La suite est finie! \O/
J'ai terminé l'écriture et la correction à 7h du mat', juste avant d'aller me coucher... Mais bon, 3 choses:
1 Comme j'ai terminé assez tard (ou tôt, selon le point de vue), ben... A cause de la fatigue, la fin part complètement en vrille, je ne me suis pas rendu compte de ce que j'écrivais... Tant pis, c'est fait, c'est fait.
2 Le chapitre devrait être plus long à l'origine, mais... Pour finir avant la rentrée, j'ai du le raccourcir. Tant pis, la suite au prochain!
3 Cette fois, j'attends des commentaires vraiment constructifs, pour savoir ce que vous avez préféré, et ce qu'il y a à améliorer ou à changer...
Merci!
Chapitre V
Partie 1: Après la pluie… Toujours la pluie!:
«C’est pas de ma faute c’est le velociprey, il ma tapé . »
- le_t-rex
-Et comment vous appelez ça, déjà?
-Du cacao." répondit machinalement la serveuse. "C'est importé de la Ville de la Jungle. Normalement, ça vaut son pesant d'or, mais cette année, il y a eu tellement de soleil...
Elle s'interrompit un instant, et porta un regard moitié amusé, moitié mélancolique vers la fenêtre. Dehors, il pleuvait à torrent. Encore.
-Oui," reprit-elle en déposant une bouteille de liqueur sur la table, "tellement de soleil que la production a triplé, et ils ont eu trop d'excédents... Résultat: le prix a chuté et on peut en avoir pour trois fois rien.
Je portais le bol fumant à mes lèvres et bus une nouvelle gorgée. Je sentis un goût amer, et la chaleur se répandre dans tout mon corps, le tout me procurant une certaine sensation de bien-être. Ce fut comme si le Comptoir était devenu une sorte de cocon, isolé du froid et de l'humidité extérieure. Sans même le vouloir, je me mis à sourire de satisfaction.
La tenture recouvrant l'ouverture donnant sur l'extérieur s'écarta, laissant passer un courant d'air glacial, et Firior par la même occasion. Ce dernier, après s'être frayé un chemin jusqu'à notre table, enjamba le banc et s'assit en face de moi, et à coté d'Heinrich. De l'eau dégoulinait de sa tête et de son armure, comme s'il eut pris un bain tout habillé dans la minute qui précédait.
-Saleté de temps..." grommela-t-il en levant le bras pour signaler à la serveuse son intention de commander. "Je ne désire qu'une chose, c'est ôter cette armure et ces vêtements -qui doivent contenir assez d'eau pour désaltérer un wyvern- pour me sécher devant un bon feu...
-Mouais... Avec ça, pas étonnant que Raoul et Nak ne soient toujours pas arrivés...... Ils ont du s'embourber quelque part." Soupirais-je. "Et sinon? Tu as appris quelque chose?
-Qu'est-ce que tu crois?" demanda-t-il en retrouvant momentanément le sourire. "Occuper le poste de Coursier ne signifie pas être un incapable, loin de là! Cela requiert certaines aptitudes, et l'obtention d'informations en fait partie...
-Je n'en doute pas." rétorquais-je. "Tu as quand même réussi à découvrir l'endroit où je vivais alors qu'il n'est situé sur aucune carte... Alors?
-Alors le chargement doit en effet passer par ici, mais seulement pour repartir immédiatement par bateau. Cette ville n'est qu'une étape sur la longue route qui devra au final mener ces antiquités, je te le donne dans le mille, à la Citée Royale, où elles seront revendues sans scrupules au plus offrant.
-"Doit passer?" tu veux dire qu'il n'est pas encore arrivé?
-Oui. L'homme qui devait le recevoir semblait assez inquiet. D'après lui, avec cette pluie qui dure depuis plusieurs semaines, les routes sont devenues dangereuses. Il craint que le convoi soit resté bloqué quelque part.
-On l'a donc dépassé sans le savoir? Ce temps pourri semble aussi avoir ses bons cotés, finalement...
-C'est une façon de voir les choses... Ah, autre chose; ça n'a pas grand chose à voir avec ce qui nous intéresse, mais c'est toujours bon à savoir: il semblerait qu'il y ait un meurtrier qui courre les rues. Et pas un débutant, à ce que j'ai cru comprendre. Il en est déjà à sa vingt-troisième victime. Les seules personnes à l'avoir aperçu ne sont plus là pour le décrire. Retrouvés au petit matin, avec pour seules traces de leur funeste rencontre une expression de vive terreur sur leur visage et une blessure mortelle...
Ayant fini son exposé et par là même, sa besogne, il retomba dans l'état de morosité dans lequel il se trouvait précédemment.
Heinrich, quand à lui, n'avait pas prononcé un mot depuis plusieurs heures, et ne portait d'attention qu'à la bouteille de liqueur qu'il avait commandé. Et si ce n'était pas elle qu'il fixait, c'était le mur d'en face, d'un air résigné qui en disait long. Décidément, ce temps sapait le moral. Il ne faudrait pas s'éterniser ici, où nous allions finir comme tout ces chasseurs, qui, n'ayant pas le coeur à chasser par cette pluie, passaient leurs journées au comptoir, allongeant leur note et se vautrant dans l'inactivité. Ouais, quel que soit ce meurtrier, il n'aurait jamais -et ce, quoi qu'il fasse- un effet aussi déprimant que la masse d'eau qui s'abattait en ce moment même sur la région.
-Je sors. " dis-je en me levant. "Une course à faire...
Mes compagnons ne réagirent même pas.
A peine eus-je écarté la toile de l'entrée que le froid et l'humidité me prirent au corps. Levant les yeux, je ne vis rien d'autre qu'un triste ciel gris. Je frissonnai, et me mis en marche, déjà trempé par la pluie battante. Longeant les quais, je pus voir qu'au dessus de la mer rendue calme par l'absence de vent, les nuages s'étendaient à perte de vue. La Ville du Nord sous la pluie, un spectacle à voir au moins une fois dans sa vie. Mais pas plus, sous peine de perdre l'envie de sourire pour un bon moment...
Reportant mon attention aux maisons de chaume, de pierre et de bois disposés en bon ordre le long de la rue, je m'arrêtai net. Si ma mémoire ne me jouait pas des tours, j'étais arrivé. Je m'approchai d'une des portes, tendis le bras, et, avec un sentiment de curiosité mêlé d'excitation, je frappai trois fois.
Sept longues secondes s'écoulèrent. Et enfin, la porte s'ouvrit. Dans l'embrasure, un homme me fixait avec un léger étonnement.
