Après quatre titres glorieux ayant rencontré un vif succès auprès du public, Naughty Dog se retira du développement de la série Crash Bandicoot et laissa la place à Eurocom qui s'occupa alors de la réalisation de Crash Bash, un titre fortement orienté multijoueur.
Le bien contre le mal
Aku Aku et son jumeau maléfique Uka Uka décident d'organiser un grand tournoi afin de mettre un terme à leur rivalité une bonne fois pour toutes. Les forces du bien (Crash, Coco et Aku Aku) affrontent alors les forces du mal (Uka Uka, Cortex, Dingodile, N.Brio, Tiny Tiger, Koala Kong et Rilla Roo). Le combat est très déséquilibré en apparence, mais finalement seul le joueur pourra vraiment faire la différence car ses adversaires sont dotés d'une intelligence artificielle ridicule. Ainsi, il n'est pas rare de voir un opposant rester immobile ou réaliser des scores affreusement bas.
Un faible contenu
N'y allons pas par quatre chemins, ce Crash Bash est une franche déception. Non content de nous proposer un faible nombre de mini-jeux, le titre se paie le luxe de nous en imposer diverses versions, prenant certes place dans des arènes différentes, mais reprenant exactement le même principe de jeu. Au programme donc : coloration d'un damier à l'aide d'un bâton sauteur, éjections d'ennemis hors d'un plateau glissant, une version alternative du palet glissant des fêtes foraines, un combat de boîtes à lancer sur ses adversaires... on pourrait presque tous les citer car ils sont au final une douzaine seulement à proposer un challenge différent, combats de boss inclus.
Une bonne idée mal exploitée
La difficulté se corse légèrement à mesure que l'on progresse dans les warp-rooms du mode aventure, mais avec une intelligence artificielle à la ramasse, il ne s'agit plus que d'un détail qui ne gênera pas le joueur outre mesure. L'intérêt du mode solo est donc très limité, mais heureusement, le soft se veut un peu plus sympathique en multijoueur. Si l'IA n'est toujours pas à la hauteur, il est toujours plaisant de jouer en équipe (jusqu'à quatre) pour mieux botter les fesses des vilains ou celles de ses amis. Malheureusement, le manque de variété des mini-jeux fera qu'au-delà d'une ou deux parties, le groupe finira par se lasser, et c'est vraiment dommage car graphiquement parlant, Eurocom était parvenu à respecter l'univers du marsupial. Sympathiques au demeurant, les mini-jeux auraient vraiment gagné à être plus variés afin de multiplier les tranches de rigolade. En somme, c'est un coup dur pour le bandicoot...