Dans la première partie de ce dossier, nous vous parlions du rapprochement entre Naughty Dog et Insomniac Games, notamment dû au fait que ces deux studios de développement partageaient les mêmes locaux vers le milieu des années 1990. Marc Cerny, président d'Universal Interactive Studios, a même travaillé sur leurs séries respectives, à savoir Crash Bandicoot et Spyro the Dragon. Puisque, malgré l'abandon de la licence par Naughty Dog, Universal Studios a continué d'éditer les différents opus de Crash Bandicoot en parallèle avec ceux de la série Spyro, les joueurs étaient en droit de s'attendre à un cross-over entre les deux séries. Ce fut chose faite avec la sortie de deux jeux Game Boy Advance signés Vicarious Visions, Crash Bandicoot : Fusion (Crash Bandicoot : Purple en VO), et Spyro : Fusion (Spyro : Orange en VO).
Un mauvais concours de circonstance
Néo Cortex et Ripto (l'antagoniste de Spyro 2) ont décidé de s'allier afin de détruire Crash et Spyro, leurs ennemis jurés. Ainsi, le scientifique a transformé génétiquement les sbires de Ripto, les bien nommés Riptocs, afin de leur donner le visage de Crash pour les uns, et celui de Spyro pour les autres. Le but de tout ceci est bien sûr de monter le Bandicoot et le dragon l'un contre l'autre. Ainsi, lorsque ces deux personnages se rencontrent pour la première fois, ils pensent avoir affaire à un Riptoc déguisé et s'affrontent. Puisque nous sommes dans Crash Bandicoot : Fusion, c'est Crash qui doit vaincre Spyro et une fois cela fait, ce dernier va se rendre compte de la supercherie menée par le duo maléfique.
Un contenu diversifié pour une aventure trop courte
Contrairement à tous les jeux de plates-formes Crash Bandicoot parus avant celui-ci, Crash : Fusion ne propose pas de hub central donnant accès à différents niveaux. Il n'existe que quatre zones à traverser et de nombreux portails situés sur le chemin permettent au joueur de s'adonner à diverses petites épreuves. Parfois, Crash devra briser toutes les caisses se situant sur sa trajectoire alors qu'il chute verticalement, le joueur devra marteler un bouton pour que le marsupial parvienne à soulever des haltères, ou encore diriger ce dernier à travers un labyrinthe pour détruire des tanks et se frayer un chemin vers la sortie. Si ce système permet d'effacer quelque peu la linéarité propre à la série, force est de constater que malheureusement, ces défis se relèvent si rapidement que l'on traverse les quatre zones proposées à toute allure. Bien sûr, il est toujours possible de refaire les épreuves afin d'améliorer ses performances et de récupérer les divers bonus (cristaux et gemmes) nécessaires pour terminer le jeu à 100%.
Les activités sont très variées, les animations et graphismes sont toujours aussi convaincants pour de la GBA... pas de doute, le plaisir de jeu est bien là. Malheureusement, le titre se termine beaucoup trop rapidement, et c'est très frustrant. Etait-ce là une volonté de Vicarious Visions afin que le public achète également Spyro : Fusion ?
Extrait : Balade à dos de Polar