La première chose qu'on pouvait remarquer chez lui était que son torse, nu, était recouvert de diverses cicatrices, ainsi que son visage. Venaient ensuite le cache-oeil noir qui recouvrait son orbite droit, ses cheveux gris clair, presque argentés, et son unique oeil marron sombre, qui fixait de manière défiante quiconque croisait son regard.
-Pendant un instant, j'ai cru m'trouver face à un fantôme..." soupira-t-il.
-Ne m'enterre pas si vite..." répondis-je.
-Rien à voir, c'est juste que t'as toujours eu une tête de déterré." ajouta-t-il avec un sourire.
Nous nous mîmes tous les deux à rire pendant un court instant.
-Heureux de te revoir en vie, Shibe.
-Moi non plus." répliqua-t-il. "Allez, entre, c'est pas l'temps idéal pour bavarder sur l'pas d'une porte.
L'intérieur de la maison cadrait tout à fait avec l'image que je m'était faite du personnage: le mobilier était réduit à son strict minimum -une table, deux chaises, un lit-, et quasiment tout le reste de l'espace était occupé par une masse d'objets, amassés au cours de ses pérégrinations en Gardemine, cela allant du croc de wyvern à l'échantillon de machalite en passant par la peau de Velociprey, et le tout, empilé sans ordre particulier.
-Installe-toi comme tu peux..." dit-il en remplissant deux chopes. "Par contre, j'ai que de l'eau à t'offrir... Étant donné que j'prends tous mes repas en extérieur, j'garde quasiment rien de comestible ici.
-Ca me va!" répondis-je en fixant le fatras accumulé contre les murs. "Ah, simple curiosité: tu chasses encore?
Il réprima un sourire, puis il soupira:
-Hm, on va dire que j'ai fini par m'ennuyer. Et puis...Il arrive un moment ou il faut savoir se retirer. Au cas ou tu l'aurais pas remarqué, j'me fais vieux!
-Honnêtement, à part tes cheveux qui ont perdu leur couleur et quelques rides en plus, je ne vois pas la différence.
-T'es bien placé pour dire ça, toi! T'as quasiment la même tête que lorsqu'on s'est vu pour la dernière fois. Et ça fait quand même plus d'quarante ans! Pour un peu, je jurerais que t'as du sang Wyverien ou un truc du genre.
-En effet, ca se pourrait...
-Enfin bon, tout ça pour dire que les plus gros changements se font à l'intérieur, Ksaï. J'tiens moins bien l'alcool qu'auparavant. J'mets plus longtemps pour récupérer d'une nuit blanche. Ca devient plus difficile de conserver une musculature solide, de soutenir un effort sur la durée; et encore, j'ai gardé une alimentation saine, et j'm'entraîne quotidiennement. Mais passons, j'doute fort que tu sois venu ici pour t'informer de mon état d'santé.
-Mais si, je passais dans le coin, et je me suis dit "oh, tiens, je me demande comment vont Shibe et sa conjonctivite!", alors j'ai...
Je m'interrompis net. Shibe venait de retirer son bandeau. Et j'eus l'impression qu'il manquait quelque chose. Quelque chose avec une pupille.
-Ouak!!!" m'exclamais-je.
-Maudite ou pas, une conjonctivite reste une conjonctivite..." soupira-t-il. "Ces dernières années, la douleur s'est intensifié, à la limite du supportable. Et comme j'avais plus besoin des "avantages" procurés par cette malédiction... J'me suis purement et simplement arraché l'oeil.
Voyant que je ne répondais pas, il plissa les yeux -ou plutôt l'oeil...-, creusant les rides en forme de pattes d'oie situés sous ses tempes.
-T'as d'autres questions stupides, où tu vas m'dire c'que tu fais ici? Parce que bon, j'ai entendu des histoires inquiétantes.
-Ah?
-Oui, selon lesquelles Nalia serait morte et t'aurais arrêté la chasse... Ou encore que t'aurais conclu un pacte avec un mosswine démoniaque pour conquérir Gardemine!
-Je te rassure, elles sont vraies.
-Même celle du mosswine???
-Qui a bien pu te raconter un truc pareil?
-J'me disais bien que c'était étrange.
Il resta un moment silencieux.
-Pour Nalia, tu tiens le coup?" Finit-il par dire.
-Bah... Si on reste inutilement ancré dans le passé, on devient aveugle à l'avenir." repondis-je sans conviction. "Alors venons-en aux faits. J'ai pris part à une expédition visant à trouver l'emplacement de la mythique Chevauchée du Dragon.
-Rien que ça?" répondit-il en levant les yeux.
-Ne sois pas si sarcastique. On est sur une bonne piste, mais - et c'était à prévoir- les difficultés s'accumulent. On a besoin de bras, et comme je connaissais justement deux bras qui savait tenir une épée et qui résidaient pas loin, je me suis dit...
-...que ce cher Shibe se ferait une joie de t'aider sans demander rémunération aucune!" compléta-t-il. "Mais bien sûr! Y'a pas marqué "charité", sur mon front!
-Dois-je en déduire que c'est non?
-Tout à fait." Répondit-il en se levant et en posant un sac de voyage sur la table. "Tu crois tout de même pas que j'vais t'accompagner juste sous prétexte que t'entreprends une expédition héroïque!
Il s'interrompit, le temps de déverrouiller un coffre et d'en sortir une superbe lame courte.
-Voyage qui, de plus, risque pas de se passer comme prévu, connaissant ta "chance" légendaire." Reprit-il en déposant divers flacons pleins dans son sac. "Oui, des tas d'actions épiques en perspective...
Il posa un ceinturon à coté du sac et y accrocha un couteau de dépeçage et diverses bourses en cuir.
-Et même si des tas d'occasions de nous départager - et par "nous départager", j'entends bien sûr "prouver que tu m'arrive pas à la cheville"- se présenteront, j'suis trop vieux pour ça! Trop fatigué de courir le monde!" continua-t-il en rassemblant les pièces d'une magnifique armure mauve sombre. "Non, décidément, non.
-Euh..." réussis-je à articuler. "Tu peux me dire pourquoi tes actes ne correspondent pas du tout à tes paroles?
-Je serais prêt à partir demain matin à la première heure." Affirma-t-il pour toute réponse.
-...
-Quoi?
-Euh... Rien. A demain matin, alors..." murmurais-je en sortant.
Partie 2: La ballade du feuillu!
