Sortie en fin de vie de la console, cette adaptation de Pinocchio est passée relativement inaperçue, mais elle mérite pourtant que l'on y jette un petit coup d'œil. Le titre nous plonge dans un univers enfantin très plaisant, et nous conte les péripéties d'un charmant pantin de bois qui souhaite devenir un vrai petit garçon. Notre héros sera épaulé dans sa quête par le célèbre Jiminy Cricket (que l'on pourra d'ailleurs parfois contrôler), qui n'est autre que sa conscience. Dans son périple, Pinocchio va devoir parcourir un certain nombre de stages au gameplay relativement varié : on trouve ainsi des niveaux d'action traditionnels où il faut se frayer un chemin tout en évitant les ennemis (la route vers l'école, la fuite de l'île aux plaisirs), une séquence en chariot digne d'Indiana Jones (ou de QuackShot, c'est vous qui voyez), ou encore des moments offrant la part belle à la réflexion, comme ce passage dans le théâtre où le héros doit reproduire fidèlement les mouvements effectués par les marionnettes en scène.
Coloré et doté de décors aussi beaux les uns que les autres, le soft est visuellement très impressionnant, et on sent que les développeurs de chez Virgin (et oui, encore eux !) maîtrisent vraiment bien la 16 bits de maître Sega. Du côté de l'animation, le titre envoie aussi du lourd et on a parfois vraiment l'impression d'être en face d'un dessin animé interactif.
Dommage que le jeu manque autant de consistance, car il est court, et surtout très facile. Il se destine donc en priorité aux plus jeunes, même si les joueurs chevronnés (qui sont tous de grands enfants, c'est bien connu) prendront sans doute plaisir à le finir au moins une fois. Une mouture Super Nintendo de ce Pinocchio a également vu le jour en 1996. Elle est quasiment identique à la version Megadrive, et seule sa meilleure ambiance sonore permet de différencier réellement les deux adaptations.