Pour rester dans le domaine de l'anecdote, sachez qu'Oblivion vous propose de rejoindre une faction nommée l'Arène, qui est à la source de l'un des plus grands délires de la communauté : le fan. En effet, gagner tous les combats successifs de l'Arène vous octroie le titre de Grand Champion ainsi qu'une récompense plus inattendue : un fan. Il s'agit d'un Elfe des Bois à la coiffure infâme qui suit votre personnage où qu'il aille. Un véritable boulet. En réaction, nombre de joueurs se sont amusés à inventer mille façons de le tuer, des plus brutales aux plus exquises. En voici un bel exemple :
The Elder Scrolls IV : Oblivion s'est rapidement doté de deux extensions, à l'occasion desquelles l'histoire s'est répétée : Bethesda a d'abord sorti un add-on honnête mais loin d'être exceptionnel, Knights of The Nine, qui a reçu un accueil pour le moins mitigé de la communauté des joueurs. Sachez tout de même qu'il ajoute une nouvelle intrigue, centrée sur la renaissance d'un antique Ordre de Chevalerie. Comme par le passé, il a fallu attendre la seconde extension, Shivering Isles , pour avoir quelque chose de plus consistant à se mettre sous la dent. Elle permet de pénétrer dans le plan de Shéogorath, le Prince daedrique de la Folie, et de le servir. Mais elle propose surtout un nouveau territoire d'une taille impressionnante pour un add-on, ainsi que nombre de quêtes, de PNJ, d'ennemis, et d'objets pour le remplir. Placé sous le signe de la manie et de la démence, The Elder Scrolls IV : Shivering Isles ajoute à Oblivion cet esprit loufoque et décalé qui était présent dans Morrowind et manque beaucoup au jeu de base. On y croise des dingues en tous genres, des quêtes absurdes, et on s'amuse au final énormément.
Hélas, en dépit de cette extension plus qu'honorable, Bethesda Softworks a parallèlement cédé à la tentation du profit facile sur un jeu à succès. Lançant une pratique aujourd'hui très répandue, l'éditeur s'est mis en tête de proposer de petits contenus supplémentaires téléchargeables mais payants. Ce n'est pas forcément le prix de ces DLC qui fâche, mais bien le principe de proposer de maigres améliorations (une armure pour cheval, une tour habitable, parfois moins encore) et de les faire payer, alors que depuis des années, des moddeurs bénévoles réalisent un travail bien plus conséquent qu'ils distribuent et mettent à jour sans demander la moindre compensation. La seconde version du TESCS, distribuée avec Oblivion, a d'ailleurs permis la création de mods au moins aussi nombreux et bien réalisés que pour Morrowind. Vous pouvez trouver, une fois encore, de quoi modifier le gameplay en profondeur, de sorte que le jeu d'origine est parfois à peine reconnaissable. Nous y reviendrons dans notre partie consacrée à l'aspect communautaire de la série.