Le cas Aladdin est assez particulier dans l'histoire des jeux Disney puisque le titre est également sorti sur Super Nintendo à peu près en même temps. Cependant, les deux versions n'ont guère que leur titre comme point commun, puisqu'ils ont été développés par deux équipes complètement différentes. C'est un fait suffisamment rare pour être signalé. A l'époque (et c'est encore le cas aujourd'hui), les titres multi plates-formes étaient dans leur grande majorité gérés par un seul et même studio. C'est Capcom qui s'est chargé du développement de la version Super Nintendo, alors que l'opus Megadrive a été créé par l'équipe britannique de Virgin Interactive, au sein de laquelle officiait alors un certain David Perry. C'est rien de dire que cette conversion Megadrive d'Aladdin a pris un peu tout le monde par surprise. Présenté en juin 1993 lors du C.E.S. de Chicago (soit relativement peu de temps avant sa sortie), ce jeu de plates-formes a tout de suite impressionné l'auditoire par sa fidélité à l'œuvre originale et par son animation exceptionnelle. La légende prétend que les gens de chez Capcom faisaient une tête pas possible en sortant de cette présentation...
Tout a déjà été dit sur ce soft, considéré à juste titre comme l'un des meilleurs jeux de la Megadrive, voir de l'ère 16 bits dans son ensemble. Vous y incarnez bien sûr le voleur d'Agrabah, lequel a été engagé par le nébuleux Jafar pour rentrer dans la caverne aux merveilles et lui ramener la lampe magique. Le hic, c'est que la lampe va rester entre les mains d'Aladdin, et que ce dernier fera rapidement connaissance avec le sémillant génie.
Les niveaux du jeu reprennent chronologiquement les séquences clés du long-métrage d'animation : armé de son sabre et de quelques pommes (dont il peut se servir comme projectiles pour tuer les ennemis), notre ami le voleur commence par arpenter les rues d'Agrabah, avant de se rendre ensuite dans des lieux comme le désert, le donjon, la caverne aux merveilles (niveau qui se clôt d'ailleurs par une ébouriffante séquence en tapis volant) et bien sûr le palais du sultan, stage à l'issue duquel se déroulera le combat final contre Jafar. Le soft est également plein d'humour, et il regorge de clins d'œil au film, mais également à l'univers Disney (qui a dit les oreilles de Mickey ?).
Beau, maniable, et admirablement animé, Aladdin est un classique du jeu vidéo, et il constitue un bien bel hommage au film, dont il reprend d'ailleurs avec brio la bande-son (les musiques du jeu sont composées par l'excellent Tommy Tallarico). Ce sera le jeu de la consécration pour David Perry, qui fondera peu de temps après sa propre société, Shiny Entertainment, à qui l'on devra notamment les deux premiers épisodes d'Earthworm Jim.
La version Super NES
Sortie à peu près en même temps, la version Super Nintendo rassemble aussi de nombreux fans et selon la sensibilité de chacun, bien des joueurs disent la préférer à l'opus Megadrive. Très classique dans son déroulement, ce jeu Aladdin reprend aussi les grandes phases du film de Disney et les transforme en séquences de plates-formes entrecoupées par une sorte de loterie en compagnie du Génie. En tournant une roue entre chaque niveau, le joueur est amené à gagner des vies ou des continues supplémentaire. Très facile et accessible le jeu ne dure malheureusement pas bien longtemps et se termine en moins de 4 heures.
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