient pas -le premier ne se sentant pas concerné, et le second "ne tenant pas à avoir sa part de responsabilité dans l'explosion de la moitié de Gardemine"-, et que je me devais de faire certains calculs de trajectoire, ils se retrouvaient à trois pour travailler à l'abattage des arbres. Que de temps perdu.

-Je vais préparer quelque chose de comestible..." décida Nak. "Tout le monde a passé la nuit éveillé, et qui plus est, le ventre vide. Je ne suis pas mauvais, en ce qui concerne la cuisine. Pour un chasseur, j'entends.
-Formidable." fit Mart avec un sourire satisfait. "Tu vas pouvoir cuisiner le Mosswine.

La surprise de Nak se traduisit par la hausse d'un demi-millimètre de son sourcil droit.

-Je ne suis pas sûr qu'il y ait quoi que ce soit de récupérable...
-Mais ils l'ont tué, non?
-Tu sais, la chasse dans le seul but de se nourrir n'est pratiquée que sur des animaux peu dangereux, à l'aide de petits pièges, de petits arcs, et de petits couteaux, par des chasseurs tout court, et non des chasseurs de monstres. Et depuis que l'homme a découvert l'élevage -et ça doit bien faire plus d'un millier d'années, selon moi-, le concept de "moi chasser pour nourrir clan" est devenu assez marginal, je te l'avoue. La chasse au monstre, quand à elle, repose sur l'échange de valeurs non périssables contre la vie du monstre, comme de l'argent ou des morceaux de la bête ayant un certain intérêt.
-Mais alors, où est l'honneur, dans tout ça?" s'étonna Mart.
-Si tu ne tiens qu'à ça, tu peux aller défendre des villages perdus contre des wyverns affamés sans rien demander en retour, mais tu ne feras sûrement pas de vieux os.
-...donc, on ne mangera pas le Mosswine?
-...maintenant que tu le dis, je ne vois rien d'autre à cuisiner. Autant essayer.
-Juste. Qui ne tente rien n'a rien." conclut-il. Puis, se tournant vers moi: "Ksaï, cela ne te fait rien de détruire la forteresse où se trouve probablement Von Arkaï?
-La fille a dit qu'il allait être exécuté." répondis-je distraitement sans lever les yeux de ma feuille de calculs. "Il doit être mort, à l'heure qu'il est.

      • ********************

Siegfried Günter Helmut Manfred Tobias Von Arka... Oh, et merde. Kaï, donc, parcourut distraitement du regard le réseau de fissures s'étendant sur le plafond.
Les quelques gardes qui étaient censés faire leur ronde dans les couloirs de cet étage de la forteresse étaient tous attroupés à la porte de sa cellule, le fixant avec insistance.

-Hé, Von Arkaï!" l'interpella l'un d'entre-eux
-Jaaaa?
-...ourt!

Les gardes éclatèrent tous de rire. Ca faisait la septième fois qu'il se faisait avoir, et ses nouveaux "amis" ne semblaient pas s'en lasser.

-Dunkofs..." soupira-t-il. Ce qui, dans le parler de Lafstzk, signifiait "crétins".

Une voix résonna dans le couloir.

  • Note de l'auteur: les dialogues ci-dessous étaient normalement dans le parler de Lafstzk. Mais bon, entre les noms à rallonge et l'accent pourri de Kaï, j'ai déjà assez de mal à retranscrire tout ça. Alors je les mettrais dans le parler de Gardemine. Na! *

-QUELLE EST CETTE INSUBORDINATION?!? GARDE A VOUS!

Les gardes se retournèrent, paniqués, pour voir arriver le capitaine Herbert Frank Karl Herman Rudolf Von Dietrich. Ils se placèrent immédiatement en ligne, pieds joints et bras le long du corps.

-Je ne tolérerai pas un tel relâchement dans mon bataillon!" reprit-il. "Dès la fin de votre service, vous irez tous vous faire mettre aux arrêts pour deux jours!
-OUI CAPITAINE!
-Bien." fit-il en se tournant vers la cellule. "Maintenant, voyons notre prisonnier. Hé, Von Arkaï!
-Ja-ourt?" ironisa ce dernier.
-Comment ça, yaourt? Je viens pour t'amener sur le lieu de ton exécution, et toi, tu me parles de yaourt?

Il tendit la main, un garde y posa un trousseau de clés, et il déverrouilla la porte.

-Debout, Von Arkaï. Il est t*OUMPH!*

Sans avoir attendu son autorisation, Kaï s'était jeté hors de la cellule, bousculant le capitaine, et s'élançant à travers les couloirs. Comme il l'avait précisé quelques heures plus tôt -sans que personne ne le comprenne à cause de son accent, toutefois-, il avait exercé un nombre incalculable de professions. Et voleur en faisait partie, d'où sa connaissance poussée des méthodes d'évasion. Et celle qu'il mettait en application à l'instant avait un nom bien particulier: le sprint.

-Fous ne m'aurez pas fifant!" s'exclama-t-il.
-Hé, Von Arkaï!" s'exclama le capitaine en retour.
-JAAAAA?" fit-il en se retournant, sans pour autant arrêter de courir. Il ne vit donc pas la fenêtre arriver, se la prit de plein fouet, et tomba du huitième étage. Durant sa chute, il pensa quelque chose comme "ach, si che zurfis, che quitte zette fille pour la Zité Royale...".

      • *******************

Nak fixa la mixture s'agitant dans la marmite. Son sourcil gauche remonta d'un demi-millimètre, tandis que le droit se fronça imperceptiblement, mouvement qui, s'il avait été BEAUCOUP plus exagéré, aurait pu traduire une certaine perplexité. Il avait fait ce qu'il avait pu, mais il n'était pas magicien. Cuisiner un Mosswine-purée géant dépassait de loin ses compétences. Le genre de ragoût qu'il avait tenté de préparer était inquiétant en de nombreux points. Mi-solide, mi-liquide, il semblait animé d'un mouvement giratoire lui étant propre, et, plus étrange encore, Nak aurait juré qu'il lui rendait son regard.

-J'ai hâte d'y goûter." fit Mart en observant le contenu de la marmite.
-Tu ne doute vraiment de rien, toi." répliqua Nak, toujours aussi perplexe, en remettant le couvercle en place.

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