La vieille mine désaffectée située à quelques kilomètres à l'Ouest de la Ville du Nord ne s'était pas toujours trouvé dans cet état de ruine et de décrépitude. Autrefois, elle fourmillait d'activité, produisant chaque jour plus de charbon, et faisant la richesse de son propriétaire. Bien évidemment, le travail ne se faisait pas tout seul, et des centaines de mineurs descendaient sans interruption dans les entrailles de la terre pour en extraire son... Heu... -Note de l'auteur: Meeeerde!!! Je ne trouve pas de métaphore appropriée!!!- donc, pour en extraire son.... Sa...
...
...son-sang-noir-tenebreux-sombre-et-obscur-mais-q
u'est-pas-liquide-comme-du-vrai-sang-car-le-charbo
n-c'est-dur.
...
-Note de l'auteur: Houla. Là, j'aurais mieux fait de rien écrire. Enfin, bref, reprenons. -
Mais curieusement, ce n'était pas l'épuisement du filon de charbon qui avait causé la perte de cette mine. Non, c'était un simple Khezu, un de ces wyverns mous, aveugles et visqueux, pouvant générer de terribles décharges électrique, qui avait élu domicile dans une caverne voisine. Quelle ne fut pas la surprise de cette "pauvre" bête quand elle vit une des parois de sa grotte s'effondrer, démolie par une bande de mineurs zélés. Inutile de dire que la mine ne resta pas active longtemps, et le Khezu eut juste le temps de dévorer deux mineurs avant de se retrouver seul au milieu de toutes ces installations. Le propriétaire avait donc, par l'intermédiaire de la Guilde, offert une récompense à quiconque le débarrasserait de ce "désagrément". Par la suite, il ne cessa de maudire l'instant où il avait eu cette idée, car les quatre chasseurs qui s'occupèrent du problème transformèrent en quelques heures cette magnifique mine en champ de ruines. Dans la lettre de plainte qu'il avait adressé à la Guilde avant de se reconvertir dans l'élevage de mosswines, le susdit propriétaire précisa que "même une armée de barbares assoiffés de destruction n'auraient pas réussi à faire un tel carnage." Ainsi finit une des seules mines de charbon de Gardemine. Mais revenons à notre histoire; pour cela, il est tout d'abord nécessaire d'introduire un nouveau personnage. Se prénomant Ivan, il était originaire de Dondruma, et il exerçait la difficile profession de mercenaire. Quelques semaines auparavant, Léonid, un de ses amis, l'avait mis sur une affaire assez juteuse: un riche négociant voulait envoyer un convoi vers la Citée Royale, et il cherchait des bras pour complèter son escorte. Bien que le fameux "négociant" se soit révelé être un homme aussi louche que le chargement qu'il voulait faire escorter, Ivan ne s'en était pas formalisé plus que ça, car, après tout, la bonne morale ne nourrissait pas son homme. Il avait donc accepté le travail, et maintenant, il se retrouvait au milieu de cette mine abandonnée, attendant avec ses compagnons que le temps redevienne plus clément pour continuer le voyage.
Mais pour le moment, il ne se sentait pas tranquille.
-Qu'est-ce que tu fixe comme ça?" lui demanda Léonid
Ivan mit un moment avant de répondre.
-Ce buisson, là. Tu ne le trouve pas étrange?
-Beuh..." répondit Léonid. "Un buisson, c'est un buisson. Je vois pas ce qu'il y a de bizarre.
-Tu pourras fouiller ces ruines tant que tu veux, tu n'en trouvera pas d'autre. C'est le seul à plus d'un kilomètre à la ronde. C'est louche.
-Ah bon? Tu trouve ça louche, toi, que la nature veuille reprendre ses droits?
-Ben en fait, c'est surtout qu'il était pas là y'a une dizaine de minutes.
-...
Léonid s'approcha du buisson suspect, et tourna autour, l'examinant sous tout les angles.
-C'est peut-être un buisson migrateur, ou un truc de ce genre...
-Ca m'étonnerait.
-Et pourquoi, je te prie?
-Ben, tu vois, les oiseaux migrateurs, ils migrent toujours en groupe, non? Et ce buisson, là, il est tout seul. Ca ne peut donc pas être un buisson migrateur.
-Pas bête... Donc, il ne peut pas être venu jusqu'ici par ses propres moyens... A moins qu'il ne voyage avec des oiseaux migrateurs!
-Peu probable, la saison des migrations, c'est dans plusieurs mois.
Léonid contempla la couche de boue recouvrant ses bottes.
-Ouais, ben avec le temps qu'on a, c'est pas moi qui vais les blâmer si ils décident d'avancer la date de leur migration.
-Tu l'as dit. Bon, en attendant, c'est le moment de faire notre boulot. On est payé pour que personne s'approche du convoi, et buisson migrateur ou pas, je vais lui faire passer l'envie de nous suivre!
-Attends! Si ca se trouve, il nous suit pas!
-Mieux vaut prévenir que guérir." affirma Ivan en donnant un bon coup de pied dans le buisson.
-Aïe!" s'exclama le buisson.
Léonid et Ivan se figèrent.
-I... Ivan..." bafouilla Léonid, "c'est moi, où il a parlé...?
-Non, j'ai rien dit!" s'exclama le buisson.
-Lé... Léonid!!!" articula Ivan.
-I... Ivan!!!" bégaya Léonid.
-Je suis un buisson." affirma le buisson.
-Un buisson hanté!" lâcha Ivan. "Il a du se passer quelque chose d'horrible, ici! Il faut le brûler pour conjurer la malédiction!
A l'instant où il finissait sa phrase, deux bras et deux jambes surgirent du buisson, et il fonça sur eux en criant:
-GROUAAAAABOUGABOUGABOUGA!!!
Leurs jambes réagirent plus vite que leur cerveau, et ils se retrouvèrent à fuir à toute vitesse avant même d'avoir pu se rendre compte de quoi que ce soit!
-LEONID!!! IL NOUS POURSUIT!!!
-ET EN PLUS, IL A UN ÉPÉE!!!
Se retournant pour constater que, oui, le buisson avait bien une épée rouillée dans une de ses mains, Ivan trébucha sur les restes d'un mur de briques et s'étala de tout son long dans la boue.
-LEONID!!! ME LAISSE PAS!!!
-J'TE LAISSERAIS PAS!!!" répondit Léonid en faisant demi tour pour saisir son ami par le pied et le traîner sans lui laisser la possibilité de se relever, ce qui, étant donné l'abondance de débris de toutes sortes sur le sol, devait être assez douloureux.
