Si elles sont dans l'ensemble moins marquantes que celles de la Megadrive, la Super Nintendo dispose toutefois de quelques exclusivités Disney de grande qualité.
Commençons par évoquer le père Goofy, qui a fait escale sur la 16 bits en 1993, dans une aventure inédite développée par Capcom et baptisée Goof Troop. Ce jeu d'action-aventure avec vue de dessus à la Zelda propose de prendre le contrôle de Goofy ou de Max (voire même des deux puisque le soft peut se faire en coopération) dans toute une série de stages où la réflexion du joueur sera parfois mise à rude épreuve, en raison d'énigmes qu'il faudra résoudre. Le jeu est sympathique, surtout à deux, mais sa durée de vie est plutôt courte. A noter qu'il a été développé en partie par Shinji Mikami, qui créera plus tard la série des Resident Evil.
Continuons avec la série des Magical QuestMagical Quest, développée et éditée par Capcom. Si le deuxième opus de la franchise (The Great Circus Mystery starring Mickey & Minnie) a vu le jour sur Megadrive, les deux autres sont restés exclusifs à la 16 bits de Big N. Le premier jeu est sorti mondialement et s'intitule The Magical Quest starring Mickey Mouse. Il s'agit d'un très bon soft d'action, superbement réalisé et très maniable. La progression y est très intéressante, notamment grâce au système des costumes, lesquels possèdent chacun des caractéristiques différentes (ce système sera d'ailleurs repris dans les épisodes qui suivront). Le troisième épisode, qui s'appelle sobrement Disney's Magical Quest 3 starring Mickey & Donald est quant à lui un peu moins connu dans la mesure où il n'est sorti qu'au Japon (il sera toutefois édité en Occident quelques années plus tard, mais sur Game Boy Advance). Cette fois, Mickey est accompagné de Donald et le joueur peut donc choisir l'un ou l'autre de ces personnages. Ce choix a une vraie incidence puisque les tenues sont différentes d'un héros à l'autre. Toujours aussi beau (peut-être plus...), ce soft est à nouveau un très bon jeu, qui dispose en plus d'une durée de vie plus longue que celle de ses devanciers.
Puisque nous parlons de Mickey et Donald, profitons-en pour citer deux titres qui leur rendent hommage et qui sont sortis uniquement au Pays du Soleil Levant. Il s'agit tout d'abord de Donald Duck no Mahô no Bôshi, un jeu de plates-formes aux graphismes très enfantins mais à l'intérêt très limité, et enfin de Mickey no Tokyo Disneyland Daiboken, un soft assez banal racontant les aventures de Mickey dans un parc d'attractions de Tokyo.
Du côté des adaptations de films, la Super Nintendo n'a quasiment pas connu de titre original. La majorité de ces jeux étaient en effet des titres multi plates-formes (la plupart d'entre eux sont d'ailleurs évoqués dans ce dossier), en général développés par un seul et même studio. L'exception qui confirme cette règle, c'est bien sûr Aladdin, qui a été réalisé par Capcom, une société décidément très présente quand on parle de jeux Disney sur Super Nintendo. Il s'agit d'un jeu d'action assez bien ficelé, et doté d'une réalisation très satisfaisante. Il a cependant pas mal souffert de la comparaison avec son homologue Megadrive, lequel est bien mieux animé, plus original et surtout plus fidèle au dessin animé.
Enfin, même s'il ne s'agit pas en tant que tel de l'adaptation d'un film, mentionnons quand même dans cette section un titre un peu méconnu intitulé Timon & Pumbaa s'éclatent dans la Jungle (Timon & Pumbaa's Jungle Games en anglais). Sorti en toute fin de vie de la machine, il s'agit en fait d'une compilation de mini-jeux mettant en scène les deux héros du Roi Lion.