Si la firme de l'oncle Walt est surtout réputée pour ses films d'animation, elle a parfois fait quelques haltes sur le petit écran en produisant des séries. Histoire de promouvoir ces dernières, des adaptations consoles de certaines d'entre elles virent le jour.

TaleSpin (1992)

TaleSpin reprend les fondamentaux de la série éponyme, laquelle était connue sous le nom de Super Baloo en France. Vous incarnez donc au choix l'ours Baloo ou son ami Kit, lesquels doivent remporter un concours qui consiste à ramasser des caisses disséminées dans une dizaine de niveaux. Le lot du concours n'est autre qu'une petite somme rondelette, qui permettra à la société de vol de nos deux amis de ne plus avoir de soucis financiers. Mais là où l'histoire se complique, c'est que le vilain Shere Kahn a décidé de mettre des bâtons dans les roues de nos compères. Développé par Sega, le jeu se décompose en deux parties bien distinctes : on a tout d'abord des parties de plates-formes assez banales dans lesquelles Baloo ou Kit (ou même les deux car le titre est jouable en coopération) partiront à la recherche des cargaisons et on a ensuite des phases de shoot them up qui ont pour but de ramener lesdites cargaisons à bon port. Le hic, c'est que quelles que soient les séquences, le jeu a du mal à décoller, ce qui est un comble pour un titre mettant en scène des pilotes d'engins aériens...

Les phases de recherche, en plus d'être extrêmement redondantes, sont peu maniables et certains sauts se font au pixel près : on passe ainsi son temps à louper les plates-formes et à se faire toucher par des ennemis très nombreux. C'est d'autant plus dommageable que les développeurs ont eu l'idée saugrenue de mettre un chronomètre, histoire de stresser un peu plus un joueur déjà passablement énervé par le fait qu'il n'arrive pas à trouver les satanées caisses qui lui permettraient de boucler le stage. Les niveaux de shoot s'en tirent un peu mieux, et ils sont relativement agréables à parcourir. Du moins si on les fait avec Baloo... En effet, l'ours débonnaire a la faculté de conduire un hydravion relativement maniable, alors que son petit acolyte Kit parcourt ces stages en étant tracté par le jet, pour une petite virée en ski aérien proprement injouable. Dans ces phases, c'est en effet l'intelligence artificielle qui contrôle l'avion, et cette dernière n'a vraiment d'intelligence que le nom tant elle a tendance à diriger systématiquement le joueur sur les ennemis.

En définitive, ce TaleSpin est un soft dont on peut aisément se passer, d'autant plus que la réalisation technique est loin d'atteindre des sommets, c'est le moins que l'on puisse dire. S'il n'y avait pas La Petite Sirène (titre sorti lui aussi en 1992) et les deux jeux de La Belle et la Bête, TaleSpin pourrait même prétendre au titre peu enviable de pire Disney sur Megadrive !