-IL NOUS RATTRAPE!!! IL NOUS RATTRAPE!!!" s'exclama Léonid en sautant par dessus un tas de barres de fer rouillées.
-OUARGH!!!" s'exclama à son tour Ivan en se ramassant la quasi-totalité des barres dans la tronche.
Quand les autres membres de l'escorte les virent débouler au milieu du camp, trempés, recouverts de boue, hurlants et gesticulants, ils n'en crurent d'abord pas leurs yeux. Puis, quand ils les entendirent affirmer qu'ils avaient été poursuivis par un buisson migrateur hanté et armé jusqu'aux dents, ce fut leur audition dont ils doutèrent.
Raoul contempla machinalement un amerinsecte qui tentait de se frayer un chemin dans l'épaisse couche de boue recouvrant le sol. Cette ancienne remise en brique n'était pas qu'il y avait de plus confortable ou de plus spacieux, mais au moins, elle protégeait du vent, et, située derrière un terril, elle était à l'abri des regards indiscrets. Le toit en bois avait pourri et s'était effondré depuis longtemps, il avait donc du le remplacer par un morceau de toile de tente huilée sur lequel les gouttes de pluie s'écrasaient avec un bruit mat.
Il posa la main sur le manche de son marteau. Quelqu'un approchait, chacun de ses pas produisant un "floc" bien audible.
Un buisson doté de bras et de jambes apparut dans ce qui avait été l'encadrement de la porte.
-Dalak?" demanda Raoul -ce qui, dans le parler de Dondruma, équivaudrait à "alors?"-.
-Maraï detra. Dostri mar efra davalaï delca. <J'ai croisé deux gardes, et je leur ai fait une belle peur. Ils se sont enfuis jusqu'à leur camp.>" répondit Nakastraïel en retirant le buisson.
-Delca daen kolak? <Tu les as suivis?>
-Daï mar? Koulakanovitch vial forov. Kolak loï nobriï. <A ton avis? Ils sont soixante, armés, et organisés. Et ils semblent être coincés ici.>
-Oblaï chotak. Camov voïen. Voïen volak. Ksaï. <Nous n'avons plus rien à faire ici. Je crois que Ksaï sera content de savoir ça.>
-Davaïa. Delca. <D'accord. Allons!.>
Partie 3: Ce qu’on a sur le cœur…
La pluie redoubla d'intensité, me forçant à nager pour avancer.
...
La pluie diminua d'intensité, au point qu'il ne tombait plus qu'une goutte toute les deux heures.
...
Tina ôta sa légère robe de soie, mettant à nu son corps voluptueux, et, enserrant sa poitrine parfaite de ses...
Asgdmlhùdghp hghgiaz ahauizthuet ytiaujahou jgmqhg hru auy vk ziuhoiz iuigh hgehr iheg ehioehroyeh iruy rhff uhhei uh ihrzhf uhi e rry utyhhebg i oirfhf h hi uh fiuheft oihfg uyethjgz gugf. AFEGNEGNE!!!
Le tonnerre gronda, et comme emprunt d'une tristesse infinie, le ciel se répandit à nouveau en une larmoyante lamentation.
Une odeur de pierre mouillée émanait des pavés, prouvant ainsi qu'ils étaient en pierre véritable -Woh!!! Fallait y penser!-, et flattant mes narines -beuh, ça sonne vraiment mal-. Les nuages s'assombrissant, j'en déduisis -déduis ou déduisis? 'faudra que je vérifisie- que la nuit ne tarderait pas -déduction inutile, car n'apportant pas au lecteur une envie quelconque de se concentrer sur l'histoire- et que -si je continue à mettre ce genre de remarques sans intérêt entre tirets, ça va finir par hacher l'action...- je ferais mieux de retourner au Comptoir.
Trempé jusqu'à l'os, frigorifié, mais un léger sourire aux lèvres, je me dirigeai vers le Comptoir, fendant la nuit d'un pas assuré. Un membre de plus à notre folle équipée, ce qui portait notre nombre à six. Mais pas n'importe quel six. Un GROS six, car avec Heinrich et Raoul, qui, par leur forces respectives, en valaient trois chacun, suivis de Naekeriel, qui avait Lutte Éternelle -ça rime!- et qui comptait pour deux, ainsi que de Shibe, qui était plus d'un sinon moins que plusieurs -hem...- et accompagnés par le grand, l'unique, le magnifique Moi, qui équivalait -sans me vanter- à au moins un millier d'hommes, ce qui faisait que ce six valait au moins mille-douze -Firior n'entrait pas en compte, sinon, on serait tombé à un, où même moins. Un gars qui active un Dragonator "juste pour voir ce que ça fait" ne peut compter que pour négatif.-
Un bruit me tira de mes calculs ô combien approximatifs. Il n'avait duré qu'une fraction de seconde. Comme un cri, mais un cri qu'on aurait étouffé au moment même où il jaillissait de la gorge. Une petite ruelle, un peu plus loin, sur ma gauche. Je m'immobilisai un instant, le temps pour ma curiosité de réussir à me convaincre d'aller voir. Et je m'y engageai.
Le rez-de-chaussée de l'auberge du Comptoir avait été déserté par les chasseurs dès la tombée de la nuit. Il n'était maintenant plus occupé que par Firior, Heinrich, et une serveuse.
-Entre Raoul et Nakaeriel qui n'arrivent pas et Ksaï qui n'est toujours pas rentré, on est bien lotis..." grogna Firior.
Heinrich ne répondit pas, et vida un nouveau verre de liqueur.
-...et moi, je me retrouve à parler tout seul, comme un idiot." Soupira-t-il avec une pointe d'ironie mêlée d'amertume.
-Si il te reste une place à cette table et de quoi boire, je veux bien te servir d'interlocutrice.
Firior se retourna. La serveuse se trouvait juste derrière lui, un plateau sous le bras, et le regardait avec un faible sourire. Il désigna machinalement le banc se trouvant de l'autre coté de la table. Après tout, pourquoi pas? Parler faisait passer le temps. Et puis, d'après ce qu'il savait, ce n'était pas tous les jours qu'une serveuse s'adressait à un chasseur pour lui dire autre chose que "puis-je prendre votre commande?" ou encore "Avez-vous une carte de Guilde? Bien, je vais voir ce que nous pouvons proposer à un chasseur de votre niveau."
-Je sais ce que tu vas me demander." Coupa-t-elle à peine il eut ouvert la bouche. "Mon nom, hein?
-Ca pourrait m'être passé par la tête, en effet.
Elle secoua la tête d'un air désabusé. Un long silence suivit, et ne prit fin qu'au moment où, devant l'air interrogatif de Firior, elle finit par soupirer:
-Sais-tu combien de chasseurs s'adressent à moi, chaque jour?
-Euh...?
-Une centaine, grand minimum. Que ce soit pour une mission de chasse, pour une complémentation de leur carte de Guilde, ou même pour une simple commande. Et à ton avis, quelque jours plus tard, combien se souviennent de mon visage?
-...
-Aucun. Et c'est pareil pour toutes celles qui occupent le triste poste d'Arrangeuses -car c'est ainsi que nous nomme la Guilde. Pour les chasseurs, c'est "serveuses".-, et qui ne servent que d'intermédiaires entre les chasseurs et leur travail -ou leur commande-. On nous ignore, on nous déshumanise.
-En fait, tu as juste l'impression qu'on ne s'intéresse pas à toi. Impression fausse, bien sur. Tes dîners de famille doivent être effrayants, si, comme toi, ils restent tous enfermés dans leur solitude. Mais tu sais, on comprend mieux la valeur des choses quand on les perd.
Elle lui lança un regard noir.
-Ma famille se résume à moi et à moi seule. J'ai grandi dans un orphelinat. Seule. Et depuis que je suis serveuse, j'ai du voir défiler des milliers et des milliers de gens. Crois-le ou non, mais je me souviens du visage de chacun d'eux.
Elle marqua une pause. Le regard de Firior avait changé. On aurait dit qu'au fond de ses yeux, brillait une lueur de compréhension.
-Le chasseur qui était à votre table, quelques heures auparavant..." reprit-elle, "je l'ai déjà rencontré. Il s'appelle Ksaï, je me trompe? Quand je lui ai parlé pour la première fois, il était encore connu sous le nom d' "Escrimeur Légendaire"; et la mine de charbon en ruine, à quelques kilomètres de là... Il est en partie responsable de sa destruction. Mais tu crois qu'il se souvient de moi, lui? Non. Jamais vue. Oubliée.
Firior la regarda plus attentivement. Comment une fille paraissant aussi jeune avait-elle pu connaître... Son regard s'arrêta sur les oreilles allongées de son interlocutrice, auxquelles pendaient de lourds anneaux d'or. Une Wyverienne, bien sûr.
-J'ai quatre-vingt-sept ans." Affirma-t-elle, répondant ainsi à la question que Firior n'osait poser. "Et je suis déjà lasse de la vie. Quelle que soit la personne à qui tu me décriras, elle ne se souviendra pas de moi, quand bien même elle m'aurait parlé plusieurs fois. J'ai toujours été seule, et ce, malgré le fait que je rencontre une centaine de personnes chaque jour. Ce travail... Il ne suffit pas d'être une femme pour le faire. Savoir négocier, persévérer, être endurante, agile, et garder le sourire en toute circonstance... Il nous dévore. Quand on y rentre, c'est pour y passer sa jeunesse. Toute sa jeunesse.
-C'est pour ça que tu ne veux pas me donner ton nom? Tu crains que je ne l'oublie peu après?
-Ce n'est pas une crainte, mais une certitude. D'autant plus que tu me semble un peu tête en l'air.
-Comment ça?
-Tu es déjà venu ici il y a sept mois exactement. Tu portais un message destiné au responsable de ce comptoir, et tu as oublié de lui demander un reçu. Tu es revenu le réclamer deux semaines après être reparti , car arrivé à mi-chemin, tu t'es rendu compte que tu ne l'avais pas.
-Impressionnant. Je suppose que tu connais mon nom, alors?
-Non, pour la simple et bonne raison que tu ne l'a jamais donné.
-Alors je te propose un marché: ton nom contre le mien!
Elle eut un faible sourire, puis secoua à nouveau la tête, ses boucles d'oreilles dansant dans ses cheveux.
-Ce n'est pas équitable. Tu ne retiendras pas le mien bien longtemps, tandis que moi, je ne pourrais oublier le tien.
-Et si je te promets de le graver dans ma mémoire?
Elle le fixa un instant.
Je ne te crois pas. Perdu.
-Dans ce cas, oublions ça. Mais je veux juste te dire une chose: je sais ce que ça fait de grandir sans savoir qui t'a mis au monde. J'ai passé mon enfance à essayer de survivre dans les rues de la Citée Royale. Mais j'ai eu plus de chance que toi: j'avais quelqu'un sur qui compter.
Ils se regardèrent longuement, une compréhension mutuelle s'étant installée dans l'espace les séparants.
Du sang. Une mare de sang. Il sortait de la ruelle, coulait à mes pieds, et rejoignait la rigole du centre de la rue, et était emporté par le flot.
La première chose que je vis fut cette femme. Entièrement dévêtue, courbée en arrière, la pointe de ses pieds touchant à peine le sol ses yeux fixant le ciel, un de ses bras ballants, l'autre sur son torse. Puis je vis la sombre entaille à son flanc, d'où, entraîné par la pluie ruisselant sur son corps nu, le sang formait un delta de petites rivières rouge claires, qui cheminaient de son flanc jusqu'à son dos, de son dos jusqu'à ses jambes, de ses jambes jusqu'au sol, et du sol jusqu'à moi. Et enfin, je remarquai l'horrible silhouette drapée qui soutenait ce blanc cadavre, un bras entourant sa taille, l'autre ses épaules, son visage penché sur le sien, comme deux amants exécutant une ardente danse macabre.
Un homme cohérent aurait immédiatement fui pour donner l'alerte. Le problème, c'est que je n'étais pas tout à fait ce qu'il y avait de plus cohérent.
-Jolie, votre partenaire!" s'exclama ma bouche avant que mon cerveau ait pu l'en empêcher. "Mais je serais vous, j'en choisirais une vivante!
L'encapuchonné releva la tête, et là seulement, je pus voir son visage. Un crâne humain. Sans peau, ni muscles, ni veines, ni nerfs. Un crâne humain dans toute sa nudité osseuse. Et au fond de ses noirs orbites, brillaient deux yeux lançant un regard indescriptible.
-Et avec ça, Shibe dit que c'est moi qui ai une face de déterré..." laissai-je échapper.
Il lâcha le corps qui atterrit sur le pavé avec un bruit mou, et, penchant la tête et portant un doigt à sa bouche, il me lança un regard rempli de convoitise. Il y a une chose que je n'avais pas remarqué: l'immense faux en métal et en os accrochée dans son dos. Et pourtant, elle était là!
Instinctivement, je portais la main à ma ceinture, avant de me souvenir que ma lame et mon armure étaient restés sagement au Comptoir.
-RETRAITE!!!" claironnai-je en pivotant et en m'enfuyant à toutes jambes.
La créature s'élança à mes trousses, mais visiblement, personne ne l'avait prévenue à propos de mon talent naturel pour la fuite, car à peine avait-elle fait un pas que j'étais déjà loin.
Partie 4: La mort personnifiée!
J'ouvris la porte de l'auberge à la volée, faisant sursauter Firior et la serveuse avec laquelle il discutait, et réveillant Heinrich.
-BRANLE BAS DE COMBAT!!!" hurlai-je. "TOUT LE MONDE SUR LE PONT, CHARGEZ LES PIÈCES!!!
Croisant les regards interrogatifs de mes camarades, je compris que je m'étais un peu emporté.
-Un problème?" Demanda Firior.
-Heu... Tu vois, l'assassin dont tu..." commençai-je.
-Oui?!?" demandèrent Firior et la serveuse d'une même voix -Heinrich, lui, s'était rendormi-.
-Benjlaicroiséetilapasappréciémonsensdelhumourdonc
ilmapoursuivi!
Malgré la vitesse à laquelle j'avais débité cette phrase, ils ne mirent pas longtemps à comprendre.
-Mais alors..."murmura Firior "IL VIENT PAR ICI?!?
-Si il ne s'est pas perdu en route, je suppose! Car dans ma retraite héroïque à un contre cent, j'ai réussi à mettre de la distance entre lui et moi.
-Tu veux dire que tu as fui lâchement et que tu as couru plus vite que lui?
-C'est ça!
-Il vaut mieux monter à l'étage et s'enfermer dans une chambre." Proposa la serveuse. "En ce moment, aucune d'entre elle n'est occupée.
-Oui, et on bloquera les issues!" s'exclama Firior en tentant de relever Heinrich.
-Vous n'auriez pas du savon?" demandai-je, au risque de paraître tout à fait hors propos.
-Si, mais pourquoi faire?" s'étonna la serveuse.
-Aha. Surprise...
La chambre fut investie, et ses portes et fenêtres, barricadées. Et nous attendîmes, arme en main. Longtemps. Longtemps... Longteeeemps.
-C'était quoi, ce bruit?!?" s'inquiéta Firior.
-Je vais voir..." dis-je.
-NON, SURTOUT PAS!
Trop tard, je venais d'ouvrir la porte, pour découvrir...
-DAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH SHIBE!!!
Comme vous l'avez sûrement compris, c'était Shibe. Du sang ruisselait sur son front, et il semblait marcher avec difficulté.
-Qu'est-ce qui t'es arrivé?!?
-J'avais fini mes préparatifs..." articula-t-il. "Et comme j'm'ennuyais, j'suis venu ici. En entrant, j'ai entendu des bruits venant d'une des chambres, et comme y'avait personne en bas, j'suis monté!
-Et ces blessures? C'est l'assassin qui...?
-Non. C'est juste qu'y'a un abruti qui s'est amusé à savonner l'escalier!!! J'AI FAILLI M'TUER!!! SI J'METS LA MAIN SUR LUI, J'LE...
Il s'interrompit en voyant que j'étais cloué au sol, plié en deux, pris d'un violent fou-rire.
-ALORS C'ÉTAIT TOI?!? SALAUD!!!" s'exclama-t-il en me rouant de coups de pied -ce qui ne m'empêcha pas de me bidonner-.
Continuant de jurer, il me fit rouler jusqu'à l'escalier et me précipita dans les marches, que je dévalai en roulé-boulé avant de me ramasser lamentablement en bas. Malheureusement pour lui, il n'eut pas le temps de profiter de sa vengeance, car il fut bousculé par Heinrich -qui redescendait prendre une autre bouteille- et redévala les marches en désordre. Je me relevais pour me moquer, mais à peine le premier "HA" fut-il sorti de ma bouche que je me pris Heinrich en pleine poire. J'aurais sûrement trouvé ça comique... Si il avait pesé moins de cent kilos.
Firior dévala à son tour les marches, mais, ô, miracle, réussit à rester debout pendant sa descente... Ce qui ne l'empêcha pas de se prendre le mur situé au bout de l'escalier.
-Dites..." nous lança la serveuse en riant du haut des marches. "Vous êtes...
Elle ne termina pas sa phrase. Elle baissa les yeux pour observer la lame de métal courbe qui venait de traverser sa cage thoracique. Elle resta un instant silencieuse, puis elle s'effondra dans les escaliers, qu'elle dévala en laissant une large trace de sang derrière elle, avant que son corps s'immobilise aux pieds de Firior.. Dans la faible lumière du Comptoir, je pus apercevoir nettement l'homme qui se tenait maintenant à sa place. Drapé dans un costume fait d'os et de tissus noir, lui donnant un air tout à fait convaincant de messager de la mort, il tenait à la main son énorme faux, à la lame baignée du sang de sa dernière victime. Sans dire un mot, il me fixa de son regard démentiel, s'avança, et...
Il venait d'emprunter l'escalier.
Il se releva. Ses mais tremblaient de rage. Son regard reflétait une folie si pure que c'en serait presque devenu pure folie... Non, attendez, là, je dis n'importe quoi. Arrêtez-vous au mot "pure". Le premier, hein, sinon, la phrase devient encore plus conne.
Il souleva sa faux, et l'abattit sur Firior. Un choc. Heinrich venait de parer le coup.
-TOI!" s'exclama le faucheur.
-Oui... Moi." Répondit Heinrich.
Ses traits aussi avaient changés. Maintenant, ils étaient déformés par la haine.
-Et regarde moi bien, parce que c'est la dernière fois que tu me vois! BEUHAAAAAAAARGH!!!!" s'exclama-t-il en abattant Jugement, pulvérisant au passage une table, le comptoir, et une poutre.
-Oui, z'est la terniere fois... Parze que tu fas mourir!" rétorqua l'assassin -avec un accent à couper au couteau, certes-.
La faux passa à quelques centimètres de la jugulaire d'Heinrich, et trancha les mèches d'un chandelier, tant et si bien que les flammes continuèrent à brûler tandis qu'elles s'élevaient dans les airs...Mais nous n'eûmes pas le temps d'observer la beauté de la coupe, car dans la demi seconde qui suivit, Heinrich écrabouilla le fameux chandelier -et le comptoir se trouvant en dessous- d'un coup "bien" placé, agrémenté de son célèbre "BEUHAAAAARGH!". Tout dans la finesse, quoi. Et tandis que Shibe et moi comptions les points, que Firior se lamentait sur le corps de son amie, que Heinrich beuhargait en combattant, à plusieurs milliers de kilomètres de là, un mosswine mâchouillait tranquillement un champignon bleu... Mais on s'en fout.
Je m'écartais de deux pas vers la droite tandis que Shibe exécutait la même opération vers la gauche, et le lustre garni de chandelles tomba entre nous deux, sa corde sectionnée par une certaine faux. C'est ainsi que le combat continua au milieu des flammes -Heinrich, dans un héroïque effort pour vaincre l'alcoolisme, avait anéanti l'étagère à alcools forts, et c'est fou ce que ça brûle bien, ces trucs-.
-Hé..." murmura la serveuse.
-Ne bouge pas! Économise tes forces!" ordonna Firior.
-Tu sais aussi bien que moi que ça ne sert à rien. Je suis sur le point de partir... C'est le poumon.
-Qu'est-ce que t'en sais, hein?
-Idiot... Au lieu de te raccrocher à de vains espoirs, dis moi plutôt... Tu me jures que tu...
Elle toussa. Un filet de sang coulait entre la commissure de ses lèvres
-...que tu ne l'oubliera pas?" reprit-elle avec difficulté.
-Je le jure sur ma vie." Affirma-t-il sans la quitter des yeux.
-Cette fois... Je te crois. Dommage qu'il ne me reste plus assez...
Elle ne finit pas sa phrase. Se paupières se fermèrent lentement.
Firior poussa un long cri que je me décidai à interrompre en lui filant un bon coup sur le crâne. Tout ça pour une mourante même pas morte... Je fouillai dans ma sacoche, en sortis un flacon, et, écartant la mâchoire de l'intéressée -la serveuse, pas Firior- lui fis boire tout le contenu. En quelques instant, sa plaie se referma, elle reprit des couleurs, et se redressa, aussi étonnée que Firior.
-Potion Antique. Maintenant, laissez moi regarder le combat en paix!" grognais-je.
-Je serais toi, je penserais plutôt à sortir." Remarqua Firior. Tout brûle, et ce n'est plus qu'une question de secondes avant que ca s'effondre.
-Mais non, aucun risque, hein, Shibe...? Beuh?!? Il est où?
-Il est parti quand il a vu qu'Heinrich avait démoli toutes les poutres de soutien...
-LES RATS QUITTENT LE NAVIRE! MAUVAIS SIGNE!! FUYONS!!!
Trop tard. Dans un ultime "BEUHAAARGH", Heinrich pulvérisa la porte, le montant de la porte, le mur dans le quel était faite la porte, et tout ce qui se trouvait autour, ce qui eut pour effet de nous envoyer le bâtiment sur la tronche, si j'ose dire.
-Nous zommes tu même coté!" s'exclama le faucheur à l'adresse d'Heinrich. "Pourquoi nous pattons-nous?
-Du même coté? Non. Il y a une différence capitale entre toi et moi. Toi, tu ne vis que par et pour ta haine! Moi, j'essaye de vivre en paix avec! BEUHARGH!!!!
-Halte beuhargh! ...euh, je veux dire: Halte-là!" m'exclamai-je en mettant en joue les deux drôles avec un fusarbalète trouvé dans les décombres.
-Che crois que che tois m'incliner tefant le nompre. Che m'en fais, mais, n'ouplie pas Heinrich... Nous zerons portés à nous refoir zous peu! Et tu fas tefoir choisir ton camp!
-J'ai choisi... La neutralité!
-Za compte pas!" s'exclama l'assassin en s'enfuyant par la voie des toits.
-La ferme!" répondis-je en pressant la détente.
-OUARGH!!!
-Touché!
-Che me fencherais!
-Compte là-dessus!
-OUARGH!
-Gniark! Avant de te permettre de lancer des menaces, tache au moins d'être hors de portée!
-Che refientraiiiis...
-Au fait" demandai-je à Heinrich, "c'était qui?
-Caime. Un... Oh, je t'expliquerais une autre fois.
Le temps s’était éclairci. Il ne restait plus qu’un ou deux nuages vagabonds parcourant le ciel sans pouvoir voiler le soleil. Comme si Caime eut emporté la pluie avec lui.
-J'ai voulu faire une sortie digne, mais c'est raté..." soupira la serveuse.
- L'important, c'est d'être en vie..." répliqua Firior.
-Hé, juste pour vérifier un doute..." les interrompis-je. "C'est pas toi qui avait voulu nous faire payer les dégâts quand on s'était occupé du Khezu, à la mine?
Pendant un moment, la serveuse sembla incrédule, puis, voyant que je m'adressais bien à elle, elle bondit de joie en criant:
-OUIII!!!
-Je t'avais dit!" s'exclama Firior. "Rien ne sert de dramatiser!
-Héhé, la tête que t'avais fait quand on tu as lu le message du propriétaire! Et quand on t'a annoncé qu'on avait capturé Kim Sigana! Magnifique!
-Bon, en attendant, tu me dois ton prénom!" nargua Firior
-Moi, c'est Ksaï!
-PAS TOI, ELLE!!!
-Seulement si tu me donne le tien!" répondit la serveuse en tirant la langue.
-Firior!
-Dondruma!
-Comme la ville?
-Oui!
-C'est... Spécia..
-MOUAHAHAHAHAHAHAHAAAAA!!! DONDRUMA!" m'esclaffai-je. "N'IMPORTE QUOI!!! ON DIRAIT UN CROISEMENT ENTRE "DINDON", "DODU", ET "MAT"!
-Bon... Je dois partir!" soupira Firior sans me prêter attention. "Au revoir!
-Au revoir, l'ami...
-DE PAIN! MOUAHAHAHAHAAAA!!!
La liste des chasseurs qui vont apparaître à coup sûr:
Firior (alias Firior '2)=> Katana Tigarex(katana) / Tigarex
DeamonKiller (alias Sonelune 'f '3)=> Arc / Rathian
Felyne (alias Archëus)=> ? (épée+bcl) / ?
Florent30 (alias Flo)=> Rien / Bô Vêtements.
Temaru850 (alias Temaru )=> Falchion doré (épée+bcl) / Kirin
Kakashi03 (alias Shibe) => Lame Wyv. Brill. (épée+bcl) / Garuga
Bugatti_Veyron (alias Bate) => Profusion (fusarb) / Fata prp '?
Adesfly (alias Hector 'dj) => Hache guerre poison (épée+bcl) / Kut-ku Bleu
NakVerrion (alias Nakaëriel Darivonich 'cR) => Lutte Eternelle / Fatalis blanc
xXx11 (alias Hung 'we) => Haut Ifrit (épée+bouclier) / Bois
Martinor (alias Mart 'fnant 'demomor) => Lame Wyv. Sang (katana) / Kushala Daora
Drheinrich (alias Heinrich 'bwarg) => Jugement (épée lg) / Haut Metal
Fatalis47 (alias Doyle) => Diablos Chaos / Diablos
King_Dead (alias Caime 'mrt) => Claymore Polie (katana) / Odeur de Mort
Monsteriste (alias Wost) => Tranchoir du Démon (katana) / Acier
Ero-Zangetsu (alias Blaze Zaha 'sabsol 'bshd 'confso) => Dragonépée brasier (katana) / Rathalos ag
Whismerile (alias Kaï 'odorsns) => Djin (épée+bcl) / Rathalos
Tikev_the_king (alias Kenéri) => Canon Ouranos (fusarb.) / Gravios
Stronganima (alias Ocelot 'stn) => Lames Cadaveriques (lames doubles) / Kirin
Exodia (alias Saladin 'rsto) => ? (?) / Diablos Nr
JeuxMaster (alias Silver 'agt 'colarm) => Hache de guerre (épée+bcl) / Rathalos
Et l'éternelle liste pour trouver les Chapitres plus facilement...
Chap I, II, III, IV, V => Page 1
Chap VI, VII, VIII, IX => Page 2
Chap X, XI => Page 4
Chap XII => Page 6
Chap XIII => Page 8
Chap XIV, XV part 1 => Page 9
Chap XV part 2 => Page 11
Chap XV part 3 => Page 12
Chap XVI part 1 et 2 => Page 14
Chap XVII part 1 et 2 => Page 29
Chap XVIII part 1 et 2 => Page 34
Chap XIX part 1 => Page 42
Chap XIX part 2 => Pages 44/45
Chap XIX part 3 => Page 50
Chap XX part 1 => Page 56
Chap XX part 2 et 3 => Page 60
Chap XXI => Page 67
Chap XXII part 1 et 2 => Page 69
Chap XXIII part 1 et 2 => Page 71
Chap XXIV part 1 et 2 => Page 73
Chap XXV part 1 et 2 => Page 74
Chap XXVI part 1 et 2 => Page 78
Chap XXVII part 1 et 2 => Page 82
Chap XXVIII part 1 et 2 => Page 84
Chap XXIX part 1, 2, 3 et 4 => Page 87
Chap XXX part 1, 2, 3 et 4 => Page 95
Chap XXXI part 1, 2, 3, 4 et 5 => Page 100
Chap XXXII part 1, 2, 3, 4 et 5 => Page 104
Epilogue => Page 104
PARTIE II
Chap I part 1 et 2 => Page 113
Chap II => Page 116
Chap III part 1 et 2 => Page 118
Chap IV part 1, 2, 3, 4 et 5 => Page126
Chap V part 1, 2, 3 et 4 => Page 130
Sans oublier la carte (par Flex78, et en couleurs!):
http://img258.imageshack.us/img258/3571/cartebyflexpm4.jpg
TROP-BIEN-!!!
sinon:
"Firior n'entrait pas en compte, sinon, on serait tombé à un, où même moins. Un gars qui active un Dragonator "juste pour voir ce que ça fait" ne peut compter que pour négatif.-"
TU-ES-MECHANT
sinon:
avez préféré: TOUT
à améliorer: Ma vie privé (aussi bien dans cette fic que dans la réalité \o/ )
à changer: Je vois rien à changer ^^ continu
Toujours aussi parfait, j'ai bien rit avec le buisson .
Faudra que tu m'expliques ce que je faisais avec une femme à moitié nu ( Et morte ! ) dans la rue. P'tete que j'suis Nécrophyle...
Aller, vivement la suite !
P.S: La Claymore polie est une épée longue qui se manie comme un katana, pas une faux . ^^
Pour la faux, je sais, mais ça convenait mieux à ton personnage!
Pour ce qui est du cadavre, ben, étant à moitié fou et assassinant pour le plaisir...
Ouais, pas faux.. ( Pour la faux ET le cadavre ).
J'espère que je vais réapparaitre. ^^
Ben... Entre le: "Nous zerons portés à nous refoir zous peu!", le "Che me fencherais!!!" et le "Che refientraiiiiiis!!!"
Ben... Oui, c'est obligé!
Ouais, faudrai que je remette en marche mon cerveau par moment .
ben moi je dis bravo!
il y a quand meme une petite question que j aimerais posee....
QUAND EST CE QUE J APPARAI???????!!!!
sinon un petit truc a rectifier : il faut plus ecrire si tard lol. il y a un moment ta dit il servi 2 chopes, et dit je n ai rien d otre a te proposer ke de leau.
(c pas vraiment ca mais je n ai pas retrouver le passage)
PARFAIT! comme dhab quoi par contre electro cest la premiere fois que tu poste aussi tôt (petite paranthese NIARKNIARKNIARK fiou mois ossi je fatigue)
trop bien cette fic est largement la meilleur que g jamais lu mdr avec l'histoire de la pluie qui devient plus forte ensuite moins forte et ossis pour le "je refieennddrraaii BBLLAAMM " ptdr sinon rien a changer trop impascient pour la suite a propos elle est prévu pour quand
Sinon je t'encourage pour la suite
dsl du double poste j'avais oublier de lire la partie sur les remarques constructives
alors ce que g préféré l'humour du récit que l'histoire est captivante et surtout les scenes d'action
ce qui ne ma pas plu du tout c'est rien en faite
a amélioré : bein en faite je trouve pas grand chose rien de très important
bonne continuation
OUAAAAAAAHHH !
Super suite !! Super méga-cool-top-génial !!
Mon passage préféré :
-OUARGH!!!
-Touché!
-Che me fencherais!
-Compte là-dessus!
-OUARGH!
-Gniark! Avant de te permettre de lancer des menaces, tache au moins d'être hors de portée!
age préféré :
Dsl bug ^^ "faut enlevé le "age préféré "
Ouai ! C'est toujours aussi bien !
Passage pref: meme que monsteriste et celui du buisson
critique: ben... jen trouve pas...
questions(oui,ya deux questions et ce sont les habituel): a quand la suite et j'apparait quand ?
Vala vala... Bon jvai aller torturer quelqun (a savoir: l'ouvrir en deux et fair un cour danatomie avant de lui ecraser le coeur a main nu! Muahahah *mode sadique: activer*)